Chapitre 15 - La préparation
La journée c'était déroulé d'une façon plus que parfaite : Ils avaient pris leur douche ensemble. Guillaume n'arrêtait pas de lui déposer des baisers sur son dos, aux endroits où sa vieille blessure se trouvait (ils avaient passé plus de temps se rouler des galoches chaudes et passionnantes qu'à se laver) ; Guillaume en profita pour faire visiter son appartement à Aurélien vu que ce dernier n'avait pas eu le temps la nuit dernière. C'était un énorme appartement luxueux. Les fenêtres illuminaient toutes les pièces. Les divisions étaient imposantes et bien décorées. Un mélange de noire, blanc et beige les constituait presque toutes a l'exception de la salle de bain qui était complètement grise. Il remarqua une étagère dans le salon qui regroupait une centaine de DVD. Il vérifia quelques pochettes et compris que Guillaume avait un penchant pour le cinéma subversif. Tous les DVD qu'il retira de l'étagère étaient des films peu connus ou expérimentaux, comme : Un chien Andalou, La montagne sacrée d'Alejandro Jodorowsky, Enter The Void de Gaspar Noé, House de Nobuhiko Ôbayashi, etc.
« Woaw...t'as des goûts particuliers... »
« On peux dire ça. Cette étagère est probablement ce que je préfère chez moi. Les films sont pour moi le meilleur moyen de m'éloigner de la réalité. Ça me fait rêver. Quand j'étais jeune je rêvais d'être comédien. »
« Tu auras peut-être cette chance, un jour. »
« Qui sait... »
L'après-midi, ils avaient décidé de sortir un peu et de profiter de la belle journée qui s'offrait à eux. Le quartier de Guillaume était très accueillant et un café très fancy se trouvait juste en face de la rue où il habitait. Ils avaient pris leurs déjeuner là-bas.
Ils savaient que ça pourrait paraitre niait, mais ce fut un après-midi entre amoureux incroyable. La représentation même du cliché des deux amants qui se baladent à Paris en souriant comme des idiots sans penser aux soucis de la vie, mais ils s'en foutaient vraiment. Ils étaient heureux.
Aurélien n'avait jamais tellement aimé une personne de sa vie. Il sentait tout ses problèmes s'évaporés quand il était avec lui. Le monde lui appartenait quand ils étaient ensemble. Il se sentait capable de faire les choses les plus folles avec lui. Il se voyait déjà créer un avenir avec cet homme qui lui avait donné tellement d'amour et d'attention en si peu de temps.
Après s'être promenés dans des rues et des endroits qu'Aurélien n'avait jamais connu, Guillaume décida de le raccompagner chez lui.
Ils s'étaient quittés avec un dernier baiser quand Aurélien sorti de la voiture.
« Je t'aime »
« Moi aussi. Eh Guillaume ! On sort ensemble, mais n'oublie pas que je suis toujours flic et je n'ai pas oublié la course poursuite de la dernière fois... »
« Eh eh ! Tu ne vas pas faire d'exception pour un beau gosse comme moi ? » - demanda-t-il en rigolant et en passant une main dans ses cheveux.
« Je vais y réfléchir...Je peux peut-être faire une exception si tu ne refait plus jamais de courses illicites dans les rues... »
« Même en cas de danger ? »
« En cas de danger ? Comme quoi ? »
« Comme...se faire poursuivre par des criminels d'une organisation mafieuse ? »
Très subtil, Guillaume...
Aurélien ricana – « Guillaume, ne joue pas avec ça. Apparemment il y a vraiment des mafieux sur le territoire parisien. Alors fait attention. »
« Quand est-ce que je ne fais pas attention, voyons ? »
Aurélien roula des yeux et rétorqua – « Merci pour ces derniers jours inoubliables, Guillaume. Je t'aime. Fais attention et...quand tu es libre, n'hésite pas à m'appeler pour sortir. »
« Je n'hésiterais pas le moins du monde. Et appelle-moi toi aussi de temps en temps. »
« Je le ferais, ne t'en fais pas. A bientôt, Guillaume. »
« Au revoir, Aurélien. »
Il attendit que le plus jeune rentre dans l'immeuble et son sourire disparu d'un coup. Il ne lui manquait plus qu'à passer à l'action...
17h30
Il gara sa voiture a quelques centaines de mètres du commissariat pour ne pas paraitre suspect. Il cacha un pistolet de crochetage sous son manteau avant de sortir du véhicule.
Il se dirigea vers l'entrée du bâtiment et vérifia autour de lui avant de crocheter la porte.
Il entra dedans, et se mit à chercher dans les tiroirs de chaque bureau la documentation qui l'intéressait : celle de Vincent.
Il fouilla dans tous les étagères, bureaux, tiroirs jusqu'à tomber sur une pile de dossiers dans un classeurs intitulés « Criminels » avec des noms imprimés sur le dos.
Il se mit à chercher le nom qui lui foutait la gerbe a chaque fois qu'il y pensait. André, Catherine, Dylan, Diana, Hugo, Paul, Sonia, Victor...Vincent.
« Je t'ai eu, enfoiré. »
Il retira le dossier de la pochette et l'ouvrit. Il lut toutes ses infos : son nom complet, son âge, sa taille, son physique, la cause de sa recherche – « Recherché pour viol et violence conjugal...c'est bien lui. »
Il fouilla encore plus en profondeur et...il tomba sur une feuille épinglée qui portait le titre "Photos Victime". Aurél...
Il tourna la page et...il regretta. Il vit des photos son protégé allongé sur un parquet, évanoui et recouvert de sang. Sur les autres il était dans un lit d'hôpital. Son corps était lié a des machines et son visage gonflé et pleins de points de suture sur son côté gauche. Il vit aussi des images de son dos avant le traitement. Ça lui donna envie de vomir. Il se retenait pour ne pas foutre ce dossier en l'air et casser tout ce qui se trouvait autour de lui.
« JE VAIS TE TUER, PUTAIN ! JE VAIS TE FAIRE REGRETTER D'ÊTRE VENU AU MONDE ! » - cria-t-il dans ses pensées.
Il tenta de récupérer son calme en respirant profondément et en pensant à Aurélien.
Il saisit son portable et composa le numéro de Simon.
« Allô ? »
« Simon ? »
« Ah, Guillaume, ça va ? »
« Je veux que vous retrouviez quelqu'un, toi et les gars. »
« ...ok... »
« Il s'appelle Vincent Moreau, il a les yeux bleus, les cheveux noirs et fait 1 mètres 80. »
« D'accord, mais pourq... »
« Faites ce que je vous dis. »
« ...Guillaume ? Qu'est-ce qui se passe ? »
« ...rien du tout. Trouvez-le. Et quand vous l'aurez, prévenez-moi et emmenez-le dans l'entrepôt abandonné de la dernière fois. »
« ...comme vous le souhaiterez, patron. »
« Ne me faites pas attendre trop longtemps. »
Il raccrocha.
« Je te l'ai promis, Aurél. »
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