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Chapitre XXXIV

Wolfgang retourna voir le Baron Engelhirsch, lui donnant une réponse positive pour sa proposition. Ravi, le noble le remercia mille fois, baisant ses mains après les avoir prises dans les siennes. Sa fille était déjà partie voir son frère qui, comme attendu, trouva un moyen d'avancer le procès après de longues heures de négociations. Le jeune Autrichien se trouvait dans son bureau, composant toujours le même trio, espérant que cette pièce plairait à Antonio. Alors qu'il s'apprêtait à quitter son bureau, la porte de ce dernier s'ouvrant, dévoilant Maître Von Kreit accompagné d'un jeune homme de l'âge du Maître de Chapelle. Fronçant légèrement les sourcils, le blond s'approcha d'eux, s'inclinant face aux juristes. L'avocat se mit en retrait, laissant son compagnon de route annoncer à Wolfgang la nouvelle.

"Le procès du Maestro Salieri a été avancé. Il aura lieu dans trois jours. Annonça-t-il d'une voix calme

-Merci..merci infiniment Votre Excellence.. Souffla le musicien, la voix nouée par l'émotion

-C'est grâce aux nombreux nobles qui soutiennent le Maestro. Il a plus de partisans qu'il ne le croit. Nous avons réussi à faire pression sur mes supérieurs pour qu'ils avancent le procès. Maintenant, je me retire, Maestro Mozart.

-Je vois.. Encore merci, Votre Excellence..

-Maestro ? J'ai encore besoin de votre témoignage, s'il-vous-plait. J'ai du mal à croire que Salieri soit complètement innocent.

-Sans offense, Maître Von Kreit mais.. Il me semble que votre travail n'est pas de croire ce que dit l'accusé, mais de le défendre et d'amoindrir ses futures peines. Je le dis et le répète : Le Maestro Salieri n'a pas tué son père. Il lui a uniquement tiré dans la jambe, sans savoir que cela le tuerait. Il voue une haine sans borne à sa famille pour des raisons que je comprends parfaitement, mais il ne les aurait jamais abattu de sang froid. Il n'est pas un monstre, je vous assure.

-Vous n'apportez pas une seule nuance à votre témoignage, cela ne m'aidera pas..

-Parce que c'est simplement la vérité. Je ne peux rien dire de plus.. Antonio était très énervé par leur discussion, mais je ne l'ai pas comprise. N'essayez pas de lui arracher un compte-rendu de cette discussion, il ne dira rien, c'est vraiment trop personnel.

-Un acte impulsif, vous dites ?

-Ne faites pas l'étonné.. Il a certainement dû vous le dire.. Le dossier est court, peu complexe, encore faut-il ne pas se mettre inutilement des oeillères.

-Non, ce n'est pas cela. Si c'est un acte impulsif, il y a peut-être moyen d'alléger sa peine.. Un meurtre avec préméditation est plus sévèrement puni qu'un homicide impulsif..

-Sauf que pour la dernière fois, ce n'est pas un homicide ! C'est un accident ! A-cci-dent.

-Si vous voulez le croire..

-Maître.. Promettez-moi une chose. Même si vous ne croyez pas à l'innocence d'Antonio, défendez-le. C'est votre travail de défendre les criminels, n'est-ce pas ? Demanda Wolfgang en se penchant vers lui, plissant les yeux, le visage près du sien, comme si tout ceci était normal

-Bien sûr. Mais ce ne sera pas à moi qu'il faudra s'en prendre si vous perdez le procès. Répondit l'avocat avec un calme olympien, bronchant à peine

-Parfait alors. Si vous voulez bien m'excuser, mais mes heures de travail ici sont finies. Si vous avez encore besoin de moi, retrouvez moi au théâtre impérial vers dix heures."

Le jeune homme fit sortir le juriste de son bureau, fermant celui-ci à clé avant de se diriger rapidement vers le théâtre impérial où il donna une énième répétition de La Flûte Enchantée. Son travail achevé, il put rapidement retourner chez son aimé, priant intérieurement pour que tout se passe bien.

Comme il l'avait dit, il alla voir Antonio durant les trois jours qui précédèrent le procès, les officiers de la milice lui autorisant un départ de la prison lors du dernier jour avant d'être présentable pour le lendemain. Chez eux, le compositeur germanique le lava avec soin, enlevant toutes les croûtes de crasses qui s'étaient accumulées sur le corps de son amant, s'occupant de ses cheveux gras pleins de pellicules. La maigreur de l'Italien lui fit énormément de peine, faisant bien attention à ne pas être trop brusque avec lui, de peur de lui faire mal. Une fois le brun bien propre, il coupa très légèrement ses cheveux, embrassant sa tempe avec douceur. Il l'aida à sortir de la bassine peu après, l'enroulant dans une serviette épaisse, partant ensuite lui chercher ses vêtements. Il vit, au fond de l'armoire, l'ensemble immaculé que Gassmann avait jadis offert à son élève, un très léger sourire étirant ses lèvres. Il ramena à Antonio ces vêtements précieux, ainsi que sa tenue habituelle, lui proposant les deux pour lui laisser le choix. Le latin parut surpris de voir la tenue blanche, la caressant du bout des doigts avant de secouer légèrement la tête, la refusant. Wolfgang essaya de le faire changer d'avis, lui disant que le blanc était la couleur de l'innocence, de la pureté. Après de longues minutes de débat, le plus âgé finit par accepter, s'habillant avec délicatesse, ayant peur d'abîmer les vêtements et de filer les collants, de faire sauter les boutons, de craquer les coutures.. Son aimé remit en place les jabots, tirant très légèrement les manches évasées pour qu'elles sortent correctement des manches de la veste. Wolfgang sourit doucement et l'embrassa du bout des lèvres, une main sur sa joue.

«Tu es magnifique ainsi, Antonio.. Le blanc te va très bien.. Tu veux mettre du fard..? J'espère que tu as de la poudre claire..

-Très peu.. Je vais en mettre..Mais je pense que ça rendra mieux a..avec le noir habituel..

-Tu fais comme tu le sens, ce que je veux c'est que tu te sentes à l'aise, d'accord ?

-Comment veux-tu que je sois à l'aise alors qu'ils vont tous me regarder comme un monstre ?

-Leur avis changera bientôt...»

L'aîné fouilla dans ses tiroirs et sortit le récipient contenant les pigments sombres, ainsi que son pinceau, commençant à appliquer les artifices sur ses paupières. Il ne déborda qu'à peine et le blond enleva le surplus de fard, souriant légèrement. L'Autrichien l'enlaça tendrement et embrassa son front, frictionnant doucement son dos. De longs soupirs échappaient au compositeur italien. Il était terrifié à l'idée de passer au tribunal, devant tous ces gens qui le jugeraient du regard pour un meurtre qu'il n'avait pas commis, qui le condamneraient de s'être défendu, d'avoir sauvé sa vie et celle de Wolfgang.

Il se mordit la lèvre et sortit de la salle de bain, allant à l'entrée où deux officiers lui passèrent à nouveau les chaînes autour des poignets, le conduisant au tribunal, Wolfgang les suivant calmement, espérant que tout se passe bien.

Le trajet se déroula dans un silence de mort, tandis que la population tournait la tête vers l'étrange convoi, l'événement ayant été relayé par les journaux de la ville. Le brun sentait les regards sur lui et, au lieu de rentrer la tête dans les épaules et de se faire discret, il garda le visage relevé, jetant des regards noirs à ceux qui le devisageaient. Cette haine et ce dégoût que les autres lui portaient lui donnaient envie de rester fier, rien que pour leur prouver qu'à présent leur regard lui importait peu. Seuls ceux des jurés avaient de l'importance. Le prodige de Salzbourg eut un sourire léger devant la fierté assumée de son amant, heureux qu'il ne se cache plus, qu'il ne se considère plus comme faible et minable.

Un autre duo d'officiers ouvrirent grand les portes imposantes de l'immense tribunal viennois. Au lieu de se sentir horriblement minuscule, Antonio pénétra le lieu avec majesté, les hommes de la milice lui retirant ses chaînes. Maître Von Kreit l'attendait près de la barre, son client le rejoignit rapidement, prenant un air plus sérieux et neutre, tandis que devant eux se dressait le juge dans sa robe noire, sa perruque bouclée grise ridiculement enfoncée sur son crâne.

Les lourdes portes furent bientôt fermées, les rares messes-basses cessèrent en même temps et l'assistance portait son attention sur Antonio et le juge. Ce dernier rappela alors les faits, ainsi que la peine qu'encourait le compositeur, à savoir la peine capitale.

«Monsieur Salieri, avez-vous quelque chose à dire pour votre défense ? Demanda le juriste d'une voix hostile

-Je sais très bien qu'ici personne ne croit à mon innocence, alors c'est ma parole contre la vôtre. Je n'ai jamais tué mon père, je lui ai simplement tiré dans la jambe et il est mort car il était faible et que personne ne l'a soigné. C'est un accident. Il pointait son fusil sur moi, que vouliez-vous que je fasse ? Il n'écoutait rien de ce que je lui disais, et j'ai tiré sans penser aux conséquences. Cependant, Votre Excellence, je me demande pourquoi n'est-ce pas la justice italienne qui s'occupe de mon cas. Je suppose qu'elle était trop occupée.»

Antonio marqua une pause de quelques secondes, commençant à marcher devant la barre, passant par dessus pour se retrouver face au juge, juché sur sa haute estrade et son siège de magistrat. Il se mit donc à marcher, de long et large dans la salle.

«Imaginez un instant vous retrouver face à un vieil homme qui pointe une arme sur vous. Il ne vous a pas vu depuis dix longues années, reconnaît à peine votre identité et continue de vous renier. Vous avez une arme également, et vous savez qu'il continuera toujours de vous menacer. Que feriez vous ? C'est votre vie, ou la sienne. J'ai déjà manqué de perdre la mienne à cause de lui. Justice a été rendue. Je ne vais pas vous mentir : Je suis heureux de savoir que cet homme est mort. Cependant, je ne l'ai pas tué.»

Nouvelle pause. Il fit demi-tour, faisant gracieusement voler les pans de sa veste, ses semelles glissant aisément sur le sol de marbre noir, exécutant un joli demi-tour. Le jeune homme fit de nouveau face au juge, son petit air suffisant et arrogant au visage, tandis que l'expression du vieil homme ne présentait que de la haine, de l'agacement et du mépris.

«Mettez vous à ma place, Votre Excellente. Imaginez que votre propre père vous renie pour certaines raisons illégitimes, vous seriez en colère, n'est-ce pas ? Si vous êtiez un homme impulsif, vous auriez pressé la détente, n'est-ce pas ? N'importe qui dans cette salle a déjà tué quelqu'un indirectement.

-Quelle insolence! Monsieur, veuillez retourner à votre place !

-Voyez vous-même ! Vous êtes impulsif, Votre Excellence. Vous l'auriez tué également. Je blesse votre ego, et voilà que vous voulez me faire condamner à mort. Avouez le ridicule de la situation. Déclara Salieri, laissant s'échapper un rire mauvais.

-C'est vous qui êtes ridicule à parader ainsi. Vous nous retournez du sujet, et nous faites perdre notre temps à tous. Retarder l'échéance est inutile!

-Je ne mourrai pas, soyez sans crainte. Vous n'avez pas ma vie entre vos mains. Vous n'êtes qu'un magistrat que personne ne connait, tandis que ma musique résonne dans tous les théâtres d'Europe. Certains se révolteraient si ma tête tombait. Et vous seriez uniquement connu comme celui qui a fait exécuter Antonio Salieri.

-Orgueilleux ! Pécheur ! S'indigna un prêtre dans l'assistance, le pointant du doigt en se levant

-Oh oui. Je nage dans les péchés, et avec plaisir.» Rétorqua-t-il narquoisement

L'Italien s'était retourné vers le religieux, les mains dans son dos, un fin rictus dédaigneux aux lèvres. L'assistance restait coite de surprise, tandis qu'au fond, l'amant de l'accusé retenait un sourire fier, adossé au mur près de l'entrée, bras et jambes croisés. Le prêtre dévisageait le musicien vêtu de blanc comme s'il s'agissait d'un envoyé du Diable. Peut-être était le cas. Parfois, il arrivait à Antonio d'être un véritable démon autant dans son attitude, que physiquement. Ses vêtements habituellement noirs, ses pigments de charbon autour des yeux, ses pupilles rétractées pour n'être qu'un point d'encre au milieu d'iris noisette, son sourire malicieux et hautain, ses phrases bien calculées, bien mesurées qui touchaient le juge sur ses points faibles, son discours basé sur la persuasion et les sentiments... Tout semblait être une intervention du Malin.

Mais non. Antonio savait juste manier la rhétorique à son avantage, répliquant toujours froidement mais intelligemment. Et parfois, il arrivait que ses talents en rhétorique lui permettent de manipuler ceux qui l'écoutaient, tel un demon qui tenterait un fainlr, l'amadouerait et le pousserait vers les péchés. Le prêtre avait quelque peu raison de fixer Antonio ainsi, meme si ce dernier ressemblait à un diable déguisé en ange.

Le musicien fit un autre tour sur lui-même, à nouveau face au juge, l'air toujours aussi vicieux.

«Enfin, j'ai beau être un pécheur, cela ne fait pas de moi un meurtrier. Nous sommes tous des pêcheurs, mais pas tous des meurtriers. Directs, du moins. Comme je l'ai dit plus tôt, nous avons tous déjà tué indirectement. Même la personne la plus douce et innocente que je connaisse est indirectement coupable d'un crime. Et vous, Votre Excellence, êtes probablement le mlis grand criminel de cette salle. Combien d'hommes et de femmes avez vous envoyé à l'échafaud ?

-C'est different ! Je le fais au nom de la justice.»

Le maestro arqua un sourcil à ses paroles. Il devait bien s'y attendre, les magistrats disaient tous cela. Comme si être juge excusait que des hommes soient abattus selon notre jugement.

«Dans ce cas, je peux affirmer avoir, selon votre accusation et votre logique, tué mon père au nom de ma liberté et de ma survie.

-Maestro, vous allez trop loin, et vous risquez d'aggraver votre cas. Laissez moi vous défendre.» Soupira Maître Von Kreit

Le brun tourna la tête vers celui-ci, soupirant longuement avant d'hocher la tête. Il offrit une révérence des plus moqueuses au juge, exactement comme le faisait Wolfgang devant les courtisans. Le juriste lâcha un grognement agacé et jeta un regard noir au musicien qui revint du bon côté de la barre, se tenant droit comme un bon élève, tandis que son avocat lui murmurait que, si le procès échouait, il ne faudrait pas le blâmer. L'Italien réprima un rire léger et secoua la tête, répondant qu'il ne lui en voudrait pas et qu'il assumait pleinement son attitude face aux jurés et au juge. L'avocat prit donc la parole pour défendre son client, exposant les faits tel qu'Antonio les lui avait racontés, mettant un avant l'impulsivité de l'acte ainsi que le caractère accidentel de celui-ci. Le juge semblait rester campé sur sa décision de condamner à mort le jeune musicien. Comme dernier recours, l'homme en robe noire et foulard blanc appela Wolfgang à la barre comme seul oculaire témoin. Le blond s'approcha alors d'eux, faisant se décaler son amant qui soupirant doucement, espérant juste que le cadet parviendrait à faire changer d'avis cet imbécile de juriste.
L'assistance semblait plus partagée, certains croyaient à l'innocence d'Antonio, d'autres se montraient plus méfiants mais voulaient lui accorder le bénéfice du doute tandis que les derniers, offusqués par les propos du latin, s'accordaient avec le juge.

Alors que ce dernier allait prononcer son verdict, sans faire appel à l'assistance, les portes s'ouvrirent d'un coup, trois silhouettes se dessinaient sur le seuil du tribunal. Un homme à la veste empire bleue, aux collants et à la perruque immaculés, portant une chemise blanc cassé s'approcha de la barre tandis que tous posaient un genou à terre sur son passage.

"Oh Seigneur !" S'exclama le juge, choqué

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