Chapitre V
Le lendemain, il eut à peine le courage de se réveiller et de se traîner jusqu'à la bassine d'eau chaude qui l'attendait. Ses pensées étaient tournées vers la soirée qu'il avait passé avec le petit génie, se disant que sa compagnie lui avait été finalement agréable. Il avait l'impression d'apprécier un peu plus son rival et ce n'était pas pour lui déplaire. L'homme à la sombre chevelure se glissa dans l'eau fumante, soupirant de bien être en balançant la tête en arrière.
Cette soirée n'était pas le moins du monde désagréable... Peut-être que Gassmann avait raison, que la compagnie de Wolfgang me sera bénéfique. Mais cela n'ira jamais aussi loin que je le désirerai si par malheur je venais à l'aimer de manière déraisonnable et indécente...
Secouant doucement la tête, Antonio retira bien vite ces pensées de son esprit pour se concentrer sur ce qu'il avait à faire. Lorsqu'il en eut fini avec sa toilette, il s'habilla rapidement avant de prendre sa pochette et ses partitions, filant chercher Alarich qu'il emmena ensuite au palais.
Une fois à son bureau, il montra son final au jeune homme et lui demanda de jouer ces partitions. Devant la difficulté du morceau, le garçon écarquilla les yeux mais accepta de tenter de la jouer, sous le regard attentif de son mentor.
Vers la moitié de la pièce, quelqu'un frappa à la porte et entra sans en avoir eu l'autorisation. Antonio s'apprêta à pester avant de voir Wolfgang et son sourire rayonnant collé au visage.
« Bonjour ! Tu m'as dit que je pouvais passer, alors me voilà ! Annonça-t-il joyeusement
-Tu pourrais au moins te montrer plus discret, Alarich travaille.
-Désolé ! C'est quel morceau ?
-Un morceau que j'ai écrit hier pour ma symphonie. Je la travaille depuis six ans. C'est le final.
-Oh..Je peux voir les partitions ?
-Tu vas prendre peur. »
Il prit les partitions, faisant signe à son élève de s'arrêter pour le moment, puis les tendit à son comparse qui les lut avec attention, écarquillant les yeux devant la difficulté énorme que représentait ce final.
« C'est..Il faut être un véritable génie pour pouvoir jouer ça ! Où vas-tu trouver les musiciens pour jouer un morceau aussi complexe ?!
-Tu les as devant toi les musiciens, Wolfgang...
-Vous n'y arriverez jamais ! Pardon Alarich mais ce n'est pas de ton niveau, tu n'es qu'un apprenti et...
-Fais attention à tes paroles. J'ai été relativement gentil avec toi hier mais je peux rapidement devenir la pire personne que tu aies rencontrée si jamais tu oses insulter Alarich. C'est clair ?
-Je suis juste réaliste. Même toi, peu importe combien tu es doué, tu ne pourras pas jouer ce morceau.
-Je m'y entrainerai. Gassmann m'a demandé de boucler cette symphonie rapidement. En plus de l'achever, je la jouerai lors de la première. Peu importe si je ne dois ni manger, ni boire ni dormir, je m'entrainerai et je jouerai ce morceau.
-Tu es fou... Pourquoi tant de sacrifices ? Tu peux simplement réarranger le morceau et le rendre plus simple au lieu de vouloir te ruiner la santé.
-Il en est hors de question. »
Wolfgang soupira longuement et lui rendit ses partitions, lui adressant un regard triste. L'aîné demanda à Alarich de reprendre, lui remettant les feuilles sous les yeux. Le violoniste commença alors à jouer les premières lignes, tentant de ne pas se tromper, persévérant malgré les quelques erreurs. Salieri et Mozart l'observèrent avec attention, aussi captivé l'un que l'autre par la musique. Arrivé à la moitié de la première page, le blond s'arrêta, conscient du nombre fautes qu'il avait faites. Il reprit alors du début, travaillant ligne par ligne, succession de notes par succession de notes. Fier de lui, Antonio se pencha vers le compositeur germanique avec un sourire dans la voix :
« Tu vois, ce n'est pas si dur que cela.
-Ce n'est pas si facile que tu te prêtes à le croire, Alarich est en difficulté, ça crève les yeux...
-Lui et moi travaillerons pour pouvoir jouer ce morceau, j'ai confiance en notre duo.
-Très bien.. Je vous souhaite bonne chance.
-Merci. »
L'Italien lui offrit une esquisse de sourire alors que Wolfgang osa timidement poser ses lèvres sur sa tempe. Son comparse écarquilla les yeux sous le contact, se décalant légèrement, mal à l'aise. Il se massa la base de la nuque, fuyant le moindre contact visuel. Il se racla la gorge et s'approcha d'Alarich, corrigeant sa position et quelques autres bagatelles. Tout n'était que prétexte pour s'éloigner du jeune Autrichien. Ce baiser sur la tempe l'avait clairement gêné mais l'auteur ne s'en rendait même pas compte. Salieri soupira légèrement et s'installa correctement à son bureau pour écrire ses notes, écoutant avec intérêt son élève progresser dans ce morceau si compliqué. Mozart s'éclipsa brièvement avant de revenir, les bras chargés de partitions en vrac. Il s'installa en quinconce au bureau de son aîné, écrivant une simple musique de chambre pour s'occuper. Le germanique bougeait nerveusement ses jambes et son pied glissa malencontreusement contre le mollet du latin qui se raidit fortement, redressant d'un coup la tête.
« Arrête. Tout de suite.
-Hm.. ?
-Ton pied, il est pas au bon endroit. Grogna le brun
-Désolé, je n'ai pas fait exprès ! Ne crois pas que je te ferais volontairement du pied ! S'exclama Wolfgang avec un rire nerveux
-Hmph... »
Antonio roula des yeux, se reconcentrant sur ses feuilles. Il achevait son premier mouvement, passant au deuxième avec calme, sans se presser. Les deux compositeurs travaillaient pendant que l'élève de l'aîné jouait, parvenant sans faute à la moitié du morceau, attaquant la deuxième partie avec calme et détermination. Ce moment simple où la musique régnait en maître dura bien longtemps, jusqu'à ce qu'Alarich jette un œil à la pendule. Il sourit à son maître, lui fit un signe de main avant de s'en aller, le laissant seul avec son rival. L'Italien se passa une main dans les cheveux avant de se remettre à travailler. Malheureusement, l'élève étant parti, Wolfgang put enfin l'ouvrir et embêter ce pauvre Antonio.
« Tu as fait tes valises ?
-Non, pas encore. Et toi ?
-Non plus. Je n'ai pas vraiment eu le temps.
-Oh vraiment ? Notre courte soirée t'a-t-elle tant fatigué ?
-Pas du tout !
-Tu n'es qu'un enfant, ne viens jamais dans des fumeries d'opium avec moi, nous y resterions jusqu'à trois ou quatre heures du matin.
-Tu fumes ? Mais pourquoi ?
-Pourquoi pas ? Je peux faire ce que je veux tout de même !
-O-Oui, bien sûr mais qu'est-ce que ça t'apporte ? L'alcool ne te suffit pas ? Et puis, si tu as besoin d'un défouloir, d'un exutoire, tu as toujours la musique.
-Ce n'est pas une question de se défouler, c'est plutôt une question de détente. Jouer ne me détend pas, pas plus que composer. Je cherche toujours le Beau avec un grand « b », je cherche les accords parfaits, les plus harmonieux, donc forcément, je travaille. Alors que lorsque je fume, je ne réfléchis plus. Et tu n'imagines pas à quel point ça fait du bien.
-Je préfère ne pas essayer. J'ai du mal à me tirer de mes addictions.
-Comme tu voudras.»
Étrangement, Wolfgang se tut pendant assez longtemps pour que son vis-à-vis puisse finir son deuxième mouvement. La journée passa à une vitesse folle, les deux compositeurs durent se séparer bien vite, chacun retournant chez soi pour préparer ses affaires. Antonio sélectionna ses plus sobres et plus beaux vêtements tandis que l'Autrichien prenait plusieurs vestes et chemises extravagantes, les mettant en vrac dans une valise aussi grande que lourde. En parallèle, son ami pliait calmement ses vêtements, ajoutant aussi un foulard et une paire de chaussures. Une fois ses affaires prêtes, il mangea rapidement et partit dormir.
Ce fut son comparse Autrichien qui vint le réveiller, lui hurlant dans les oreilles que la calèche allait partir sans eux. Dante arriva en courant derrière le blondin, essayant de le retenir de brusquer l'Italien au réveil. Ce dernier grogna et s'enfouit sous la couette, ne voulant pas sortir de son lit confortable. Mozart leva les yeux au ciel, tira les rideaux et Antonio du lit. Il ouvrit les yeux avant de souffler bruyamment. Un certain temps s'écoula avant que le brun ne réalise ce qu'il se passait réellement. Ses yeux bruns se posèrent sur la silhouette élancée du compositeur avant de péniblement remonter sur son visage.
« Antonio, dépêche-toi ! Nous partons pour le royaume de Prusse, Rosenberg et l'Empereur nous attendent !
-Hmph...Très bien, très bien, j'arrive... »
Le latin se leva, partant très rapidement se laver, s'habiller, se coiffer et prit son maquillage avec un miroir portatif ainsi que sa valise. Il arriva devant la calèche avec Wolfgang, le cocher installa leurs valises à l'arrière. Rosenberg arriva peu après, leur adressant un regard hautain.
« Vous êtes en retard, Salieri. Je vous ai connu plus ponctuel.
-Je vous ai connu moins bavard, taisez vous, cela nous fera du bien. »
Vexé, l'intendant grogna puis regarda le transport de l'Empereur qui venait tout juste d'arriver. Le souverain sortit de la calèche, fixant ses deux maestros et le Comte.
« Messieurs, êtes-vous prêts à partir ? La souveraine de Russie est déjà partie, cela fait neuf jours qu'elle voyage. Hâtons-nous.
-Attendez, Votre Majesté ! Combien de temps nous faudra-t-il pour rallier Postdam ? Demanda Rosenberg
-Neuf jours. Le trajet entre Vienne et Postdam dure neuf jours.
-Neuf jours ?! Je refuse de partager une calèche pendant neuf jours avec eux !! S'écria-t-il en pointant du doigt les deux musiciens
-Alors faîtes venir votre propre transport. Mais dépêchez-vous, nous ne vous attendrons pas.
-Oui Votre Majesté ! »
Rosenberg courut vers chez lui et revint peu après dans une calèche personnelle. Les maestros roulèrent des yeux avant de monter dans la leur. Le convoi quitta alors la ville dans une allure soutenue, le véhicule des compositeurs fermant la marche. Antonio soupira longuement et tourna la tête vers Wolfgang qui s'était assis à ses côtés.
« C'est parti pour neuf jours de trajet.
-Neuf jours enfermé avec toi dans une calèche ? Eh bien, ça promet !
-Qu'insinues-tu par cela ?
-Oh mais rien du tout ! »
Sceptique, le brun se pencha vers son comparse, arquant un sourcil, curieux.
«Arrête, tu sous-entendais quelque chose.
-Tu vas mal le prendre.
-Dis toujours.
-Je me disais juste que ce voyage n'allait pas forcément être une partie de plaisir.
-Ce n'est que ton avis mais je pensais que tu me trouvais moins horrible qu'avant.
-Et c'est le cas ! Mais nous ne sommes pas si proches que cela.
-Nous ne le serons certainement pas.
-Pourquoi pas ?
-Tu ne veux pas me connaître, crois-moi.
-Hm... »
L'Autrichien soupira longuement, découragé. Le brun ouvrit le clapet de son miroir avant de commencer à se maquiller les yeux, le noir faisant ressortir sa peau de porcelaine. Mozart tourna la tête vers lui, cillant devant la facilité avec laquelle l'homme appliquait le fard sur ses paupières.
« Tu es habitué à te mettre du fard ? »
Antonio releva à peine le regard, se reconcentrant sur ce qu'il faisait tout en lui répondant positivement. Une fois le premier œil achevé, il passa au second sans trop de difficulté. Une mèche lui tomba devant les yeux. Il passa une main dans sa chevelure brune pour tout remettre en ordre avant de ranger son miroir et le fard dans sa poche. L'homme sentait le regard de son comparse le fixer intensément, se tournant donc vers lui.
« Pourquoi tu me fixes ainsi ?
-Désolé c'est juste que c'est...comment dire.. Assez perturbant de voir avec quelle facilité tu appliques le fard. J'avais plus l'habitude de voir ma sœur et ma mère le faire qu'un homme.
-Alors parce que je suis un homme je ne peux me maquiller.. ?
-Ce n'est pas ce que j'ai dit ! En plus, ça te va bien mais te voir faire est déroutant...
-Si tu le dis...
-Attends, tu peux me laisser faire quelque chose ?
-Si tu veux.. ? »
Le blond sourit doucement et se pencha vers le brun, passant doucement son pouce sur le bord de sa paupière gauche, essuyant le surplus de fard.
Ses yeux bleutés dérivèrent vers le nœud et la broche du compositeur qu'il défit doucement.
« Que fais-tu ?
-Je te remets ça correctement, c'est de travers. »
Il posa la rose noire sur ses genoux, s'occupant d'abord du nœud blanc qu'il fit en un rien de temps. Salieri arqua un sourcil, plutôt surpris de la dextérité de son vis-à-vis. Lui mettait toujours beaucoup trop de temps pour nouer le ruban alors qu'il n'avait fallu que quelques secondes à l'Autrichien pour le faire. Ce dernier accrocha doucement la broche au centre du nœud avant de sourire, l'air satisfait. Il se recula légèrement, laissant le latin tranquille.
« Merci. Souffla-t-il en se massant la nuque
-De rien ! C'est normal. »
Les deux hommes continuèrent de discuter pendant des heures et des heures. La nuit tombait sur le paysage alors qu'ils s'arrêtaient dans une ville, se dirigeant vers un hôtel. Salieri partit demander des chambres mais l'hôte ne lui donna que deux clés, indiquant qu'il ne restait que deux chambres. Soupirant, le compositeur retourna voir Rosenberg, Joseph II et Wolfgang.
« Votre Majesté, il ne reste que deux chambres, comment faisons-nous.. ?
-Rosenberg ?
-Oui ?
-Vous dormirez dans votre calèche. Quant à vous, Salieri, dormez avec Mozart.
-Bien.
-Dormir dans ma calèche ?!
-Parfaitement. »
Fulminant, l'intendant grogna et retourna dans son véhicule pendant que le blondinet se moquait de lui, pouffant. Les trois hommes retournèrent donc à l'hôtel, deux employés s'occupant de leurs valises qu'ils montèrent jusqu'aux chambres. Au détour d'un couloir, les maestros laissèrent leur souverain. Ils arrivèrent bien vite à leur chambre où il n'y avait qu'une table et un seul lit deux places.
« On va vraiment dormir ensemble ? Demanda le germanique
-Désolé mais nous n'avons guère le choix. Cela te dérange-t-il ?
-Non, nullement ! C'est juste que je n'ai jamais dormi avec un homme.
-C'est la même chose que de dormir avec une femme. Je crois.
-Tu n'as jamais dormi avec une femme ?
-Rectification : Je n'ai jamais dormi avec qui que ce soit, hormis Dante lorsque j'étais plus jeune.
-Quoi ?! Pas une fois une femme n'a partagé ton lit ?!
-Jamais. Je te l'ai dit, je n'aime pas les contacts physiques. Alors hors de question que je dorme avec une femme.
-Étrangement, cela n'a pas l'air de te gêner lorsque je te touche.
-Si tu fais référence à ce matin, le contact était court. Mais tout ce qui est caresses, baisers, câlins et autres, c'est sans moi.
-Encore un autre contraste entre nous. Je suis très tactile, moi !
-J'ai cru remarquer en effet. Mais cela frôle parfois l'indécence.
-N'as-tu toujours pas compris que je me fichais bien des principes de bienséance ?
-Bien sûr que je l'ai compris mais tâche de te tenir à carreaux face aux autres monarques, afin de ne pas ridiculiser le nôtre.
-Je trouve cela assez drôle que tu considères l'Empereur comme ton monarque alors qu'en Autriche tu es un étranger.
-Je n'ai jamais considéré l'Italie comme ma patrie, je me fiche bien de son sort. Les royaumes italiens peuvent bien crouler sous la famine, la pauvreté, je n'en aurais que faire. On m'a rejeté, l'Église serait capable de me traquer pour me tuer si elle savait pourquoi mes parents m'ont mis à la porte. Ici, je suis libre de faire ce que je veux. Et tu sais pourquoi ?
-Non.. ?
-Parce que c'est l'Empereur qui tient l'Église sous sa coupe, et que peu importe quel péché je pratique, il me couvrira et me pardonnera. Je suis un de ses compositeurs préférés avec toi, il est mon protecteur. »
Wolfgang posa sa valise au sol, s'asseyant sur le lit en fixant son comparse qui ne tarda pas à le rejoindre. Les deux hommes s'allongèrent, mettant un peu de distance pour que chacun ait sa part du lit.
« Antonio... Tu ne parles que de ta haine envers la religion mais qu'as-tu fait de si grave pour que tu penses que l'Église pourrait te tuer ?
-J'imagine que mon existence même est un fléau pour les fervents catholiques intolérants.
-Mais pourquoi penses-tu cela ? Tu es quelqu'un d'exceptionnel ! Tu es doué dans la musique, ton talent est connu et reconnu. Tu n'es pas aussi mauvais que tu t'efforces de le montrer.
-Il y a une facette de moi que tu ne connais pas. Et si je venais à te la révéler, tu me fuirais, c'est certain.
-Je suis certain que non !
-Je ne veux pas risquer que tu me fuies... » Avoua l'homme en détournant le regard
Clignant des yeux, l'Autrichien empiéta sur la part du lit de son ami, venant poser sa tête sur son torse, levant les yeux vers lui. Hélas, Antonio fuyait toujours le moindre contact visuel avec son cadet. Le blond se redressa légèrement et prit le visage du plus vieux entre ses mains.
« Antonio, regarde moi. »
Celui-ci se dégagea de son emprise et le repoussa à l'autre bout du lit.
« Ne me donne pas d'ordres et ne me touche pas. »
Le compositeur germanique fit volte-face, le fixant sans hausser le ton.
« J'essaye juste d'apprendre à te connaître, j'essaye de te comprendre.
-Et moi je n'ai pas envie que tu me connaisses. Je veux que tu gardes en tête l'image d'un homme introverti qui préfère esquiver au plus possible les contacts et dont la seule amie est la musique !
-Je ne veux pas avoir cette image de toi parce que je sais que tu es quelqu'un de bien plus complexe que cela et surtout de très intéressant. Tu caches des choses, ça te rend fascinant. »
Antonio allait sortir de ses gonds. Il inspira pour se calmer, serrant les poings, lui tournant le dos. Wolfgang s'approcha doucement et posa délicatement sa main sur le poignet de son aîné, désirant l'apaiser.
« Désolé si je t'ai énervé, ce n'était pas mon but. Mais parle moi, s'il te plait... Ouvre-toi...
-Pourquoi je m'ouvrirai à toi ? On ne se parle réellement que depuis une poignée de jours et tu veux que je te confie le pire de mes secrets, le plus honteux, celui que je cherche à dissimuler ? J'espère que c'est une vaste plaisanterie.
-C'est vrai mais...Tu m'as déjà raconté combien tu haïssais tes parents et que tu t'étais ouvert les veines.. Je pensais que j'en apprendrai plus sur toi..
-Je t'en ai déjà trop dit, trop montré. Ne compte pas sur moi pour occuper nos journées de trajet.
-Antonio... »
Le cadet retira sa main et partit se changer. Durant ce laps de temps, le plus âgé en profita pour échanger ses vêtements de jour contre ceux de nuit avant de se glisser sous les draps. Mozart revint peu après et s'installa lui aussi sous la couverture, fermant les yeux. Morphée vint les enlacer peu de temps après mais aucun rêve ni cauchemar ne vint troubler leur sommeil.
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