Chapitre septième

Les résultats

J'étais dans le bureau de madame Grett. A faire une rédaction. Eh oui ! Dès 9 heures du matin, je devenais une esclave au service de mes précepteurs. Enfin...

L'intitulé du sujet était : Pourquoi est-ce que l'insolence de la jeunesse prend le pas sur la sagesse des anciens ? Qu'est-ce qui a permis ce changement ? Est-il bon ou mauvais ?

Autant vous dire que si je répondais que ce changement était bon, je me ferais démonter la gueule par madame Grett, le directeur et monsieur Tansy. Peut-être qu'il ne fallait pas tenter le Diable...Ou au contraire. Et vous, seriez-vous pour ou contre le fait de jouer au plus malin avec eux ? Argh, je n'arrivais pas à rester concentrée !

Je n'eus pas le temps de réfléchir clairement à la question que madame Grett reçu un appel. Je fis semblant d'écrire en écoutant ce qu'elle disait...

« Madame Grett à l'appareil.

...

-Ah oui ! Bonjour docteur.

...

-Oui. Je m'en souviens.

...

-Ah bon ? Déjà ?

...

-Mais si c'est si rapide...Est-ce qu'il y a un problème ?

...

-Ah...Euh...D'accord. Je peux venir les chercher maintenant ?

...

-D'accord. A tout de suite. »

Je ne lui laissais même pas le temps de se lever.

« C'était le docteur Savian ?

-Hm...

-Il faut aller chercher mes résultats ?

-Oui.

-Je peux venir avec ?

-Non.

-S'il-vous-plaît.

-Non. Je vais appeler monsieur Tansy pour qu'il te surveille.

-Je vous en supplie.

-J'AI DIT NON ! »

Je fus tellement surprise qu'elle me crie dessus à la manière dont le ferait Hulk, qu'aucun son ne sortit de ma bouche. J'étais encore sous le choc quand elle sortit de la pièce, sans même me regarder.

La colère montait en moi comme la lave dans un volcan. Il fallait que j'extériorise au plus vite ou ça allait mal tourner. Je gribouillais ma feuille en appuyant de plus en plus fort sur le pauvre stylo. De gros traits apparaissaient sur la surface blanche. Je ne faisais plus attention à ce que je faisais, je me laissais emporter par la colère et la frénésie de l'acte.

Après cinq minutes, j'essuyais la petite goutte de sueur qui perlait sur ma tempe. En me courbant en arrière, je vis mon reflet dans la vitre et un autre type de goutte qui coulait le long de ma joue. En effet, j'étais en train de pleurer...Pathétique. J'essuyais également mes larmes avec mon revers de manche. Dans ce genre de situation, j'avais envie de me donner des baffes.

Je me redressais correctement et regardai ma feuille, sur celle-ci était noté une phrase, très explicite. On-ne-peut plus explicite. Il y avait écrit : « Brûle en Enfer. »

En réalisant cela, je la froissais et la mise discrètement dans la poubelle. Personne ne devait découvrir ce mot. Je l'enfonçais bien et rajoutais des autres papiers au-dessus.

Personne ne devait savoir, ce que je ne savais pas moi-même...

Plus tard dans la journée, je me fis convoquer par madame Grett dans son bureau. Magnifique...

« Qu'est-ce qu'elle te veut, demanda Lise surprise.

-Je sais pas. Je verrais.

-Bonne chance. »

Je lui souris et sortis de ma chambre. Le couloir étant vide, je ne pus discuter avec personne pour prétexter un retard, quel dommage !

Je toquai et entrai dans la pièce. En m'asseyant, je détaillais un peu plus ma préceptrice...Elle avait le regard grave. Ouhla...Quelque chose s'est passé.

« Madame ?

-Oh, Margot ! Je ne t'avais pas entendu.

-Ouais.

-J'ai quelque chose à te dire.

-Vous allez me montrer mes résultats ?

-Non. On te les montrera mais pas aujourd'hui par contre ce dont je vais te parler a un rapport direct avec les résultats des tests, justement...

-Oh...Qu'est-ce qu'il se passe alors ?

-Je...Enfin nous...Enfin moi et monsieur Tansy avons pris une décision.

-Oui ?

-Il va falloir que tu prépares tes affaires. Toutes tes affaires.

-Quoi ? Mais pourquoi ? Vous allez quand même pas m'envoyer en prison ?

-Non, non...Mais il faut que tu saches que tu vas partir.

-Partir où ?

-Pas loin. A quelques kilomètres d'ici.

-Mais où ? Me dites pas que je vais aller dans une famille d'accueil !

-Non...Pas exactement...

-Alors OU ?

-Au Hermann Ebbinghaus Center.

-Quoi ? Le HEC...Mais c'est un centre psychiatrique.

-Oui.

-Mais pourquoi vous voulez m'envoyer là-bas ?

-Pour ta sécurité.

-Mais...Mais...Comment pouvez-vous ?

-Je n'étais pas pour. Mais j'ai vu ça. »

En dépliant la feuille de ce matin, elle me l'indiqua, les yeux emplit de larmes.

« Malgré ce gribouillage, j'ai facilement reconnu ton écriture.

-Je...Je ne sais pas quoi vous dire.

-Juste ne dis rien. Ça risquerait d'aggraver la situation. Tu as aujourd'hui et toute la journée de demain pour emballer tes affaires, si tu ne le fais pas. Tu partiras sans.

-Je suis peut-être ignoble. Mais vous, vous êtes pire que ça. Vous me dégoûtez tous avec vos beaux discours ! Nous voulons aider les jeunes en difficultés sociales, mon cul oui ! Des paroles, que des paroles ! Non même pas des paroles, des mensonges, d'horribles mensonges en tout genre ! Je vais partir. Oh ça, oui ! Mais croyez-moi qu'une fois dans cet hôpital psychiatrique, je viendrais encore hanter vos nuits les plus froides et les plus agitées ! Je serais là, dans chaque recoin sombre de votre chambre, dis-je de manière sinistre en me levant. Et croyez-moi, ces murs ne me retiendront pas longtemps ! »

En disant la dernière phrase, je fis un mouvement vers elle. Elle recula vivement. Et je suis sorti de la pièce pour retourner dans ma chambre. En arrivant dans celle-ci, j'entrai démoralisée et sous le choc.

Qu'est-ce que je venais de faire ? J'avais menacé cette femme et j'avais clairement pensé tout ce que je disais...Grand Dieu, qu'est-ce qui m'arrivait ?

« Qu'est-ce qui se passe, demanda Lise en s'approchant de moi.

-Laisse-moi. Ne me touches pas, répondis-je en fixant le sol, pleine de remords.

-Margot ? Qu'est-ce qui ne va pas ?

-Je ne me sens pas très bien. Je vais aux chiottes, je reviens. »

En me dirigeant vers la salle de bain collective, je me sentais clairement mal. Ma tête tournait, je ne savais plus rien. C'était comme si mon cerveau avait tout effacé. Je n'étais plus moi-même. J'avais envie de vomir à nouveau...J'arrivai enfin à la dite salle de bain. Je posais mes mains sur les côtés d'un lavabo et me rinça le visage.

En haletant, je relevai le visage, regardai dans le miroir en face et vis une ombre derrière moi. Un frisson me parcourut l'échine et je ne sais pas pourquoi mais cette ombre me semblait familière. C'était comme si je la connaissais. Oui, ce n'était qu'une ombre sans visage, à la forme vaguement humaine comme celle qu'il y a sur le sol quand il y a du soleil...

Mes déductions me revinrent en plein visage. C'était...c'était...Je tombai à la renverse et juste avant que ma vision s'estompe et que la « nuit » m'encercle, je réalisais que c'était moi.

Se retrouver à côté du skate parc. Voir la bande à Claryss. Essayer de trouver la dite personne. La voir en train de faire des figures de skate sur une rampe. Se cacher derrière la rampe. Faire gaffe à ce que personne ne me voit. De là où j'étais personne ne pouvait discerner ma présence. Parfait ! La voir arriver. Vouloir lui saisir le bras pour lui faire perdre l'équilibre mais s'arrêter.

~Allez Margot. En ayant déjà commis tant de crimes, tu ne peux pas culpabiliser maintenant !!! Tu es moi, je suis toi, c'est trop tard. Ta haine est ma vitalité, tu es trop instable émotionnellement pour me retenir. Attendez, je me parle à moi-même ?~

Voir revenir la victime. Trop tard. Cette fois-ci, ne pas se rater. Saisir le skate. Voir Claryss faire une chute digne des plus grands films d'effets spéciaux. Sentir sa peur. Disparaître et revenir dans mon propre corps.

« AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !!!

-Margot, ça fait cinq minutes que j'essaie de te réveiller, dit Lise inquiète. Viens, là. »

Elle me prit dans ses bras. Ce qui venait d'arriver...Etais-ce la réalité ou mon imagination ? J'étais perdue...

~~~Voilà voilà, mes chers lecteurs ! C'est maintenant que l'action va arriver :3 je me réjouis d'avance à l'idée de vous montrer la suite de Madsick :)

En attendant dites-moi tout ce que vous voulez dire sur mon histoire dans les com's ! Vous savez que votre avis est surement l'un des trucs les plus importants à mes yeux ! 

Bonne soirée à vous mes p'tits donuts au chocolat (mdr) !

-LaRousse