La vérité
Chapitre sixième
La vérité
En finissant mon service d'aide à la cuisine, je me dirigeai vers le hall avec mes mains douloureuses. Je les sentais à peine. Cette sensation allait vraiment m'énerver et très vite. Ces derniers temps tout m'énerve très vite. Eh oui, n'oubliez pas que je suis une adolescente à l'humeur changeante.
En arrivant dans le hall, j'examinai un peu plus le lieu. Que dire de celui-ci, à part qu'il est grand, sombre et qu'on dirait qu'ils n'ont jamais changé la décoration depuis la création de l'orphelinat en 1795 ? Pas grand-chose d'autre à dire. Il y avait une secrétaire qui s'occupait de pas mal de trucs directement à l'entrée (du téléphone, de l'accueil, des visites, des plannings). En fait je crois qu'elle se chargeait de tout ou presque dans cet endroit ! En ce moment-même elle discutait avec une fille...La fille avait des cheveux courts coupés en carré et elle devait avoir ma taille et mon âge (estimation plus qu'approximative, elle était de dos). Et alors que j'allais passer comme d'habitude pour regagner ma chambre. La secrétaire me montra de la tête. Je me figeai sur place. Qu'est-ce que cela voulait dire ? La visiteuse toujours de dos se tourna pour m'observer et là mon cœur rata un battement, peut-être deux ou trois ! J'ai eu l'impression de mourir en voyant son visage. Je connaissais ce visage malgré qu'il était déformé par la surprise et la tristesse...Grand Dieu ! Toutes ces années de mensonges réduites à néant en un clin d'œil.
« Claryss ?
-Alors c'est vrai...Tu m'as menti.
-Tu ne comprends pas, Claryss...
-Oh si ! Je comprends très bien, dit-elle en haussant le ton.
-Je ne voulais pas que tu me trouves bizarre.
-Bizarre ? Ma chérie, tu vis dans un orphelinat, il n'y a rien de bizarre !
-Si. C'est très bizarre, continuai-je sombre. Je suis bizarre et c'est pour ça qu'on m'a laissé ici. Mes parents se sont suicidés...Ils m'ont laissés dans ce monde. Le reste de ma famille n'a pas voulu de moi. Et j'ai essayé de leurs plaire ! Mais ils étaient catégoriques. Pas de place pour moi.
-Mais c'est ignoble, s'insurgea-t-elle en s'approchant de moi.
-Non. Recule ! Ne t'approche pas.
-Mais pourquoi ?
-Je t'ai menti.
-Et alors ?
-Tu es en colère.
-Plus maintenant.
-Si. Je le vois.
-Tu m'as menti, soupira Claryss. C'est vrai que je suis en colère. Je suis même plus déçue qu'en colère.
-Tu ne pourrais pas comprendre pourquoi j'ai fait ça.
-...Non...Je ne pourrais surement pas.
-Exact. Alors je te prierais de faire demi-tour. Et de partir. Et d'oublier tout ça.
-Quoi ? Comment ça ?
-Maintenant que tu sais ça, plus rien ne sera plus jamais pareil...
-Mais...
-Non ! Pars.
-Tu me vires de ta vie comme ça ?
-Tu m'y as forcé, en venant ici.
-Tu t'y es forcé toute seule.
-...
Merde ! Tu peux pas faire ça !
-...
-Tu ne peux pas, répéta mon interlocutrice à présent suppliante. Je t'en prie.
-Ma vie n'est qu'une énorme montagne d'échecs.
-En me laissant partir, je ferais parti de ces échecs.
-Il le faut. Il faut que tu partes.
-J'aurais jamais cru que tu me dirais cela un jour...
-Moi non plus, murmurais-je pour moi.
-Si je passe cette porte...Tu...tu ne me reverras plus jamais. Nous ne serons plus jamais les deux pokémons de la classe. Nous ne serons plus jamais les deux filles discrètes qui se transforment en tornades quand elles sont ensemble. Nous ne serons plus jamais nous-même. C'est ça ce que tu veux ? Jouer à être quelqu'un d'autre ?
-Les deux pokémons, riais-je tristement en ignorant sa question.
-Tu ne m'as pas répondu. C'est ça ce que tu veux ?! Me perdre pour ensuite endosser un rôle toute la journée !
-Bien sûr que non. Qui le voudrait ? Sincèrement si j'avais le choix, je serais resté avec toi ! Mais je n'ai pas le choix ! Il y a quelque chose en moi qui me dis que te laisser partir est la meilleure des solutions ! Je ne sais pas pourquoi j'ai cette impression ! Mais elle me donne clairement l'envie de m'isoler. Je sais qu'il y a quelque chose qui arrive. Quelque chose qui va changer ma vie à jamais ! Je le sens !
-Mais t'es complètement malade, ma pauvre, dit-elle désespérée et dégoûtée en se dirigeant vers la porte. »
Quand je pense à la douleur que j'ai ressentie en la repoussant...Quand je pense à celle que j'ai ressentie quand elle est partit. Ces deux-là n'étaient rien comparé à celle qu'elle m'a fait ressentir en disant que j'étais folle. Je ne suis pas folle !
~~~~Mes chers lecteurs, je me met à genoux pour me faire pardonner de ne plus avoir poster depuis si longtemps. Je suis désolé mais avec les cours, c'est la galère.
J'espère que ce chapitre vous a quand même plu. Que leur malheureuse séparation vous a quand même fait quelque chose...Personnellement ce chapitre, je me rappelle que l'écrire était assez dur car il fallait s'exprimer sans trop en dire parce que Margot n'est sûre de rien. Tout ce dont elle est sûre c'est que ces crises de colère sont tout sauf normal et elle veut protéger sa meilleure amie en l'éloignant...
Voilà, voilà ! Bonne journée à vous :D
LaRousse
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