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Chapitre 26

*Hanfu : vêtement traditionnel chinois (photo: Xiao Zhan en Wei Ying, hanfu simple)

   

    L'esprit brumeux, Zhan se réveille dans un grand lit qu'il ne tarde pas à reconnaître. Il se redresse, étourdi. Pour quelle raison se retrouve-t-il ici ? Sur sa droite, vêtu d'un kimono noir satiné, Yibo lit un livre dans un fauteuil. Les pans négligemment ouverts de son vêtement laissent à découvert le fin tracé de ses pectoraux lorsqu'il se lève.

— Comment vous sentez-vous ?

    La mémoire revient à Zhan avant même qu'il ne prononce un mot. Inquiet, il se palpe les joues – encore ensanglantées il y a peu –, puis se souvient. Son visage s'empourpre. Durant son état de choc, son patron s'est occupé d'ôter le sang qui tachait ses cheveux, son dos et sa nuque, ainsi que de lui enfiler cette veste de hanfu* en soie blanche. Il croise les bras sur son torse, pudique, au souvenir de cette toilette à demie consciente.

    En s'installant au bord du lit, Yibo sourit à la transparence de ses émotions. La douceur dont il fait preuve – unique en sa présence – surprend Zhan encore une fois. Cette tendresse clandestine, protectrice, ne peut le laisser indifférent. Un homme ténébreux à l'assurance insolente et au regard de braise qui prend soin de lui quand personne ne le faisait plus depuis des temps immémoriaux... Comment pourrait-il demeurer insensible ?

    Il se détourne, fuyant. Lui qui a toujours été un roc, sa faiblesse est à nouveau mise à nue.

— Vous comprenez, maintenant, pourquoi vous ne pouvez pas rester loin de moi ?

— ... Jusqu'à quand cela va-t-il durer ?

— Je n'en sais rien. Je dois trouver la défaillance dans mon système de surveillance et réfléchir à comment régler la dette de Taehyung. Il y a eu un mort parmi les...

     Sur le point de révéler son plus gros secret, Yibo referme la bouche aussitôt.

— Les ?

— Lorsqu'un donneur décède, la mafia du sang paie obligatoirement par la vie du fautif. Taehyung est ce fautif. Je dois donc trouver comment contourner le problème, mais ils ne me laisseront pas beaucoup de temps.

— Pourquoi êtes-vous celui qui doit s'en charger ?

— Encore une question à laquelle je ne peux pas répondre, Xiao Zhan. Je suis responsable de Taehyung, c'est la seule vérité que vous aurez à ce sujet.

— Monsieur, je ne peux pas rester chez vous après cette nuit...

    Yibo se rembrunit.

— Jungkook est avec Taehyung, il dormira à son appartement pour les prochains jours, il me l'a certifié il y a quelques minutes. Occupez-vous un peu de vous. Pourquoi ne pouvez-vous pas lâcher prise ?

— Parce que...

    Les lèvres pincées, Zhan baisse la tête.

— Parce que vous avez peur de perdre le contrôle ? murmure Yibo en se penchant vers lui. Que quelqu'un prenne le dessus sur vous et exploite vos faiblesses ?

    Zhan reste interdit. Comment son patron a-t-il pu le percer à jour en si peu de temps ? Son aura froide et ardente à la fois le magnétise, fait flamber son corps d'un désir inquiétant. Il frissonne. Cet homme a toujours éveillé sa méfiance et ses doutes. Il sait qu'une obscurité effrayante se cache dans son ombre, un danger le poussant à fuir toute proximité. Pourtant, il ne peut s'empêcher de fixer sa bouche, de plus en plus proche de la sienne. De se laisser envoûter. Ensorceler.

    Il se mord la lèvre, le cœur battant à tout rompre. Il devrait réagir, maintenant. Mais il en est incapable.

    La voix de Yibo n'est plus qu'un murmure suave.

— Parfois, il faut savoir perdre le contrôle, pour le laisser à un autre...

    Leurs souffles chauds se frôlent, se supplient.

— Je ne peux pas... susurre Zhan, crispé de tous ses membres.

    Comme s'il pouvait lire en lui et détenait les clefs de ses failles, Yibo prononce les paroles qui le font perdre pieds – son mensonge le plus indécent...

— Avec moi, vous ne risquerez rien. Jamais rien. Laissez-moi prendre soin de vous...

    À son soupir alangui, pris pour accord, Yibo capture ses lèvres. Le corps de Zhan s'enflamme. Leurs bouches se découvrent et s'effleurent avec une lenteur divine, une lasciveté qui inhibe toute pensée. Puis leurs langues échangent leur première caresse. Et le désir prend son envol.

    La main de Yibo glisse dans sa nuque, se niche dans le soyeux de sa chevelure tandis qu'il le fait basculer en arrière. Son envie, trop réprimée, appuie son impatience sur ses lèvres pulpeuses. Son corps se décale au-dessus du sien sans jamais perdre la langueur de leur baiser. Les doigts timides de Zhan s'élèvent dans son cou à son tour. Il s'aperçoit à peine que la couverture a été arrachée. Ce qu'il sent, en revanche – non sans crainte –, c'est la barre de fer qui se presse contre son pubis. Mais l'hésitation est rapidement éclipsée. Dans cet instant, elle n'a plus sa place.

    En se baladant le long de sa mâchoire, Yibo se retrouve à dénuder son trapèze. Les quelques gémissements de Zhan, cambré sous son toucher, décuplent son envie. Celle de planter ses dents dans sa peau, aussi. Et bien que proscrite, elle devient dévorante. Ce garçon devrait lui être interdit. Il est son fruit originel. La voie sur laquelle il vient de s'engager avec lui est venimeuse, il en a pleine conscience, mais l'obsession est plus forte.

    Sa langue remonte le long de sa pomme d'Adam tandis que ses mains agiles s'aventurent sur son corps novice, à la conquête de ses moindres sensibilités. Bien vite, il finit par lui arracher les pans de sa robe blanche.

    En le voyant baisser son pantalon pour délivrer son membre, Zhan se raidit et ferme un instant les yeux. Éclair de raison.

— Monsieur Wang, je... je ne suis pas sûr...

— Laissez-moi vous posséder, Xiao Zhan... chuchote-t-il au creux de son oreille.

    Ces mots, qui d'habitude l'auraient effrayé, laissent Zhan transi d'émoi. La lèvre mordue presque au sang, tiraillé par des craintes qui n'ont aucune chance de survie, il plante ses ongles dans le dos de son patron.

    Ce geste réveille l'instinct féroce que Yibo tentait de refouler. Il grogne entre ses dents serrées.

— Évitez de faire ça si vous voulez que je sois... doux.

    Zhan le fixe avec un regard aussi anxieux qu'empreint d'une honteuse curiosité. L'innocence qui scintille dans ses yeux est une véritable invitation au péché. Les doigts de Yibo se referment sur sa mâchoire.

— En fait, tout en vous me pousse à devenir fou.

    Il redessine le grain de beauté sous sa bouche rougie du bout du pouce et pointe son sexe contre ses fesses. Le souffle de Zhan se coupe. Il le saisit par les épaules pour le freiner. Va-t-il vraiment s'enfoncer en lui aussi vite ? de cette manière ? 

— Monsieur... !

    En le sentant trembler comme un agneau, Yibo retrouve la réalité d'un simple humain. Trop fragile entre ses mains. Il s'arrête un instant pour dévisager sa proie délicieuse, caresser ses traits délicats. Sa candeur, sa voix, sa fébrilité, son parfum exquis... tant de raisons pour lesquelles cet homme serait son accord parfait. La moitié qui comblerait tous ses désirs charnels. Autant dire, l'être qu'il devra le moins approcher s'il tient à le préserver. Et à ne pas le tuer.

    Il soupire, au plus haut point contrarié.

— Je... je suis désolé, je ne sais pas... bredouille Zhan, penaud. Je ne connais rien à ces choses-là...

— Vous voulez dire que... vous ne l'avez jamais fait avec un homme ?!

— N-non. Jusque-là, je me pensais... hétéro.

    Véritable claque pour Yibo. Il ne peut absolument pas s'y prendre ainsi pour sa première fois. Mais nouvelle pulsion, également. S'il s'emparait de lui, là, maintenant, il serait le premier à dérober sa virginité. Se maîtriser devient une tâche surhumaine.

— Si vous continuez à vous mordre la lèvre, je vous jure que c'est moi qui vais vous la dévorer.

    Zhan porte une main protectrice à sa bouche, main que Yibo s'empresse de clouer au-dessus de sa tête. Ses doigts s'entremêlent aux siens avec une douce fermeté, délicatesse au milieu des pensées sauvages qui se bousculent dans son esprit. La lutte est à son comble. Il doit céder quelque part, ou il finira par commettre une grave erreur.

— Monsieur...

    L'air fiévreux de Zhan le pousse dans ses derniers retranchements.

— Vous allez me rendre fou... souffle-t-il en agrippant ses cheveux avec force. Je ne peux pas vous abîmer, je ne veux pas. Pas maintenant. Mais je peux vous faire bien d'autres choses...

    Il s'empare de la hampe durcie de son amant et la fait coulisser entre ses doigts tout en récupérant sa bouche par un baiser langoureux. Zhan sursaute et se cambre, offrant sa gorge fragile. Jamais on ne l'avait encore touché ainsi, avec une telle maîtrise. Entre ses mains aguerries, il découvre des sensations inédites, perçoit les promesses d'une ivresse exaltante. Ses mouvements experts, de plus en plus assurés et rapides, allongent et attirent ses gémissements vers les aigus. Il ferme les yeux, goûtant chaque frisson qui se disperse au creux de ses reins, appréciant l'humidité de sa langue sur ses mamelons bruns, délicats. Pour le lion qui s'occupe de lui, l'envie de les mordre devient trop forte. Yibo plante ses dents dans sa poitrine et lui arrache un cri. Mais dans sa souffrance, la sensibilité de Zhan est exacerbée. Sa respiration s'accélère, son cœur tambourine. Les ondes de plaisir coulent dans son corps, le long de sa colonne vertébrale, jusque dans ses cuisses, et répandent leurs délices. Son bas-ventre papillonne de mille feux, la jouissance implose. Il se contracte et se libère dans sa paume dans un long râle. Le parfum de son sang, à fleur de peau sur son torse, titille l'obsession de Yibo. Il doit réagir, vite.

    Il redresse Zhan, encore haletant, et le plaque contre la grande tête de lit en bois. Lorsqu'il s'agenouille autour de ses cuisses et se positionne à hauteur de son visage, ce dernier déglutit ; son sexe perlant d'envie s'élève sous son nez, d'une longueur et d'une épaisseur tout à fait impressionnante - Dieu merci ! il n'a pas introduit sa chose en lui. Le sous-entendu lubrique derrière son titre « D'acier » devient évident... en plus de son animalité certaine.

— Il est temps de vous faire pardonner pour m'avoir giflé.

    Yibo passe un doigt lascif sur ses lèvres afin de les entrouvrir, et se glisse entre elles. Avec une timidité candide, Zhan l'accepte et l'engloutit, mais le feu est trop ardent pour se satisfaire de si peu. Les mains de Yibo glissent dans ses cheveux et guident ses va-et-vient, de plus en plus secs. De plus en plus profonds. Sa longueur finit par emplir Zhan jusqu'en son fond ; cette sensation d'étouffement le fait paniquer. Il se cramponne à ses quadriceps et y plante ses ongles. Yibo se contracte de tous ses membres ; ce geste attise sa sauvagerie enchaînée. Son self-contrôle vient d'arriver à ses fins. Il presse une paume contre le bois afin de le pénétrer avec plus de vigueur, tandis que l'autre s'agrippe à sa chevelure, à la limite de la douleur. Le regard voilé de Zhan s'élève dans le sien, décrivant dans ses larmes une appréhension envoûtée. Divin tableau d'un ange possédé par le diable. Par sa puissance virile. Son plaisir atteint son apogée. En quelques derniers violents coups de bassin, il se libère au fond de sa bouche, jouit comme il ne l'avait encore jamais fait jusque-là. Car son seul et plus beau fantasme vient de le recevoir.

    Son membre se retire, sa semence coule en abondance sur les lèvres carminées de Zhan. Celui-ci reprend son souffle avec peine, puis effleure le liquide blanc sur son menton, le regard agrandi. Il s'empourpre, au plus haut point troublé. Spectacle ô combien ravissant aux yeux de Yibo. Il attrape quelques mouchoirs sur le chevet pour essuyer ses traces, et dépose un baiser papillon sur sa bouche.

    Zhan reste déconcerté. Son égarement s'accentue encore lorsqu'il constate, après coup, les réactions de son propre corps. A-t-il aimé cet acte au point de presque durcir à nouveau ? Il se sentait pourtant étouffer sous ce déferlement de brutalité, elle l'effrayait.

    Lisant toujours sur son visage comme dans un livre ouvert, Yibo l'invite à se rallonger sous la couverture et s'installe à ses côtés pour le blottir dans son cocon de chaleur.

    Au creux de ses bras, son parfum rassérène Zhan. Comme si ses craintes n'étaient plus qu'un lointain souvenir infondé, il se laisse bercer par la douceur de cet homme à l'étrange affection sauvage. Le premier à qui son cœur commence à accorder sa confiance.

 

    Jungkook regarde Tae se diriger vers la porte. Bien qu'il se sente bien près de lui, dormir pour la première fois chez une autre personne est un changement d'habitude angoissant. Le fait aussi que son frère soit à ce point en danger n'améliore en rien son anxiété. Combien de temps cette menace va-t-elle planer sur eux ? Il se prend le front dans les mains et soupire tout en s'adressant à son ami.

— Tu devrais les laisser se débrouiller.

    Étonné, Taehyung se retourne et le fixe.

— Pourquoi je ferais ça ?

— Parce que si ces mecs sont bien là pour toi, ou pour nous, ils finiront par te choper si tu es en bas. Et honnêtement, j'ai pas envie de te perdre, toi aussi...

    Ces mots réchauffent le cœur de Tae. Il part s'accroupir devant son barman et l'examine avec empathie.

— Et demain ? Et les autres jours ? Je ne peux pas fuir éternellement. S'ils m'attrapent... eh bien, c'est que ça ne pouvait pas en être autrement.

— Hors de question !

    Tae lâche un petit pouffement attendri. Il prend sa main dans la sienne, sa peur dissimulée sous un sourire pincé.

— Tant qu'à toi il ne t'arrive rien...

— Je serai seul, comment veux-tu que tout se passe bien ?

— Tu auras ton frère.

— Mais toi, non.

— Jungkook, je ne peux pas...

— Kim Taehyung, je refuse qu'il t'arrive quoi que ce soit, articule Jungkook sur un ton sec inhabituel. Tu m'entends ?

— ... Et que vas-tu faire pour ça ?

    Que fera-t-il ? Cette question ne connaît de réponse. Ce dont il est certain, en revanche, c'est que la haine qui brûle en lui réveillerait les actes les plus insensés. Kim Taehyung est devenu son unique passion, l'être que son âme a fait sienne. Il ne laissera personne lui dérober son bonheur.

    Il encadre son visage entre ses mains et le contemple avec un regard épuré de tout doute.

— Kim Taehyung, celui qui s'en prendra à toi, peu importe le jour, il le paiera de sa vie.

    L'expression de Tae change du tout au tout. Son cœur bat plus vite, plus fort, chargé d'un sentiment inédit, une sécurité qu'il n'avait jamais connue jusque-là. La caresse des paumes de Jungkook sur ses joues le fait frissonner. Pour la première fois lui semble percer dans la glace érigée de ses protections un rayon de soleil, chaud et lumineux. Par son aura chatoyante, la sincérité dans ses prunelles enflammées, ce garçon apparaît comme une toute nouvelle personne. Comment est-ce possible ?

    J-Kay n'a su engendrer que méfiance, mais ce Jungkook-là, à la fois son identique et son opposé, fait naître en lui un bien-être indescriptible. C'est presque si, au fond de ses iris étoilés, il voyait les clefs de son abandon. La liberté d'oublier le masque de rigidité qu'il s'impose pour se concentrer sur une saveur reniée depuis trop longtemps.

    Ses yeux s'agrandissent. Cette sensation, il la reconnaît. Cette piqûre à l'estomac, par un simple regard ; cette volupté cotonneuse qui endort l'esprit et emporte avec elle toute rationalité... Rien de plus puissant que le sentiment le plus sacré. Son corps échaudé le fait savoir : hors de sa volonté, son cœur s'est voué à un seul être. A présent, il ne peut plus le nier. Et sans doute, aussi, n'a-t-il plus l'envie de lutter...

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