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Chapitre 11

La semaine suivante s'écoula comme les autres, excepté que, pour la première fois depuis deux mois, Hermione accepta de manger une part de tarte aux pommes quand Daphné le lui proposa, le samedi à midi.
Elles étaient tous les deux dans la Grande Salle, profitant du calme de la pièce en regardant le ciel brumeux à travers le haut vitrail. Quand un Elfe de Maison s'était approché d'elles en proposant quelque chose à grignoter, Daphné avait accepté en prenant une part de tartes aux pommes, et elle en avait proposé la moitié à sa nouvelle amie. Hermione avait accepté.

— Je ne comprends pas pourquoi tu refuses de partager nos repas, dit alors Daphné. Je veux dire, d'accord, tu es perturbée d'avoir été brutalement changée de maison, comme ça, sans savoir pourquoi ni comment, mais une grève de la faim ne résoudra rien...
— Je ne fais pas une grève de la faim, Pomfresh me fourni des potions qui m'apportent tous les nutriments dont j'ai besoin, répondit Hermione. Ce sont des sortes de purées de légumes et de fruits, sous forme de boissons, et c'est très nourrissant. Et pour te répondre, je ne veux pas partager les repas des Serpentards parce que je suis une Gryffondor, c'est tout.

Daphné ferma les yeux. Cette discussion, elles l'avaient eut à plusieurs reprises ces dernières semaines, et à chaque fois, Hermione lui répondait la même chose. Elle refusait de participer à quoi que ce soit qui impliquait des Serpentards et qui, de ce fait, pouvait léser les Gryffondors.

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Un peu plus tard dans l'après-midi, alors que Daphné avait décidé d'aller faire quelques emplettes à Pré-au-Lard, Hermione avait préféré, elle, se rendre à la Bibliothèque. Changer de maison ne lui avait pas fait perdre le goût de lire, au contraire, elle passait encore plus de temps à lire depuis qu'elle n'avait plus Harry et Ron pour discuter toute la soirée devant la cheminée de Gryffondor...

— Bonjour, Miss Granger...
— Oh, professeur...

Hermione esquissa un sourire et reposa le livre qu'elle avait dans la main. Elle pencha la tête pour lire le titre de celui que Rogue avait contre lui et hocha la tête.

— Vous l'avez lu, j'imagine, dit l'homme en lui tendant le livre en question.
— Plusieurs fois, et je suis étonnée que vous lisiez ce genre de chose... répondit la brunette.
— Je suis une vieille chauve-souris des cachots, je sais, répondit Rogue en levant les yeux. Mais même en tant que tel, n'ai-je pas le droit de lire un peu de romance Moldue ?

Hermione ronfla en hocha la tête.

— Si, si, c'est juste que je ne vous pensais pas être ce genre d'homme...
— Il y a beaucoup de choses que vous ignorez sur moi, Miss Granger...
— Je sais, et je les ignorerai sans doute encore pendant bien des années, répondit la jeune femme en se détournant.

Rogue fronça les sourcils.

— Pourquoi dites-vous cela ? demanda-t-il, étonné.
— Oh... Ce n'est rien, juste... Non, rien. Bon après-midi, Monsieur.

La jeune femme rangea son sourire et s'éloigna rapidement. Quand elle tourna au coin d'une étagère, Rogue grimaça. Qu'avait-elle bien pu vouloir dire avec cette phrase ? Intrigué, il quitta la Bibliothèque sans faire enregistrer son livre et gagna le bureau de McGonagall.

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— Pourquoi a-t-elle dit cela ?
— Elle m'a parue étrange, comme si elle avait brusquement mieux à faire que de discuter avec moi, dit Rogue.

McGonagall serra les lèvres et Rogue la regarda en fronçant les sourcils.

— Qu'êtes-vous allée lui dire ? demanda-t-il. Minerva !
— Rien, Severus ! répondit la Directrice en le regardant fixement. Je lui ai simplement déconseillé de s'attacher à vous.
— Quoi ? Mais de quoi je me mêle ? demanda Rogue.
— Severus, elle est trop jeune ! Elle ne peut pas être suffisamment solide pour vous soutenir, vous et tous vos problèmes ! Surtout pas en ce moment !
— Ah non ? Et qui est-ce qui encaisse vaillamment depuis deux mois d'avoir perdu du jour au lendemain tout ce qu'elle connaissait, hein ? siffla Rogue.
— Ce n'est pas la même chose, et vous le savez pertinemment, rétorqua McGonagall. Severus, je vous défends de...
— Mais vous n'avez rien à me dire, Madame la Directrice ! la coupa le professeur de Potions, surpris. Je suis adulte, je sais ce que je fais, et je n'ai pas d'intention malsaine envers Miss Granger !

Il tourna alors les talons, contrarié, et quitta le bureau dans une envolée de capes noires. McGonagall regarda la porte se refermer et pinça les lèvres. Pourquoi est-ce que ce sont toujours les gens les moins bien assortis qui finissent par trouver un intérêt chez l'autre ? La vieille sorcière soupira puis retourna à ses corrections.

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S'efforçant de se calmer, Rogue était en train de préparer ses cours pour le lundi quand un papier jaillit de sa cheminée et voleta vers lui. Il le prit, le lut rapidement et le jeta plus loin sur la table. Il n'avait pas besoin qu'Aurora Sinistra, bien qu'elle soit son amie depuis longtemps, vienne en plus se mêler de ses affaires, pis encore, rajouter ses propres affaires avec ce nouveau petit-ami qu'elle s'était dégoté, un mois en arrière, et dont elle semblait folle amoureuse.

Posant son crayon, Rogue regarda par la fenêtre. Le temps était maussade depuis des semaines, et bientôt, la neige allait remplacer la pluie. Encore deux mois et Miss Granger allait devoir intégrer son dortoir chez Serpentard. En aurait-elle la force ? Il l'ignorait. Elle semblait bien, toute seule dans son petit appartement. Elle ne s'en vantait pas et beaucoup d'élèves prenaient son isolement comme une sorte de punition, mais cela ne semblait pas la gêner, au contraire.
Le sombre professeur repensa alors aux paroles de la jeune femme, un peu plus tôt, à la Bibliothèque. McGonagall lui avait expliqué les raisons, à priori, d'une telle phrase, mais il avait des doutes. Le soir d'Halloween, la jeune femme lui avait proposé de rester avec elle pour le reste de la nuit, sans aucune pensée malsaine, sans aucun doute, mais il avait refusé. S'il avait accepté, il se serait passé quoi ? Ils auraient violé quasiment toutes les règles du collège, certes, ainsi que quelques lois, mais et alors ? Jusqu'à ce que la Directrice le suggère, pas une seule seconde il n'avait imaginé faire de Miss Granger une potentielle amante ! À vrai dire, il voyait plus en elle sa défunte Lily qu'autre chose... Peut-être qu'ils devaient en discuter ?

— Non, décida alors Rogue à voix haute en reprenant son crayon. Ce n'est pas une bonne chose pour un professeur de s'attacher à l'une de ses élèves, c'est une erreur bien connue, aussi bien chez les Sorciers que chez les Moldus. Je ne ferais pas cette erreur.

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Assise en tailleur sur son lit, Hermione était pensive. Pourquoi avait-elle dit ça à Rogue, tout à l'heure ? Il n'avait sûrement rien compris à ce qu'il s'était passé...

La jeune femme soupira et étendit ses jambes. Elle jeta un coup d'œil sur son réveil et grimaça. Seize heures. Décidément, cette journée n'en finissait pas ! N'ayant rien à faire, elle décida d'aller se promener dans le château. À condition de ne pas aller dans les endroits défendus ou réservés aux autres élèves, elle en avait parfaitement le droit. Elle enfila donc une épaisse cape, car il faisait plus froid dans les couloirs que dehors, et elle quitta son appartement.
Elle venait à peine de fermer la porte quand elle sentit une présence. Elle releva la tête et rentra le menton. Devant elle se trouvait Rogue, presque effrayant dans ses vastes capes noires.

— Je... peux vous aider ? demanda la jeune femme. Vous vouliez me voir ? Vous m'avez fait peur...
— Précisément, Miss Granger... Vous sortiez ?
— J'allais juste faire un tour... Vous m'accompagnez ?

Rogue sembla réfléchir à la proposition puis il se décala d'un pas et Hermione passa près de lui. Il lui emboîta le pas et ils firent plusieurs mètres en silence avant que la Gryffondor ne prenne la parole.

— J'imagine que vous voudriez savoir pourquoi j'ai... fui, à la Bibliothèque, tout à l'heure, je me trompe ?
— Oui et non, répondit Rogue. Je suis allé voir la Directrice à ce sujet, intrigué, et elle m'a révélé qu'elle vous avait déconseillé...
— Déconseillé de m'attacher à vous, acheva Hermione en hochant la tête. En effet, Monsieur... Le soir Halloween, quand vous êtes parti de chez moi, elle était là, et elle m'a déconseillé de m'attacher à vous, car vous êtres trop écorché pour moi.
— Selon elle, dit Rogue.
— Ce n'est pas le cas ? demanda la jeune femme en s'arrêtant de marcher.

Rogue s'arrêta, les mains dans le dos.

— Si, avoua-t-il alors. J'ai beaucoup souffert dans ma vie, mais vous le savez déjà, n'est-ce pas ? Vous savez bien plus de choses sur moi que je n'en connais sur vous, Miss Granger.

Hermione baissa le nez. Elle reprit sa marche et alla s'asseoir sur un banc un peu plus loin. Rogue regarda autour de lui. Ce couloir était peu fréquenté par les élèves, hormis entre les heures de cours. Il rejoignit la jeune femme et se planta en face d'elle. Hermione le regarda.

— Pourquoi souffrez-vous, professeur ? demanda-t-elle alors.
— Pourquoi ?
— Je veux dire, pourquoi ne cherchez-vous pas un moyen de sortir de cette souffrance ? Lily est morte depuis longtemps et à votre place, j'aurais sans doute tout fait pour oublier ça et ne garder que les meilleurs moments...

Rogue serra les mâchoires.

— Vous pourriez être marié et avoir des enfants, reprit alors Hermione. Comme Monsieur Malefoy et les autres jeunes Mangemorts de l'époque, vous auriez pu continuer à vivre après la chute du Lord, mais non, vous êtes resté seul, à pleurer la mort de Lily, encore et encore... Pourquoi ?
— Vous ne savez pas ce que c'est, Miss Granger, de perdre une personne chère, répondit alors Rogue en détournant la tête.
— Peut-être, répondit-elle. J'ignore la force de la relation que vous aviez avec Lily, mais je sais que même quand on perd quelqu'un de proche, au bout d'un moment, la douleur s'estompe et seuls les bons moments restent...

Le sombre professeur resta silencieux. Il se redressa soudain et s'éloigna. Hermione ne fit rien pour le retenir. Si elle voulait un jour briser sa carapace, elle allait devoir s'armer de patience, et l'initiative devrait sans doute venir de lui...

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