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Chapitre 4 : Les ennemis de Mademoiselle - Partie I

Un rayon de soleil caressa le visage de Mademoiselle. La lumière froide teintait la pièce d'un halo cru qui n'arrangeait pas le sommeil de la super-vilaine. Elle cligna des yeux plusieurs fois, tentant de lutter contre cette agression avec son avant-bras. C'était bien entendu peine perdue et elle finit par se mettre sur le ventre, la tête dans l'oreiller. Elle grogna, pesta, puis, se rappelant soudain d'un petit détail, elle tata brusquement la place à côté d'elle.

Rien.

Il n'y avait rien. Personne. Ce qui était parfait. Mademoiselle se retourna, un sourire satisfait sur les lèvres. Décidément, son affaire était bien rodée. Elle savait qu'elle participait à un jeu dangereux, mais s'en moquait. Elle s'amusait et c'était tout ce qui comptait.

Avec un bâillement paresseux, elle se redressa, détendant son corps. Les draps glissèrent sur sa peau nue tandis que ses pieds touchaient le parquet. Elle avait des choses à faire aujourd'hui. Pour autant, cela ne la faisait pas se presser. Sans plus se soucier de ses vêtements qui avaient été jetés dans un coin de la pièce, en boule, Mademoiselle se rendit dans sa cuisine. D'un mouvement mécanique, elle mit en marche la machine à café. Elle sortit une tasse du placard et la posa juste à côté. Elle tenta ensuite d'allumer la radio. Elle ne captait que rarement et ce n'était que des bribes d'informations. Les survivants se cachaient. C'était assez amusant pour la super-vilaine de les voir s'affoler, troublés par leur vie nouvelle. Pour Mademoiselle, peu de choses avaient réellement changé. Elle était juste contenue sur une surface plus limitée.

Une fois de plus, l'appareil resta muet, crachotant cet habituel bruit de neige qui devenait vite irritant. Mademoiselle, d'humeur joueuse, tenta d'appuyer sur le bouton à distance. Elle se concentra sur le morceau en plastique noir. Sa forme de bouchon lui apparaissait clairement. En soufflant doucement, la super-vilaine manipula son pouvoir, jusqu'à ce que son habituelle bulle se forme. D'un coup, elle libéra sa volonté après avoir changé le sens de la gravité. Avant qu'elle n'ait pu sauver quoi que ce soit, l'objet « tomba » sur le mur. L'antenne se tordit, des pièces se détachèrent, les piles disparurent de son champ de vision.

« Zut. Je vais devoir en voler une autre. »

Ce fut tout ce qu'elle dit avant d'abandonner l'engin, maintenant fracassé sur le sol puisqu'elle avait désactivé son pouvoir, pour se rendre dans sa chambre. Elle avait beau posséder une capacité qui pouvait sans mal être qualifiée de très puissante, elle avait ses défauts : elle ne connaissait pas la demi-mesure. Lorsqu'il s'agissait de tâches délicates, Mademoiselle pouvait être sûre qu'elle allait provoquer une catastrophe. Cela s'était d'ailleurs produit plusieurs fois : elle avait été poursuivie pour des choses dont elle n'était pas vraiment responsable. Bien sûr, ce n'était qu'une infime partie de ses actes, mais selon les juges, cela devait être pris en compte. Alors que ce n'était tout de même pas sa faute si elle avait fait s'écrouler un immeuble : elle voulait juste faire tomber un lampadaire sur un super-héros collant à la base.

Mademoiselle entendait la machine à café se mettre en route de l'autre pièce. Elle ramassa ses vêtements et les jeta dans la salle de bain d'adjacente. Faire sa lessive à la main avait par contre été une nouveauté pour la super-vilaine. Surtout que se procurer de l'eau n'était plus aussi simple. Notamment parce que la population ne savait pas si le virus pouvait se propager par les liquides. Il fallait donc de grands stocks de bouteilles ou bien s'aventurer jusqu'à la Seine. Cependant, cette dernière ne pouvait sans aucun doute pas être considérée comme potable : il y avait un certain nombre de cadavres à l'intérieur qui la polluait petit à petit (encore plus qu'elle ne l'avait été).

Elle ouvrit son armoire et en tira une robe identique à celle qu'elle venait de jeter. Elle en avait cinq du même modèle. Il fallait bien se changer de temps en temps : Mademoiselle n'était pas du genre à avoir un seul costume. Au bout d'un moment, les combinaisons des super-héros devenaient défraîchies : elle ne l'aurait pas supporté. On trouvait également quelques vêtements plus « normaux » parce qu'il fallait varier lors des phases d'infiltration ainsi que deux perruques aux teintes et aux longueurs différentes.

La super-vilaine enfila sans plus de cérémonie un shorty sombre puis sa robe. Elle gardait en permanence son collier et le fit simplement dans le dos. Bien entendu, ce bijou aurait pu être utilisé à son désavantage afin de l'étrangler. Cependant, la personne qui lui avait offert, pour orner cette chute de rein qui l'avait tant charmé, avait fait en sorte que le cordon soit assez résistant pour subir les activités de Mademoiselle, mais suffisamment fragile pour qu'elle puisse le briser en cas d'urgence.

Toujours pieds nus, elle alla verser sa boisson matinale dans sa tasse. Elle appartenait à un des anciens propriétaires. On pouvait voir instruit dessus en caractères noirs « Keep calm and enjoy life ». Mademoiselle ne parlait que très peu anglais, mais elle était persuadée que cela ne représentait absolument pas les ultimes moments de leur vie. Cela lui avait donc beaucoup plu.

Elle termina d'une traite son café, enfila ses bottes, mit un couteau dans l'une de ces dernières et installa sa capeline sur sa tête. Il fallait qu'elle rejoigne le groupe de niais dans moins de quinze minutes. Cependant, être en retard ne la dérangeait pas plus que cela. Mademoiselle posa sa vaisselle dans l'évier, ramassa son poste de radio pour le laisser sur la table (il y avait peut-être une possibilité de le réparer) et fit son lit. Une fois cela exécuté, elle sortit de son appartement.

Ce n'était pas parce qu'on était une super-vilaine que l'on n'avait pas une vie quotidienne bien rangée.

« J'espère qu'il s'agit d'une plaisanterie... laissa planer Mademoiselle, la bouche pincée. Il ne faudrait que cela devienne une habitude : je ne suis pas réputée pour avoir un humour très développé.

- Il a été très clair. Il ne vous rencontrera pas tant que vous n'aurez pas fait preuve de bonne volonté.

- Et pour cela, vous n'avez pas trouvé de meilleure idée que de m'envoyer dans une expédition de nourriture ? Plus le temps passe, plus je me demande si vous n'auriez pas un léger problème ainsi qu'une volonté de mourir trop développée.

- Cela ne dure pas longtemps, promit Adam. Une journée. Deux si l'on doit s'enfoncer plus loin dans la ville. C'est un moyen pour notre chef d'avoir l'assurance que vous faites bien cela dans l'optique d'aider la population.

– Oh ! Je préfère te prévenir tout de suite, jeune homme, je ne fais pas cela par bonté d'âme. Aider les autres n'est qu'un... bonus... j'imagine...

- S'il vous plaît Mademoiselle, la pria Ève. Vous êtes puissante. Vous n'avez pas besoin de l'aide des autres pour vous nourrir. Ce n'est pas le cas de tous. Et puis, vous ne risquez rien en venant : avec votre pouvoir, vous pourrez vous enfuir en cas de mort imminente. »

La femme à la capeline eut envie de lever les yeux au ciel. Elle se demandait à quel moment, cette bande d'insectes avait trouvé qu'il s'agissait d'une bonne chose que de l'inviter à aider la communauté. Si elle restait à l'écart, ce n'était pas pour rien. Outre son mépris pour les hommes et son côté asocial fort développé, les personnes qui avaient été élues au conseil du Refuge ne la portaient pas dans son cœur. En particulier une.

Fabien Dupuis, 50 ans, avait été célèbre sur le web avant que l'épidémie ne prenne place. Il tenait un blog complotiste à propos des super-humains. Auparavant simple fonctionnaire de bureau, sa vie avait pris un tournant le 3 janvier 2013. Toute sa famille avait péri dans un « accident » : l'immeuble s'était effondré. Les récents combats entre les super-héros et leurs opposants avaient fragilisé la structure du bâtiment. À partir de ce moment, le père de famille avait commencé à nourrir une certaine rancœur à l'égard de ces personnes aux dons particuliers. Toutefois, il n'avait rien fait de significatif contre eux. Jusqu'à ce qu'il découvre, après des recherches minutieuses et acharnées, que les êtres à l'origine de la perte de ses proches étaient Mademoiselle et le Cavalier Blanc. L'État avait caché ce fait afin d'éviter un vent de panique et la vérité n'avait donc pas été révélée au grand public.

Cela avait mis Fabien, en congé maladie pour cause de dépression, dans une rage terrible et il était devenu un fier militant de la cause anti-non-humain (il se refusait à les considérer comme supérieurs). Il avait alors appris à tous l'existence de Mademoiselle et de son compère : ils avaient réussi à garder leur anonymat jusque-là, excepté dans le milieu du crime organisé. Depuis ce jour, la femme à la capeline l'avait rajouté à sa liste de personnes en attente de mort.

Mais si on le prenait pour un hurluberlu (il allait trop loin dans ses vidéos pour que les gens le croient vraiment) avant que les zombies n'apparaissent, il était aujourd'hui devenu une personnalité importante grâce à sa connaissance des super-humains. Lorsque ces êtres avaient envahi les rues, la haine envers eux avait fait un bond et cela lui avait donné un bon appui au sein de la population.

Et c'était donc une raison majeure pour Mademoiselle de ne pas trop s'en approcher. Si elle le tuait, une chasse à l'homme aurait lieu avec elle pour cible : trop de temps de gâché pour une vermine qui n'en valait pas la peine. C'est pourquoi elle lança :

« Vous vous rendez bien compte que si je mets les pieds à moins de dix mètres de votre cher Dupuis, il va hurler toutes les obscénités qu'il connaît avant de tenter de me tuer ? Or, soyons bien d'accord, s'il essaye d'attenter à ma vie, ce sera la sienne que je prendrai.

- Cela ne sera pas nécessaire, grommela Kevin. Nous avons déjà prévenu que votre présence était probable. Alexis, Margaret et Marc ont accepté, même s'ils étaient très réticents, et Fabien n'a rien pu faire à une voix contre trois. »

Les trois personnes que le jeune homme venait de mentionner faisaient également partie du conseil. Les deux premiers étaient des super-humains. Mademoiselle avait déjà entendu parler d'Alexis, dit Le Sage, avant que le Refuge ne se forme, mais ce n'était pas le cas pour Margaret, aussi appelée Jane Doe. Si elle n'avait pas peur d'eux ainsi que de leur pouvoir, cela ne signifiait pas pour autant dire qu'elle leur faisait confiance.

Elle évalua dans son esprit les enjeux de cette insistante proposition. Elle voulait rencontrer leur chef. Cela lui semblait indispensable : Mademoiselle exigeait toujours de traiter avec le cerveau au moins une fois. Si elle faisait ce qu'on lui demandait, elle perdrait du temps, toutefois, elle n'était plus à ça près.

« Avant que je n'accepte, je souhaiterais mettre une chose au clair : si c'est un piège, je peux vous assurer que je vous tue tous jusqu'au dernier.

- Vous n'en avez pas assez de menacer les gens ? marmonna Kevin. Cela devient lassant à la longue.

- Pas quand j'ai la garantie de vous écraser sous ma semelle dès que j'en ai l'envie.

– Alors ? les interrompit Ève. Je ne voudrais pas vous presser, mais notre temps n'est pas infini. »

Mademoiselle la regarda, les yeux vides de toute lumière, et finit par lancer sans grande conviction :

« Bon... Eh bien ! J'imagine que je n'ai pas le choix... Je crois que j'ai rarement fait autant de concessions dans un laps de temps si court. Vous pouvez être fiers de vous. »


Première partie du chapitre 4 publiée le 23/06/2017.

N.D.A. : A partir de maintenant, les chapitres seront divisés en plusieurs parties d'environ 2000 mots chacune (il est d'ailleurs possible que je mette à jour les autres chapitres pour les diviser eux-aussi). Excusez-moi de cette longue absence, j'espère pouvoir mettre à jour plus régulièrement à partir de maintenant.

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