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Chapitre 9

— Ah, Belle !

Gustave décocha un large sourire un peu édenté à Belle quand elle entra dans sa boutique de joaillerie.

— Viens, mon petit, la commande de ton père est prête.
— Je lui avait dit que je ne voulais rien de spécial, pourtant...
— Ah, mais les parents font rarement ce que demandent leurs enfants, tu sais ? Moi-même, pour ce bal, j'ai fabriqué une belle montre pour Antoine.
— Antoine va au bal aussi ? Avec Lily ?
— Oui, sourit Gustave. Tiens, d'ailleurs, l'autre jour, Lily m'a dit qu'elle aimerait bien que Gaston et toi, vous vous mariiez le même jour qu'eux.
— Oh, nous n'en sommes pas encore là, répondit Belle en levant les mains avec un sourire un peu nerveux. N'allez pas lui donner des idées.
— Ah ? Tu ne veux pas l'épouser ?
— Oh, si, un jour, mais vous connaissez Gaston... Disons qu'il a encore besoin d'apprendre un peu avant que je lui dise oui.

Gustave sourit en opinant. Oh oui, il connaissait Gaston ! Le fait qu'il soit épris de Belle ne l'étonnait pas, mais le fait qu'il ait réussi à l'avoir était une surprise pour tout le monde. Belle lui avait résisté pendant tellement d'années que de les voir passer du temps ensemble et peu à peu se plaire, avait surpris toute la communauté.

Tandis que Gustave sortait ce que Maurice lui avait commandé, Belle se demanda ce que tous ces gens savaient sur Gaston et elle. Après tout, même si cela faisait trois mois qu'elle avait recouvré ses souvenirs, la fée n'avait pas modifié le reste de son charme, donc toute la ville pensait que Gaston avait réussi à courtiser Belle, mais celle-ci ignorait comment.

— Voilà !

Belle sursauta. Gustave s'approcha avec une petite boîte et la posa sur le comptoir. Il l'ouvrit et Belle se mordit la lèvre.

— Oh, elles sont magnifiques ! s'exclama-t-elle.
— Une magnifique paire de boucles d'oreilles en or pour une magnifique jeune femme, répondit Gustave. Sache que Maurice en a payé une grande partie grâce à la vente d'une invention pour moi.
— Une invention de mon père vous sert ? Pour de vrai ? demanda Belle, surprise.
— Oui ! Viens, viens je vais te montrer.

Belle contourna aussitôt le comptoir en emportant les boucles d'oreilles et se glissa dans l'arrière-boutique où trois apprentis apprenaient à créer des bijoux. Gustave conduisit la jeune femme jusqu'à une machine qui soufflait et ronflait, alimentée par la fumée de la cheminée.

— Ton père a réussi à faire en sorte que mes métaux ne refroidissent pas trop vite, du coup, mes apprentis sont ravis parce qu'ils n'ont plus besoin de travailler vite. Il leur suffit de ramener le métal dans le four et le tour est joué.

Belle sourit. La plupart des inventions de son père faisaient des flops, mais parfois, il avait des commandes spéciales et il se faisait alors un petit pécule qui leur permettait de s'offrir un extra.

— Je vous dois quelque chose ? demanda alors la jeune femme.
— Pour un cadeau ? Belle, voyons...
— Oui, c'est vrai, désolée... Bonne journée.

Le joaillier sourit et Belle sortit dans la rue, un peu perturbée. Son regard se posa sur le château d'Adam et elle serra les mâchoires. Le bal était dans une semaine et elle sentait déjà son ventre se nouer à l'idée de revoir le prince. Est-ce qu'il allait la reconnaître, se souvenir ? Est-ce que Gaston allait pouvoir se contenir devant lui ?

Avec un soupir, Belle reprit ses emplettes et ses pas finirent par la mener à la taverne ou son compagnon avait son quartier général. Elle hésita à entrer puis poussa finalement la porte et les trois pelés et les deux tondus qui s'y trouvaient la regardèrent aussitôt, la reconnurent, et retournèrent à leurs bières.

— Hé ! Regardez qu'est-ce que le vent a apporté !

Belle regarda le tavernier et esquissa un sourire un peu timide. L'homme jeta son torchon sur son épaule et s'en retourna derrière son comptoir pour laver ses chopes.

— Ton homme n'est pas là, ma jolie, dit-il. Il n'est pas encore rentré de la chasse. Tu veux l'attendre ?

Belle secoua la tête, intimidée. Le tavernier le regarda ne haussant un sourcil.

— Dis donc, t'es bien silencieuse aujourd'hui, quelque chose ne va pas ?

Belle le regarda, étonnée.

— Je... Non, tout va bien, répondit-elle. Pourquoi ?
— Oh, je ne sais pas, tu m'as habitué à plus de mots depuis que tu as accepté que Gaston entre dans ta vie.
— Ah ? Je... je dois être un peu anxieuse... Vous savez, le bal du prince Adam et...

Belle haussa les épaules.

— C'est ça, on va dire ça, rétorqua le tavernier. Et sinon, qu'est-ce que tu racontes de beau ? Ça fait un moment qu'on ne t'a pas vue ici...
— Oh, je... Je m'occupe de mon père, de la maison...

Le tavernier plissa un œil.

— Tu es sûre que tout va bien, Belle ? demanda-t-il. Tu es bizarre... Tu es plus détendue d'habitude quand tu viens voir Gaston dans son antre...
— Ah, je... Bon, je vais y aller, mon père m'attend. Dites à Gaston que je suis passée.
— Entendu. À bientôt, ma jolie.

Belle hocha la tête et fila comme le vent. Un homme s'approcha du comptoir et s'accouda en observant Belle s'éloigner.

— Elle est bizarre, hein, tu l'as remarqué aussi, je ne suis pas fou.
— Ouais, elle ne se comporte pas comme d'habitude, elle est toute timide...
— Elle s'est disputée avec Gaston, tu crois ? demanda l'homme.
— Je ne sais pas, on lui demandera quand il reviendra, tiens, répondit le tavernier. Tu bois ?
— Non, j'y vais là, ma femme va me faire des oreilles d'âne si je ne rentre pas pour dîner.

Le tavernier sourit puis l'homme s'en alla, sans se douter que derrière la fenêtre, Belle avait entendu leur conversation. Elle en était désormais sûre, les souvenirs que la fée avait donnés aux gens sur Gaston et elle ne collaient pas avec leur comportement actuel. Elle devait donc en avoir le cœur net avant le bal, afin de ne pas risquer de provoquer un incident quelconque.

.

— Papa, je sors cet après-midi.
— Avec Gaston ?
— Oui. Cela pose un problème ?

Belle passa la tête dans la cave et son père la regarda avec ses lunettes loupes qui lui donnaient l'air d'un insecte.

— Non, du tout, ma chérie, répondit l'inventeur. Juste pour savoir.

Belle sourit puis remonta et termina de ranger les reliefs du déjeuner. Elle fit rapidement la vaisselle, passa un coup de balai, puis quitta la maison en s'enroulant dans son châle. En vérité, elle n'allait pas rejoindre Gaston, mais plutôt essayer de trouver la fée afin qu'elle lui dise exactement ce que les gens pensaient croire à son sujet. Bien sûr, il n'était absolument pas question de revenir en arrière à nouveau, mais Belle avait besoin de savoir, ne serait-ce que pour ne plus se trouver bête comme à la taverne le matin-même.
Juchée sur Philibert, elle traversa donc une partie de la forêt et s'arrêta sur la large route pavée qui conduisait au château d'Adam. Oh, elle n'irait pas plus loin, c'était trop difficile, mais lorsqu'elle appela la fée, celle-ci se montra aussitôt.

— Encore des problèmes avec tes souvenirs, ma fille ? lui demanda-t-elle de sa voix éthérée.
— En quelque sorte, répondit Belle en se levant de la souche où elle avait attendu la créature magique. J'aimerais savoir ce que pensent savoir les gens du village sur Gaston et moi...
— À quel sujet ?
— Tout. J'ai fait une drôle de rencontre ce matin et je me suis sentie un peu bête sous les questions du tavernier, parce qu'il savait clairement quelque chose que j'ignorais...

La fée grimaça.

— J'ai peut-être un peu trop arrangé les souvenirs des gens, admit-elle. Tu voudrais que je modifie cela ?
— Non, juste si vous pouviez... me donner les mêmes souvenirs ?

La fée se renfrogna.

— Ce ne sera pas possible, ma chérie, dit-elle. Si je te donne les mêmes souvenirs que les gens, ceux que tu as demandés à récupérer seront effacés et tu reviendras au même point qu'il y a trois mois...
— Dans ce cas, est-ce que vous pouvez... me les montrer, tout simplement ?

La fée sembla réfléchir et sa robe verte bruissa.

— Oui, cela est faisable, dit-elle en opinant. Approche.
— Est-ce qu'on pourrait remettre ça à demain, pour que je revienne avec Gaston ?
— Je peux aussi faire en sorte qu'il voie les souvenirs en même temps que toi, sans que je sois présente.
— C'est possible ça ?
— Avec la magie, tout est possible.
— Oui, mais il y a aussi un prix à payer...
— Pas aujourd'hui, ce n'est qu'un service, répondit la fée avec un sourire. Ah, voilà !

Elle se pencha pour ramasser une branche sur le sol et la tendit à Belle.

— Les souvenirs sont dans cette branche, désormais, dit alors la fée après avoir fermé les yeux quelques secondes. Quand Gaston et toi tiendrez la branche en même temps, vous verrez tous les deux ce que tout le village, ton père, le prince Adam et ses serviteurs, savent sur vous deux et votre relation.

La fée lâcha le bâton et Belle hocha la tête.

— Merci beaucoup, dit-elle. C'est la dernière fois que je vous dérange, vous avez ma parole.
— Oh, cela me fait de la distraction, répondit la fée avec un sourire. Tu sais, veiller sur un jeune prince qui n'a que faire des enseignements du passé n'est pas drôle tous les jours.
— Je veux bien vous croire... Vous pensez que je pourrais lui glisser quelques mots, pendant le bal ?
— À quel sujet ? Si tu lui parles, Belle, il y a des risques pour qu'il te reconnaisse. Il est ensorcelé, mais ma magie n'est pas infaillible et tu l'as déjà brisée une fois, ne l'oublie pas. Je te conseille de ne pas t'approcher du prince au risque que tout ce que nous avons fait ces dernières semaines ne disparaisse.
— Je... Je ne savais pas. Très bien...

Belle hocha la tête, remercia la fée et remonta sur Philibert qui prit la direction du village. La fée soupira en regardant la jeune femme disparaître dans les bois. En réalité, le prince Adam ne se souviendra jamais de Belle, car le sortilège que la fée lui avait lancé avait effacé toute trace de la jeune femme de son esprit, remplacée par une femme au visage flou, morte peu après la fin de la malédiction d'une blessure suite à la bagarre qui avait opposé Gaston et la bête sur le toit du château. Le visage de Gaston avait également été remplacé par celui d'un chasseur lambda et Adam ne se souviendrait pas de lui non plus, mais pour le bien de Belle et du couple qu'elle formait désormais avec Gaston, il était préférable qu'elle n'approche plus du jeune prince.

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