Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 7

Cinq jours s'écoulèrent après que Belle eut retrouvé ses souvenirs. Elle était furieuse et demeurait à la maison à maugréer conte les hommes et le peu de manières qu'ils avaient.
En ce début d'après-midi, Belle n'avait toujours pas décoléré et Maurice n'en pouvait plus.

— Belle, ma chérie, quand vas-tu cesser de bouder Gaston ? demanda-t-il.
— Il y a une urgence quelconque à cela ? rétorqua Belle.

Maurice haussa un sourcil surpris, leva les mains et retourna dans son atelier. Agacée, Belle jeta la brosse à vaisselle dans l'évier et s'aspergea au passage. Elle jura entre ses dents, s'excusa, puis retira son tablier et sortit sur le perron.

Il faisait beau aujourd'hui, le printemps était définitivement installé et de partout les fleurs et les bourgeons commençaient à sortir. Belle tourna les yeux vers le château du prince Adam et serra les lèvres. Depuis que la fée lui avait rendu ses souvenirs, elle se rappelait le malaise qu'elle avait oublié grâce au choix de Gaston et elle comprenait pourquoi il avait pris cette décision, mais elle n'arrivait pas à ne pas lui en vouloir, même si cette colère était totalement irrationnelle.

— Il a quand même profité de moi pendant trois semaines ! dit-elle en croisant les bras. Il savait que je ne me souvenais de rien, et il a joué un jeu pendant tout ce temps...

Soufflant par le nez, la jeune femme s'assit sur la marche et appuya sa tête contre le chambranle de la porte. Elle ferma les yeux un instant et écouta les bruits de la nature. Cela faisait bientôt une semaine qu'elle boudait Gaston. Elle était retournée en ville lorsque que la fée lui avait rendu ses souvenirs, et elle évitait désormais le jeune homme, ainsi que la taverne où il passait le plus clair de son temps. Elle l'évitait aussi dans la rue ou dans les boutiques quand ils tombaient fortuitement ou pas, nez à nez. Elle savait que cela le blessait, et cela la blessait elle aussi, mais il devait comprendre. Oh, elle était sûrement un peu égoïste, oui, mais...

— Belle ?

Rouvrant les yeux, Belle fronça les sourcils. Gaston se tenait devant elle, au portillon du jardin. La jeune femme se releva et rentra dans la maison.

— Va-t'en, dit-elle.
— Belle, je t'en prie... Chérie...

Gaston passa le portillon et entra dans la maison. Belle retourna à sa vaisselle et quand il posa une main sur son épaule, elle se retourna et le menaça de la brosse pleine de mousse.

— Tu m'as utilisée ! s'exclama-telle en agitant la brosse qui répandit de la mousse partout. Pendant trois semaines, tu t'es bien amusé à te servir de moi ! Tu devrais avoir honte !
— Non ! répliqua Gaston en repoussant la brosse d'un geste de la main. Tu étais d'accord ! Tu voulais oublier !
— Mais ça ne te donnait pas le droit de profiter de moi ! s'écria Belle en tapant du pied.
— Oh, dis, je ne t'ai pas non plus...

Il se tut aussitôt et Belle devint rouge brique. Elle lui assena un coup de brosse et Gaston se protégea de son bras avant de répliquer. Il lui arracha la brosse des mains, elle poussa un cri de surprise, et il l'adossa un peu brutalement à la porte du cellier en lui tenant les mains au-dessus des épaules.

— Que compte-tu faire, là ? souffla Belle.

Gaston l'observa une longue seconde, son visage à quelques centimètres du sien. Quand il l'embrassa, Belle gémit et noua ses bras autour du cou du jeune homme qui se redressa en l'agrippant à la taille. Il la hissa sur ses hanches et l'entraîna dans la chambre.
Belle accusa la masse de son compagnon et quand il se redressa sur ses bras, elle le regarda avec un sourire. Elle passa son index le long de sa mâchoire volontaire et baissa les yeux. Gaston la libéra alors et la jeune femme s'assit au bord de l'épais matelas.

— Pardonne-moi, dit alors le jeune homme.
— Pour m'aimer ? demanda Belle. Gaston, tu es stupide.
— Je sais... répondit-il en haussant les sourcils.

Il s'étendit sur le dos, les mains sous la nuque, et Belle pivota vers lui.

— C'est à moi de m'excuser, dit-elle alors. J'ai réagi comme une gamine blessée alors que j'étais d'accord avec ton idée... Je n'aurais pas dû réagir comme ça, mais j'avais mal... J'ai toujours mal, du reste, tout se mélange dans ma tête et...

Les yeux fermés, Gaston serra les lèvres.

— Tu es une gamine, dit-il.
— Eh...

Il esquissa un sourire et se tourna vers Belle en se relevant sur un coude. Belle le regarda puis lui sourit et se leva en lui faisant signe d'en faire autant.

— Mon père va te chasser avec une de ces inventions s'il te trouve dans ma chambre, dit-elle. Ouste, file dans le salon.

Gaston ne se fit pas prier. Belle le rejoignit en fermant la porte de la chambre et alla ramasser la brosse à vaisselle avant de remettre son tablier et d'aller finir de laver les plats de la journée.

— Tiens, rends-toi utile, dit-elle en montrant les torchons.

Gaston haussa un sourcil et obéit. Maurice entra au même moment dans la maison.

— Oh ! Ça alors ! s'exclama-t-il. Eh bien, ma fille, tu vois, ce n'était pas compliqué !
— Papa, je t'en prie...
— Eh, mais tu rougis... souffla alors Gaston. Aurais-tu pensé à me reparler depuis plus longtemps que dix minutes ?
— Oh, ça suffit, oui ?

Les pommettes roses, Belle se tourna vers l'évier et Gaston croisa le regard de Maurice qui lui fit signe de le suivre dehors. Gaston plissa le nez.

— Écoute, fiston, dit le vieil inventeur. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé entre vous deux pour qu'elle te fasse la tête pendant presque une semaine, mais sache qu'une fois que vous serez mariés, il ne sera pas question qu'elle vienne se réfugier chez moi à chaque fois que vous vous disputerez.
— Je sais que je ne suis pas le gendre que vous auriez voulu, Maurice, répondit Gaston. Mais Belle a revu les choses et elle a accepté le fait que je ne sois pas un prince charmant, et encore moins celui dont elle rêve. Mais je ne la ferais jamais souffrir. Je l'aime depuis trop longtemps pour ça.
— Ravi de l'apprendre, répondit Maurice. Tiens, puisque tu es là, rentre donc du bois, tu veux ?
— Oui... Papa.

Maurice grogna et rentra dans la maison en maugréant après son vieux dos. Gaston le singea. Pourquoi les vieux pensaient que les jeunes pouvaient toujours tout faire ? Tiens, rentre du bois, tiens prends-moi ce truc là-haut, tiens, va réparer ça sur le toit. Gaston espérait vraiment ne jamais devenir un petit vieux comme ceux qu'il connaissait...

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro