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Chapitre 18

(NdA : vous allez me détester...)

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Le coup de feu résonna entre les troncs des arbres et l'impact émit un bruit sec. S'approchant d'un arbre, Gaston plissa les yeux et observa le trou dans l'écorce avec une moue approbatrice. Il se détourna ensuite, compta une douzaine de pas puis pivota en levant son fusil... droit sur la face de LeFou.

— Pour l'amour du ciel, ne refais jamais ça ! s'exclama Gaston en relevant l'arme. J'ai failli t'exploser la tête ! Qu'est-ce tu fiches ici, tu devrais être au mariage.

Se détournant, le chasseur choisit un autre arbre et fit feu. LeFou demeura silencieux un moment et, agacé, Gaston finit par baisser son fusil et lui faire face.

— Quoi ? lâcha-t-il. Tu viens encore me faire la leçon ?
— Pas cette fois. Enfin, c'est pas moi, du moins. Y a une petite nana du palais qui vient d'arriver en ville, elle te cherche partout, elle a traversé les bois au grand galop...
— Belle ?

LeFou leva les yeux au ciel et Gaston soupira en se détournant.

— Retourne au mariage, tu me raconteras, lâcha-t-il.

Il épaula le fusil et tira trois coups de suite contre un arbre dont l'écorce vola en éclats. LeFou baissa la tête par réflexe puis soupira ; quand Gaston voulut recharger son arme, LeFou lui prit sa gibecière.

— Arrête tes conneries et donne-moi mes plombs.
— Si tu arrêtes de faire l'autruche et que tu viens avec moi pour savoir ce que veut cette servante. Elle n'a rien à faire ici, elle devrait être avec les autres serviteurs à courir partout pour préparer le mariage !
— Et tu veux que ça me fasse quoi, hein ? Belle va se marier avec un autre homme, je n'ai rien à lui offrir à part des animaux morts, une chose dont elle a horreur !
— Tu vas me dire que tu n'as pas chassé une seule fois depuis que tu l'as retrouvée ? demanda LeFou avec une moue sceptique.
— Si, bien sûr que si, mais...

Serrant les mâchoires, Gaston se détourna et s'éloigna de quelques pas. Les cloches du château retentirent de nouveau et il pivota ; LeFou l'imita et Gaston baissa les yeux lui.

— Tu n'as plus beaucoup de temps, dit alors le nabot. Dans quelques minutes, elle sera mariée et tu l'auras à jamais perdue.
— Et la servante ? Qu'est-ce qu'elle dit ?
— Elle ne veut parler qu'à toi, elle a refusé de me dire quoi que ce soit. Allons entendre ce qu'elle a à dire et suivant cela, tu prendras une décision.

Avec un grognement, Gaston regarda autour de lui. À nouveau, les cloches retentirent pour prévenir les derniers retardataires désirant assister au mariage du siècle.

— Allons-y, lâcha-t-il alors.

Il arracha sa gibecière des mains de son ami, l'épaula, puis se hissa sur son grand cheval noir. Il saisit LeFou par le col de son veston et le jeta sur la croupe de l'animal avant de partir au galop en direction du village d'où des clameurs empressées montaient.

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Belle faisait les cents pas dans l'antichambre de la chapelle, les mains sur les hanches, traînant sa robe après elle dans un chuintement entêtant. Plus les volées de cloches se rapprochaient, plus la nausée lui tordait l'estomac. Elle avait vomi trois fois en une heure et n'avait plus rien à rendre, pourtant, elle avait le cœur au bord des lèvres. Quand on toqua à la porte et qu'elle s'entrouvrit sur Madame Samovar, la jeune femme sursauta et fixa la gouvernante avec un air béat qui sembla surprendre celle-ci.

— Par le Ciel, on m'avait dit que vous n'alliez pas bien, mais cela semble être bien pire que cela...
— Si vous saviez, Madame Samovar... Je n'ai qu'une envie, arracher cette maudite robe et m'enfuir de ce maudit palais !

La gouvernante serra les lèvres.

— Gaston n'est pas là, dit-elle en secouant la tête. Tout le village arrive au goutte-à-goutte, mais point de Gaston, pour le moment.
— Il ne viendra pas... souffla Belle en s'adossant au mur le plus proche. Il ne viendra plus...

Elle se laissa glisser au sol sans attention pour sa robe et posa son menton sur ses genoux relevés. Madame Samovar se baissa près d'elle.

— Reprenez-vous, ma fille, dit-elle doucement en lui caressant le bras. Ce n'est pas si terrible que cela en à l'air. Le prince vous aime vraiment, il a à coeur votre bonheur, il fera tout pour vous rendre heureuse, je le sais. Après tout, vous lui avez rendu sa vie, vous l'avez libéré de cette malédiction et...
— J'aurais sans doute dû écouter les villageois et m'abstenir... J'aurais du laisser Gaston le tuer !

Madame Samovar eut un hoquet horrifié.

— Non ! Ne dites pas cela ! Vous êtes en colère contre Gaston et cela acerbe votre colère contre Adam, mais n'en faites plus rien, reprenez-vous, inspirez un bon coup et tout se passera bien !

Belle passa sa langue sur ses lèvres en secouant la tête. Elle tendit alors les mains et Madame Samovar l'aida à se relever avant de remettre l'encombrante robe en place. Elles restèrent silencieuse un moment puis on toqua à nouveau contre les portes qui s'ouvrirent sur Monsieur BigBen.

— Il est temps, annonça-t-il. Oh, Seigneur, vous êtes splendide...

Belle baissa le nez avec une ombre de sourire avant de se redresser avec un bruit nasal.

— Qu'on en finisse, souffla-t-elle. Il ne viendra plus...

Elle croisa le regard de Madame Samovar puis de BigBen puis elle accepta que la femme replace son imposant voile sur sa coiffure avant que le Chambellan ne lui propose son bras pour la conduire à la chapelle.

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Au village, au même moment, Gaston était sceptique.

— Je ne te crois pas.
— Je fais que vous relater ce que j'ai vu, répondit la servante. Mademoiselle Belle ne veut pas se marier, elle y est contrainte... Elle a même dit qu'elle préférerait plutôt mourir. 
— Quand bien même, si je me rue dans le palais pour l'enlever, nous ferons quoi après ? demanda Gaston, grognon. Le prince se jettera après moi, il voudra se battre et fera en sorte de gagner ! J'ai déjà affronté la mort une fois, je n'ai pas l'intention de retenter le diable !

Les cloches interrompirent le trio et Gaston serra les mâchoires.

— Allez-y, dit-il. Laissez-moi réfléchir.
— Il ne te reste que quelques minutes, tu n'auras jamais le temps d'aller jusqu'au palais avant qu'ils ne prononcent leurs vœux.

Le chasseur grimaça et tourna le dos aux deux autres qui, dépités, quittèrent la taverne. La servante remonta sur son cheval, LeFou la conduisit par la bride jusqu'à son propre cheval, grimpa dessus et ils s'éloignèrent tous deux en silence. Ils allaient arriver après la cérémonie, mais tant pis.

Une fois que les bruits de sabots se furent éloignés dans la rue totalement vide de gens, Gaston se mit à arpenter la taverne en tapant régulièrement sur les tables ou les dossiers des chaises. Plusieurs secondes de silence passèrent, ponctuées de "toc, toc" avant que le jeune homme ne s'effondre dans son fauteuil près de la cheminée.

— Et merde, tiens ! jura-t-il. Maurice, je vous...
— Hin, hin, hin, chantonna une petite voix. Je serais toi, je ne finirais pas cette phrase.

Gaston bondit de son fauteuil en brandissant le tisonnier et quand il repéra la Fée assise sur une table, les jambes croisées et les coudes posés sur son genou, un petit sourire sur le visage, il se détendit. La créature se redressa alors, soupira et descendit souplement de la table.

— Ah, Gaston... Qu'as-tu fait ? Repousser Belle ? Vraiment ? Tu ne vois donc pas dans quel état cela te met ? 
— Je n'ai rien à lui offrir, contrairement au prince.
— Oh... Tu as beaucoup plus à offrir que le prince, mon garçon, répondit la Fée en s'approchant. Puis-je te montrer quelque chose ?
— À quel sujet ?

La Fée esquissa un sourire et tendit la main vers un grand miroir. Gaston suivit la main et le miroir se troubla avant qu'une image apparaisse. Il fronça les sourcils et s'approcha.

— Qu'est-ce donc ?
— Regarde...

Gaston lui jeta un regard puis reporta son attention sur le miroir qui affichait l'image d'un jardin classique et le façade avant d'une petite maison qu'il reconnut soudain.

— C'est la maison du vieux Maurice ! s'exclama-t-il.

La porte d'entrée s'ouvrit soudain et un chien gris jaillit en aboyant et en sautillant partout. Un enfant déboula à sa suite, puis un second, plus âgé.

Soyez rentrés pour le déjeuner ! s'exclama une femme.
Oui, maman ! répondit l'aîné des garçons.

Le chien jappa puis les deux enfants quittèrent le jardin et Gaston déglutit. La Fée esquissa un sourire et l'image du miroir se déplaça et entra dans la maison. Inspirant, le chasseur était tendu, ses mains étaient serrées sur le dossier de la chaise devant lui. Lorsqu'une femme de dos, vêtue d'une robe jaune avec un tablier blanc par-dessus, les cheveux bruns tressés lui dégringolant dans le dos, il retint sa respiration.

— Belle... souffla-t-il.

La jeune femme était occupée à ranger la table où s'amoncelaient les reliefs du petit-déjeuner. Elle chantonnait et, ramassant une pile de bols, elle se détourna ; Gaston eut un hoquet et plaqua ses deux mains sur sa bouche.

— Elle est...
— Enceinte, oui, répondit la Fée avec un sourire.

La femme dans le miroir déposa les bols dans l'évier et pompa de l'eau par-dessus avant de se pencher en avant avec un grognement. Elle posa une main sur son ventre arrondi et rigola doucement.

Les combats de boxe, ce sera pour plus tard, d'accord ? dit-elle. Il n'y a pas assez de place, là-dedans...

Elle caressa l'étoffe de son tablier et souffla. Soudain, Gaston découvrit son reflet dans le miroir et se tourna vers la Fée, abasourdi.

— C'était quoi ? demanda-t-il en montrant le miroir de l'index. Qu'est-ce que tu m'as montré, la Fée ?!
— Un hypothétique futur, répondit la créature. Il y a deux mois, sur ordre de Maurice, tu as brisé le lien que tu avais avec Belle. Cela a provoqué la dissipation de la magie qui enveloppait vos proches, tout en vous plongeant tous les deux dans les pires tourments. Pourquoi as-tu fait une telle chose alors que tu l'aimes autant ?
— Je n'ai rien à lui offrir, je n'ai même pas de maison à moi !
— Est-ce ce qu'elle désire ? Une maison ?
— Je ne... Je ne sais pas, je... Pourquoi cette question ?
— Gaston, c'est toi qu'elle veut, toi et personne d'autre... Elle a quitté le prince pour aller te retrouver, en bas de la falaise, alors qu'elle n'avait aucune raison de le faire ! Son cœur savait, lui, qu'Adam ne serait jamais l'homme qu'elle avait libéré de la malédiction. Cela me désole, mais il n'a rien appris, ma leçon n'a servi à rien, la preuve en est qu'il va obliger Belle à l'épouser pour qu'elle change d'avis sur lui, il va être à ses petits soins pour regagner sa confiance et te sortir de ses pensées et de son cœur puis, lorsqu'elle tombera enceinte et qu'elle aura un fils, il redeviendra comme avant, mais elle ne pourra plus fuir, ce sera terminé.

Gaston déglutit.

— Si... Si je vais au palais, le futur que tu m'as montré se réalisera ?
— Probablement. Belle t'aime, Gaston, et toi aussi tu l'aimes, vous vous faites le pire mal qui puisse exister et vous blessez aussi vos amis qui ne sont pas dupes... Combien de fois t'ont-ils dit d'aller la chercher ? Cinquante, cent fois ?

Serrant les mâchoires, Gaston jeta un coup d'œil vers le miroir et croisa le regard de son reflet. Il jeta ensuite un coup d'œil à la pendule et secoua la tête.

— Il est quinze heures, le mariage a sans doute été célébré maintenant...
— As-tu entendu des cloches ? Non, à présent, si tu es prêt, nous allons y aller.
— Le palais est trop loin, Fée, je ne serais jamais...

La Fée esquissa un sourire et balaya l'air entre eux d'un geste vif. La taverne disparut alors dans un tourbillon de tons sombres qui devinrent soudain clairs et quand le tourbillon cessa, Gaston regarda autour de lui avant de lever le nez.

— Le château ? Mais, comment... ?
— Tu n'as plus le temps de poser des questions, le coupa la Fée. Cours ! Va chercher ta femme !

Comprenant que c'était là son ultime chance de récupérer Belle, Gaston sursauta puis fit un pas en arrière avant de détaler le long du large pont de pierres qui menait au château du prince Adam.

— C'est par là ! lui indiqua quelqu'un de vive voix en indiquant une entrée sous le grand escalier de marbre.
— Merci !

Suivant les décorations et la musique d'orgue, Gaston se rua à travers le large couloir et sa course fut stoppée net par une double porte fermée. Plaquant ses mains contre le bois et son oreille à l'interstice, il entendit des chuchotements de gens et soudain, la musique cessa. Il se redressa et, tirant l'anneau devant lui, il entrouvrit la porte qui, heureusement pour lui, resta silencieuse. Il se faufila alors dans la gigantesque chapelle royale et se cala contre le mur le plus proche. 
C'est là qu'il la vit, Belle, plantée au sommet de l'allée, près d'un homme blond vêtu d'un costume blanc et doré. En face d'eux, un prêtre en soutane noire avec une étole violette brodée d'or portait un livre sur ses mains levées devant lui tout en récitant quelque chose. Quand il leva la main, tous les chuchotements se turent instantanément.

— À présent, et selon les commandements du Seigneur, Adam et Belle, il est temps pour moi de vous déclarer...
— Un instant, mon Père.

La foule dans la chapelle se retourna d'un bloc avec une expression choquée, de même que les fiancés. Gaston, planté au bout de l'allée, les mains sur les hanches, observa le prêtre.

— Depuis quand une femme est-elle autorisée à épouser un homme alors qu'elle est déjà fiancée ? demanda-t-il.
— Quoi ? Comment ça ? Majesté ?
— Foutaises ! s'exclama Adam. Cet homme... Continuez et finissons cette cérémonie ! Gardes occupez-vous de lui !
— Non.

La foule poussa un gémissement de stupeur ; Adam se tourna vers Belle qui recula. Elle arracha son voile et jeta son bouquet sur le sol.

— Je ne veux pas vous épouser, Adam, vous êtes un monstre, ingrat, imbu de votre personne, vous n'avez rien appris de la malédiction de la Bête ! Huit mois que je vous ai libéré en affrontant ma famille et mes amis, en leur assurant que vous n'étiez pas méchant et voilà comment vous me remerciez ?! Je ne veux pas vous épouser, je préfèrerais mourir !

Saisissant ses jupes, elle pivota vers Gaston qui lui sourit. Quand il tendit les bras vers elle, elle s'engagea dans les marches de l'autel avant d'être brutalement ramenée en arrière. Elle sentit une affreuse douleur au niveau du crâne et recula en trébuchant sur sa robe. Lorsqu'un bras la ceintura, elle poussa un cri de surprise.

— Belle est à moi ! s'exclama Adam. Elle m'appartient ! Elle a brisé la malédiction, elle doit obéir et m'épouser !
— Lâchez-moi, je vous en supplie, ne faites pas cela...

Le bras du jeune homme autour du cou, Belle sentit une pression sur sa gorge. Elle tenta de planter ses ongles dans la manche du costume blanc, mais le coton était trop épais et il ressera sa prise en dégainant soudain un poignard qui fit pousser des cris à l'assemblée.

— Je t'en prie, fiston, ne fais pas ça !

Maurice sortit des bancs et s'approcha, mains tendues.

— J'ai déjà perdu ma femme, ma fille est tout ce qu'il me reste, ne fais pas l'imbécile !
— Belle m'appartient ! Elle ne veut pas m'épouser ? Qu'il en soit ainsi, mais dans ce cas, personne ne l'aura non plus !

Levant le bras, il brandit le poignard et Belle sentit alors un choc au niveau de son flanc droit qui lui coupa le souffle. La seconde suivante, un rugissement résonnait dans la chapelle et Gaston se ruait en avant tel un taureau furieux...

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