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2.




Je sentis un courant d'air balayer ma chevelure : quelqu'un avait ouvert la portière. Une main me secouait doucement, mais j'étais bien trop engourdie pour daigner ouvrir les yeux. Soudain, j'entendis quelqu'un s'approcher en s'exclamant :

-Tu sais vraiment pas t'y prendre. Laisse faire les pros !

Silence. J'avais un mauvais pressentiment. Je décidai donc de faire semblant de dormir - c'était plus sûr.

-BOUGE TOI OU JE MANGE TOUT LE CRUUUUUUUMBLE!!!!

Ah non, pas le crumble de Kate ! En une fraction de seconde, je bondis hors du 4x4, et me retrouvai au milieu de la cour, entourée de trois garçons qui me dévisagent en se tordant de rire. Harry, tel le gentleman qu'il était, s'empressa de sortir ma valise du coffre et de la porter à l'intérieur de la maison.

-Tu vois, je t'avais dit que le crumble, ça marchait à tous les coups !

Je reconnus sans peine mes jumeaux préférés, Louis et Zayn. Ils étaient les aînés de tous mes cousins, étant âgés de deux ans de plus que moi et Harry. Ils étaient également les deux clowns de la bande, toujours prêts à élaborer des plans farfelus pour casser les pieds à quelqu'un. Louis, c'était un peu le leader de notre groupe. En fait, il était le moins timide et le plus exubérant de nous tous, et il avait tendance à nous entraîner malgré dans des situations plus que cocasses. Quant à Zayn, il était un peu la tête pensante de leur duo loufoque. C'était lui qui gardait un œil sur Louis, au cas où ce dernier pousserait le bouchon un peu trop loin. Les deux frères étaient inséparables ; à dire vrai, si l'on en voyait un, on pouvait être sûr que l'autre était dans les parages. Ils étaient si grands que je devais me hisser sur la pointe des pieds pour atteindre leur joue, ce qu'ils ne manquaient jamais de relever.

-Eh, mais t'as grandi ma petite !

Qu'est-ce que je vous avais dit... ?

-C'est vrai, tu nous arrives aux genoux maintenant !

Ils éclatèrent de rire en se tapant dans la main, tandis que je secouai la tête d'un air dépité. Se moquer de mon modeste - mais tout de même respectable - mètre cinquante-huit était, je crois, leur activité favorite.

-Et vous, vous êtes toujours aussi drôles.

Leur fou rire redoubla et ils s'éloignèrent en me lançant un dernier clin d'œil provocateur, auquel mon majeur répondit avec toute la grâce dont il était capable.

Le calme retrouvé, j'en profitai pour fermer les yeux et respirer pleinement l'air frais de la campagne : l'odeur de l'herbe fraîchement coupée, des fleurs qui embaumaient la cour gravillonnée, et du crumble aux pommes. De l'autre côté de la demeure principale, j'entendais les chevaux qui hennissaient dans l'écurie. Au-dessus de moi, des oiseaux dansaient et chantonnaient. Cet endroit était si apaisant. C'était un petit ranch à l'allure western et pleine de charme, éloigné de toute urbanisation. Il était embrassé par un lac et une forêt que je connaissais tous deux par cœur, à présent.

Ici, je me sentais bien ; j'étais à ma place. Loin de mon quotidien, de mes malheurs, de mon lycée et proche de ceux que j'aimais. Ici, rien ne pouvait m'arriver. J'ouvris à nouveau les paupières et regardai autour de moi. Au-dessus de la porte d'entrée était placardée une petite planche de bois peinte qui annonçait : "Bienvenue chez les Rollings !". Bienvenue à la maison, me dis-je en souriant.

-Alors, heureuse ?

Je levai la tête, surprise. J'esquissai  alors un sourire en apercevant Harry penché à l'une des fenêtres du premier étage. Si mes souvenirs étaient bons, il me semblait que c'était la fenêtre de ma chambre. Le vent chaud agitait doucement ses boucles brunes, mais je devinai quand même le franc sourire qui s'étirait sur son visage.

-Heureuse ! lui lançai-je en plaçant mes mains en porte-voix pour qu'il m'entende.

D'un signe de la main, je lui fis comprendre que je le rejoignais, avant de me diriger tranquillement vers la véranda qui donnait sur le salon. Je traversai la grande pièce dont les étagères étaient recouvertes de trophées et de cadres photos et montai l'escalier, chacun de mes pas faisant grincer terriblement chacune des marches en chêne.

Je connaissais parfaitement le chemin. Je poussais avec impatience la porte de ma chambre et me retrouvai à nouveau plongé dans cet univers si particulier que j'affectionnais tant. Harry était assis sur le rebord du lit, et me sourit en me voyant entrer. Je remarquai ma valise près de l'armoire.

Rien n'avait changé ! Je m'approchai du mur près de la fenêtre et effleurai du bout des doigts les photographies que l'on avait affichées au fil des ans. J'aimais tout de cette pièce : des rideaux en dentelle pendus à la fenêtre jusqu'au vieux parquet grinçant, en passant par le lit en baldaquin aux draps roses.

-Ça fait tellement de bien d'être revenue, dis-je en m'asseyant aux côtés d'Harry.
-Tu nous as manqués, tu sais.

Je rougis légèrement. C'était bon à entendre.

-Où son oncle Bill et tante Kate ? m'enquis-je.
-Je crois qu'ils sont allés s'occuper des chevaux.

Il bondit soudainement sur ses pieds et sembla se rappeler brusquement quelque chose. Paniquée, je vis mon cousin se ruer dans le couloir, et le suivis en courant.

-Qu'est-ce qu'il y a ?!
-C'est l'heure du crumble !

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hello les zamis !
bienvenue dans MAD ! C'est une histoire qui a germé dans mon esprit il y a eu moins trois ans, et donc... BIM ! La voilà.
Cette fiction sera assez courte alors je prends un peu mon temps pour mettre en place l'intrigue :) J'espère sincèrement que vous aimerez la lire autant que j'aime l'écrire <33333
Zoubizou
@hazlife

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