Chapitre 11
Un bourdonnement horrible tape dans mon cerveau. Je peine à me relever afin de voir où je me trouve mais la lumière est trop forte pour mes yeux. Le temps que je m'adapte à ce changement d'éclairage, des murmures se propagent dans la salle. Je ne reconnais pourtant aucunes de ces voix.
Je suis dans une prison ce qui n'est pas vraiment une surprise, des menottes retiennent mes poignets ainsi que mes chevilles. La prison n'est pas en très bon état. Les barreaux sont entièrement rouillés, on se demande presque comment ils tiennent encore debout; je suis assis à même le sol, sur du sable; et le lit consiste en quelques draps posés par terre. Dans un coin je remarque un seau qui sers de sanitaires. Même si je suis seul dans cette cellule, l'endroit en lui-même pue les excréments. Ceci annonce qu'une personne était là avant moi, et, que je ne suis probablement là que de passage.
Je tente de me relever mais mes jambes tremblent et je tombe tête la première, avalant au passage un peu de sable. J'ignore si c'est la piqûre qui m'anesthésie autant mais c'est insupportable. Comme il m'ait impossible de me mettre debout, je me laisse rouler sur le dos pour m'asseoir.
La salle se met soudain à tourner de plus en plus vite. Ça me donne envie de vomir. Je ferme les yeux pour que ça s'arrête mais je sens mon corps tourner dans le vide. Je me recroqueville de sorte à ce que mon corps reste unifié mais la encore c'est un échec. J'essaie de me retenir avec le sol, mais cela ne sers à rien. Ma tête continue de tourner encore et encore. Je tente de me remémorer les différentes drogues pouvant me faire ça afin de me concentrer sur autre chose. Les noms des drogues se mettent à tourner dans ma tête à une allure effrayante, ne rendant mon envie de vomir qu'encore pire.
Une personne entre alors dans la cellule et je reçois un seau d'eau sur la tête. Mon corps se frigorifie immédiatement. Mes nausées s'accentuent et je ne peux plus retenir le fond de mon estomac. Je vomi sur les pieds de la personne m'ayant jeté le seau d'eau. Celle-ci m'envoie alors son pied dans la figure. Ma tête percute le sol du coté droit et du coté gauche simultanément. Je me retrouve avec du vomi sur moi, et dans l'incapacité d'y changer quoique ce soit. L'odeur est insupportable. J'ai encore plus envie de vomir. La pièce tourne de moins en moins, et, c'est les paupières lourdes que je finis par m'endormir.
...
Je finis par me réveiller en me demandant quel jour on est. Suis je la depuis deux jours ou quelques heures ? Je n'ai pas la réponse. Je soulève difficilement ma main pour toucher ma joue. Je constate alors que le vomi à sécher sur moi. La lumière me transperce les yeux. Cette fois néanmoins, je me sens moins fatigué. J'ouvre complètement mes paupières et retrouve l'endroit dans l'état qu'il était avant que je m'endorme. En me relevant; j'observe plus attentivement ma cellule.
Un seau d'eau est posé près de la porte, qui, à ma grande surprise est ouverte. Les murs sont couvert de terre couleur ocre, une multitude de draps sont ensevelis par le sable, et une minuscule fenêtre filtre la lumière. Les menottes qui me retiennent sont attachés aux barreaux de la fenêtre. Ça me laisse suffisamment d'espace pour faire le tour de la cellule mais pas suffisamment pour m'échapper.
Je porte toujours les mêmes vêtements que depuis qu'on m'a enlevé. Ou plutôt depuis qu'Alia m'a enlevé. Pourquoi aurait-elle fait ça de toute façon ? Qu'est ce qui a bien pue lui arriver bon sang ? Ou est passé Paul ? Et par dessus tout, où suis je ?
J'attrape un drap et le plonge dans le seau d'eau. Je l'essore avant de commencer ma toilette. Je me déshabille entièrement puis me frotte avec le drap. Lorsque le drap est sale, je le rince avant de recommencer. Lorsque chaque partie de mon corps à été "nettoyé", j'attrape un autre drap que je secoue pour faire partir le sable. Je m'habille avec à la façon d'un paréo. Je prends un nouveau drap, et cette fois-ci, je le met sur ma tête.
Mon accoutrement prêt, je m'approche de la fenêtre. Elle n'est pas très haute. Je me suspends aux barreau, qui, comme je le pensais, ne sont pas très solides. La rouille les a déjà bien endommagés, je n'ai plus qu'a faire le reste. Je continue de me suspendre aussi longtemps que je peux.
Mes poignets deviennent rouges, les menottes tirent sur moi mais je persiste à les casser avec mon poids. Je résiste mais la douleur finit par avoir raison de moi. Je fais une courte pause, puis, je me remet sur les barreaux. Cette fois, je soulève mon corps jusqu'à ce que mes jambes soient à hauteur de la fenêtre. Je me tiens sur le mur par un pied, prends de l'élan avec le second et envoie des coups dans les barreaux. Le barreau cède alors en me laissant des contusions sur le pied gauche. J'espère ne pas attraper de maladies avec la rouille des barreaux.
Je détache alors les liens qui me retiennent. Je prends encore un draps et je fais un pansement autours de mon pied. Je m'équipe du barreau tombé au sol et sors de la cage de façon prudente. La première chose que je remarque sont les cadavres laissés dans les autres cellules. Ensuite vient l'odeur nauséabonde qui les accompagnent. Je vérifie dans chaque cellule qu'il n'y ait pas le corps d'un de mes amis, si t'en t'est qu'il m'en reste. Mais je ne reconnais aucunes de ces personnes, toutes me sont inconnues.
Je me dirige vers une porte au bout du couloir. Elle est aussi rouillé que les barreaux des cellules, et, elle est entrouverte. Le seul son qui retentit est le grincement énorme de la porte. Après cela revient le silence glacial qui m'accompagne depuis mon réveil. Je continue mon avancée tout en restant sur mes gardes mais je comprends rapidement que je suis la seule personne en vie dans cette prison. Pourquoi m'avoir laissé en vie ? Que s'est il passé ?
Après une éternité dans ce labyrinthe sordide, je trouve enfin la sortie. Le soleil m'étouffe. La chaleur lancinante me fait presque regretter l'humidité de la prison. Mon ventre grogne et je change d'avis. Il faut que je sorte d'ici. Que je comprenne ce qu'il s'est passé.
...
Je suis au milieu d'un désert de sable gigantesque. Je ne vois pas le bout des dunes alentours. Suis je à Vegas ?
Je remarque un pick-up garé pas très loin, et, armé de mon barreau rouillé, je décide d'aller le tester. Mon pied me fait très mal et je sais que je laisse une trace de sang sur mon passage.
Le pick-up est abandonné, et les plaques d'immatriculations ont étés retirés. Une tablette tactile est posée sur le siège passager et je vois les clés sur le contact. Je suis certain qu'il à été laissé ici pour moi. Je m'apprête à casser la vitre quand une solution moins radicale me passe par la tête. Je tire sur la poignée et la porte s'ouvre. Ce sera déjà moins suspect de rouler avec une voiture non cassé lorsque je rencontrerai de la population.
La voiture est en bon état, je remarque à l'arrière des vêtements de rechange et un sac. J'ouvre le sac et trouve du pain et une grande bouteille d'eau. Je mange sans hésiter pour calmer ma faim et change mes vêtements. Ils sont à ma taille, propre, et pratique si je dois me défendre. Il y a aussi des baskets noirs. je laisse mon pansement dehors, enfile les chaussettes et mets les baskets, qui, sont aussi à ma taille. Lorsque je suis enfin prêt, j'attrape la tablette tactile. J'appuie sur le bouton de reconnaissance digital et la tablette se met en marche. La tablette a reconnu mon empreinte mais je m'y attendais un peu. Un compte à rebours de 3 secondes se met alors en marche. Je n'ai pas le temps de paniquer que la prison explose. Heureusement que le pick-up est assez loin pour éviter les débris.
Peu à peu, une odeur de brûlé s'empare du véhicule, la température déjà élevé monte encore plus d'un coup. Soudain, la tablette met en route une vidéo. On y voit une personne portant un masque et une capuche sur un fond noir.
"- Tu pensais que ce serait facile ? Tu as trois jours pour arriver. "
Voila ce que la personne, qui a modifié sa voix, dit. C'est tout. Qu'est ce que je dois comprendre ?
La vidéo laisse alors la place à un plan, ou plutôt un itinéraire que je dois suivre. Sauf que le point d'arrivée s'appelle Paul.
Je sais que je fonce droit dans un piège même si je ne le comprends pas réellement. Mais Paul m'a sauvé la vie plusieurs fois, je me dois d'assurer ses arrières. Une part de moi aura toujours besoin de lui. Je démarre la voiture et suis l'itinéraire indiqué. J'espère que la tablette aura suffisamment de batterie, et, que j'arriverai avant la fin des trois jours. Avant la fin de ce nouveau compte à rebours. Avant qu'il ne soit trop tard.
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