Cette histoire est mon histoire!

Je suis une fille comme toutes les autres. La seule différence est que je suis née d'une mère et d'un père polygame. Pour certains c'est normales alors que pour d'autres ça l'est beaucoup moins. Je suis guinéenne, de l'Afrique de l'ouest pour ceux qui ne connaissent pas. Si vous connaissez le Mali, dites vous que c'est à côté. Ma mère à cinq enfants, plus précisément cinq filles. L'aînée s'appelle Mariame, la cadette Christiane, moi je suis la troisième. Je m'appelle Sogony Claire. Certains m'appellent Claire et d'autres Sogony mais dans ma famille on m'appelle Jolie. Je suis suivie de ma petite sœur Angeline que l'on appelle Mimi et enfin la benjamine Louise, mais nous l'appelons Loulou.

On s'appelle tous par un surnom, en plus de mes sœurs, je vivais avec quelques unes de mes cousines. Seny que l'on appelait Bébé et Fatoumata surnommé Bijou.

Nous habitions dans un petit village appelé Gomboyah et nous allions dans une école du nom de Groupe Scolaire Madeleine de Simon.
La directrice était très exigeante. Dans son établissement, les filles devaient se re-tresser tout les deux semaines et les garçons devaient se recoiffer tout les deux semaines aussi. Les maquillages étaient bannis, pareil pour les foulards, les mèches et tous les artifices comme les talons...

Mais bon, à l'époque je m'en fichais. Maintenant aussi mais peut-être un peu moins. J'ai toujours adoré le sport, surtout le football. J'aimais aussi les combats. Mon professeur de sport était très gentil même si ont faisait plus de la danse qu'autre chose.
"Première position ouverte, pied en v, faite en arc de cercle etc..."
Je m'amusais énormément! J'avais plusieurs amis cependant j'avais deux meilleurs amies: Yarie et Cathy. On faisait beaucoup de chose ensemble. Par exemple, nous avions sauté une classe, le CM1. Nous avions eu un professeur très sévère au CM2, il aimait se défouler sur nous et tous les moyens étaient bons. Parfois il faisait des dictées, une faute, 3 coups.
On passait au tableau, c'était généralement du plus grand au plus petit. Ou bien des calculs.
Une de mes camarades Mamadama avait tellement peur lorsqu'elle devait être frappée. Elle disait des choses improbables. " je boroubouti". Ça ne voulait rien dire, on était tous morts de rire même le professeur mais il la frappait quand même.

Après les cours, on montait dans le bus pour rentrer à la maison. Il n'y avait jamais assez de places dans le bus. D'ailleurs, plusieurs disputes avaient éclatés.
C'est ma place. Non c'est ma place.
C'était drôle aussi. Ce qui était moins drôle, c'est que les midis, on devait se coucher dans ce que l'on appelait le hangar. Je détestais ça, donc on se cachait dans les salles de classes et on jouait aux cartes. Parfois on soudoyait le surveillant, mais un jour, il ne voulait plus donc on allait dormir. Cathy et moi, parfois on sortait en douce de l'établissement pour aller chez une amie.
Heureusement que cette période s'est vite achevée. Nous étions maintenant au collège. On était plus autonomes.
Par contre au début de la 7eme année, en France on dirait la 6eme. Il y a eu deux nouveaux élèves, deux frères, Amadou et Aissatou. Sans vouloir me vanter j'étais plutôt bonne élève. Cathy, Yarie et moi on tournait. Si j'étais première, Yarie était deuxième et Cathy troisième ou Yarie première, moi deuxième et Cathy troisième etc... Cependant, l'arrivée de ses deux là a détruit cette règle établie. Le frère était toujours premier et la sœur toujours deuxième et ce pendant toute l'année scolaire. J'étais dépitée et les filles aussi mais Yarie et moi nous avions pris notre revanche l'année suivante. Vous vous dites et Cathy alors. Et bien c'est très simple, elle avait changé de collège.
Cathy et moi, nous habitions le même petit village. En rentrant à la maison, je descendais toujours à sa station de bus parce que avec Cathy, on se faisait beaucoup de délires comme aller à la rivière ensemble alors que ma mère me l'avait interdit ou faire la pêche à la main et en plus, j'adore les mangues. Cathy a pleins, pleins de manguiers chez elle et nous nous amusions bien à grimper de leurs branches.
Sa grand-mère s'énervait quand on montait dans les arbres, elle menaçait de le dire à la mère de Cathy. Un jour elle le fit et Cathy se fit gronder par sa mère et moi je me moquais d'elle.

Un jour, j'ai appris par une amie que Cathy disait à tout le monde que j'allais chez elle que pour les mangues. J'étais tellement énervée que pendant un certains temps je n'allais plus chez elle.
Quand Cathy a déménagé ou plutôt quand elle est allée à l'internat de Kamsar, on ne pouvait plus se voir. Ça ne servait à rien d'aller chez elle et donc j'ai arrêté d'y aller.

On s'était même une fois disputées parce qu'elle disait que je n'allais pas chez elle.
Mais je ne comprenais pas pourquoi elle s'énervait, ça me paraissait logique de rester chez moi si elle n'était pas chez elle.

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Merci
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