CHAPITRE 7

~ Harry ~

- Harry! 

Je surautai, tandis que me détournant de mon portable, je fixais ma mère qui venait tout juste de m'appeler. Elle avait les mains sur les hanches et comme souvent depuis que j'étais arrivé il y a une semaine, elle me regardait avec réprobation, bien que son regard reflète sa réelle inquiétude à mon sujet. J'avais beau par tout les moyens et avec la meilleure volonté du monde, tenter de faire disparaître l'inquiétude de ma mère, celle-ci subsistait chaque jours. Pire, elle devenait de plus en plus présentes. 

 - Oui? Répondis-je, la gorge enrouée alors que je cachais du mieux que je le pouvais mon état lamentable qui était à ce jour très habituel. 

Ma mère soupira brusquement, alors qu'elle se raidissait, puis qu'elle semblait se rabattre sur elle-même. Elle relâcha toute la tension qui lui nouait ses muscles, alors que je voyais qu'elle était abattue. Et cette impression ne pu que se renforcer, lorsque d'une voix tremblante, les yeux figés, elle me dit:

 - J'abandonne Harry...Je n'y arrive plus. Est-ce-que tu es conscient que cela fait une semaine que tu es ici,et une semaine que tu n'as pas ris?Pas souris? C'est limite si tu ne parles pas! Les seules fois où Robin, Gemma et moi arrivons à t'arracher des mots de la bouche c'est quand tu tentes vainement de nous faire croire que tu vas bien. Harry...je suis parfaitement consciente que tu t'en veux, et que tu aimes Myah plus que tout au monde, mais ce n'est pas en restant devant vos photos et vos vidéos à broyer du noire que tu la récupéreras, déclara-t-elle sur une voix douce, bien que hachurée par sa douleur. Tout ça pour te dire...si tu n'as pas la tête à être en famille pour le moment, repars plus tôt, va la retrouver et va t'excuser. Je préfére avoir une chance de te revoir heureux plutôt que de t'avoir à la maison sans que tu ne sois réellement là, murmura-t-elle. 

Un sentiment de culpabilité s'installa en moi, alors que je prenais conscience que j'avais été égoïste. Je n'avais pas la chance de voir ma famille très souvent, et maintenant que je peux passer deux semaines avec eux, au lieu d'en profiter, je me laisse aller, je ne laisse de place qu'à ma souffrance. Mais à la culpabilité s'ajoutaient la frustration et la colère d'avoir pourtant essayer de jouer le rôle du garçon heureux, mais d'avoir pathétiquement échoué à chaques essais. C'était simple, je n'arrivais simplement pas à me sortir Myah de la tête! La nuit, je ne dormais pas, ou très peu. Lorsque je m'endormais, c'était toujours accroché désespérément à la bague de Myah, qui était attachée autour de mon cou sur une chaîne en argent. 

Ma mère n'était pas la seule à en avoir eu marre d'ailleurs. En effet, mes deux cousins, Matty et Ben, voulant que je sorte et oublis le temps d'une soirée, m'avaient invités à les rejoindres dans  moins d'une heure, dans un club à la sortie de la ville, où nous nous réunissions souvent pour nous amuser. Ben sera d'ailleurs accompagné par ses acolytes Karim, Scott, Matt et Nathan qui sont non seulement ses meilleurs amis, mais aussi les autres membres de son boysband, Concept. Ce serait la seconde fois que je pourrais les rencontrer, et je suis sûr qu'ils auront une impression de moi totalement différente de celle qu'ils avaient pu avoir lors de notre première rencontre il y a environ sept mois.

 - Mais tu sais, je sors avec Ben, Matty et les autres ce soir..., argumentai-je afin de tenter d'apaiser le poids de la douleur que je causais à ma mère si douce et aimante. Elle s'inquiétait trop pour moi, et c'était bien ça le problème. 

 - Je le sais bien Harry. Seulement tu es mon fils et je te connais, tu sors sans avoir vraiment l'envie d'y aller. Nous savons très bien tous les deux que tu préférerais être en train de tout faire pour récupérer Myah. C'est d'ailleurs pour cette raison que demain après midi, Zayn et Perrie viennent te chercher, déclara posément ma mère, bien que je devinai que le choix qu'elle avait du faire avait du être extrêmement éprouvant pour elle. 

Je savais qu'au fond Anne avait peur que je lui en veuille. Elle avait peur que je puisse penser qu'elle ne voulait plus de moi et cherchait juste à se débarasser de moi, mais je savais très bien qu'il n'en était rien. Je ne lui en voulais pas, je m'en voulais à moi. J'aurai aimé réussir à mieux agir avec ma famille, mais ça avait été au dessus de mes forces. Dans un sens, j'avais envie de sauter au cou de ma mère et la remerciait pour ce qu'elle faisait pour moi. Je savais qu'elle le faisait en partie pour Myah aussi. Elle voulait par tous les moyens qu'on finissent par se remettre ensemble et comme ma mère, c'est ce que j'espérais fortement. Mais dans un autre sens, j'aurai envie de me terrer sous terre pour avoir envie de partir. Bien évidemment, ça n'était pas du tout contre ma famille, juste parce que je voulais revoir Myah , pouvoir m'excuser, mais ça n'empêchait que je m'en voulais d'apprécier la décision que ma mère avait prise à ma place. 

 - Oui tu as raison... Merci maman et... j'aimerai m'excuser... On ne se voit pas souvent et j'ai tout gâché avec mon comportement. A la place de profiter de toi, Gemma, Robin et même de papa quand il vient, j'ai préférais me renfermer sur moi-même et me laissais abattre par les évènements, au lieu de passer du bon temps avec vous. Pourtant je te jures que j'ai essayé, mais je suis comme hanté par le souvenir vivace de Myah... Je l'aime, je l'aime comme je n'ai jamais aimé qui que ce soit, et pourtant je l'ai perdu et le truc c'est que... en fait, j'ai l'impression que c'est un peu comme si je venais de perdre une partie de moi. Cela me détrouit d'être celui qui a tout  gâché entre nous, d'être loin d'elle et c'est pour ça que je n'ai pas réussi à être un bon fils, frère ou cousin... Et je m'en excuse, dis-je la gorge nouée. 

Ma mère me fit un petit sourire triste, alors qu'elle avançait vers moi, juste à quelques centimètres de moi, elle eut pour moi un geste qui eut raison de me rassurer et de m'apaiser, avec les paroles qui eurent raisons de moi, et me firent prendre conscience que ma famille était une famille en or très compréhensive. Ma mère me serra dans ses bras et déposa un baiser sur mon front et me chuchota à l'oreille: 

 - Tu n'as pas à t'en vouloir Harry, nous comprenons ta douleur et nous ne t'en voulons pas, nous voulons que tu retrouves ton amour c'est tout ce qui compte pour nous pour le moment. Je t'aime,ajouta-t-elle avant de sortir du salon. 

 - Je t'aime aussi maman, répondis-je, les larmes aux yeux. 

La dernière personne à qui j'avais dis ces mots me détestait. 

To be continued...