Chapitre 31
Chapitre 31
Myah
J'attendis avec impatience l'avis de mon professeur. Me mordillant nerveusement la lèvre, je tentai pourtant de le cacher, ne souhaitant pas alerter mon professeur. Mais je me rendis bien vite compte que ce dernier ne me prêtait aucunement attention, tant il était plongé dans l'étude de mon projet. Malheureusement, je ne savais pas si c'était une bonne ou une mauvaise chose. Alors, je me contentais d'attendre impatiemment, debout droite comme un "i", face à mon mentor de photographie, soit mon professeur.
Au bout de ce qui me parut une éternité, Mr. Spokly releva finalement la tête. Son expression était impassible et ne traduisait rien de ce qu'il aurait pu penser. Pourtant, je devinais aisément que mon projet ne lui avais pas plu du tout. Il devait être tellement... déçu! La honte et la déception me submergèrent et je baissai aussitôt le visage.
Quand mon mentor prit finalement la parole.
- Myah, je suis dans l'enseignement de la photographie depuis onze ans. Cela fait huit ans que je donne ce premier projet à réaliser aux premières années, en début d'année. Et en huit années consécutives, c'est la première fois que je vois une réalisation répondant autant à mes attentes, mais surtout, aussi travaillée.
Brusquement, je relevais la tête en écarquillant les yeux, pas certaine de comprendre ce que mon professeur venait pourtant de me dire d'une voix claire et sibylline. A son regard amusé, je compris qu'il avait joué le jeu en prétendant être d'abord impassible, et il avait amplement réussi! Mais ce qui me toucha le plus, ce fut cette admiration mêlée à son amusement que je distinguai parfaitement dans son regard. Savoir que mon projet lui plaisait tant était pour moi une immense joie.
- Je... je ne sais pas quoi dire, si ce n'est... merci Mr. Spokly, votre avis de professionnel si favorable me fait extrêmement plaisir.
Un sourire franche éclaira ses traits et il passa une main dans ses cheveux blonds. Du haut de sa trentaine, mon professeur était un photographe très prisée à Londres depuis qu'il avait eu l'immense honneur de s'occuper des photographies pour le palais royal de Windsor, l'une des résidences royales la plus prisée par la Reine elle-même bien que ce soit aussi un palais publique. C'était un homme jeune, passionné mais pourtant de nature professionnel, presque impassible. Ses élèves que j'avais eu la chance de rencontrer avant mes premiers cours m'avaient affirmé que c'était dur d'obtenir l'approbation franche du professeur. Un sentiment de fierté gonfla en moi, consciente que j'avais pourtant réussi dès mon premier projet. Je pensais alors à Harry qui s'était donné tant de mal pour m'aider à créer ce projet et je me fis la promesse de le remercier.
- Eh bien, pour me remercier je vous demanderai expressément de poursuivre dans votre lancée, Mlle Thompson. Rien d'autre, ajouta-t'il dans un sourire chaleureux.
Je lui rendis son sourire avant de récupérer mon projet et de retourner à ma place quand il reprit sa distribution avec avis des autres projets. Je pris ce retour à la réalité pour sa façon professionnelle de me congédier. Je ne l'en appréciais que plus!
*
* *
- Harry!
J'entrai précipitamment dans la résidence de mes amies, en m'empressant de trouver l'homme dont j'étais amoureuse. Je saluais furtivement Perrie et Zayn qui étaient en train de regarder un film dans la salle cinéma, et je m'empressais toujours de trouver Harry. Comme j'étais élancée dans une course rapide, je ne parvins pas à m'arrêter suffisamment rapidement quand je vis Harry arriver en haut des escaliers. Surpris, il me réceptionna dans ses bras, et nous tombâmes tous les deux en arrière dans un fou rire général.
- Tu as l'air heureuse de me voir, bébé, murmura-t'il les yeux pétillants de malice et de joie.
Je ne rougissais même pas, trop heureuse pour penser à être gênée et j'acquiesçai aussitôt en lui faisant un sourire rayonnant. Mais je restais blottie contre lui, tous deux allongés sur le sol - eh bien oui, depuis la chute nous ne nous étions pas relevés - tout en plongeant mon regard dans le sien.
- De te voir, mais aussi de te remercier! Grâce à toi j'ai réussi à faire un projet qui a plu à mon professeur, mais aussi un des meilleurs photographes Britanniques qui existe!
Un sourire tel celui du chat dans Alice aux pays des merveilles, se dessina sur le visage de mon amoureux, alors qu'il nous releva. Aussitôt debout, il me souleva dans ses bras et me fit virevolter avec bonne humeur, à tel point que j'en oubliais que demain j'avais deux heures d'option avec mon père. Je ne voyais plus que Harry et son sourire, son amour pour moi. Rien d'autre ne comptait pour moi.
- C'est toi qui a tout fait Myah, je suis tellement fier de toi!
Cette fois, je rougis tout de même en riant timidement alors que je me blottissais tout contre lui en écoutant son cœur battre la chamade au même rythme puissant que le mien. Je murmurai doucement un "merci" dans un souffle, puis je levai le regard vers lui. Mes yeux tombèrent subitement sur ses lèvres que je regardais avec envie, en mordillant légèrement les miennes. Me mettant sur la pointe des pieds, je m'apprêtais à plaquer mes lèvres contre les siennes, mais il me devança et aussitôt un feu d'artifice explosa en moi. Je frissonnai au contact de ses douces lèvres sucrées contre les miennes tandis que je passais mes doigts dans ses cheveux. Il en fit tout autant, et m'attira plus près de lui en passant doucement ses doigts sur mes hanches.
Ce moment magique aurait pu durer une éternité, malheureusement, la voix aiguë de Perrie m'interpella du rez de chaussée. Je grognais en m'écartant d'Harry, le souffle court, mais gardant toujours mon regard plongé dans le sien et mes doigts enroulés autour de ses boucles brunes.
- Oui, qu'est-ce-qu'il y a? M'écriai-je.
Harry me fit un sourire malicieux et fit glisser ses lèvres dans mon cou, me faisant alors perdre le fil de la conversation, j'en oubliais momentanément que Perrie m'avait appelé et je fermais légèrement les yeux en m'abandonnant aux délicieuses tourmentes d'Harry.
- Il y a quelqu'un pour toi...
A ce moment, je revins sur terre et Perrie, tout essoufflée arriva elle aussi. Elle nous vit enlacée Harry et moi-même mais son regard grave et désolé me fit comprendre que la personne qui m'attendait en bas avec Zayn n'était pas celle que je préférais. Je lâchais subitement Harry en plissant les yeux.
- Je suis vraiment désolée Myah, j'ai essayé de lui dire de partir mais il affirme qu'il a quelque chose d'important à te dire et que cela ne peut pas attendre, soupira-t'elle en baissant légèrement la voix de quelques octaves.
Redoutant le pire, je commençai à descendre les marches, étant déjà presque sûre de savoir de qui il était question. Mais alors que j'étais arrivée au premier étage, soit à la moitié de mon ascension, Harry me rattrapa et lia ses doigts aux miens avec une tendresse troublante. Je lui jetais un coup d'œil et il me souria tendrement.
- Ensemble dans les meilleurs et les pires moments, ma princesse.
Touchée, je m'arrêtais subitement et je prenais son visage entre mes mains et lui lançai un regard amoureux tandis que mes doigts se mirent à caresser avec douceur son visage, jouant avec ses boucles puis laissant mes doigts vagabonder dans son cou.
- Merci... Et je te promet que ça marche dans les deux sens. Je serai là pour toi dès que tu auras besoin de moi, parce que je t'aime plus que tout au monde.
Un sourire doux flotta sur ses lèvres avant que ces dernières ne picorent furtivement les miennes tout en caressant ma nuque avec tendresse alors qu'il me murmura qu'il m'aimait tout autant.. Ses yeux verts émeraudes scintillèrent alors qu'il enlaça mes hanches doucement, tel le soutiens physique que j'avais tant besoin. Parce que je n'étais pas dupe, lui autant que moi, avait deviné de qui il s'agissait.
C'est pourquoi, quand nous arrivâmes finalement ensemble au rez de chaussée, même sans avoir vu son visage ou l'expression furieuse de Zayn, je ne fus pas le moins du monde étonnée de voir mon père face à moi.
- Papa, sifflai-je amèrement.
Il ignora la brusquerie de ma réplique, fusilla du regard Harry et nos mains liées, puis calmement mais d'une voix autoritaire il me dit:
- Il faut qu'on parle.
To be continued...
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