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Chapitre 28

Chapitre 28

~ P.O.V. Of Myah~

Inspire. Expire. Inspire. Expire. Inspire. Exp..

Je me répétais inlassablement ce mantra, tentant de ne pas laisser mon angoisse me gouverner. Je serrais rapidement et furtivement les poings tout en me mordillant fébrilement la lèvre inférieure. Les yeux papillonnant, j'observai l'environnement dans lequel je me trouvais, tout en tentant de faire abstraction des gens autour de moi. D'un côté il y avait ceux qui se pressaient, le regard droit devant eux. D'un autre, il y avait les étudiants qui prenaient tout leurs temps, discutant avec leurs amis et virevoltant sur leurs téléphones portables. Puis il y avait moi. La lycéenne complètement apeurée qui avait peur de se diriger vers son cours de musique. Aux yeux du monde extérieur, je devais ressembler à une marginale, mais je n'en avais que faire. La seule chose qui m'importait, c'était d'être assez forte pour affronter mon père. 

Je fermai furtivement les yeux, cherchant de la détermination. Quand j'ouvris les yeux, j'expirais un dernier long souffle, puis j'allongeai le pas avec une fermeté que j'étais loin de ressentir réellement. Mais je pris sur moi et je m'armais de courage. C'est d'ailleurs de cette façon que je parvins à ouvrir la porte de la salle de musique sans trembler, avec toute la dignité dont j'étais capable. 

En entrant dans la salle de cours je ne regardais pas tout de suite mon père. J'observai d'abord la salle de classe, avant de plonger fièrement et froidement mon regard dans celui de l'homme qui avait participé à ma création. Un étranger à présent. Il eut au moins la décence de paraître gêné et de ressentir une certaine culpabilité. Mes lèvres frémirent lorsque je retins un rire cynique. Pas dupe, mon très cher papa préféra détourner le regard et il se contenta de ranger machinalement des documents qui se trouvaient sur son bureau. 

De mon côté, je lui tournai le dos en allant m'asseoir et je pu enfin souffler un coup. J'avais le cœur qui battait à cent à l'heure tant l'angoisse m'avait étreinte malgré la façade froide que j'affichais. Au moment où je me fis cette réflexion, je sentis mon portable vibrer dans la poche de mon costume. Sans discrétion, je sortis ce dernier et de cette façon, j'affichais clairement le mépris que j'avais envers mon professeur et que je n'avais plus aucun respect pour lui. Je le vis d'ailleurs tiquer en me voyant avec mon portable dans les mains, et je le défiai du regard de me dire quelque chose. Et j'eu la satisfaction de le voir secouer faiblement la tête avant de baisser à nouveau la tête vers des copies devant lui. 

Un petit sourire victorieux bien que sarcastique, s'afficha sur mes lèvres. Mais au moment où j'ouvrais le message que j'avais reçu, il fondit au profit d'un sourire tendre. 

Harry:  Salut ma beauté, j'espère que tout s'est bien passé? si ce n'est pas le cas, n'hésite surtout pas à me prévenir, je viendrai te chercher. Tu n'as qu'un mot à dire, ce sera toujours le cas. Un mot de ta part et je viens te rejoindre, qu'importe où je suis. 

L'émotion se fraya un passage jusqu'à mon cœur que je venais tout juste de barricader dans de la glace pour affronter mon père, alors que je me demandais comment j'avais pu faire tant de mal à cet homme. Je comprenais enfin qu'au final, j'avais toujours confiance en lui, que je l'aimais toujours autant et même plus. Que je ne pouvais définitivement pas être éloignée de lui. Alors, je lui répondis la seule chose que j'étais capable de penser à cet instant. 

Myah: Je t'aime Harry. Rien, ni personne ne pourra changer ça.

Oubliant tout à cet instant, je relevais le regard et le dirigeai vers la vitre qui me renvoya mon reflet, les yeux brillants d'amour. C'était la seule chose qui se démarquait tant. Cet amour qui me consume chaque jours mais que j'ai pourtant tenter d'éteindre. De faire taire. Parce que parfois, perdre ce qui nous reste d'humanité, faire taire nos sentiments, cela peut paraître être la seule solution pour faire disparaître la douleur. Mais c'est faux. La meilleure façon de combattre la peine, c'est en trouvant du bonheur et du positif dans cette souffrance et éteindre ce tiraillement douloureux qui creuse un gouffre profond dans notre cœur. 

Pour moi, la solution n'est autre que laisser parler mon cœur, et cet amour que je ressens pour Harry. Ne plus tenter de l'abréger en prenant pour excuse que je ne veux plus souffrir. Mais la vérité, c'est que l'amour, comme tout ce qui compose une vie, est un combat, une guerre qu'il faut quotidiennement mener. Il y aura toujours des hauts et des bas, mais on peut toujours les surmonter. Rien n'est insurmontable, avec de la volonté, on peut parvenir à tout. 

Cette pensée venait à peine de s'inscrire dans mon esprit, que mon regard tomba sur mon père. Je le vis m'observer avec un petit rictus douloureux, mais ses yeux bleus posés sur moi étaient très attentifs. Je n'étais pas idiote: il essayait de lire en moi. Il avait toujours fait ça, du plus loin que je m'en souvienne. Quand il ne comprenait pas mon comportement, ou quand nous étions en froid et qu'il voulait savoir comment je me portais, il m'observait de cette façon en faisant marcher son âme de mentalist. Et encore plus quand il venait de regarder des reportages ou des séries là-dessus. 

Jetant un regard circulaire à la ronde, je finis par prendre la parole en remarquant que les autres (ceux qui étaient déjà là) étaient tous occupés et ne prêtaient aucune attention à notre échange de regard suspicieux. 

 - Arrête ça. Tu n'as pas le droit de me sonder pour savoir ce qu'il se passe dans ma vie. Tu n'en as plus le droit, parce que tu ne fais plus partie de ma vie. 

Il écarquilla les yeux en entendant ma voix. Il ne s'attendait vraisemblablement pas à ce que je prenne la parole. Que je sois si impassible face à lui, comme si le voir ne me déchirait pas de l'intérieur. Et c'est en bégayant légèrement qu'il me répondit. 

 - Myah. Tu restes ma fille biologique par les liens du sang. Tu ne peux pas cracher sur quatorze ans de vie commune. Donc si, j'ai le droit de revenir dans ta vie et de vouloir - d'exiger même - savoir ce qu'il t'arrive, pourquoi tu es si souriante, comment s'est passée ta vie pendant mon absence... Tout ça, déclara-t'il dans un murmure. 

Je secouai la tête alors qu'un sourire narquois s'esquissait sur mes lèvres et un petit rire méprisant m'échappa. 

 - Ah oui? Tu crois vraiment ça? Mais si tu voulais savoir tout ça, il ne fallait pas partir "papa"! Je crachai le nom affectueux qu'il ne méritait aucunement, puis je poursuivis. Tu es certes mon père par les liens du sang, mais pour moi, tu n'es plus qu'un étranger, un parasite dans ma vie. Alors cette année tu seras mon professeur de musique, mais rien d'autre. Tu ne seras plus jamais personne pour moi. 

Ses yeux se mirent soudainement à luire d'une lueur difficile à cerner, mais elle fut si brève que je ne pu pas m'y attarder. Et je n'en avais pas envie. Je n'avais à présent, que faire, des états d'âmes de mon père. Il pouvait être furieux, blessé, dépressif, je m'en fichais. Il avait su jouer avec les sentiments de ma mère et ceux de sa propre fille alors il n'avait pas le droit de s'attendre à ce que je lui pardonne et que je souhaite rattraper le temps perdu, recommencer à me préoccuper de lui. 

La sonnerie sonna au moment où les derniers élèves entraient. 

 - Nous en reparlerons Myah. Tu n'as pas à me parler sur ce ton, et je compte bien que tu te souviennes que je serais toujours ton père, dit-il froidement à mon attention. Bonjour tout le monde, je vais faire l'appel, et ensuite, laissons la musique nous porter très loin et tout oublier de nos vies! s'écria-t'il. 

Je ris ironiquement et le fusillai du regard. 

 - Oh, ça vous savez très bien partir loin et tout oublier Monsieur Thompson. 


To be continued...

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