Chapitre 25
Chapitre 25
~ Myah ~
Les yeux voilés de larmes, je voyais le visage d'Harry de façon assez trouble tandis que je secouais négativement la tête: je ne voulais pas parler de ça. Je voulais juste passer un peu de temps avec lui, réapprendre à parler de tout et de rien avec le garçon dont j'étais folle amoureuse. Mais surtout réapprendre à lui faire confiance, sans avoir peur qu'il ne me trahisse à n'importe quel instant, ou que je ne me réveille un jour pour découvrir de nouvelles choses qu'il m'aurait caché. C'est ce que je veux, pas autre chose. Alors, parler du retour de mon père dans ma vie n'était pas du tout une option envisageable.
- Si ma belle, tu as besoin d'en parler. Je sais que ça te fais beaucoup de mal, que dans ces moments-là tu as une seule envie, et c'est de t'enfermer dans ta musique, t'isoler du monde et oublier ta douleur, mais même si je t'ai fais du mal, même si tu dois de nouveau assimiler que tu peux me faire confiance, même si tu as n'importe quelle excuse, tu dois en parler. Tu dois mettre des mots, des émotions, des insultes sur ce que tu ressens. Tu n'as pas à garder tout ça pour toi, tu peux le partager avec moi ma princesse parce que je suis et que je serais toujours là pour toi... Toujours.
Remuée par ce qu'il venait de me dire, je pris un temps pour y réfléchir. Au fin fond de moi, je savais qu'il avait raison, Harry malgré tous ses tords, était une personne de raison. A part quand il se prenait pour un raconteur , quand il fallait être sérieux, calme et prendre des décisions, il était la personne la plus apte à le faire de toutes les personnes que je connais. Il raisonne toujours avec sa raison et son cœur, ses valeurs sont nobles, et il est lui-même une personne honorable. C'est une des raisons - parmi les nombreuses autres - pour laquelle je l'aime autant.
Alors, après avoir méditée quelques instants sur ce qu'il venait de me dire, vaincue je soupirais légèrement, alors que je tentais de tarir mes larmes, en vain. Harry dû comprendre que quelque chose avait changé en moi, que j'avais pris ma décision mais que ça signifiait aussi que j'allais être dans un sale état durant - et peut-être suite, - à la conversation qui allait suivre. Par conséquent, il m'attira à nouveau tendrement contre moi, tandis qu'il déposait une myriade de petit baiser amoureux sur mon visage. Comme toujours, je fus surprise de voir que cela parvint à me faire sourire au travers mes larmes, tandis que je plantais mon regard dans le sien avec douleur, douceur et amour.
- D'accord... Oui, je veux bien qu'on en parle mais... Mais Harry, j'en ai assez d'être toujours là, toujours à me plaindre. Il y a des tas de problèmes plus grave que mes soucis personnelles. Il y a des enfants, des femmes et même des hommes qui se font battre, maltraiter, tuer chaque jours, et je pense que le retour de mon père dans ma vie n'est pas une priorité face aux horreurs que d'autres vivent quotidiennement. Donc on en parle une fois, et après c'est tout, on est d'accord?
~ Harry ~
Une bouffée d'amour irradia dans mon cœur alors que j'observai Myah, toujours lovée dans mes bras. Encore une fois, il était admirable de constater la sagesse de Myah qui ne cessait de s'accroître de jour en jour. J'avais l'impression qu'elle avait encore mûrie depuis le mois d'août, et cela ne cessait de m'étonner. Elle avait tellement d'amour à donner, que ce soit à sa famille, ses amies, son prochain... à moi. Même dans sa souffrance, elle avait ses pensées dirigées vers celles des autres, pensant toujours aux malheurs des autres avant le sien.
- Non, Myah. Je comprend ce que tu veux dire, je sais que dans le monde il y a des millions de personnes qui souffrent, qui ont des problèmes beaucoup plus graves que les tiens ou que les miens. Comme la maltraitance, la famine, la maladie... Je le sais tout ça, ma belle, et j'en suis sincèrement désolé. J'aimerais pouvoir faire quelque chose pour ces personnes malheureusement, elles sont trop nombreuses, avec des problèmes compliqués et ce n'est pas toujours aisé de les aider. Mais si je le pouvais crois-moi, je les aiderai. Mais je ne peux pas. A part donner de l'argent dans des associations caritatives, rendre visite à des fans malade, donner de l'argent au Ghana... A part ça, je n'ai aucuns moyens de les aider. De faire vraiment bouger les choses. Pourtant, ce qu'il leur arrive me touche comme cela te touche, princesse. Malheureusement, malgré tout ça, tu es la jeune femme que j'aime et tu souffres. Et Dieu sait que c'est égoïste, voire méchant, mais je préfère que toi tu ailles bien, t'aider toi, qu'essayer vainement de faire changer les choses. Pour moi, tu es ma priorité. Tu le seras toujours. Si un jours je suis en tournée à l'autre bout du monde, à des milliers de kilomètres de toi, je n'hésiterais pas à - malheureusement - décevoir mes fans pour venir te rejoindre et t'aider si tu es dans un cas de figure qui te détruit que ce soit moralement autant que physiquement. Dans mon esprit tu es la seule, et c'est pourquoi, je souhaite que toi, tu sois toujours heureuse. Je souhaite pouvoir bannir la douleur de ta vie dès que j'en ai la possibilité, je veux te faire rire de mes idioties, je veux aussi te désespérée par mes remarques stupides. Je veux te montrer tout l'étendue de mon amour Myah. Je sais que j'ai l'air d'un fou à te parler comme ça vu le temps durant lequel on a réellement été ensemble, et que c'est idiot de ma part de t'aimer autant parce que... Aimer quelqu'un c'est prendre le risque que cette personne vous brise... Et dans nos cas respectifs, on l'a déjà expérimenté...On est foutu quoi...Ria-t-il nerveusement avant de poursuivre. Enfin, tout ça pour dire que oui, je parle comme un fou furieux amoureux, complètement accro mais au final, c'est plus ou moins ce que je suis. Alors traite-moi de tordu si tu veux, mais je te forcerais toujours à me parler de tes problèmes et je leur donnerais toujours une plus grande importance que n'importe quoi. Parce que je t'aime Myah. Parce que quand je m'endors le soir, tu es la seule personne vers qui mes pensées s'orientent, parce que c'est de toi que je rêve, parce que quand je vois des bijoux ou des beaux vêtements, c'est toi que j'imagine qui les porte... Parce que quand je regarde ma mère, c'est toi la femme que je m'imagine lui présenter, terminai-je, des larmes silencieuses sur les joues.
Aussitôt, les lèvres de Myah se retrouvèrent avidement et amoureusement sur les miennes, tandis que nos langues, nos larmes... Notre amour, se mêlaient, pour ne former qu'un.
To be continued...
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro