CHAPITRE 11

~ Harry ~

 - J'arrive toujours pas à y croire... Tu as bu comme jamais tu n'avais bu, bro'!

Je serrais les dents, conscient que Matty attende que je lui parle. Que je lui dise ce que j'avais sur le cœur, que je m'ouvre à lui comme j'avais toujours fait avec lui et Ben. Seulement, je ne voulais pas lui parler de ça. Je ne m'en sentais pas capable. Je savais que je finirai par m'effondrer si je commençais à parler de Myah et notre histoire avec Matty. C'est sûr, il ne se moquerait pas de moi si je m'effondrai, mais je ne me sentais vraiment pas capable. On pouvais dire que je suis lâche et faible. Je le savais. Et je ne m'en cachais pas outre mesure.

- Voilà, j'ai terminé... Il y a plus de vomi... Bon encore désolé pour... tout ça et voilà l'argent que je te dois d'hier. Bref, Zayn et Perrie vont bientôt arriver...

Matty ne regarda même pas l'argent que je lui tendais, ne le pris pas tout de suite, trop absorbé dans sa contemplation de mon visage qu' il détaillait sous toutes les coutures. Je finis par détourner le regard, gêné par l'intensité du siens braqué sur moi alors que je lui mis l'argent dans sa poche de chemise et que je tournai les talons. Je le saluais en lui lançant un "à bientôt" au passage, lorsqu'il me stoppa à l'aide de son poing. Je fronçais les sourcils alors que je me tournai de nouveau vers lui. J'haussai un sourcil interrogateur et pour toute réponse, mon cousin me montra l'argent d'un signe de la tête.

- Tu m'as donné le triple si ce n'est pas plus de ce que tu me devais, dit-il d'une voix où perçait le reproche accompagné d'une note de stupéfaction.

J'acquiescais, sans donner plus d'explications. Je lui avais donné plus parce que je m'en voulais énormément d'avoir gâché la soirée de mon cousin la veille, alors qu'il aurait du pouvoir en profiter un maximum. Il ne méritait pas que je lui bousille sa soirée à lui, son frère et mon cousin Ben, Karim, Nathan, Matt et Scott parce que je n'avais pas pu m'empêcher de m'enivrer comme jamais afin d'oublier. D'oublier la fille que j'aime et la douleur qu' accompagnait le manque... la douleur de l'avoir perdu. Par ma faute à moi et à moi seul. Je souris, ou plutôt je tentais un sourire alors que j'haussai les épaules, fis une accolade à Matty avant de lui dire de nouveau au revoir. Je rentrai, j'étais sur le perron de chez moi lorsque la voix de Matty m'arrêta.

- Tu ne pourras pas fuir éternellement, Harry. Parce qu' hier soir c'est bien ce que tu as fait et tu le sais aussi bien que moi. Tu as peur de faire face à la douleur qui accompagne la vérité.

Je tressaillis et je du me retenir de ne pas me retourner et de ne surtout pas contre dire Matty.En effet, je savais que sinon je deviendrais agressif et lui dirais tout des choses que je ne penserais pas et que je finirais sans aucun doute par regretter. Parce que je refusais de voir la vérité, comme Matty l'avait deviné sans aucun problèmes. Il faut dire que mon cousin, enfin mes cousins et moi - Ben et donc Matty - avons toujours passé beaucoup de temps ensemble durant toutes notre enfances. Après tout, Matty n'avait qu'un an de plus que Ben et moi-même, qui sommes du même âge. 

 - A bientôt Matty. Tu m'excuseras au près de Ben et les autres pour ne pas avoir été leur dire au revoir. Mais disons que hier j'étais pas en état et que comme tu le sais, Perrie et Zayn ne vont pas tarder. Merci pour tout, pour tout ce que vous avez fait pour moi. 

Matty me répondit. Après quoi, je rentrais chez moi, puis j'allai chercher mes affaires afin de me rendre à Londres. Quand j'entrais, je trouvais ma mère et mon beau-père en train de discuter dans le salon. J'eus un petit sourire en les voyant dans les bras l'uns de l'autre en train de se murmurer des mots doux. Mais une chose me fit mal. Le fait que je savais sans aucun doute que les vestiges toujours présents de son inquiétude sur son visage était là par ma faute. Robin avait réussi à l'appaiser, mais elle restait toujours plus ou moins tracassé par mon état. Je me sentais très mal de lui faire ainsi du mal. Un mauvais fils. Surtout sachant que je n'étais en présence de ma famille que très rarement par an à cause de mon planning d'enfer dû à mon métier. 

Je regardais tendrement ces derniers, avec une certaine douleur, lorsque tout à coup la sonnette de la porte de chez moi résonna. Je sursautai, alors que je tournai l'oeil vers la porte d'entrée. Des petites fenêtres de celle-ci, je vis des cheveux blonds vénitiens que je connaissais parfaitement, accompagné d'un jeune homme à la peau basané avec un bonnet noir. Sans aucune hésitation, avant même de m'être tourné vers la porte, j'avais deviné l'identités des personnes derrières la porte d'entrée. Je réajustais mon propre bonnet qui coiffait mes cheveux, alors que mes affaires en main, je les posais à côté de la porte, puis j'ouvris à l'un de mes meilleurs amis et sa petite-amie, qui est elle-même une très bonne amie. 

 - Salut, dirent-ils en choeur, avec une expression compatissante sur le visage. Mais avant, j'avais bien vu une minime lueur de profonde inquiétude, mais ils ne la montrèrent pas plus de deux secondes,comprenant que je n'avais pas besoin qu'on me rappelle l'état dans lequel j'étais. 

 - Perrie, Zayn. Salut, comment allez-vous?M'enquis-je d'une voix plus traînantes que ce que je n'aurais voulu. Je leur fis signe d'entrer, ils me remercièrent d'un mouvement de la tête, alors que je fermais la porte derrière eux, avant que quelqu'un les voit et mette sur les réseaux sociaux qu'ils étaient ici chez moi et que dans moins d'une demie-heure, on ne puisse plus circuler. Robin, Gemma et ma mère étaient arrivés et ils saluèrent mes amis,alors que ceux-ci me répondaient. Perrie étant le porte parole du couple pour cet instant. 

 - Très bien. Mais la question est plutôt de savoir si toi, ça va... Donc, ça va un peu mieux...?

J'haussai les épaules, tandis que ma mère, une expression abattue au visage,secouait négativement la tête en regardant Zayn et Perrie, puis enfin moi à tour de rôle. Je fixai ma mère avec une expression désolée qu'elle comprit parce qu'elle me répéta encore une fois d'arrêter de me culpabiliser alors que ça n'était pas de ma faute, et qu'elle ne m'en tenait pas rigueur. Je la remerciais, tandis que Zayn et Perrie discutaient encore un peu avec ma famille alors que j'allais mettre mes affaires dans la voiture de location de Zayn, de laquelle il m'avait prêté les clés. Quand je revenais,toutes mes affaires dans le coffre de cette dernière, tout le monde se mit à m'observer. Quand tout à coup, ma mère rompit le silence lourd de sens et vint me serrer très fort dans ses bras, tout en laissant coûlé des larmes.

 - Tu vas terriblement me manquer mon chéri... Mais pars, va retrouver ta belle et fais toi pardonner... Prends bien soins de toi surtout, soigne toi si tu es malade, reste le garçon que tu es . Celui qui n'hésite pas à faire mille et une conneries sur scène... Et la prochaines fois que l'on se reverra, je sais que tu seras accompagnés d'une jolie jeune fille du nom de Myah... N'oublie jamais qu'on est tous là pour toi et qu'on t'aime fort...Que je t'aime... 

Je répondis à ma mère, extrêmement touché par tout ce qu'elle m'avait dit, puis après vint le tour de Gemma et Robin. Cette séquence au revoir fut riche en émotions et je laissais coûler quelques larmes. Avant de franchir la porte de chez moi.De partir loin de ma famille pour un moment. Long ou court, ça ,seul l'avenir nous le dira... Quand je fus à l'arrière de la voiture de location de Zayn et qu'enfonçais dans les sièges en cuir, je demandais quelle était notre destination, la réponse de Perrie après qu'elle se soit concertée du coin de l'oeil avec Zayn, fut comme une bombe pour moi.

 -A Londres. Myah est à Londres...

To be continued...