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Past and Present

Enfin bref, je suis rentrée en seconde. J'ai accepté de reprendre mes cahiers, je disais que je travaillais. Pas aux yeux de les parents, pas aux yeux de mes camarades, mais pour moi, je travaillais bien assez. Et les notes ont remonté. Enfin certaines.
Les collégiens, lisez bien celà : Le travail au lycée et le travail au collège n'ont rien à voir. Dire que vous travaillez suffit pas. Montrez le. Faites le réellement. Parce que sinon vous allez vous faire bouffer, avaler par les notes et le monde car vous ne serez pas assez forts. Ne vous contentez pas de ce que vous avez, allez chercher ce que vous voulez.

J'ai faillit me faire bouffer. Je me suis noyée entre les attentes de mes parents, les remarques de les professeurs, mes propres envies et le reflet de mon travail.
J'ai fait une promesse que je n'ai pas tenue. Et je me suis plainte des conséquences. 

On ne récolte que ce que l'on sème. 

Aujourd'hui je réfléchis et je me tais, car c'est moi qui suis en tords.
J'ai cru pouvoir y arriver, pouvoir survivre. J'ai vu avec désespoir ma moyenne de physique-chimie chuter sans réellement essayer de la rattraper. Et j'étais déçue à chaque fois que je recevais une note. Et mon égo se fissurait à chaque fois. Mais je me protégeais en disant "je n'ai pas travaillé. Ceci n'est pas mon vrai niveau car je n'y suis pas allé à fond" Et ça me rassurait, car c'était la vérité. Ça me permettait de continuer de prendre les gens de haut. Mais du coup je ne faisais pas d'efforts pour changer ma situation, et c'était terrible à vivre.
En première, j'ai cessé de penser à mes notes, et me suis concentrée sur moi-même. J'ai fui.

Les chiffres remplissant mon bulletin n'étaient pas à la hauteur de ma personne, mais alors qu'elle était ma personne ?

J'ai jugé que le système était défaillant, car il ne savait pas faire ressortir le meilleur de moi-même. Et moi-même, c'était énorme. J'ai endormi mon esprit scolaire et renforcé l'image du social.
Je me suis autoproclamée ouverte d'esprit, souriante, généreuse, modeste, clémente, amicale, sportive . . .

J'ai jugé les autres, que je savais lâches, et me jurais que je ne serai jamais comme eux. J'ai dis que je m'imposerais si un problème ou une scène violente se passait devant moi. Et j'étais persuadée d'être supérieure car, moi, j'agirais.
Faux, encore.
J'étais aussi lâche qu'eux, et c'était vraiment douloureux de l'avouer. Harceleuse passive. Je détestais cette part de moi-même. Ma peur de m'attirer de problèmes était plus forte que mon envie d'aider les autres. Je déteste voir les gens souffrir sous mes yeux, mais je hais encore plus qu'on m'en veuille. Alors je préfère me taire pour rester en bon terme avec tout le monde, quitte à fermer les yeux sur le spectacle désolant d'une camarade mise à terre par trois idiots morts de rire. Ça m'a littéralement déchiré le cœur, de passer devant sans rien dire, sans rien faire. Les mots sont restés coincés dans ma gorge, j'avais ralenti le pas pour agir mais mon corps refusait de s'arrêter complètement. J'observais la scène avec un air de pitié et de désolation. Cette situation était la pire car la personne, me voyant ralentir sans agir, a pu croire que je me moquais aussi d'elle, profitant du spectacle, alors que je voulais au contraire l'aider.

Je n'ai pas réussi au dormir pendant 2 semaines.

Et j'étais bien forcée d'avouer que je n'avais rien de spéciale, qu'au contraire j'étais plus lâche que les autres, à cause de cette fichue timidité.

Que me restait-il alors ? Mon égo était en miette, et je ramassis les morceaux à la recherche de quelque chose de vrai, d'acceptable qui pouvait réparer l'image que j'avais de moi-même.
L'ouverture d'esprit, l'acceptation des genre, des transgenre et des orientation sexuelles et romantiques.

Une chose que je ne peux nier, et que personne ne peut contredire. Une chose qui ne changera certainement pas et qui réaffirmais ma différence avec le reste du monde.
Mais, encore une fois, je me trompais.
Pas que je me suis révélée homophobe, non, mais simplement que j'étais méchamment convaincue de mes sentiments. Je continuais de prendre les gens de haut.
Complexe de Supériorité, vous vous rappelez ?
J'étais certaine d'être ouverte d'esprit, ce qui s'est révélé absurde au vu de mon attitude, et je pensais que les autres qui ne voyaient pas la beauté de la diversité du monde n'avaient rien compris.
A l'époque, j'ai connu une grosse phase de dépression, j'en souffrais réellement, mais personne ne voyait à quel point j'allais mal. L'univers s'acharnait sur moi et la seule chose que je pensais était "vous ne comprenez pas". Et j'en voulais au monde entier pour ça. Une évidence m'est alors apparue : comment peuvent-ils comprendre si je n'explique rien ? C'est à ce moment que je me suis rendue compte de ma bêtise, de l'étendue de mon orgueil, et de ma morale mal placée.

J'explique :
J'étais persuadée qu'en tant qu'acceptatrice des LGBTQ je valais mieux. Enfin, surtout qu'ils valaient mieux. LGBTQ>Hétéro cisgenre.
C'était ma vérité.
Morgan Freeman a dit <<Je déteste le mot homophobie. Ce n'est pas une phobie, les gens n'ont pas peur, ils sont juste cons.>>
Et j'étais d'accord. De quel droit pouvaient-ils déclarer que les gays ne sont qu'une erreur de l'humanité, qu'on devait les supprimer ? La peur ne peut pas aller jusqu'à ce point là. On ne peut pas prôner la mort de toute une population simplement parce qu'on a peur.
C'est moi qui étais ridicule. Les gens sont méchamment naïfs, c'est tout. Ils ne comprennent pas, et c'est leur droit. Je ne pouvais pas leur en vouloir. Bien sûr que la peur peut nous mener jusque là ! Toutes ces araignées qui meurent sous les coups des Hommes, ces abeilles exterminées car on ne se rend pas compte de leur valeur . . . Les humains se sentent dépassés, menacés par la différence, ils craignent de sortir de leur cocon car l'extérieur semble si dangereux ! Tout est dangereux lorsqu'on est ignorant. Il suffit de leur expliquer, de leur montrer ! J'ai eu une conversation avec deux preux musulmans, qui jugeaient l'homosexualité comme le fléau de l'humanité. L'une m'a écouté, m'a expliqué son point de vue, et a essayé de comprendre le mien. L'autre a nié fortement les qualités de cette nouvelle ère et a déclaré sûr de lui que tous mourront, et moi aussi, sans même prêter attention à mes mots. La première a voulu comprendre, le second m'a littéralement craché dessus. Mais tous deux étaient homophobes, c'est indéniable. En vérité, il suffit de se parler. L'être humain est un animal politique. Parlons nous !! Soyons diplomatiques et discutons, débattons, tout s'eclaircira. Ce n'est pourtant pas bien compliqué...
Alors aujourd'hui, je suis simplement en colère contre ceux qui ne veulent pas comprendre. Ceux qui n'écoutent pas. C'est plus rationnel.

Parc que j'étais comme eux. Il y eut une époque où je voulais supprimer tous les LGBTQphobes de la planète, qu'on s'en sortirait mieux, et que le monde respirerait mieux. De toute façon il y a trop d'humain sur Terre . . . J'ai osé prôner un génocide ! Le meurtre auquel je pensais était bien pire que celui qu'ils voulaient. Qui étais-je, moi, pour les juger plus apte à mourir que les autres ?

Je me suis vite rendu compte de mon orgueil.

Je me prenais pour Dieu, un dieu auquel je ne croyais plus à cause de ce que je voyais autour de moi. Parce que si une entité supérieure et entièrement bonne veillait sur nous, elle n'aurait pas laissé l'humanité ainsi. Alors je voulais juger de moi-même. Folle idiote que j'étais . . .

Être ouvert d'esprit, ce n'est pas dire que les gens différents ont le droit de vivre, et juger ceux qui ne pense pas comme nous. La véritable ouverture d'esprit, c'est accepter les différentes manières de vivre et de penser. Les LBGTQ aussi bien que les phobiques. Les gens ont parfaitement droit d'avoir peur, et de ne pas comprendre, et on ne peut qu'accepter ça. Pas question de les insulter, des les éliminer, ce serait se rabaisser à leur niveau. Non, on est déjà tous au même niveau. Juste que certains regardent vers le bas et d'autres vers le haut, alors qu'il faudrait qu'on se voit les uns les autres et qu'on se regarde dans les yeux. Ce n'est pas si compliqué...

Les yaoistes se croient ouverts d'esprits, parce qu'ils aiment les gays. C'est faux. C'est une fantasme. Tout comme les homophobes qui se masturbent sur la catégorie LESBIENNE de youporn. J'en connais. J'étais dans ce cas. J'avais mes préjugés sur l'homosexualité, et j'étais yaoiste. Je faisais des remarques blessantes dans m'en rendre compte et en me cachant derrière l'humour.
Pitoyable.
La seule personne que j'ai le droit de juger, c'est moi-même. Je ne défendais que ce qui m'arrangeait. Le rose n'est pas que pour les filles, mais un mec qui porte du rose fushia c'est gay tout de même. J'aurais dû dire simplement que toutes les filles n'aiment pas le rose. J'avais en tête toutes ces questions sur les bis et homos qu'on oserait jamais poser à un hétéro.
Et je jugeais les filles qui rêvaient du GBF ou, en français MAG, car une amitié basée sur l'orientation n'a rien d'authentique. Moi, je serai simplement heureuse d'apprendre la vérité, et continuerais ma vie comme d'habitude. Mais j'espérais secrètement que ça m'arrive, pas pour les mêmes raisons que ces cruches de moutonnes, mais simplement pour le plaisir de le mettre en couple avec un BG. Et je me croyais meilleure qu'elles pour cela.

J'étais meilleure que les hétéro cisgenre car je defendais les LGBTQ. J'étais meilleure que les LGTBTQ car j'étais héteros cisgenre.

C'est moche, hein ?

Mais j'étais persuadée  (je vais dire un truc vraiment dégueulasse que je n'ai jamais pensé, mais c'est pour appuyer mes propos) qu'étant "dans la norme" et soutenant les "différents" j'étais supérieure.

Je m'autoconvainquais d'être hétéro, malgré mes regards descendant la poitrine des filles, car la bisexualité n'étais pas bénéfique à mon égo.
Je voulais absolument être supérieure, et je vous arrête immédiatement, je ne pensais pas du tout qu'en tant qu'hetero je valais mieux que les LGBTQ. Non, pas du tout. Mais je pensais qu'il était logique de défendre la liberté d'aimer et d'être lorsqu'on est concerné, et donc avoir un avis favorable pour le Mariage Pour Tous lorsque cela ne nous touche pas semblait bien plus héroïque.
Défendre la cause LGBTQ est bien plus intéressant et valorisant pour un hétéro cisgenre.
Alors j'ai renié cette attirance naissante pour la gente féminine, que je mettais sur le compte de la curiosité.

Je sais, je suis répugnante, une vraie pétasse.

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