- Lâche la Lucie.
Je lâche Anaïs puis reprend peu à peu mes esprits. Je me rend compte que j'ai ma vision qui se trouble et je n'arrive pas à voir tout de suite qui me parle. Un douce odeur de parfum vient me titiller les narines. Je le reconnait. C'est celui de ma prof de français.
Je regarde autour de moi puis je remarque que tous les élèves sont encore là. Certains se sont précipités sur Anaïs pour lui demander si tout va bien.
- Monstre ! Monstre !
Je me retourne, Anaïs me regarde avec une rage que je ne lui connaissait pas. Tous les autres reprennent en cœur.
- Monstre !
Je ne me sens pas bien. Je me faufile à travers la foule puis court dans les couloirs pour sortir de ce lycée.
Je continue de marcher dehors, d'un pas vif, toujours énervée.
- Lucie !
Je continue de marcher.
- Lucie !!
Des pas retentissent de plus en plus fort derrière moi. Une main bienveillante se pose sur moi. Ma prof de français a retiré ses talons pour me suivre.
Je m'arrête puis fond en larmes dans ses bras.
- Shhhh... tout va bien Lucie... tu lui a juste passé l'envie de t'en prendre à toi.
J'émet un petit rire puis je continue à sangloter dans ses bras.
Elle m'éloigne gentiment pour pouvoir planter son regard dans mes yeux.
- Lucie.. tu avais les yeux rouges tout à l'heure... tu es vraiment sûre que tout va bien?
Je ne peux pas m'empêcher de regarder sa main, elle n'a presque plus rien, juste une petite cicatrice rosée.
- Non je ne vais pas bien.
Je recommence à sangloter.
- Je n'en peux plus de me cachée.
- Pourquoi voudrais tu te cachée? me répond t-elle en inclinant légèrement la tête en signe d'incompréhension.
- Rien, rien..
Je renifle bruyamment. Elle me regarde et pose sa main sur mon avant bras.
- Viens, on va prendre un café et tu vas tout m'expliquer.