Bon, j'me lance avec comme premier sujet, les spécialités... ! Magnifiques petits bijoux de cette incroyable réforme ! (Notez, je vous prie, mon doux ton ironique.)

Alors, les spécialités ou spé', qu'est-ce que c'est ? (Pour les petits anciens pas encore à jour, ou les petits nouveaux pas encore au courant.) Globalement, avant, il y a trois ou quatre ans, le bac existait en trois versions; La série scientifique, ou S, la série littéraire, ou L et enfin, la série économique et sociale, ou ES. C'était clair, net, précis, tout le monde savait de quoi il en retournait.

Et puis un jour, l'éducation nationale (sous notre génie incompris M. Le Président Macaron), a fait un petit attentat de la logique bachelière, un crac-badaboum, un 11 Septembre... ! ( Apparemment , il y en a qui appellent ça une « réforme », m'enfin, ch'uis pas trop convaincue.)

Alors sur le papier, l'idée n'était pas, et n'est toujours pas mauvaise. On supprime les séries classiques, maintenant les élèves devront choisir 3 « spécialités » en première (soit trois matières qui définiront le bac de l'élève), puis il en abandonneront une en terminale pour avoir douze heures de spé' par semaine. Le reste des matières (hors français, philosophie et sport (me demandez pas pourquoi lui), constitueront un « tronc commun ». L'avantage de cette réforme, c'était que les élèves pouvaient se spécialiser dans des matières qu'ils aimaient vraiment, de plus, une grande partie de la note finale du bac se faisait avec le contrôle continu.

Mais là où ça a cafouillé, c'est quand tu te dis que les coco ne sont même pas fichu de faire quelque chose de fixe. Donc, for the first year, il y avait beaucoup plus d'épreuves que maintenant. Aujourd'hui il y a les spé' de terminale (en mars, on les passe en mars !), le français en première, la philo et le grand oral en terminale. Mais avant, ils devaient passer une épreuve de bac pour la spécialité abandonnée, et aussi pour certaines matières tel que les langues ou encore l'histoire, et ce, dès janvier de la première ! On appeler ces épreuves du tronc commun, les E3C.

Allez savoir pourquoi, ça ne leur a pas plu, et l'année d'après, ils ont enlevé ces fameuses E3C ! All in contrôle continu ! (Remarque, moi, ça m'arrange bien).

Ils avaient aussi décidé que si on ne prenait pas spé maths, on avait plus du tout de maths. Tout le monde disait que c'était une mauvaise idée. Et forcément, notre petite éducation nationale (toujours sous ce merveilleux génie incompris qu'est M. Le Président Macaron), n'a pas assumer son choix, et donc, mes loulous de 2007, paf dans les dents, des maths en tronc commun ! (Allez savoir où ils vont trouver la place de rajouter cette heure là.)

Bien, je ne m'attarde pas plus sur cette fameuse réforme, il faudrait, je pense, en faire tout un chapitre. Mais globalement vous avez compris l'esprit de ces spécialités.

Maintenant, quoi dire dessus, sinon que cela donne lieu a des bac totalement loufoques. Non, mais imaginez deux secondes, les élèves peuvent prendre les spécialités qu'ils veulent ! C'est sûr qu'un jour il y en a qui auront l'idée de faire un bac maths/physique/théâtre ! (me jugez pas, j'ai longtemps hésité avec des études artistiques ou scientifiques).

Non, plus sérieusement, cette liberté donne lieu a des fermetures de portes, je pense, au niveau des formations futures. Certains diront que non, mais je suis navrée, mais si tu as fait, imaginons maths/physique/SVT (donc ce qui se rapproche de ce qui était l''ancien bac S), et que tu décide d'abandonner la spé' maths, mais qu'au milieu de l'année tu te rend compte que les prépas, style PCSI, MPSI, ou ce genre de trucs t'attirent vraiment, ben...Tu te retrouve coincé. Même avec l'option maths complémentaire (qui te permet de garder un peu de maths en terminale si tu as abandonné la spé), il y a très peu de chances que tu sois pris en prépa. Et ça, je trouve que c'est vraiment pas cool, parce qu'il y en a beaucoup, qui, soit changent d'avis pour leur projet en terminale, soit à la fin de la première n'ont pas d'idée du tout de ce qu'ils veulent faire. Je trouve qu'au final, le choix des spé' est un peu un cadeau empoisonné. Il faut vraiment réfléchir stratégique. Sinon on se retrouve avec un bac Philo/Espagnol/SES en poche et ne pas du tout quoi savoir faire de sa vie ni ou aller.

Surtout que, et ça c'est un conseil d'amie, il faut, aussi (et paradoxalement), prendre des spé' qui vous plaisent. Parce que globalement, en terme d'heures, une spé' c'est quoi ? C'est 4h de chaque en première, et 6h de chaque en terminale. Et allez essayer de tenir 6h par semaine avec un truc qui ne vous plaît absolument pas. J'vous préviens, il faut du mental. D'autant plus que les programmes sont extrêmement chargés. En première on a l'impression de prendre un train, comparé à la seconde, et en terminale, on dépasse la vitesse du son. A titre d'exemple, en physique, cette année, on faisait environ 1 chapitre par une ou deux semaines, chapitres qui étaient très denses, et on a réussi à finir le programme environ deux semaines avant les épreuves. Globalement, il y a certaines spé', où il faut s'accrocher. Je ne veux pas vous faire peur, loin de là ! Mais vous comprenez quand je dis que le choix d'une spé' est important ? En première, je me suis totalement casser la figure au second trimestre de maths, (je suis descendue, a environ 8 de moyenne...). Mais arrivée en terminale, je me suis accrochée, motivée, et j'ai réussi à remonter et rattraper mon retard. (A titre de comparaison, j'ai eu 15 au bac de maths). Les spécialités ne sont donc pas une épreuve impossible à surmonter, mais en terminale, je vous avoue que c'est un peu une course effrénée, et je vous conseil donc d'avoir un minimum de motivation dans vos spé'.

Enfin bref, c'était un avis rapide sur les spécialités. Si jamais vous avez des questions sur certaines spé' (style maths, physique, ou théâtre, ou d'autres), n'hésitez pas à me demander. Ou alors, si jamais vous avez des commentaires ou des avis sur ce premier « chapitre », n'hésitez pas aussi. C'est la première fois que j'écris quelque chose comme ça. C'est donc un peu confus, ou mal rédigé.