Segment 44 : La vérité vaut une vie
C'est ainsi, enfermée dans la salle de classe avec mon professeur, alors que les multiples gouttes de pluies venaient cogner les fenêtres de la pièce, que je lui racontais toute la vérité.
Mes soupçons sur Kira Osuge à propos du sabotage des caméras, de la disparition d'Eri Ongaku, de la mort de Sakura Ghisei, du meurtre de Gin Ishikawa, d'une maladie soi-disant "dangereuse"...
Presque toutes... Dans la foulée, j'évitais de mentionner l'existence de l'I.A crée par Sakura. Néanmoins, je précisais que je n'étais pas la seule à avoir des doutes sur Kira. Le seul nom que j'ai cité était Manabu, car il était l'élève le plus important de l'école.
Au début, monsieur Kagome avait bien du mal à me croire. Il me demandait même si je n'étais pas malade. Mais je pense avoir fini par le persuader, tellement j'étais sûre de moi.
La discussion continuait pendant plusieurs minutes. Et le visage perplexe de mon enseignant finit par changer en une inquiétude profonde.
"Jones, tu sais que ce genre d'accusation est très grave. Pas vrai ?" finit-il par me dire.
-Oui je le sais Monsieur, répondis-je d'une petite voix, on devait ne rien dire pendant que nous n'avions pas de vrais preuves, mais... Vous comprenez... Ça me tracasse. Et j'ai du mal à savoir qu'une camarade a peut-être fait... Tout ça, quoi.
-... Jones. Te souviens-tu d'où jour où tu cherchais la bibliothèque ?
Je relevais étonnement mon regard vers mon professeur. Bien sûr que je m'en souvenais. C'était la matinée où j'ai surprit la conversation entre lui et madame Ishikawa. Quand elle suspectait Kira..
Mon regard s'agrandit quand ce détail me revenait en mémoire.
"Oui... Je m'en rappelle." répondis-je.
-Gin, enfin, Ishikawa, trouvait aussi étrange que Kira Osuge revienne dans l'établissement scolaire presque un an après sa disparition. Notre principal n'a pas voulu nous expliquer. Il disait que c'était des raisons personnelles. Mais elle était persuadée que la fille du directeur avait un lien avec le "suicide" de Ghisei. Car Ghisei était l'élève de Ishikawa... Et Ishikawa refusait de croire que son élève ai mit fin à ses jours.
-Et vous croyez que c'est pour ça qu'elle a été...
-D'après la police, ce serait une agression d'un sans-abri qui aurait mal tourné. Car apparemment, Gin se faisait harceler par un homme depuis plusieurs semaines. Mais moi-même, comme les autres professeurs, avons du mal à le croire.
Parler avec mon professeur me faisait un bien fou. Il était compréhensible, honnête, gentil... Ce ne m'étonnait pas pourquoi certaines filles de la classe avaient le béguin pour lui.
Mais dans le fond, je me sentais comme une traître. On devait en parler à personne, mais je n'arrivais pas à le garder pour moi.
Et la suite de monsieur Kagime me rassurait :
"Écoutes, Jones. Je vais essayer d'en parler avec le principal. Ne t'en fais pas, je ne dirais pas que ça vient de toi. Par contre, je veux que tu me promettes de ne rien tenter pour l'instant. Ni toi, ni tes camarades. Nous ne sommes pas dans une fiction. C'est la réalité, et ce n'est pas à vous de régler ce problème. D'accord ?"
C'est en esquissant un léger sourire que je hochais de la tête pour montrer mon accord.
"Merci, monsieur Kagome." finissais-je par dire. avant de ramasser mon sac pour finalement me diriger vers la porte.
"A demain !" ajoutais-je en souriant, avant d'ouvrir la porte pour sortir de la salle de classe.
J'avais le cœur plus léger. J'espérais vraiment que monsieur Kagome allait pouvoir terminer mes suspicions. Et même... Dans le fond, j'espérais avoir tord.
En quittant le lycée, je repensais curieusement à mes cousines. Diana et Billy. Elles étaient dans cette école avant moi et... C'est à partir de là que Billy a commencer a devenir...
Une "yandere", comme le dit Diana.
Une "Yandere", comme me l'a expliqué Yuma.
Ça ne pouvait pas être Diana, ma confidente. Ma cousine était encore très fragile des événements avec Billy. Je la comprenais après tout... Ta sœur qui veut de tuer parce que le garçon qu'elle aime a des vues sur toi... Je pensais que ces histoires débiles n'existaient que dans leurs mangas ou animes.
Bien que Diana se demandait aussi si Sakura et Kira se connaissait, bien qu'à la base c'était ELLE qui suspectait Kira d'avoir tué Sakura.... Je ne pouvais pas la mêler à tout ça.
Dire que au début je pensais qu'elle exagérait... Et à la suite, c'était moi qui psychotait.
Mais en tout cas au moment où je rentrais chez moi sous la pluie, ce jour-là...
J'ignorais totalement que Billy et Kira avaient un point commun pourtant évident.
...
Dai : *Sifflote en rangeant ses affaires*
Mr Osuge : Ah ! Monsieur Kagome ! Pouvez-vous m'expliquer pourquoi vos élèves ne font pas le nettoyage du soir ?!
Dai : Hm ? Oh, je leur ai laissé la soirée pour aujourd'hui...
Mr Osuge : Et pouvez-vous m'expliquer pourquoi j'ai vue une de vos élèves sortir de votre salle de classe tardivement ?!
Dai : Quoi ? Cette élève avait besoin de parler. Vous m'accusez de quoi, exactement ?
Mr Osuge : Mouais... Faites attention, quand même. Que ces "discussions" ne soient pas trop fréquentes.
Dai : Ah, monsieur Osuge. Je voulais vous parler, justement.
Mr Osuge : Me parler ? Que voulez-vous ? Dépêchez-vous s'il vous plait, je n'aime pas laisser ma fille seule à la maison.
Dai : Justement, c'est à propos de votre fille.
Mr Osuge : Ma fille ? Un problème avec ma fille ?
...
Pendant le chemin en direction de la maison de Diana, j'ai reçu un message de Hisae. Elle me disait qu'elle était allé voir Eri à l'hôpital, qu'elle allait bien, et me proposait d'aller la voir le lendemain. Je lui avais envoyé un "Avec plaisir >:) !" pour accepter sa proposition.
Mais mon chemin vers la maison, sous mon parapluie qui me protégeait de l'eau, s'arrêtait quand je vis quelqu'un devant la porte. C'est surprise que je m'en approchais, reconnaissant la silhouette grande et fine derrière cet impair jaune trempé.
"Dao ?" dis-je en m'approchant.
L'appel de son prénom la fit retourner en ma direction, montrant son visage étonnement réveillé sous cette large capuche.
"Qu'est-ce que tu fais devant chez moi ?" lui demandais-je avant de m'arrêter à quelques petits mètres d'elle.
"Ah... Euh... Salut, Olivia-chan. Bah en fait, hum..."
Elle cherchait ses mots, à lever et baisser ses yeux plusieurs fois à la suite sans croiser mon regard. Au point même de se racler la gorge.
Pourquoi elle était devant ma porte ?
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