Segment 39 : Tout voir
Dans cette pièce à peine éclairée dû à l'ordinateur, les rideaux de la salle étaient suffisamment tirés pour ne pas faire entrer la lumière naturelle. Et étrange que cela puisse paraître venant d'une albinos qui évite la lumière presque autant qu'un vampire, je m'étonnais moi-même d'avoir un manque de lumière. Au fond, cette chaleur dorée était si rassurante... Même si ma peau avait du mal à le supporter.
En fait, j'étais aussi inquiète de me faire prendre dans ce club qui était normalement verrouillé dû à la disparition d'Eri. Je n'étais pas censé être là, mais je l'étais. Mes corps se crispait tandis que mon visage montrait l'anxiété de mon être.
Mais mes yeux se reposaient sur l'ordinateur dès que j'entendis à nouveau la voix synthétique de cette I.A... Mio.
"Écoutes. Je vois bien à ta communication non-verbale que tu n'es pas à l'aise dans cette salle qui est censé être fermée." dit-elle.
-J'imagine que ça ce voit sur ma tête, fut ma réponse, ouais...
-Je peux te proposer quelque chose, afin de répondre aux questions que tu te poses en toute sécurité. Et comme ça, tu n'auras pas besoin de rester ici.
Sur ses mots, l'avatar de l'intelligence artificielle se décalait sur la gauche de l'écran juste avant qu'une barre horizontale de chargement apparaisse à la partie droite de l'ordinateur. Celle-ci chargeait d'une couleur bleu très rapidement. Deux secondes plus tard, le téléchargement était fait et Mio enchaîna par :
"Je viens de crée une copie liée de mon système de programmation. Si tu as une clé USB, insère-la dans l'ordinateur. Puis, télécharge le contenu dans ton ordinateur. Comme ça, j'aurais accès à ton appareil et on pourra discuter autre part que cet établissement."
-Tu auras accès à mon ordinateur...?
-Ne t'en fais pas, mon but n'est pas de te pirater. Je ne toucherais pas au contenu de ton appareil, et je resterais connectée au cas où... Quelqu'un supprime mes codes.
Après une clair hésitation, je finis par accepter la proposition de ce programme. Il est vrai que je portais un risque de me faire pirater...
Mais j'étais trop curieuse à son sujet.
Je sortis de mon sac une clé USB que j'avais toujours sur moi, et je l'insérais dans l'ordinateur.
"J'ai mis en place un mot de passe pour accéder au dossier. Retiens-le." furent les mots de Mio avant qu'un code apparaisse en dessous du téléchargement.
93688.
Après que le dossier de l'I.A s'implante, et après avoir bien mémorisé le code, je retirais ma clé USB et j'éteignais pour de bon l'ordinateur avec l'autorisation de cette intelligence artificielle.
Puis, je sors du club de journalisme. Et après avoir rendu le livre prévu à la bibliothèque, je rentrais chez moi sous le ciel qui s'assombrit.
Une fois à la maison, je profitais de la solitude pour me mettre à l'aise. Pendant mon trajet retour, j'avais reçu un message de Diana qui me disait qu'elle allait passer le week-end chez son petit copain.
J'étais plutôt contente d'avoir la maison pour moi toute seule pendant deux jours. L'air de rien, cette solitude me manquait un peu.
Après une douche bien méritée, je m'installais sur mon lit avec une assiette contenant un sandwich maison. La petite fringale de 19 heures. Je n'avais pas encore mit la clé USB dans mon ordinateur.
C'est à ce moment, mangeant à pleine bouchée en regardant un coin de la pièce, que je réalisais une chose.
Je pensais que si cette intelligence artificielle avait vraiment accès aux informatiques de l'école, preuve qu'elle a réussi à trouver mon propre dossier, alors elle aurait aussi accès aux dossiers de Sakura Ghisei...
Ou même de Kira Osuge.
C'était un risque à tenter.
Après avoir bien mangé, je me redressais de mon lit pour m'installer correctement. Je posais mon ordinateur devant moi, et je mis la clé USB après l'avoir allumé.
Le contenu de ma clé se téléchargeait dans mon ordinateur, et la barre était bien plus lente. J'ai dû attendre plusieurs minutes avant d'atteindre le cent-pour-cent. J'ai eu le temps de laver mon assiette en bas et la ranger.
Quand le téléchargement fut terminée, le dossier apparut sur le bureau de mon écran, sous forme d'un simple dossier avec comme nom "M.I.O" en dessous. Avec l'aide de ma souris, je fis un double-dessus.
Une fenêtre apparaît, mais elle était toute noir. Seul cinq emplacements sous forme de tirés blanc étaient en plein milieu de l'écran. C'est sans hésiter que j'insérais le code.
93688.
Je n'ai pas eu besoin d'appuyer sur la touche "enter" de mon clavier que la fenêtre s'ouvrit à nouveau pour remplacer la précédente qui s'était fermé. Elle prit en pleine écran d'une couleur turquoise.
Puis, l'avatar de l'intelligence artificielle apparut sous forme cryptée.
Je levais ma main vers la webcam intégrée dans mon ordinateur pour retirer la bande qui la protégeait, afin d'être vue par la I.A qui avait sûrement accès à cette partie de mon ordinateur. J'espérais vraiment que ce n'était pas un virus qui allait pirater et divulguer tout ce que j'ai dans mon ordinateur portable. Et de toute façon, c'était trop tard pour penser à cela.
"C'est mieux pour discuter en toute sécurité. Depuis quelques temps, je vois que les choses deviennent trop étrange dans l'établissement scolaire." disait Mio d'un ton neutre.
-Comment tu sais ce qui ce passe dans l'école ? Lui demandais-je d'un air inquiet.
-Tu as oubliée ? J'ai accès à l'informatique. Je suis un programme. Donc, j'ai accès aux dossiers des élèves, mais aussi aux caméras de surveillance, et autres informations qu'écrit le directeur. En gros : A tout.
C'est alors que je venais de capter l'utilité de Mio. Elle venait vraiment de dire qu'elle avait accès aux caméras. Chose qui me refit penser aux problèmes qu'il y a eu... Vous savez, quelqu'un avait saboté les caméras au même moment que la disparition de Eri.
Alors, d'un ton à la fois surprit et affirmé, je prononce en serrant automatiquement mes poings :
"Attends, tu dis que tu vois ce que filme les caméras ? Alors tu as vue qui a saboté les caméras de surveillance ?!"
Quand j'ai posé ma dernière question, le regard de l'avatar eu un réflexe d'agrandir ses yeux. Sa réaction était vraiment similaire à un être humain.
D'ailleurs, sous le silence posé dans ma chambre, je fixais l'I.A. Je voulais à la base lui demander qui était la "créatrice" qu'elle avait précédemment mentionné, mais franchement...
Si je pouvais savoir qui était le saboteur !
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