Segment 18 : Avoir une vrai amie...?
La journée se passait des plus simples.
Au matin, cours de sport. J'étais assez anxieuse du fait que je n'aimais pas le sport, et que j'avais peur qu'on se moquait de moi. Mais au final, ça a été. Le professeur de sport a été très preneur dans son cours, et puis je n'étais pas seule. Au moment où nous devions nous mettre en binôme, Hisae m'a demandé si je voulais être avec elle. Le soleil tapait bien, mais je gardais la veste de mon jogging sur le dos afin que ma peau ne soit pas trop exposé aux rayons.
Il faut dire que je trouvais ça bien que tout les élèves possédaient la même tenue de sport. Je trouvais qu'il y avait moins de différence, comme ça...
Quand ce fut la fin des cours, nous nous dirigions vers les vestiaires. Je devais avouer que les douches du Japon étaient bizarre... Il fallait s'asseoir sur un tabouret pour se laver, et partager un bain commun avec les autres filles de la classe.
Déjà que je complexais sur mon apparence...
Mais là, c'était le bouquet. Je ne me sentais pas supporter des moqueries, comme avant.
C'est pour ça qu'une fois déshabillée devant le casier que j'ai emprunté, je recouvrais entièrement mon corps d'une longue serviette pour aller au douche. Je me lavais à la vitesse de la lumière, et une fois fait, je retournais aux casier afin de me rhabiller de mon uniforme de cours.
J'étais la première à me rhabiller. Les autres filles revenaient aux casiers plusieurs minutes après moi.
Tandis que je remontais mes chaussettes, Hisae, qui était à proximité entrain de redresser sa jupe, se tourne vers moi et déclare avec son habituel sourire :
"Olivia-chan, tu as déjà eu l'occasion de visiter la ville ?"
-Hm ? Oh, non pas vraiment... Pourquoi ?
-Hé bien, mon père vient d'ouvrir son restaurant dans le centre-ville. Et je voulais t'inviter pour ce soir ! Hi hi, comme ça je te montre le centre-ville et mon père nous fera un prix.
La proposition d'Hisae me fit étrangement sourire. Faut croire qu'elle devenait une amie, ce qui est un bon point.
Moi qui n'avait pas d'amis...
Bref, c'est donc un petit sourire aux lèvres que je répondis à Hisae, qui continuait de s'habiller alors que je fermais mon casier en étant prête :
"Je veux bien."
-Ha ha, super ! On se rejoint au centre-ville vers 19 heures ? Je t'enverrais l'adresse par message.
-D'accord, je demanderai à Diana qu'elle m'y dépose.
-Oh mais invite Diana aussi ! Ça fait longtemps que je ne l'ai pas vue !
-Ça marche !
C'est sur cette ambiance, et surtout après que Hisae soit prête, que nous sortions toutes les deux des vestiaires, parmi d'autre filles et des garçons sortant des secondes vestiaires.
De là, je sentais le vent dans mes cheveux attachés et mouillés alors que nous nous dirigions vers le bâtiment de l'école, étant donnés que les vestiaires appartenaient au gymnase.
Une fois à l'intérieur, après avoir mis nos chaussures associés et posons nos sacs de sport dans nos casiers, nous nous dirigions vers la place centrale pour déjeuner dans la tranquillité. Je n'aimais pas vraiment l'espace remplis de la cafétéria, et apparemment Hisae non plus.
Ça faisait plaisir qu'on avait des petits points communs, toutes les deux. Cela ne faisait que quelques jours que je suis dans cette école, mais j'avais presque envie de me confier à elle. Faut croire que "l'amitié" existe vraiment.
Mais je ne me faisais pas d'illusion. La dernière fois que j'avais donné ma confiance à une "copine", elle n'a pas hésité à retourner mes problèmes contre moi.
...
Arrivées au toit nous nous installions sur un banc, à l'ombre que fit le mur. Je déballais ma nourriture et je commençais à manger, suivit d'Hisae qui sortit un espèce de bento.
Nous discutions tranquillement, quand les portes du toit s'ouvrit. Normalement cela ne m'aurait pas étonné vue qu'il y avait plusieurs personnes déjà présente sur le toit et que ce n'est pas, du moins n'est plus, une zone interdite d'accès.
Mais là les portes s'ouvraient presque violemment, cognant aux murs, et une voix accompagnait la présence :
"Personne a-vu une fille albinos ?!"
Aussitôt je me sentais visée, que je pris automatiquement un air en colère en tournant ma tête vers le son de la voix. Hisae fit de même en gardant un air surpris.
De là, un garçon s'approchait. C'était Shinji, le garçon bizarre du matin qui n'arrêtait pas de me poser des questions.
Et visiblement, j'avais l'impression que son interrogatoire n'était pas terminé.
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