28 - Seconde chance
-Pourquoi tu voulais me voir ? Je m'installe rapidement face à lui.
-Bonjour. Comment vas-tu ?
-Bien. Que me veux-tu ? J'observe les gens déjeuner autour de nous.
-Tu vas accoucher d'ici quelques semaines Sanaya. Je me demandais si tu voulais aller acheter des affaires pour le bébé. J'ai une chambre assez grande pour lui chez moi et..
-Je t'arrête tout de suite. J'ai déjà tout acheté avec Izaya. J'ai installé sa chambre chez moi. Son expression se décompose.
-Je pensais que tu allais me laisser le voir ?
-C'est le cas. Mais il habitera avec moi. C'est non négociable. Sa main attrape la mienne et je me mords la langue pour faire taire mes sentiments pour lui, comme j'essaye de le faire à chaque fois que je le vois.
-Sanaya nous devons vivre ensemble.
-Non.
-Je refuse que tu me prives de lui !
-Ce n'est pas ce que je vais faire.
-Comment veux-tu arranger les choses si tu ne fais aucun effort ? Sa réflexion m'arrive en pleine face.
Est-ce que je suis trop excessive ?
-Je suis désolée. Je me lève dans le but de partir malheureusement, il me suit jusqu'à l'extérieur.
-Sanaya ne joue pas les immatures.
-Je suis immature moi ?! Je me retourne vivement vers lui et ne l'ayant pas vu venir, il me fonce dedans, m'agrippant par les coudes au passage pour m'éviter une chute.
-Cet enfant ne doit pas subire nos querelles. Son visage est si proche de moi que je peux sentir son agréable odeur. Elle n'a pas changé. Au contraire, j'ai l'impression qu'elle sent encore meilleure qu'avant.
-Tu le portes toujours, ça veut bien dire quelque chose non ? Nous fixons tous les deux le bracelet qu'il m'avait offert et mon coeur rate un battement face à cette constatation.
-Tu m'as blessé Tobirama.
-Et je ne compte plus le refaire, si tu me promets de rester à mes côtés. Chuchote-t-il aussi bas que moi, je ferme un instant les yeux, désespérée.
-J'appelle ça du chantage..
-Appelle ça comme tu veux. Je te veux auprès de moi. Tout comme cet enfant. Ma poitrine se reserre et j'ouvre les yeux pour détourner le regard.
-Tu ne peux pas me forcer.
-Comme si tu n'en avais pas envie. Tout se passe au ralenti : ses pupilles plongeant dans les miennes, sa langue qui humidifie sa lèvre inférieur et enfin, sa bouche qui se pose sur la mienne.
C'est une mauvaise idée. Je le sais. Oh que oui, je le sais. Mais ce baiser, me procure tant de bien-être à l'instant présent que je ne le romperais pour rien au monde. Malheureusement, toutes bonnes choses ont une fin.
-Acceptes de venir.. Il ne finit pas sa phrase, n'ayant sûrement pas prévu cette tournure. Je relève les yeux jusqu'à lui, quelque peu intriguée.
-Dîner. Oui. Chez moi. Termine l'argenté d'un ton saccadé. Je m'éloigne à contre coeur de son torse chaud.
-Pourquoi ?
-Pour notre seconde chance.
-Je croyais que tu ne donnais jamais de seconde chance.
-Je n'ai pas dis ta seconde chance, j'ai dis la notre. Termine le Senju avant de partir après un dernier regard lourd de sens.
Un dîner ? Chez lui ? Ce n'est pas vraiment une bonne idée je crois.
[...]
-Tu es venu.
-Je suis venue. Acquiesce-je en attendant qu'il m'invite à entrer. Ce dernier, visiblement pas décidé, me fixe avec un très léger sourire, très léger.
-Je dois repartir ?
-Non ! Entres. J'optempère alors et pénètre dans son salon.
-Alors, mangeons ? C'est ça, sa manière d'arranger les choses ? Il semble toujours autant renfermé qu'avant.
-Mh. Je m'avance jusqu'à la salle à manger où tout est déjà installé. C'est assez jolie je dois bien l'avouer, Tobirama a fait un effort.
-Je te sers. En voyant le poisson dans le plat, je l'empêche de prendre mon assiette.
-Le poisson ne me tente plus depuis le début de ma grossesse. L'argenté reste perplexe durant un instant.
-Je vais te faire cuire de la viande dans ce cas.
-Non, ne t'embête pas, je vais manger du riz, c'est très bien.
-Il faut que tu te nourrisses mieux que ça.
-Ça ira pour ce soir crois-moi, j'ai passé l'après-midi a dévoré des sucreries qu'Izaya m'a rap- Je cesse mon explication en me rendant compte qu'il ne vaut mieux pas parler de lui ce soir.
-Va pour le riz dans ce cas. Son ton quelque peu froid me dérange cependant, je parviens à comprendre sa jalousie.
Nous dînons alors assez lentement, parlant une fois de temps en temps, commentant la cuisson du riz. Rien de bien extraordinaire je dois dire. Va-t-il se décider à être entreprenant ?
-Tu as une idée du prénom pour l'enfant ? Je relève subitement les yeux vers lui, surprise qu'il me demande ça.
-Pas vraiment. Peut-être, Temaki pour une fille et, pourquoi pas Izuna ou Madara pour un garçon. L'utilisateur du suiton s'étouffe avec son eau à la fin de ma phrase.
Pourtant, je suis sincère.
-Pourquoi eux ?
-Ils ont été une source inspirante pour moi. J'ai grandi avec eux à mes côtés.
-À vrai dire, l'idée ne m'enchante pas. J'ai du mal à me voir avec un Madara ou un Izuna dans les bras.. Malgré son sérieux, j'ai un léger rire.
-Dis comme ça. Tu passerais plus de temps à te disputer avec à cause de son prénom qu'autre chose. Ricane-je en essuyant mes lèvres du revers de ma main, il sourit avec moi, avanr de prendee un air plus nostalgique.
-J'aurais dû te croire à l'instant même où tu m'as affirmé ne pas avoir couché avec Izaya. Mon coeur se resserre et je fixe mon assiette vide.
-Ce qui est fait est fait.
-Je n'avais jamais fais d'erreur dans ma vie auparavant. Hormis celle-ci.
-Le principale est que tu t'en sois rendu compte. Murmure-je un peu trop sèchement à mon goût. m
-Je t'ai déçu. Vis à vis de nous mais aussi par rapport au bébé. Je ne préfère pas répondre, ne souhaitant pas m'énerver.
-Sanaya. Accepterais-tu de nous laisser du temps ? Au moins, jusqu'à la naissance de l'enfant ? Je comprendrais que tu ne veuilles pas venir habiter ici tout de suite ou relancer quoique ce soit entre nou..
-J'accepte. Tobirama m'observe intensément, l'émotion se retranscrit dans son regard.
-Nous verrons comment se passe nos échanges jusqu'à l'accouchement.
-Merci.
-Par contre, ne refais plus ça.
-Comment ?
-M'embrasser parce que tu en as envie.
-Tu en avais aussi envie. Me contre-t-il avec une pointe d'entêtement.
-Certes. Mais ne le refais quand même plus, sauf si c'est moi qui l'ai décidé.
-Bien, Madame Uchiha.
-Parfait, Monsieur Senju.
J'espère sincèrement, ne pas regretter ce choix de le laisser entrer dans la vie de notre enfant et peut-être, à nouveau dans mienne.
[...]
-J'ai gagné ! Les deux hommes font la moue, déçus.
-Et tu as gagné quoi hein ? Murmure le hokage les joues rouges dû à l'ivresse.
-Le droit de te raccompagner chez toi ! Mito doit être inquiète. Izaya aide moi. Nous soulevons ensemble Hashirama, qui titube légèrement tout en déclarant être parfaitement sobre.
J'y crois oui.
-Nous y sommes. J'ouvre discrètement la porte de derrière et le dépose dans sa cuisine.
-Merci les z'amis. Je prends la mâchoire du brun en otage.
-Monte prendre une douche et va t'occuper de ta chérie. Sinon, je dirai à ton frère que tu as recommencé à boire. Le concerné, inquiet, part immédiatement à l'étage en chutant plusieurs fois, me faisant rire silencieusement.
-Rentrons. M'intime le seigneur du clan en me donnant son coude auquel je m'accroche sans hésitation.
-Merci pour cette soirée. En réponse, l'Uchiha me sourit.
-Hashirama sama est un mauvais perdant.
-Je t'avais prévenu.
-Je ne pensais pas à ce poi-
-Sanaya ? On se retourne tous les deux vers le petit frère du hokage, encore en tenu de combat, éclairé par la lumière lunaire.
-Tobirama ! Bonsoir.. Le père de mon enfant passe de moi, à mon compagnon du soir durant plusieurs secondes.
-Que fais-tu dans le quartier des Senju à une heure pareille ? Je fixe soudainement Izaya et il fait de même.
-Oh nous sommes dans le quartier des Senju ? Questionne-je nerveusement.
-Nous ne l'avions pas remarqué. Me suit l'utilisateur du sharingan dans mon mensonge.
-Je fais souvent des insomnies et, les balades noctures sont mes remèdes.. Izaya, m'accompagne généralement. L'argenté range subitement son katana dans son étui, l'expression du visage assez froide.
-Mh, des balades nocturnes.
-Et toi que faisais-tu ?
-Des rondes. Pour passer l'insomnie. Ironise-t-il le ton toujours aussi froid.
-Izaya je te remercie pour cette soirée, tu devrais rentrer.
-Tu es sûre que ça va aller ?
-J'ai, confiance, en lui. Izaya hoche la tête et embrasse mon front avant de s'éclipse, me laissant seul avec l'homme grincheux.
-Je peux savoir pourquoi tu lui as dis de partir ?
-J'ai envie de dormir chez toi. Je peux ? Le cadet du hokage me toise un instant, avant de se rapprocher lentement de moi.
-Où est le piège ?
-Il n'y en a aucun. J'aimerai simplement voir, ce que ça peut donner, toi et moi dans une maison, tard la nuit. Je jurerai avoir vue ses joues s'empourprer.
-Sans sous-entendu bien-sûr. Précise-je en me raclant la gorge.
-Bien évidemment ! Je ne pensais à rien de malsain ! Tu es enceinte de sept mois et treize jours ! Je plisse les yeux, presque amusée.
-Tu es bien renseigné dis-moi.
-J'ai compté.
-Je commence, à avoir froid.
-Approches dans ce cas.
-Je croyais que nous devions rentr.. Tobirama attrape soudainement mon bras et me colle à lui.
Je.. ?
L'un de ses bras entoure ma taille et un autre mes épaules dans le but de me serrer contre lui. Mes pupilles se dilatent face à ce geste plus que surprenant venant de sa part. Il ne m'avait, jamais fais ça auparavant. Au bout de quelques secondes, je me rends compte de ce qu'il se passe et je pose mon front contre son épaule, toujours les yeux ouverts. Je profite de l'instant pour sentir sa chaleur me recouvrir et son parfum enivrer mes sens. Subitement, quelque chose entre nous vient nous faire savoir sa présence. Le bébé que je porte donne des petits coups contre mon ventre et il doit le sentir, car il expire un léger rire.
-Tu crois qu'il sent ma présence ?
-Je crois bien, que oui. J'enroule à mon tour mes bras autour de son corps massif et le serre contre moi, profitant simplement de l'instant présent.
-Rentrons maintenant. Il me prend alors par le coude pour nous mener jusqu'à chez lui et je me permet de le forcer à prendre ma main plutôt que mon bras. Il ne réagit pas, forte heureusement.
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