26 - Izaya Uchiha
Finalement, en arrivant chez moi, je me suis rendue compte que je n'avais pas si faim que ça, au contraire, toutes ces histoires m'ont coupé l'appétit et je n'avais qu'une envie : m'écrouler dans mon lit, frappée par une fatigue atroce. Mais en entrant dans ma chambre, tout ne s'est pas vraiment déroulé comme prévu. Me voilà donc, à faire face à un Izaya cadaverique, cernes sous les yeux et dénué de toutes émotions traversant son regard. Je lâche la poignée de ma porte puis m'approche tout doucement, légèrement inquiète. J'aurai dû aller le voir plus tôt.
-Izaya ?
-Il faut qu'on parle. Je hoche la tête, d'accord avec lui.
-Tu peux me laisser cinq minutes, le temps que je me change ? Il acquisce de la tête puis se tourne vers la fenêtre pour observer l'obscurité.
Je me dirige donc rapidement vers ma salle de bain pour enfiler un débardeur ainsi qu'un bas de pyjama, je serai bien plus confortable ainsi. Et dans le cas où je m'endors, au moins, je serais en tenue. Je retourne donc dans ma chambre où l'Uchiha s'est installé sur mon lit, en position assise. Sa cape sombre lui donne un drôle d'air, il fait vraiment, seigneur, comme ça. Je m'installe donc à ses côtés et fixe le sol, ne sachent pas par quoi commencer.
-Tu vas mieux ?
-Je ne vois plus le Yamanaka si c'est ce que tu veux savoir. Je vais beaucoup mieux.
-Non je voulais parler de.. la dernière fois qu'on s'est vu. Je croise un instant son regard sombre.
-Durant toute mon enfance et ce, jusqu'à sa mort, mon père me manipulait avec ses pupilles. Il m'a forcé à te détester, de plus en plus, tout en m'obligeant à me taire. Mais désormais, je peux tout te dire. Commence le nouveau seigneur en prenant une longue inspiration.
-Je t'écoute. J'ai un mauvais présentiment.
-Mon père t'a haï le jour où Temaki t'a adopté. D'une part, pour ta ressemblance avec Irya, la fille décédée de Temaki et d'autre part, car tu l'as remplacé de par ta présence. Si tu ne l'as toujours pas compris, Irya était la fille de mon père et de.. Temaki. Je relève alors mes pupilles jusqu'à lui.
-Irya était.. ta soeur ?
-Oui. Ce n'est pas tout. Temaki, était ma mère également. Mon coeur se resserre soudainement et j'en reste sous le choc.
-Je ne l'ai appris qu'à sa mort. C'est mon père qui me l'a raconté. Veux-tu connaître tous les détails ? Je hoche frénétiquement la tête, encore choquée.
-Mon père, était fou amoureux de Temaki, notre mère. Un amour presque maladif. Il a mainte et mainte fois essayer de la séduire, en vain. Temaki était, une guerrière solitaire, qui n'avait besoin de personne et surtout pas d'un homme. Alors un soir, mon père, n'a pas hésité à se glisser dans sa tente, profitant de sommeil pour.., tu l'auras compris. Bien qu'elle se soit défendu, mon père a eu le temps de finir brièvement ce qu'il avait commencé. D'après mon père, il voulait qu'elle tombe amoureuse. Tu parles d'une manière. Soupir-t-il en se frottant les yeux. Je comprends maintenant, que l'ancienne manière d'agir d'Izaya, n'était que le fruit de la folie de Tachi.
-Neuf mois plus tard, ma soeur et moi sommes nés. C'était ma soeur jumelle mais je ne le savais pas. Car notre mère, a contre-coeur, a accepté que mon père m'élève alors qu'elle, s'occuperait d'Irya. Malheureusement, je n'ai plus grand souvenir d'elle, hormis sa beauté aussi incroyable que la tienne. Elle est morte un peu avant ses cinq ans, juste avant ton arrivée. Des Senju d'après mon père. Poursuit-il en continuant de me fixer, alors que je n'ose rien dire.
-C'est ainsi, que mon père t'a voué une haine atroce. Il voulait te voir souffrir, à défaut de te voir morte. C'est aussi pour cela, que ça s'est empiré à la mort de.. notre mère. Termine Izaya en baissant un instant le regard.
-Je comprends mieux.. Murmure-je perdue dans mes pensées.
-Je suis désolé, pour tout le mal que mon père et moi t'avons fait Sana. Je pensais réussir à te voir comme Irya, comme une soeur. Mais, je n'ai pas pu, mes sentiments étaient, trop forts pour toi..
-Izaya, ne t'excuse pas, tu n'y es pour rien.. Je comprends maintenant, pourquoi ma.. notre mère te considérait tant comme son fils. Réplique-je les larmes aux yeux, secouée par cette histoire.
Izaya a du, tellement souffrir. Avant même qu'il n'ouvre la bouche, je le prends dans mes bras, le serrant aussi fort que je le peux, exactement comme il le faisait lorsque nous étions petits pour me rassurer. Mes larmes coulent toutes seules, principalement à cause des souvenirs douloureux qui remontent. Son père lui a gâché la vie, le traitant comme un bouclier et comme une arme. Se servant de lui comme un prétexte pour garder notre mère proche de lui. Tachi a dû être encore pire avec lui, qu'il ne l'était avec moi. Je m'en veux tellement, de n'avoir rien pu faire. J'aurais aimé voir mourir ce fils de pute, sous mes yeux, voir de mes propres mains.
-Je suis désolée. Souffle-je à son oreille en sentant mon coeur se comprimer si fort, que s'en est douloureux au point que je me crispe contre lui.
-Rien n'est de ta faute. Me rassure l'utilisateur du sharingan en caressant délicatement mon dos.
-Bien évidemment que si ! Si je n'avais pas existé, Temaki aurait pu t'accorder plus d'importance et Tachi ne t'aurait pas utilisé pour.. Izaya attrape soudainement mes épaules pour me repousser, l'air grave.
-Ne dis plus jamais une telle chose Sana ! Grâce à toi, j'ai pu avoir une amie d'enfance sur qui compter, tu es la seule famille qu'il me reste ! Je n'aurais jamais pu concevoir ma vie sans toi. Ni avant ni après. Siffle-t-il convaincu en essuyant mes traces de larmes.
-Et ne pleures plus, tu ne pleures jamais, tu es comme ta mère. J'ai un léger sourire triste après cette remarque.
-Je m'en veux tell-
-Plus un mot. C'est à moi de m'en vouloir pour le mal que mon père a causé.
-Donc ce n'est pas toi.. c'est ton père. On se regarde alors un moment, pesant le pour et le contre.
[...]
Après des heures et des heures de discussion nocturne, Izaya et moi nous sommes endormis par dessus les couvertures de mon lit, épuisés l'un comme l'autre de tous ces événements et tous ces souvenirs douloureux. La chose qui me réveille ce matin, est ma porte d'entrée qui claque, je me souviens alors, de ne pas l'avoir verrouillé hier soir. Je me mouve tout doucement, me réveillant à peine, souhaitant encore dormir. Alors que j'essaye de me retourner sur le côté, je me rends compte qu'un bras par dessus mon ventre m'en empêche.
-Sanaya ? Tu es là ? Tout mon corps se fige lorsque Tobirama entre dans la pièce, tombant immédiatement sur Izaya et moi dans le lit.
Pourquoi ce bougre d'idiot n'a plus de haut ? Heh, j'avais oublié, il a dû l'enlever avant de dormir..
-Bonjour. Déclare-je avec un faux sourire en bougeant le bras de l'Uchiha pour me redresser sur les fesses.
-Tu te moques de moi Sanaya ? Son air sérieux me donne froid dans le dos.
-Écoutes Tobirama, j'ai passé une soirée difficile mais je peux tout t'expliquer.
-Tu te fous de moi ?! Ses cris réveillent alors le nouveau seigneur, qui a du mal avec la lumière du jour.
-Ce n'est pas ce que tu crois ! Izaya et moi n'avons rien fait !
-Vous vous êtes vu ?! Cheveux défaits et quasiment déshabillés ?! L'argenté perd alors son froid et s'apprête à s'en prendre à Izaya. Je me lève alors devant pour m'interposer.
-Il n'a rien fait ! Laisses moi t'expliquer !
-Qu'est-ce qu'il fait là ? Maugre l'utilisateur du katon en tirant la couverture sur lui. Heh ?! Idiot !!
-Toi qu'est-ce que tu fais là ! Hurle-t-il enragé.
-Tobirama laisse moi t'expliquer ! Ce dernier se recule alors soudainement, la haine consumant son regard.
-Tu oses me dire que tu m'aimes. Je ne peux pas y croire. Tu es vraisemblablement une véritable Uchiha, rien n'aurait pu fonctionner entre nous. Crache-t-il méchamment en reculant encore, me blessant plus qu'autre chose.
-Tobi non.. tu n'y es pas du tout..
-Ne m'appelles pas comme ça. Ne m'appelles plus du tout Sanaya. Et reste avec ton clan pourrit jusqu'à l'os, ou plutôt, jusqu'au coeur dans ton cas. Termine l'argenté en quittant rapidement les yeux, plus que contrarié.
Ma poitrine se soulève vivement et je m'asseoie lourdement sur mon lit, désemparée.
-Mh, désolé, je ne savais pas. S'excuse Izaya d'une petite voix, je pousse un long soupir.
-Rien n'est de ta faute. Je le comprends après tout, nous voir ici, allongés dans un lit, peu vêtus, j'aurais pensé la même chose. Je vais m'en charger ne t'inquiètes pas. Souffle-je en me relevant pour aller me changer.
-Si ça te dérange pas, je vais rester finir ma nuit.
Fait donc Izaya, fait donc.
[...]
-Vous connaissez toute l'histoire. Termine-je en m'adressant à Hashirama, Mito et Tobirama qui sont dans le bureau.
-Tu vois Tobi ! Tu n'avais aucune raison de t'énerver ! Se réjouit Hashirama en frappant ses mains entre elles. Le concerné, toujours bras croisé, ne daigne même pas me porter attention.
-Parce qu'elle pense sincèrement que je vais la croire ? Qu'elle preuve j'ai ? Je n'en vois aucune, hormis la scène de ce matin, où ils étaient entrelacés dans le lit de Sanaya. Je n'accorde jamais, de deuxième chance. Conclut le Senju en quittant le bureau, me brisant le coeur.
-Tobi ! Tente le kage, mais ce dernier est déjà partit.
-Je comprends Tobirama. À sa place, j'aurais probablement fait la même chose. Sa confiance est fragile et tu viens de la briser. Ou de le briser. Constate l'Uzumaki en relevant la tête vers moi.
-Je peux comprendre mais.. je l'aime et, ce qu'il a vu, n'était pas du tout ce qu'il pense. Murmure-je la voix basse.
-Tout ce que je peux te conseiller, c'est d'attendre. Il finira sûrement par revenir si il t'aime sincèrement. Rajoute-t-elle avec un fin sourire, malheureusement, je n'ai pas la force de lui rendre.
-J'ai bien peur que.. Nous tournons toutes les deux la tête vers l'aîné, qui tient se frotte le front.
-Quoi ?
-Tobirama ne donne jamais de seconde chance. Jamais. Annonce-t-il gravement.
-Mais, on s'aime.. il me l'a dit. Mon désespoir se fait ressentir.
-J'essayerai de lui parler en ta faveur, mais je ne peux rien te promettre.
Mais qu'est-ce que j'ai fais de mal ?
[...]
Est-ce que je perds espoir ? Oui, totalement. Cela fait maintenant un mois qu'il ne m'adresse plus la parole. J'ai tout essayé pour me faire pardonner, tout, rien n'a fonctionné. J'ai perdu tout ma dignité dans mes efforts d'ailleurs. En réponse, j'ai obtenu des regards dédaigneux, j'ai été ignorée et même rejetée. Tobirama a essayé de mettre Yuri à ma place en tant que partenaire de mission, sans mon accord, c'est impossible et bien évidemment, je ne l'ai pas donné. Je ne sais plus quoi faire. Même Izaya a tenté de lui dire la vérité, l'argenté lui a ordonné de quitter son terrain. Hashirama n'a même pas réussi à le raisonner.
Que dois-je faire ? Je ne veux pas l'abandonner après tant d'efforts ! Et surtout pas après ce que je viens d'apprendre.. Les jambes tremblantes, je toque à sa porte d'entrée. Alors qu'il ouvre la porte, je me reçois sa haine en pleine face. Alors que le ninja comptait refermer vivement la porte, je place ma main pour l'en empêcher.
-Tobirama je..
-Vas-t'en Sanaya.
-Je suis enceinte. Il cligne plusieurs fois des yeux avant de baisser la tête jusqu'à mon ventre. L'espoir renaît.
-Qu'est-ce qui me dit qu'il n'est pas d'Izaya ? Mon coeur cesse de battre durant un instant.
-Il n'est sûrement pas de moi. Conclut-t-il en me refermant la porte au nez, pour de bon cette fois-ci.
Pas, de lui ? Mais, je n'ai eu aucune relation avec un autre homme que lui..
❝ ❞
Ah le batard, vous pouvez l'insultez, mais attention, imaginez vous un peu à sa place.
Alors l'histoire d'Izaya ? Vous vous y attendiez ? Pourtant j'ai glissé des indices !
ELLE EST ENCEINTE YOUHOU 🥳 par contre le daron il s'en fou là
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro