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Chapitre 4

Nous nous promenons un long moment sur le chemin, à côté du pré. Les feuilles des arbres commencent à jaunir, les oiseaux chantent du haut de leurs branches. Il y a un vent doux, qui fait voler mes cheveux. Le soleil brille et illumine mon visage. J'aime cette sensation, tout cela m'apaise, me fait sortir de mes pensées. Nous nous asseyons sur des rochers puis Clément propose de jouer au jeu des questions. Il pose la première :

- C'est quoi ta couleur préférée ?

- T'es sérieux là ?

- Tu dois répondre avant de me poser une question, c'est le but du jeu

- Okay alors le vert. Pourquoi tu me demandes ça ?

- Comme ça pourquoi ? Tu veux que je te demande quoi ?

- Je ne sais pas, pas des questions comme ça...

- Des questions comment ?

- C'est à moi de poser une question...

En vérité, je n'ai aucune idée de quoi lui poser comme question. Je ne le connais à peine, mais je ne veux pas lui poser des questions débiles, comme il l'a fait. Je réfléchis un moment puis subitement, une me vient à l'esprit :

- Comment as-tu su où j'habitais ?

- Tu me promets de ne pas me défoncer et de ne pas le dire ?

- Oui

- Très bien, j'ai suivi Fanny hier soir, quand elle est venue t'apporter les devoirs.

- Elle ne le sait pas ?

- Non, enfin je ne crois pas. Tu m'en veux ?

- A ton avis ?

- Je ne sais pas. Je ne te connais pas assez pour savoir ce que tu penses...Donc ?

- Non, ce n'est pas à moi de t'en vouloir mais plus à celle qui tu as suivi. Pourquoi tu ne lui as pas simplement demandé où j'habitais ?

- Je l'ai fait mais elle ne m'a pas répondu. Tant mieux si tu ne m'en veux pas alors, ça m'aurait fait chier

- Pourquoi ?

- A ton avis ?

- Je ne sais pas si je te pose la question.

- Je te retourne la question parce-que je veux simplement savoir ce que tu penses, si tu veux vraiment que je me casse, si tu me tolère ou si tu m'aime bien. Pour te répondre, ça m'aurait fait chier parce-que ça aurait été plus dur de rester avec toi si tu m'en voulais, c'est tout.

- Qui t'as dit que je voulais rester avec toi ?

- Personne. Tu veux que je parte, c'est ça ?

- Je n'ai pas dit ça non plus. Tu veux toi ?

- Non

Cette discussion n'a ni queue ni tête. Nous nous chamaillons sans que nos questions aboutissent à quelque chose. Nous ne répondons que par des questions, que l'autre ne prend même pas la peine de répondre. Mais j'aime bien, ça me change les idées. J'ai une dernière question à lui poser, après quoi je serai à court d'idée, je pense, si l'on excepte sa tragique histoire. Mais il me devance :

- Tu me fais confiance, ou pas ?

- Je, euh... Je ne peux pas te faire totalement confiance, je ne te connais à peine. Mais je ne suis pas en colère non plus.

- Okay

Il a l'air tellement déçu, j'ai un pincement au cœur. Clément fait tout ce qu'il est capable de faire pour m'aider, pour que j'aille mieux. Moi, je le remercie en lui disant que je n'ai pas confiance en lui. L'ambiance était plus détendue depuis le début de ce jeu, j'ai tout gâché, encore une fois. Je le réalise que trop tard. Même quand j'essaye de me faire pardonner, l'atmosphère est de nouveau glaciale.

- Clément, je suis désolé, je ne voulais pas dire ça. Je...

- Laisse tomber, j'ai compris, tu as raison, on ne se connais pas. Au moins tu m'as dit la vérité, c'est déjà ça. De toute façon, tu ne me dois rien.

Point de vue de Clément :

Je me suis pris une belle claque. Moi qui pensais que ce jeu allait la faire pencher en ma faveur, je me suis mis le doigt dans l'œil. C'était bien partie, pourtant. Je m'apprête à reprendre la parole pour lui demander de rentrer quand une cavalière qui passait par ce chemin nous interpella.

- Qu'est-ce que vous faites là ? Vous vous connaissez ? Tu m'as menti depuis le début Léa ? Et toi aussi Clément ?

FANNY.

- Au pire, toi, je m'en fou -fait-elle en me désignant- mais toi, Léa, tu me déçois terriblement. Vous sortez ensemble ? Hier tu m'as dit...

Malgré ma « confrontation » avec Léa, je me sens obligée de la défendre, alors je coupe le monologue de Fanny :

- Arrête, elle n'y est pour rien. Elle n'a pas choisi de me voir, ni de venir içi. C'est moi qui l'ai forcé. Mais maintenant que tu es là, tu vas pouvoir la raccompagner. Je m'en vais, à bientôt les filles.

Je les plante là, en pleine dispute. Je fais demi-tour et retourne en direction de chez Léa. Mais à ma grande surprise, au lieu de s'expliquer avec Fanny, Léa me rattrape en criant mon nom, une fois bien fort, pour que j'entende. Je m'arrête, me retourne et la regarde droit dans les yeux en haussant un sourcil. Fanny, toujours sur son cheval, soupire un gros coup puis repart, sans doute agacée par le comportement de son amie. Je le serai aussi, à sa place.

- Attends, je ne peux pas te laisser partir comme ça. Je suis désolée, vraiment. Et si, tu me dois pleins de choses. C'est grâce à toi que je suis là. Grâce à toi que je me suis levée, ce matin, que j'ai revu le soleil... je, je ne sais pas quoi dire. Merci

A ce moment-là, je la prends dans mes bras et lui pardonne tout instantanément. Elle a l'air tellement sincère, je ne peux lui en vouloir. Je peux par contre la rassurer, c'est d'ailleurs ce que je fais. Nous restons ainsi un long moment, sans rien dire. J'ai l'air de l'apaiser. Elle ne pipe plus un mot, elle repose juste sa tête sur mon épaule. Je n'ose pas la déranger, et je suppose que c'est réciproque. Je ne sais pas ce qui a pu la bouleverser à ce point, mais je compte bien le découvrir, tôt ou tard. J'ignore si elle me fera confiance un jour, mais je l'espère, et je vais tout faire pour y arriver.

Nous sommes rentrés de la balade et nous avons mangé. Léa a trouvé des restes dans son frigo qu'elle a fait réchauffer. Une assistante sociale est arrivée il y a dix minutes, pour parler avec elle. Les deux filles n'ont pas voulu que je m'en aille, donc je me suis réfugié dans la chambre de Léa dans le but de la ranger. Je suis debout sur le pas de la porte et regarde ce dégât avec mépris. Ce n'est pas les femmes, qui sont censée toujours tout ranger ? Je sais que Léa est un cas particulier mais quand même...je ne sais pas comment m'y prendre. Je commence alors stratégiquement : je pars du fond de la chambre puis vais avancer progressivement vers la porte. Première étape, le lit. Je pose pare terre les vêtements qu'elle y a posé puis enlève aussi les draps. Elle a besoin de fraîcheur, il faut qu'elle efface tous ces mauvais souvenirs. Ensuite, sa table de nuit. Des dizaines de boîtes de mouchoirs vides y sont entassés, ainsi que les mouchoirs qui vont avec. Je jette le tout dans un sac poubelle ; que j'avais prévu. Je descends en bas tous les plateaux repas que j'avais commencé à ranger tout à l'heure puis remonte pour m'occupe du bureau, le meuble le plus encombré de la chambre. Il y a des tas et des tas de feuilles. Je ne sais pas du tout comment m'y prendre. Je fini par faire trois tas ; un pour les devoirs, qui sont tous dans le désordre, un pour les lettres qu'elle a reçues et un dernier pour le reste. Je trouve son téléphone sous les papiers. La curiosité m'emporte et je décide de regarder ses messages pour voir si elle a au moins vu mon sms. Mais, surprise, il n'a plus de batterie. Je farfouille dans les tiroirs jusqu'à trouver le chargeur, puis le brancha. Je passe un coup d'aspirateur dans la chambre, mets des draps sur le lit, puis regarde le résultat. Je suis assez fier de mon travail.


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