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Chapitre 3

- Assieds-toi, me dit-il.

Je m'exécute et m'installe sur la terrasse, dehors. La lumière du soleil m'aveugle. Ça fait bien longtemps que je n'ai pas vu la lumière du jour. Aujourd'hui, il fait grand beau et encore très chaud pour un mois de septembre. Sur la table, Clément a disposé du pain qu'il a fait grillé, du beurre et de la confiture.

- C'est tout ce que j'ai trouvé pour ce matin. Je t'amènerai autre chose la prochaine fois, m'explique celui-ci.

- Ce n'est pas grave je n'ai pas faim de toute façon. – Ce qui est vrai. Mon estomac a dû rapetisser à force de ne pas manger.

- S'il te plait, mange un peu. Pendant ce temps je vais te raconter quelque chose. Peut-être que tu ne seras moins borné contre moi après.

J'hésite une fraction de seconde puis accepte. Je peux quand même avouer que tout ce qu'il m'a dit de faire depuis qu'il est là m'a fait du bien.

- Okay, répondis-je simplement.

Point de vue de Clément :

Elle accepta ma proposition sans problème, ce qui est un petit miracle. Je lui fais donc une tartine, puis commençe mon histoire.

- Déjà, pour te dire, je ne sais pas ce qui t'es arrivé. Personne n'a voulu me dire. Mais par contre je vais te raconter ce qui m'est arrivé, à moi, il y a trois ans.

Nous étions en fin de sixième, environ une semaine avant les vacances. C'était un soir comme les autres : je regardais la télé tranquillement. Ma sœur était partie de la maison l'été d'avant et mon frère venait de passer le bac. Mon père, qui était charpentier n'allait pas tarder de rentrer. Ma mère est partie quand j'étais petit. C'était 19 heures. Mais à 20 heures, mon père n'était toujours pas là. A 21 heures non plus. Mon frère m'a fait à manger. A 22 heures, nous n'avions toujours pas de nouvelles. Je suis parti me coucher et mon frère m'a assuré que papa allait rentrer dans la nuit, qu'on avait dû oublier une information de sa part. Je me suis donc endormi sereinement. Au plein milieu de la nuit, j'ai entendu du bruit en bas. Je me suis levé et j'ai vu deux policiers qui discutaient avec mon frère.

Je marque un silence. Je n'ai jamais parlé de mes souvenirs à quelqu'un. Léa m'écoute attentivement mais n'a pas touché à sa tartine. Je ne lui fais pas la remarque. Je continu seulement :

- Je te laisse imaginé la suite... je ne suis évidemment pas allé au collège la dernière semaine. A ce moment-là, je sortais avec une fille. Le lendemain soir, elle m'a largué parce-que je n'étais pas venu au collège la journée, alors qu'on devait se voir le plus possible avant les vacances. Elle n'a rien voulu entendre de ma part, elle était persuadée que j'avais fait sécher. Elle a fait répandre cette rumeur à tout le monde. Personne n'a jamais su ce qui s'est réellement passé ce jour-là, sauf Estéban.

Et pour information, je ne suis jamais ressorti avec personne depuis ; je te dis juste ça pour le commentaire de toute à l'heure.

- Je suis désolée, balbutia-t-elle.

J'ignore la remarque puis fini mon histoire :

- J'ai passé l'été enfermé dans ma chambre, mon frère et ma sœur travaillaient. C'était les pires vacances de ma vie, maintenant je regrette de ne pas être sorti, c'est un peu comme si j'avais perdu du temps pour rien. Maintenant c'est ma sœur qui s'occupe de moi.

J'en ai tiré une leçon : ne pas trop s'apitoyer sur son sort et profiter de notre vie. C'est surtout ça que je voulais que tu saches. Arrête de t'enfermer dans ta chambre et recommence à vivre. C'est sans méchanceté que je vais te dire un truc : tu fais peur à voir. On dirait un zombie, tu es toute maigre et pâle. Alors s'il te plaît, laisse-moi t'aider. J'ai fait une erreur en m'isolant dans ma chambre, je ne supporterai pas que quelqu'un d'autre la reproduise.

Point de vue de Léa :

Je ne sais pas quoi dire, j'en ai le souffle coupé. Je ne pensais pas que Clément, le garçon le plus populaire et sans doute le plus beau de notre collège avait vécu ça. Je lui dois des explications mais je ne sais pas comment tourner les choses, je suis complètement perdue. Ce qu'il m'a dit est en plus assez flou. Il n'a parlé que vaguement de sa mère, au début et je ne sais pas ce qui est arrivé à son père exactement. Je sais néanmoins que ce n'est pas le moment de le lui demander.

J'ai les yeux toujours rivés sur ma tartine, que je n'ai pas touché. Je suis comme paralysée. Clément a sans doute compris mon désarroi car il me dit :

- Je n'attends pas de réponse de ta part, si ça peut te rassurer. Juste fais des efforts pour aller mieux, s'il te plaît- je remarque qu'il doit vraiment y tenir car il m'a dit un certain nombre de fois s'il te plaît- Mange au moins une tartine.

Je m'exécute, en silence. Je me force à en manger une ; pas deux. Pendant tout ce temps, un silence gênant s'est installé entre nous. Je regarde alors le paysage. J'habite à 10 minutes environ de la ville, mais je vis à l'extérieur au bout d'un lotissement ce qui me permet d'avoir plus de nature autour de chez moi. En face de ma terrasse, il y a un champ avec des chevaux dedans. Sur la droite, un chemin en terre battue qui va loin, je ne suis jamais allée jusqu'au bout.

Clément brise le silence :

- Viens, on va se promener pars là-bas ; il pointe le chemin du doigt.

- Okay 

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