Alpha en média

Il faisait jour et je m'étais levée de très tôt,alors qu'aujourd'hui était lundi gras,ce qui veut dire pas de classe. Je sortis de la chambre et je croisai ma tante qui poussa un grand cri en mettant sa main sur son coeur. Oh mais elle a quoi?

- Enlève moi toutes ces couleurs aujourd'hui!! Tu m'as fait tellement peur,je suis enceinte t'as oublié Flor? Tchip! M'a -t-elle crié affolée.

- Oui je ferai ça! Désolée!

Hier soir quand j'étais rentrée,je m'étais direct couchée,sans me laver,j'étais trop fatiguée!!

- C'était comment hier?

- Très bien.

Et elle parti dans un racontage d'histoire de carnaval quand elle était petite,j'étais fatiguée et je ne voulais rien entendre de plus de ces histoires qui n'étaient aucunement intéressantes.

- Ta mère c'était même inscrite un jour à la mairie pour être rêne de carnaval.

Le simple mot de ma mère fit venir dans ma tête cette lettre qu'Alpha et moi avions découvert dans l'album. Dans celle ci,ma soit disante mère avait interdit à ma tante de me révéler certains passages de ma venue au monde. Elle avait tellement écrit des mots qu'à un moment donné je ne comprenais plus rien qu'une seule phrase " Je n'ai jamais voulu d'elle,alors je la laisse entièrement sur ta responsabilité. Je passe ma carrière avant tout,cet enfant n'était pas dans mes projets".

Je pris du lait et du corn flakes et les mis dans un bol,je contemplais ma tante qui se préparait un peu de café. C'est une femme ronde,active,peu affective. Elle est rigide et dure,elle peut même se montrer violente par moment,mais c'est tout simplement quand elle se fâche vraiment sinon,la plupart du temps,elle me fait des menaces après elle passe l'éponge. Franchement je la trouve belle et souvent je lui demandais pourquoi elle n'était pas encore mariée,elle me répondait toujours que c'était pour me protéger,mais de quoi? Et aussi pour ne pas avoir des problèmes avec ma mère.

Ma mère!! Cette chose qui n'a jamais voulu de moi alors que je n'avais pas demandé à naître. Mais en même temps,elle a été d'une intelligence à me laisser entre les mains d'une personne qui a su prendre mes responsabilités et non une personne qui allait me mettre en domesticité. Et mon père? On ne parle jamais de lui,une fois j'ai essayé et ma tante était partie dans un énervement admiratif. J'avais vraiment eu peur.

- Et pourquoi on ne l'avait pas acceptée?

- Elle était acceptée,sauf que,une semaine avant les festivités,elle commençait à ne pas aller bien,et avec tout les symptômes qu'elle présentait,on comprit qu'elle était enceinte,et qu'elle ne supporterait pas les trois jours.

Elle se servi un peu de café sans trop de sucre. Je la regardais longuement et pour finir,entre elle et la femme qui m'a mise au monde,il n'y avait aucune ressemblance. Elle était grosse,depuis le jeune âge dans les photos que j'ai regardées,le visage rond,le teint café au lait et la bouche un peu charnue,contrairement à ma mère qui était mince,plus fine et mieux élégante,le visage allongé.

J'essayais sensiblement d'entrer dans le sujet. Je voulais savoir,savoir ce que ma mère avait défendu à ma tante de me dire. Je voulais tout savoir.

- Y avait l'hôpital là où vous étiez?

- Non,on habitait au fond du bourg très loin de la ville. Quand on voyait qu'elle n'allait vraiment pas bien,ma mère a fait venir un médecin feuilles,c'était une dame. Elle n'a fait que toucher ses tétés et son ventre et nous a confirmé qu'elle était bel et bien enceinte.

- Wow! Et comment c'est arrivé?

Elle me fixa silencieusement et je priai intérieurement pour qu'elle ne change pas de sujet.

- Junior viendra me voir aujourd'hui! Il serait temps que tu mettes un peu d'ordre ici.

Elle se leva de table et s'apprêtait à partir. Je devrais savoir.

- Jis kilè (jusqu'à quand)?

- Kisa (quoi)?

- Tu décideras de me dire cette partie? C'est quoi le problème? Déjà ma mère m'a abandonnée, je ne sais pas qui est mon père,tu n'en parles jamais,je ne connais pas toute la famille,et ceux qui par hasard je les croise,je ne suis pas en harmonie avec eux. Pourquoi? Pourquoi j'ai pas une vie de grande famille normale?

- Floriane,ta mère m'a fait promettre beaucoup de choses que je ne saurais t'en parler,et je le ferai pas.

- Comme quoi? Comme le pourquoi vous vous êtes toutes les deux éloignées de la famille sous sa demande? Le pourquoi je ne dois d'aucune manière savoir qui est mon père? Le pourquoi elle n'a jamais voulu de moi et a préféré sa carrière de je ne sais quoi? C'est ça Matilde? Alors pourquoi Flory n'est pas là pour le faire à ta place puisqu'elle te l'interdit?

J'étais très en colère,et pourtant c'était la première fois que je n'avais pas crié,je lui avais dit ces mots dans un calme le plus profond,j'avais même osé l'appeler par son prénom,ce qui veut dire que je pourrais perdre le contrôle et dégringoler d'une seconde à l'autre.

- Co...comment tu sais tout ça Floriane?

- Dans cette lettre que tu as gentiment oublié de déchirer ou de brûler et qui a eu le courage de rester cachée dans cet album pendant toutes ces années.

- Flor tout ce qui serait mieux pour toi,c'est de ne pas savoir. Maintenant ce sujet est clos!

- Non,ce n'est pas clos! Si tu n'es pas capable de tout me dire,toi la seule personne à qui je fais confiance,la seule personne qui a été et qui est encore mon modèle,la seule personne que je connaisse depuis toute petite,si tu ne veux pas,je serai obligée de chercher mon père. Et je sais où le trouver,si je ne suis jamais allée vers lui,c'est parce que j'aurais préféré que ça soit toi qui me dise tout mais tu en es incapable.

Je n'avais vraiment aucune idée de quoique ce soit. Mais c'était ma dernière carte et je l'ai jouée en espérant que ça allait marcher. Je restai debout en attendant qu'elle se décide enfin. 5 minutes elle était toujours muette. Je débarrassai la table et decidai de retourner dans ma chambre.

- Ok... Ok! Je vais tout te dire. De toute façon tu as le droit de savoir maintenant. Tu es grande et c'est quand même ton histoire à toi. Assieds toi.

Je souris intérieurement et me rassis. Elle se servi une autre tasse de café et m'en donna un peu,ce que je refusai.

- Tu devrais,ça va être long..................

Elle allait commencer quand on entendit de violents coups sur la barrière dehors,c'était inquiétant et on couru toutes les deux pour voir qui c'est.

- Flor... Flor ouvre moi vite s'il te plaît!

Mais ça c'est la voix d'Alpha!!

- Je courus ouvrir la barrière et elle se précipita en me criant de la fermer. Il se passait quoi là?? Elle était affolée et elle n'arrêtait pas de pleurer.

- Alpha!! Alpha!! Y a quoi? Arrête de pleurer.

Elle me faisait peur,vraiment peur! Je ne l'ai jamais vue dans un état pareil. Je la soulevai avec ma tante et rentrai à l'intérieur. On la posai sur le canapé mais elle se laissa glisser par terre.

- Je ne peux pas m'asseoir.

Elle enleva toute sa robe et je restai choquée. Tellement,je surpris une larme roulée sur ma joue. Je poussai un cri. Je n'avais plus les mots pour décrire ce que j'avais vu. Même ma tante était choquée qu'elle se laissa aller par terre.

Appeler la police!! C'est tout ce qui se passa dans ma tête. Ça ne pouvait plus durer,en tout cas pour moi,ce monstre devrait se trouver derrière les fers,non mieux que ça,j'allais le faire torturer,ensuite le tuer,il doit connaître le même sort.

- Je suis morte,je crois qu'il m'a suivie!

Elle avait encore le courage de prononcer un mot?! Toutes ces marques remplies de sang,toutes fraîches sur sa peau,non c'était un cauchemar,une marque de brûlure,une grosse brûlure,ça avait une forme que je ne distinguais pas. Mon Dieu!! Et elle a pu marcher jusqu'ici.

Ma tante se ressaisit et alla chauffer de l'eau salée pour essayer de soigner ces choses horribles. On devrait l'emmener à l'hôpital,mais on n'avait pas de voiture. J'appelai Voltaire,il était le seul à pouvoir m'aider maintenant.

- Allô ma petite femme!

- Voltaire,j'ai besoin de toi en urgence chez moi,viens maintenant s'il te plaît.

- Ma chérie,tu pleures il se passe quoi?

- Tu seras là dans combien de temps? Fè rapid (dépêche toi)!

- 10 minutes!

Je raccrochai. Alpha criait à chaque fois ma tante lui passa le morceau de tissu sur une plaie. Et moi,je pleurais! J'en avais plus qu'assez maintenant. Ça suffit de la voir ainsi. Je lui caraissai les cheveux pour essayer de la calmer un peu en attendant que Voltaire arrive. Dix minutes après,il était là. Il descendit,et je le fis rentrer pour qu'il vois la catastrophe,sans un mot il la porta jusqu'à sa voiture,ma tante nous a dit de partir qu'elle nous rejoindra là bas. On l'emmena à l'hôpital le plus près.

On était arrivé et Voltaire fit appeler des gens pour l'aider à l'emmener aux urgences. Elle commençait à ne plus respirer,et moi j'arrêtais pas de pleurer en imaginant des choses encore pires dans ma tête. Heureusement qu'on la prit en charge aussi vite,sinon j'aurais mis le feu ici! J'étais dans la salle d'attente avec Voltaire et il me caressait la main.

- Elle va aller mieux ma chérie! T'inquiète pas.

Je me contentai de fixer le couloir où on l'avait emmenée!

- Tu sais qui lui as fait ça?

Je le regardai et lui repondit.

- Un monstre qui doit mourir!

- C'était pas la première fois non?

- Non! Cet imbécile prend seulement plaisir à la détruire. Il lui a brûlé la peau,il lui a fait toutes ces marques,et tout ça pour son bon plaisir.

Quelques minutes après,ma tante débarqua et nous rejoignit.

- Elle va comment?

- On ne sait pas encore.

On vit un médecin sortir du couloir en citant le prénom et le nom d'Alpha. On se présenta comme les personnes qui l'accompagnent.

- Bonjour,je suis le docteur Franck,vous êtes de la famille?

- Oui,c'est nous,comment va t-elle? Je lui demandai directement.

- Elle est remplie d'hématomes,avec deux côtes cassées et une de fêlée. Elle a une brûlure sur la peau qui a été faite avec une fourche pour les spaghettis,après cela rien de bien grave.

Seigneur! Cette fois il comptait vraiment en finir!

- Mais dites moi,repris le docteur,ce n'était pas la première fois? Parce qu'elle a plein de cicatrices sur la peau.

- Non,ce n'était pas la première fois,quand est ce qu'elle pourra sortir? Lui demandai-je.

- D'ici la semaine prochaine,à cause de ses côtes cassées,on doit lui réparer ça,après pour les marques je vous prescrirai des médicaments.

- On peut la voir? Demanda ma tante

- Pour deux minutes,après elle doit se reposer.

Il nous emmena à la chambre d'Alpha et nous laissa. Elle était allongée sur ce petit lit et nous regarda rentrer,elle essaya de s'asseoir et laissa tomber en faisant une grimace. Seul son visage était épargné aujourd'hui,je n'avais pas envie de savoir comment tout ça c'était arrivé, j'avais envie qu'elle ne se retrouve pas ici.

- Si tu n'avais pas autant mal,je t'aurais giflé Alpha.

- Flor!! Cria ma tante et Voltaire. Ce dernier finit par sourire.

- Pourquoi? Me demanda-t-elle

- J'aime pas te voir mal,en plus tu m'as fait peur.

- Tu t'es inquiétée? Woah,coeur sensible maintenant?

- Non non,même pas! T'es juste trop moche!

Elle sourit,et pour la première fois j'ai eu envie de la câliner,je m'approchai d'elle et l'embrassai sur le front.

- Merci Voltaire! Lui dit-elle.

- Je t'en prie Alpha!

- Merci aussi madame Boursiquot. Je pourrais rester avec vous après que je sois sortie? S'il vous plaît.

- Je vais...

- Oui tu pourras Alpha! Tu viendras habiter avec nous. Ensuite je veux que dès que tu sortes ici,qu'on aille porter plainte à la police ok.

- Oui on fera ça. Promis!

Le docteur Franck réapparut en nous disant de la laisser se reposer. Je lui promis que je reviendrai plus tard,ensuite deux fois par jour à l'heure de la visite. On la salua,et ma tante partit régler les frais à la réception. Je sortis l'attendre avec Voltaire au parking. J'avais horreur de cet endroit,et du coup je ne me sentais pas bien,j'avais envie de vomir.

- Ça va ma chérie?

- Oui ça va! Merci d'être venu aussi vite que t'aies pu.

- Non,ne me remercie pas!

Il allait m'embrasser quand j'ai vu ma tante sortir et nous chercher des yeux,je le repoussai gentiment. Elle se rapprocha de nous.

- Voltaire je te présente ma tante Matilde,Ma tante je te présente Voltaire un ami à Alpha et moi.

- Enchantée ma très chère dame.

- À moi aussi,je vous remercie infiniment de nous être venu en aide,parce que j sais pas trop comment on aurait fait. Franchement je dois vraiment penser à m'acheter une voiture au final.

- Bien pensé,je vous en prie. Je vous ramène mesdames?

- Appelez moi Matilde. Si cela ne vous dérange pas,je crois qu'on dit oui.

- Tu dis oui,moi je dis rien du tout!

Je m'assis à l'arrière et laissai la place de devant à ma tante,après tout elle est plus adulte que moi,et je ne voulais pas qu'elle aie une idée de quoique ce soit. Voltaire nous ramena et on descendit,je dis à ma tante qu'elle pouvait aller ouvrir,que je remercie Voltaire encore une fois. On attendit que ma tante soit pas dans notre vision et il m'embrassa. Je répondis tout de suite. J'avais besoin de ça pour me sentir bien après cette peur qu'Alpha vient de me faire subir.

- Je suis désolée ma chérie,pour Alpha!

- Oui moi aussi.

- Tu dois descendre. Ta tante t'attend,je t'appellerai au cours de la journée ma petite femme.

- Aurevoir. Je lui fis un bisou sur la joue.

- Prends soin de toi ma chérie.

Et je partis.

Bonjour et bonne journée.❤