Tragedie
J'etais sur terre mais je ne vivais plus. Une semaine que ma fille était morte , une semaine et pour toute une vie que j'allais souffrir de mes actes anterieurs . Je refuse de croire que ma fille s'etait suicidée , j'essayais par tout moyen de lui trouver des excuses. Dernièrement le gardien de la plage m'avait dit qu'elle etait bizarre quand elle était arrivée et elle disait qu'elle voulait rejoindre son papa , qu'elle n'arrêtait de lui raconter des choses insencées puis elle lui disait de lui tenir ses habits qu'elle allait chercher son père. Je n'arrêtais de pleurer et j'etais la risée de tout le monde ; je me faisais invectiver de partout apparemment j'etais le coupable de cette catastrophe. Je ne le niais du tout , même mon trefonds m'epargnait pas des accusations . Mais que pouvais-je faire ? Laisser le mariage se faire ? Ça aurait été un autre plus grave. Le destin m'avait posée son guet-apens incidieux , j'avais gravement saigné de ces embûches d'ailleurs je saigne toujours.
Je finis de me laver et pour la première fois après le décés de ma famille je decidai de sortir. Je me mis vers la direction de l'appartement de ma fille , je voulais recupérer ses affaires ; j'arrivai et je sonnai. J'entendis quelques bruits et à un moment Al Amine vint m'ouvrir la porte , mon coeur rata un battement. Il était meconnaissable , le visage bouffi parsemés de cernes et les yeux rougis.
Il me regarsa impassiblement et me laissa passer. Il m'ouvrit une porte et quitta direction vers les toilettes. J'entrai et je trouvai un lieu defait , je reconnus vite certains habits de ma fille eparpillés un peu partout et sa valise prêt de l'armoire. Je m'approchai vite d'un cadre de photo et le deroba. Je ne pus m'empêcher de pleurer ; Elle était radieuse sur la photo , c'etait pris en France. En ces moments , j'aurais souhaité qu'elle ne fusse venue au Senegal ; ce pays qui lui avait ôté son grand bonheur , l'arracher son père entre ses mains. Moctar ne me le pardonnera jamais , dans sa tombe sûrement il était entrain de me maudir. Je m'étais ingéniée à lui faire croire qu'il était le veritable papa de Mariana et je n'avais jamais regretté ca ; j'aurais pu les empêcher de venir au Senegal , tous deux ne seraient mort et Mariana n'aurait pas rencontré son frère Al Amine et son papa.
Je rangeais ses bagages et à chaque instant je n'arrêtais de sangloter. Je tombai sur un gros cahier ressemblant à un album. Je le pris et me couchai sur le lit en y fouinant , j'y vis des descriptions et certaines photos de ses sorties avec son papa et sa tante Sarah. J'avais appris par le telephone arabe qu'elle n'etait plus de ce monde. Je ne l'aimais du tout mais je m'etais sentie un peu mal de cette nouvelle.
Ma fille me detestait , elle le soulignait clairement dans ses ecrits , elle me considèrait plus comme une mère. Cela m'ecoeurait tellement mais je ne pouvais lui vouloir. Après tout ce que je lui avais fait vivre , je trouvais cela tout à fait evident qu'elle m'eusse repudiée. Ma perfidie était allée jusqu'à accepter à ce qu'un homme couchasse avec elle. La raison était que je lui enviais de se faire passer pour une sainte ni touche devant moi , je voulais qu'elle soit comme moi et j'avais un certain besoin d'argent. Je m'arrêtais de ma lecture , j'eus un choc penible quand je lus qu'Amath Diouf lui faisait des avances. Je relus deux fois pour me rassurer d'avoir compris et sans m'en rendre compte je continuais la lecture jusqu'à boucler la dernière page d'ecriture , les larmes piquaient ardemment mes yeux. Je me sentis arracher le coeur d'un coup ; comment avait-il pu? Je comprenais dorénavant le choc de ma fille quand je lui avais revelé la verité. Elle avait souffert enormément , c'était inqualifiable cette situation ça me revulsait beaucoup. Je sautai du lit et criai le nom de Al Amine . Il sortit de la piece l'air indifferent en me toisant , elle me detestait cela se voyait mais je ne m'en preoccupais pas du tout.
- Où est le certificat qui montre que ma fille avait été violée? Demandai-je d'un ton sec
Il ouvrit gros la bouche et s'approcha de moi pris de stupeur.
- Elle t'en avait parlée alors? On n'a pas pu connaître son violeur
- C'est ton père Al Amine , retorquai je
Il me tint violemment le bras en une fraction de secondes et me demanda de répéter ce que je venais de lui dire. Je lui balançai le cahier puis m'affaissai au sol en sanglotant . Comment avait-il pu se rabaisser à une telle basesse , Amath l'homme que j'avais connu s'était métamorphosé jusqu'à violer une gamine , sa fille. Je ne savais pas comment il pouvait toujours se permettre de vivre. Le seul responsable de la mort de ma fille c'était bien lui ; jamais de la vie je ne le lui pardonnerai même en enfer. J'entendis un gros bruit au mur , Al Amine avait jété violemment le bouquin en courant rapidement vers la sortie , je lui criai de m'attendre mais il ne me prêtait oreille. Je descendis en le poursuivant , il avait dèja demarré en trombe. J'arrêtais vite un taxi et lui intimai l'ordre de suivre sa voiture. Je l'aperçus se garer prés d'une grande villa , je remis la paie au chauffeur et descendis en courant. A peine je franchis la porte, j'entendis un concert de cris stridents, mon coeur rata un battement , j'entrai dans la chambre et je vis Amath gisant au sol le boubou ensanglanté , deux femmes à côté qui criaient et Al Amine qui tremblait le couteau tacheté de sang à la main.
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