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Ça ira

A peine arrivée dans notre nouvelle demeure en voiture de location , je reçus un appel d'un numéro qui s'avérait inconnu. Je décrochai et il s'agissait  de mon professeur Diouf qui me demandait l'adresse de chez moi pour venir me prendre. Il ne perdait pas vraiment de  temps ce vieux ; très déterminé à m'aider je le sentais.

- Maman on est dans quelle adresse ici ? Demandai-je toujours le téléphone à l'oreille

Elle me la donna d'une voix fade; je répondis à mon interlocuteur puis raccrochai. La maison dans laquelle nous étions venues nous installer laissait vraiment à désirer ; un habitat où  il n'y avait même pas une porte d'entrée , pas de peinture aux murs , ni de carreaux au sols : on aurait cru qu'il s'agissait d'une demeure en moitié de réfection. Une horde d'enfants s'attardant à des jeux périlleux mettaient le quartier dans un profond vacarme. D'après ce que j'avais vu , je ne pensais pas que l'on allait vivre seuls ma maman et moi; si je ne me trompais pas il s'agissait de la maison d'une de ses amies de même profession de par sa stature assez devergondée et ses paroles très indécente ; elle s'appelait Khalé Thiass* s'était t-elle présentée avec toute la fierté du monde. Mais j'en doutais qu'elle soit une prostituée car elle venait après une trentaine de minutes de nous présenter son époux Mbaye Nekh* qui me jetaient des regards assez incongrus et se lechait les lèvres comme s'il était devant son menu préféré. Je devais vivre dans la même chambre que ma mère ; on avait droit à aucun luxe. Pas de lit , juste un matelas et maman m'avait promise d'en acheter le lendemain ! Je n'aurais jamais cru de ma vie que ma tante Sarah pouvait être aussi monstrueuse à ce point ; jusqu'à penser à me mettre dehors moi la fille qu'elle avait tant chérie.  < Kou woor daw beu réne mou djikk leu dagn lako djiigne dou wone yaw > * disait un sage sénégalais.  Cher journal , je me sentais très mal car un sentiment d'avoir être trahie sans merci m'animait; je ne me targuais pas du tout être un ange ou un être parfait mais je n'avais rien fait pour mériter tout ce tourment et acharnement. Mais j'oubliais souvent que la vie était un parfait partisan de l'injustice ; les opprimés ont toujours été ces gens innocents ,victimes simplement du cynisme des oppresseurs qui trouvent leur bonheur dans la souffrances des autres. La roue n'a jamais été carré ni rectangle pour s'estomper sur un angle défini mais elle est ronde comme l'est le monde : ils tournent tous les deux sans s'arrêter. Cela fait qu'un temps bien défini une partie de la terre reçoit de la lumière et l'autre partie plonge dans une obscurité ; ensuite par la ronde , les tendances changent et l'autre partie ayant eu lumière se plonge à son tour dans l'obscurité puis l'autre partie peut bénéficier enfin de la lumière. Les gens ne sont-ils pas assez convaincus de cette métaphore ? Dieu n'offre jamais , il prête  : regarde l'homme fort avec des muscles assez fermes qui terrorisent les gens , vois dans 60 ans ce qu'il deviendra ? Un vieux dépourvu de toute énergie sans aucune force et que des petits enfants aident à se déplacer. Regarde moi l'homme qui respirait l'opulence et toisait dédaigneusement de haut les personnes qu'il jugeait indigènes ; regarde moi là où il a terminé sa brillante carrière d'impudence : au coin de la rue en train de quémander de petites pièces. Eh bien , mon journal , regarde moi cette belle fille dont le charme désarme tout homme de son pouvoir et dont les formes enivrent le prêtre le plus chaste : L'as-tu vu vieille finalement , le visage empreint de rides et le corps tout chétif ?
Encore une fois je le répète , Dieu nous envoie sur terre et nous confie les potentiels et certaines armes pour nous tester de la manière dont on va les utiliser , dont on va les administrer. Oui un test , pour voir les plus battants et les humbles. Et malheureusement , la majorité prend cela comme acquis et comme un mérite. Tout faux , ce n'est guère le fruit de nos forces divines  que l'on est devenu opulent ,beau ou puissant avec une notoriété reconnue ; je réitère : ne nous leurrons pas.  Le seigneur nous distribue ses éléments pour voir simplement la manière dont on avait se servir de la chose qu'on prend pour un atout.
   Mon téléphone sonna; je portais mes chaussures puis sortis sans avertir ma mère. Qu'allais-je lui dire ? Façon , elle s'en foutait que je me perde dans les profondeurs de l'océan Atlantique ou que je me retrouve au sommet de l'Everest.
Je trouvais dehors mon nouveau patron qui m'attendait  dans sa voiture son sourire habituel toujours à la bouche . On se salua puis nous nous mîmes en chemin ; on arriva devant une maison moyennement grande avec un décor de fou et une couleur resplendissante. Nous entrâmes à l'intérieur du salon et par surprise je vis Salima coucher sur le fauteuil la commande à la main. Elle se releva en sursaut l'œil rempli de haine , je partis les saluer elle et une autre dame assez joyeuse qui m'accueillit.

- Chérie, je te présente Mariana Docanto ; la fille dont je te parlais tout à l'heure. Elle sera notre bonne du matin.

J'ignorais pourquoi mais cette expression eût don de m'écœurer , je me sentis rabaissée même si je n'avais guère le droit de me faire du mauvais sang car c'était ce travail que je devais faire. Je sus finalement que Salima était bel et bien la fille à Monsieur Diouf ; Avais-je compris finalement sa rancune contre  moi ? Sûrement elle  avait cru que j'avais des relations très étroites avec son papa ou d'autres déductions qu'elle  avait faites. En ce moment je ne pensais qu'à démissionner mais ma situation me  contraignait à me plier contre ma volonté ; je n'avais pas les diplômes  requis pour faire un travail réellement formel qui pourrait me faire gagner de l'argent dont j'aurai besoin et je ne connais nul part dans ce pays pour me pavaner à trouver un boulot. Je vis Salima chuchoter quelques mots dans l'oreille de sa mère et celle-ci me figea d'un regard foudroyant que j'en frissonnai.

- Ravie Marianne. Ça fait l'occasion  car notre bonne est au village pour une cérémonie , tu es la bienvenue ! Peux-tu partir faire les trois chambres maintenant et demain tu attaqueras le salon ? Me demanda la dame d'une voix malicieuse

- Non hors de question , elle ne doit pas travailler les soirs juste le matin ! En plus tout cela est trop , intervînt son mari

- Non monsieur Diouf , ne vous inquiétez je pensais même entamer aujourd'hui! Vous pouvez me présenter les chambres?

Salima se leva en me faisant un rire sardonique et m'intima arrogamment l'ordre de la suivre. Elle me présenta les trois pièces à  nettoyer
- Je ne sais pas ce que toi et mon papa vous avez derrière la tête mais sache que je t'ai à l'oeil ! Petite salope française! dit-elle en partant

Je comprenais sa réaction et je ne lui en voulais pas trop sincèrement. Mais elle avait à se rassurer car jamais je ne pensais avoir une relation avec un homme aussi âgé et rien ne me dit que son père avait ce dessein. Trêve de réflexion  , je me mis au boulot en redressant ma robe ; les chambres étaient toutes quasi propres sauf la dernière qui était d'un désordre épouvantable. Je commençais d'abord à ranger les tee-shirts dont l'odeur qui s'y dégageait me fit perdre carrément la tête c'était  doux et suave. Mais qu'est  ce que j'étais  en train de faire ? Je rangeais tous les habits puis  commençais le nettoyage ; je sentis quelqu'un ouvrir la porte rapidement je me retournai et mon sang se glaça de surprise. Le garçon qui faisait face de moi  ne portais qu'une culotte grise , torse nu et des abdos saillants qui étincelaient ma vue; un visage resplendissant d'une noirceur  d'ébène qui rendait ses traits de visage assez pétillants. Il ressemblait beaucoup à Monsieur Diouf mais plus jeune sûrement c'était son fils.
- Hey jeune fille , moi c'est Mouhamed Al Amine et toi ? Dit-il gaiement

Je me sentis vivement muselée par son sourire qui laissait dérouler une ribambelle de dents d'une ineffable blancheur , ce gars était parfait.

- Ravi Al Amine , Moi c'est Mariama Docanto ; la nouvelle bonne.

Avant qu'il ne répliquât , Monsieur Diouf entra en nous présentant à nouveau . Il était aussi gentil que son papa et on notait une grande franchise dans sa manière d'être. Son père me demanda d'arrêter pour aujourd'hui et que je devais rentrer avant le crépuscule et bizarrement je voulais tout sauf ça en ce moment pas de quitter ma nouvelle connaissance. Avais-je été victime d'un coup de foudre? Il me fit un dernier sourire très craquant , je saignais à l'intérieur par l'effet que cela me faisait j'avais juste envie d'immortaliser son sourire par une photo et l'apporter avec moi pour le contempler à vie.
    Contre mon gré , je me trouvais dorénavant dans la voiture de mon professeur Diouf pour rentrer et à un moment il posa sa main sur la mienne en la serrant ; je sautai de stupeur. Je retirai ma main et regarda dehors à travers la fenêtre en feignant de plus sentir sa présence; je connaissais désormais  son intention.
- Marianne , cava ?

- Oui Monsieur , puis-je savoir ce  que vous attendez de moi?

- Rien Mademoiselle Docanto. Tout ce que je fais est pour t'aider. Mais je t'aime beaucoup ! Balbutia t-il

Je lui souris machinalement en lui disant que j'avais compris et le remercia en descendant de la voiture. Je m'introduisis dans ce quartier rempli de monde et me faufilai entre eux puis entrai dans la maison. Je ne trouvais pas ma mère mais j'aperçus Khalé Thiass* entouré par d'autres hommes et femmes. Je la hélais

- Tata, où est ma mère ?

Elle m'annonça quelle était sortie et qu'elle m'avait laissée uelques pièces pour mon dîner. Je soupirai puis me dirigeai vers ma chambre et rattrapai mes prières perdues. J'allais ranger mes bagages mais je vis un homme entrer le visage cocasse et me salua d'une manière vulgaire , je le toisai.

- Ecoute , avant d'introduire je tenais à t'emboucher la trompette que je ne suis pas une fille de joie donc ravale tes pulsions et cherche une autre chambre.
Il maintint toujours son sourire mais un sourire dépourvu de toute vulgarité.
- Je suis rassuré de le savoir , car je n'étais pas venu pour ça. A te voir dehors je sais que tu es une prostituée qui désire changer  peut-être que c'est simplement les circonstances financières qui t'ont mise dans cette situation. Je cherche de toi une femme.

J'ouvris gros les yeux d'indignation ,comment pouvait-être aussi audacieux et direct sans utiliser de gants à me traitant de prostituée? Ce discours avait quelque chose de touchant ; sûrement ça dût être les mêmes circonstances pour lesquelles mon père avait épousé maman , sûrement cette dernière lui avait promis de changer et le voilà trahi et mort de peine ressentie.
   Je ne contrôlais plus mes larmes et l'Homme devant moi vint me faire un câlin et je lui criai d'injures de me laisser et de sortir. Il quitta en me promettant de revenir.
    To be continued

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