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Chapitre 1: Joyeux anniversaire, Ambre Solnar

Lors d'une réunion, les six conseillers discutent d'une proposition de loi d'Ambre Solnar. Elle souhaite mettre les enfants au travail à partir de 12 ans, cela suscite de fortes réactions. D'un côté, Belvoir, Lorendil et Moronov s'y opposent. De l'autre, Isolys, Solnar et Sylvia sont pour. 

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Isolys regarda son reflet dans la grande baie vitrée qui donnait sur la ville-Haute de Zaun. Après avoir un instant de plus admiré les grands buildings dorés, à l'architecture impeccable et parfaite, elle passa son visage en revue un instant. Elle avait des traits sévères et réservés, des lèvres fines et pincées. Ses yeux bleus contenaient deux points noirs expressifs qu'elle fit dériver sur sa longue robe blanche qui tombait à ses pieds.

- Isolys.

Elle se retourna lentement, sa posture droite et mesurée, pour découvrir que Ambre était restée dans la pièce. Avec ses mains jointes respectueusement devant elle, la scientifique s'avançait à petits pas, ses mocassins blancs effleurant à peine le sol de marbre. Un sourire chaleureux vint éclairer son visage, apportant une touche de douceur à son apparence soignée mais quelque peu échevelée.

- Tu as été très bien.

- Tu parles. Ils ont tous voté contre.

Ambre passa une main dans ses cheveux bruns en Wolf cut, une mèche teinte en bleu brillant parmi les boucles sauvages. Isolys fit un pas, réduisant encore la distance entre leurs deux corps, et posa une main parfaitement manucurée sur son épaule. Son toucher était réconfortant, sa voix douce mais ferme.

- Ce n'est pas comme si on ne s'y attendait pas. C'est normal d'être déçue.

- Je croyais que Molonov serait plus intelligent que ça ! Ça me frustre.

Ambre saisit la main libre d'Isolys, la serrant entre ses doigts marqués de petits bandages, témoins de son travail acharné en laboratoire. La blonde esquissa un sourire serein, cherchant à apaiser l'agitation de son interlocutrice.

- Ils ont confiance en toi. J'ai confiance en toi. Ce décret est simplement la clé pour ouvrir la porte à toutes les possibilités. Tout nos grands projets pour Zaun seront un jour exécutés.

Ambre fronça les sourcils, ses yeux rouges lumineux fixés sur le sol, puis sur le visage de la conseillère. Avec une moue capricieuse, elle imita la voix traînante du conseiller Belvoir.

- "Vous ne connaissez pas les habitants d'en Bas, vous essayez de faire taire leurs voix..." Je t'assure que ça me brûle la gorge de lui avouer que je suis née en Bas, juste pour le faire taire !

- Tu sais bien que je t'en défends formellement, murmura Isolys en caressant sa joue. Elle releva doucement son menton pour capter son regard. Certes, nous avons ajouté un représentant des citoyens du Bas au conseil. Cependant, je doute que cette révélation te donne plus de crédibilité. Ils écoutent déjà à peine Belvoir... Alors une deuxième née en Bas, ça ne leur plaira pas.

- Nous devons convaincre la reine, ou sir Molonov. S'ils émettent des réserves sur un simple décret, j'ai peur pour la suite.

- Ne t'en fais pas. D'accord ?

Isolys colla leurs fronts, respirant calmement alors que Ambre serrait ses poings, sous le coup de la colère. Mais bientôt, elle se calma, retrouvant un souffle normal. Enlaçant la taille de la grande blonde, elle se mordilla la lèvre en la regardant de plus près. 

- Je prend les choses en main.

- J'aimerais que ce ne soit pas le cas. Ce n'est pas contre toi, Isolys. Tu sais à quel point je ferais tout pour toi... Mais j'ai envie de pouvoir choisir par moi-même.

- Que veux-tu dire par là ? demanda la femme aux yeux perçants, s'appuyant contre le mur blanc, sa voix se répercutant contre les murs hauts.

- Je crois que j'ai envie d'être plus qu'une simple conseillère. J'aime la façon dont marche le conseil, bien sûr. Je suis ravie d'y avoir été choisie pour représenter l'Académie de la magie...

- Grâce à moi, dit doucement Isolys en caressant les cheveux bouclés de la brune.

- Et je t'en suis infiniment reconnaissante. Mais... Je crois que c'est la première fois que je le formule, bégaya la conseillère Solnar, ses joues devenant rouge. J'ai envie d'être plus importante. D'occuper un poste où mon simple avis changerait la donne, ou je pourrais enfin prendre des réelles décisions pour éradiquer les vauriens qui envahissent la Basse-Ville...

- Tu veux être reine ? demanda Isolys, ses yeux se durcissant, glacés comme la nuit.

- Pas forcément ! Je veux dire, il faut tellement de conditions pour prendre la place de notre chère reine... Être féconde, avoir plus de vingt ans, gagner un duel contre l'ancienne reine, avoir du sang Eternalien...

- Mais tu l'envisages.

Isolys croisa les bras, se défaisant légèrement des bras de Ambre qui l'enlaçaient. Mais la scientifique ne le remarqua pas, lui expliquant avec ardeur ses projets d'avenir pour la Basse-Ville, voulant transformer le tout en gigantesque usine au nom du progrès. La blonde l'écouta avec tranquillité, et finit par se coller à elle à nouveau:

- Je vois que tu te planifies... Beaucoup de choses, murmura Isolys, sans sourire.

- Je veux viser haut. Mais ne t'en fais pas. Tu resteras toujours ma conseillère préférée, je te garderais toujours auprès de moi, rougit Ambre en posant ses mains sur ses joues.

Elles s'embrassèrent, Isolys posant ses mains sur ses hanches pour les rapprocher des siennes, répondant doucement à ses baisers. La conseillère Solnar posa une de ses mains sur le mur derrière la tête de la blonde, mais un bruit les fit frémir. La passion de l'instant fut interrompue par cela. Les deux femmes sursautèrent, les regards rivés sur la porte.

Isolys repoussa légèrement Ambre, regardant la porte de ses iris bleues glacier.

- Il y a quelqu'un ?

Elle était persuadée d'avoir vu une silhouette s'éloigner en hâte. Tout s'entendait, dans cette pièce aussi grande qu'immaculée, des bruits de pas étouffés semblaient retentir au loin. Elles attendirent quelques secondes en se séparant, Ambre faisant un pas en arrière sur ses mocassins blancs. Le silence revint, laissant une inquiétude planer sur leurs visages.

- Je dois avoir rêvé, dit nerveusement Isolys. Nous ne devrions pas rester là.

- Le jour où tu assumeras ce que nous sommes, Eternalis tout entier s'effondrera, plaisanta Ambre avec une pointe d'ironie. Tu me fuis, Isolys...

- J'ai des choses à faire, surtout, trancha la blonde en masquant son agacement.

Elle défit son chignon haut, laissant ses cheveux blonds tomber sur ses épaules droites, marchant vers la grande porte blanche:

- N'oublie pas de bien étudier mes radios. Je veux tout savoir sur ma fécondité avant la semaine prochaine.

Ambre Solnar leva les yeux au ciel en reboutonnant sa chemise, mordant sa lèvre. Elle s'apprêta à répondre d'un ton sec, mais Isolys se retourna une dernière fois presque théâtralement:

- Au fait, bon anniversaire, Ambre. Viens chez moi ce soir, on fêtera ça.

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Dire qu'Isolys était déçue relevait de l'euphémisme. Assise avec une élégance froide sur un canapé de velours pourpre, elle faisait tourner nonchalamment le vin dans son verre, le liquide carmin traçant des arabesques hypnotiques sur les parois de cristal. Ses bras reposaient le long de son corps, ses jambes croisées dans une posture qui trahissait son agacement contenu. Tandis qu'un léger chantonnement s'échappait de ses lèvres pincées, son esprit tourbillonnait, bien plus agité que le contenu de son verre. Elle envisage donc d'être reine, pensa-t-elle, et ce constat fit monter en elle une colère sourde.

Elle se leva d'un mouvement fluide, sa silhouette svelte se détachant avec grâce sur le fond tamisé de la pièce. Sa longue robe de conseillère, symbole d'autorité et de retenue, avait été remplacée par une chemise en soie dont les boutons défiaient constamment leur fonction, une imperfection qu'elle aurait tolérée uniquement en présence de Ambre. Un pantalon ample en patte d'éléphant complétait sa tenue, ses manches exagérément longues caressant le sol tandis qu'elle tapotait nerveusement du pied.

L'irritation se lisait sur chaque trait de son visage lorsqu'elle jeta un coup d'œil agacé à sa montre puis à la fenêtre. On lui posait un lapin. Ces mots lui vinrent à l'esprit avec un mélange de colère et de résignation. Ambre était tout sauf ponctuelle. Lors de leurs rendez-vous, elle avait l'habitude d'arriver en retard, souvent avec un sourire charmeur qui désarmait momentanément la patience déjà fragile d'Isolys. Mais cette fois, cela faisait plus de trente minutes. Trop long. Bien trop long. Isolys n'avait ni le temps ni l'envie de jouer les amantes dévouées à attendre indéfiniment, comme une Juliette au balcon.

Elle expira profondément, posant son verre avec une précision mécanique avant de saisir un long manteau rouge dont les boutons scintillaient comme de l'or pur. Elle glissa un trousseau de clés dans sa poche, ajusta le col du manteau pour masquer son irritation grandissante, et sortit de sa demeure.

Le froid mordant de la nuit l'accueillit tandis qu'elle se dirigeait d'un pas vif vers les nacelles suspendues, ces engins vétustes qui faisaient le lien précaire entre la Ville-Haute et la Basse-Ville. Les câbles grinçaient sous le poids du véhicule bringuebalant, oscillant au gré d'une magie vieillissante et capricieuse. Ridicule. Elle retint une grimace et serra contre elle un masque soigneusement travaillé.

Le masque était d'or, finement ciselé, orné de plumes scintillantes qui dissimulaient son visage jusqu'à ses joues. Les deux fentes laissaient à peine entrevoir ses yeux perçants, tandis que le long nez en bec d'aigle conférait à sa silhouette un air intimidant. Isolys ajusta la capuche de son manteau et monta dans la nacelle, le regard perdu dans l'abîme qui séparait les deux mondes de Zaun.

Lorsque la nacelle atteignit la Basse-Ville, une odeur pestilentielle monta aussitôt à ses narines. L'air était lourd, imprégné de relents de décomposition et de métal rouillé. Le sol, en partie recouvert de planches délabrées, craquait sous ses talons, menaçant de céder à chaque pas. Ses lèvres se pincèrent davantage lorsqu'un homme famélique, réduit à l'ombre de lui-même, tenta de se précipiter vers elle avant de trébucher misérablement. Isolys détourna les yeux, réprimant un frisson de dégoût.

Elle pressa le pas, rabattant sa capuche pour masquer l'éclat de ses cheveux dorés, et se força à respirer par petites inspirations, autant pour calmer son dégoût que pour éviter d'inhaler l'air vicié. Après ce qui lui parut une éternité, elle atteignit enfin un bâtiment qui, contre toute attente, lui arracha un soupir de soulagement.

Le bordel de la Basse-Ville. Ses murs défraîchis, peints de couleurs criardes, dégageaient une ambiance paradoxale de débauche et de refuge. L'endroit, bien que peu recommandable, était l'un des rares lieux où Nina aurait pu se réfugier si elle avait décidé de fuir leur rendez-vous. Peut-être par rancune, peut-être par caprice. Isolys resserra son manteau autour d'elle, ses yeux bleus brillants d'une détermination glaciale. Si elle est ici, elle me devra des explications. Et pas seulement pour son retard.

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