
Ma famille
(PDV Yica)
J'ai réussi à m'échapper, mais je ne sais pas où je suis. Tout mon corps me fait mal et je me sens plongée dans un espace noir, sans bruit. Une coquille vide. J'ai atrocement mal. Le sérum fait toujours effet. Je sens vaguement la présence des gens à côté de moi, mais une seule me revient souvient. Une présence chaleureuse, douce, puissante.
Peut à peut, pendant mon immersion, je ressent les choses. Les éléments sont à mes côtés, ils me redonnent des forces. Mais malgré tout, je reste faible. Le poison est dans mon corps. J'en peut plus. J'en ai marre de lutter, de perdre tout ceux qui compte pour moi, de souffrir. Et tout ça pour mourir. Je ne verrais même pas le monde. Je ne passerai pas mes 18 ans. C'est sur. Les sages m'ont dit que c'était bientôt mon heure. Mais il y a ma famille. Si je m'arrête, c'est leur fin. Et puis, lorsque Nalfay a disparut, j'ai promis à Aessa qu'abandonner ne faisait plus parti de mon vocabulaire.
Il faut juste que j'ouvre mes yeux. Il suffit que je bouge. J'utilise toute mes forces pour soulever mes paupillères. Mon corps refuse tout effort, mais il finit par céder. J'ouvre mes yeux, la lumière m'aveugle. Je bouge mon bras puis mes jambes et j'essaye de me mettre debout. Ce n'est pas une mince affaire. Tout mon corps et douloureux. Je fini par poser mes pieds sur le sol. Je porte une robe courte blanche. Je me lève. Ma tête tourne. Je sors de ma chambre. Il n'y a personne. Je me balade un peu. Le château est désert. Je descends dans le salon familiale et je vois tout le monde. Taryë se jette dans mes bras ainsi qu'Aessa. Le reste de ma famille me regarde choqué. Puis mon père s'approche et me sert dans ses bras. Toute la famille vient me prendre dans leurs bras.
-J'ai eu tellement peur de ne pas te revoir ma fille.
-Je suis plus résistante que ça papa.
Puis on s'est tous assit sur des canapés.
-Que c'est-il passé? demande Sibton
-Je l'ai vu.
Ils frissonnent.
-Raconte nous tout. demande mon père.
Je ferme mes yeux. Lance ma tête en arrière avant de ramener ma tête et d'ouvrir mes yeux pour regarder tout le monde.Je souffle en grand coup et je commence:
-Après avoir quitté Athaën, je suis partie vers les marais et la forêt d'arbres morts. J'ai trouvé la cachette de la Bête. Malheureusement, j'ai été capturé. Je ne me souvient plus de tout, mais il est venu. Il voulait que je devienne "sa reine".
-Qu'as-tu dis? pose inocement Finyë
-J'ai refusé bien sur. Comme si quelqu'un voulait devenir la reine de la chose qu'il est devenu... mais d'un certain sens on se comprend. J'ai compris pourquoi il a agit comme ça et à sa place c'est ce que j'aurais fait.
-Tu te rends compte de ce que tu dis?
-Oui. On a vécu la même situation, a un détail près, la personne qui était à nos côtés. J'ai eu Aessa avec moi tandis que lui, il avait Juntid.
-Quel situation?
-La perte d'un être cher à un moment de doute. Quand Nalfay est mort, je n'aurais jamais pu me relever sans Aessa.
La première et la deuxième fois que je l'ai perdu, c'est elle qui a été là. C'est grâce à elle que je suis ce que je suis. Mais Aessa ne saura pas que j'ai vécu deux fois la mort de Nalfay.
-Mais lui, il a perdu sa fiancée et leur enfant. Personne n'a été là pour lui. Et Juntid est venu et lui a empoisonné l'esprit. D'un certain sens c'est une victime.
-Il t'a fait un lavage de cerveau ou quoi?
-Non. En refusant de le servir, j'ai eu le droit à des drogues suspectes qui produisent des douleurs extrêmes. Je ne pouvais plus bouger à cause de la douleur. J'étais impuissante. Je n'étais même plus humaine. Je ne pensais plus, la douleur faisait disparaitre tout le reste et quand les effets s'atténuait, un homme me posait toujours la même question: "vas-tu servir le maitre". Chaque fois je lui répondais que je mourrais avant de lui obéir. Il me réinjectais la substance sauf que la douleur était toujours plus forte. Juste avant d'arrivé ici, le "médecin" est partit et je l'ai vu. Il voulait faire de moi sa reine.
-Tu n'as pas seulement refusé, tu l'as provoqué. N'est-ce pas? demande Aessa d'une petite voix.
-Oui. Je lui ai répondu, cherché et trouvé. On a eu une mini match sauf que j'étais trop faible et fatigué par la douleur. Je n'ai même pas réussi à le toucher alors qu'il aurait pu me tuer. Il est parti et j'ai profité de ce moment pour m'enfuir... J'ai eu peur. Très peur. J'aurais pu partir tout de suite sauf que je n'ai pas pu. Au lieu de descendre, je suis montée. J'ai libéré le plus de personne que je pouvais avant de m'en aller.
-T'es folle?
-Non. Je l'ai affaibli.
-Mais tu aurais pu te faire attraper.
-C'était un risque.
-J'ai eu super peur Lili, j'ai eu l'impression que je ne te reverrais jamais.
-T'as confiance en moi?
-Oui.
-Alors n'est pas peur.
-Mais...
-Le jour ou je mourrais, sera celui ou je n'aurais plus rien à faire ici. Hors, il me reste au moins eux adversaires non?
-Ouais, tu as raison.
Ma tête me fait mal d'un coup et une pointe me lacère. Autour de moi, les éléments s'agitent. C'est bien la Bête. Je n'ai pas la force de me battre. Je me lève en vitesse et je sors en courant. Je tombe dans un coin. La douleur est insupportable.
-"Tu ne peux pas m'échapper, tu seras ma reine."
-Ta fiance n'a donc aucune place.
-"Il me faut une reine pour accroitre mon pouvoir".
-JE NE SERAIS JAMAIS TA REINE!
-"C'est ce qu'on verra."
-JAMAIS!
La douleur m'insupporte avant de disparaitre d'un coup. Les larmes coulent aux coins de mes yeux. Astario est là, il me serre dans ses bras musclés.
-Tout va bien, il ne t'arrivera plus rien.
-Merci.
Je pleure dans ses bras. Il me réconforte doucement en me frottant le dos. J'enfouie mon visage dans son cou. On reste comme ça un moment avant que je sèche mes larmes. Il m'aide à me relever. Je m'appuie sur lui pour marcher. Mon bras saigne de nouveau. Je le cache derrière moi.
-C'est bon je l'ai trouvé.
Je vois ma famille se ramener autour de moi.
-Désolé. Mais... je ne voulais que vous me voyez comme ça.
-Que c'est-il passé?
-Il m'attaque. Il me veut... Si je deviens sa reine, il deviendra plus fort que Juntid... mais il ne vous fera aucun mal.
-Tu vas devenir sa reine?
-Non... mais si vos vie sont menacé et que je ne peux rien faire, je le ferai.
-Et si tu es déjà la reine de quelqu'un d'autre? demande Astario
-Je ne suis la reine de personne.
-Yica, j'ai quelque chose de très important à te dire.
-J'arrive Ae.
Je m'éloigne d'Astario. En faisant un pas, je risque de tomber. Aessa me rattrape et m'entraine jusqu'à ma chambre. On s'assoie sur le lit.
-Yica, j'ai vaguement connu ta mère, mais elle m'a confié une chose importante. Sache que ça concerne Astario et toi. Je n'avais le droit de te le révélé qu'une fois qu'Astario serait au courant. Ta mère a été adopté par la famille royal d'Aqua. Tu n'est pas leur cousine. Et tu es destiné à Astario.
-QUOI?
-Tu te souviens sur Terre, tu avais dit que le mot abandonné ne faisait pas parti de tes options.
-Oui. C'est toujours d'actualité, sauf que j'ai dis aussi que je ne ferais rien que je puisse regretter.
-Vas-tu regretter?
-Oui.
-Je ne te comprends pas.
-Tu ne vis pas la même situation que moi.
-Qu'est ce que tu regretteras?
-De ne pas vivre avec lui. De l'abandonner.
-Pense à ce que vous pourrez vivre ensemble.
-Je repars dès que je vais mieux.
-QUOI?
-Tu as bien entendu.
-Mais...
-Je vis depuis huit mois dans l'incertitude de vivre. Je vaincrais quoi qu'il m'en coûte, même si c'est ma vie.
-Alors tu fuis.
-Oui. Je ne suis pas forte. Je fais semblant.
-Ne dis pas de bêtises.
-Je veux être honnête avec toi Aessa. Je suis faible. Je ne sais pas si je réussirais à les vaincre, ni même si je vivrais. Peut être même que je préfère mourir.
La main d'Aessa arrive sur ma joue.
-Ne dis pas ça... je t'en prie... Tu reviendras en vie.
-Je n'en sais rien Ae... et si j'avais le choix, il est déjà tracé. Il n'y a qu'une seule chose que je dois faire, les tuer. Après ça, vivre ou mourir sera dérisoire. Je n'ai passé que deux semaines là-bas, et j'ai l'impression que ça fait des mois. Et puis, depuis que suis ici, j'ai l'impression que plusieurs vies ont été vécu.
-C'est pas vrai. Ne dis pas de telle chose, j'ai peur...
-N'ai pas peur ok? Je suis là.
-J'ai peur de te perdre.
-Tôt ou tard ça arrivera Ae...
-Mais pas maintenant... dans 80, 90 ans oui mais pas dans deux ou trois semaines.
-Je ne peux pas de revenir vivante, mais je peux te jurer que tu ne vivras plus dans la guerre contre eux.
-Ok. En tout cas, profite de la vie en attendant et laisse Astario rentrer dans celle ci. De toute façon, vous êtes promis l'un à l'autre.
-Pff... pourquoi est-ce que je déteste le moyen-âge déjà? A si à cause des foutu mariage arrangé.
-Mais parfois ça a du bon.
-Je vois. Dans ce cas, je ne cautionne pas.
-Aller vient, on y retourne.
-Ouaip.
On est retourner dans le salon.
-ça va?
-Très bien.
-Aessa t'a mise au courant?
-Je crois. Mais je refuse.... eu... je pourrais te voir Finyë?
-Oui. Astario, peux-tu venir avec moi s'il te plait?
-HUM.... oui.
-On se décale.
-Aessa t'as dis quoi au juste.
-Maman n'étais pas lié de sang donc je ne suis pas liée de sang avec vous.
-Oui. T'a-t-elle dis autre chose?
-Oui... un mariage arrangé non?
-Oui.
-C'est quoi? T'es mariée à qui?
-Apparament à toi mais ça ne m'enchante pas plus que toi.
-Peut importe, vous vous mariez dans deux semaines.
-Je ne serais plus là.
-Quoi?
-Dès que j'ai repris des forces, j'y retourne pour butter ce salopard.
-Tu vas au suicide.
-Non. Si j'attends plus, il aura le temps de retrouver toute ses forces alors que si je frappe au moment ou il est le plus vulnérable c'est à dire lorsqu'il en chasse, affamé d'énergie, il aura le cerveau tourné autre part et je le frapperai au moment ou il s'y attendra le moins.
-Mais le risque est grand.
-Comme à chaque fois qu'on vit. Il m'a déjà attaqué trois fois depuis que je suis ici. Il perd de plus en plus de force. C'est le moment où je dois frapper.
-Et si c'est une ruse?
-Alors on sera à force égal parce que j'ai des alliés très puissant.
-Qui?
-Peut rien dire mais je ne suis plus seule.
-Tu as retrouver tes pouvoirs de sage?
-Près que. Ca ne devrait plus tarder.
-Je pense que ton père doit être au courant de ton plan.
-Je compte le lui dire.
-Il est lui aussi au courant pour votre mariage. Tu dois être la reine de quelqu'un avant de partir.
-Je sais... mais je veux rester libre. Si je reviens en vie, j'irai sur les routes... je veux visiter, être étrangère et vivre de la rue dans la rue...
-Tu n'y penses pas sérieusement?
-J'avais un rêve sur Terre... enfin, on avait un rêve. Si je reviens en vie je le ferai ici. Aessa me suivra de toute façon, c'est aussi son rêve.
-Je suis un peu jalouse de la relation qui s'est installé entre Aessa et toi.
-Pourquoi?
-Parce que vous vous connaissait mieux que je ne te connais. Elle a su deviner que tu allait partir sans dire au revoir alors que personne ne le savait.
-On a vécu longtemps ensemble. Là-bas, la vie est différente et nous avons forgé notre histoire.
-Bien, on va retrouver les autres?
-Oui.
On retourne dans le salon. Finyë échange un regard avec mon père et Cemë. Taryë est montée sur mes genoux.
-Fais moi voler.
Je me lève et la fait tournoyer. Elle rie au éclat. J'adore ma demie - soeur. En faite, le fait qu'on est pas la même mère est inconnu. Après que ma mère soit morte, mon père c'est marié avec Cemë, la soeur du roi du royaume des mers. Mais Cemë avait déjà Athaën et Taryë est venue après. Elle est la fille de Cemë et de mon père.
-Je suppose que tout le monde doit être mis au courant.... commence mon père.
-Je pense aussi. continue Finyë.
Cemë entrelace la main de mon père avec la sienne. Mon père souffle un grand coup avant de dire:
-Yica et Astario ont été promis à leur naissance... donc vous allez vous marriez.
Tout les regard se tournent vers nous. Mon visage est empreint de colère. Calme toi. Calme toi. Reste calme, respire un grand coup et ne t'emporte pas.
-QUOI?
Taryë vient de crier ce petit mot.
-Taryë ma chérie, ta grande soeur va se marier avec Astario.
-Pourquoi?
-Parce que nos en avons décidé ainsi.
-Mais... Yica...
-Calme toi Taryë. Respire un grand coup et laisse couler ok?
-Mais...
-Ca va allé. Je pars bientôt de toute façon.
-QUAND? hurle mon père.
-Dès que je me sentirai mieux. Je ne peux pas le laisser reprendre des forces sinon je ne pourrais jamais le vaincre.
-Tu risques de ne jamais revenir.
-Je penses avoir une chance si je pars alors qu'il est encore faible... si j'attends trop je deviendrai ou sa reine ou son pion.
-C'est pour ça qu'il faut que tu te marie comme ça tu seras la reine d'une autre personne et tu deviendras pas sa reine.
-J'ai pas envie. Peut être que je vais mourir ou bien devenir sa reine mais au moins je l'aurai décidé.
-Qu'est ce que ça veut dire.
-Ca veut dire que j'ai une chance sur trois de revenir et qu si je reviens et que je suis mariée ma vie sera fichu. Nous avions une vie... un rêve... un voeu... et même si je suis seule je le ferais parce que je ne veux pas perdre la chose la plus importante que j'ai.
Je me suis levé en parlant. J'ai même ossé le ton.
-Je sais que vous ne risquez pas de me comprendre. On ne vient pas du même monde et on a pas vécu la même chose. Lui au moins il me comprends sur certains points...
-Quels points? Qu'avez-vous vécu que nous non?
-Vous n'avez pas été impuissant face à la mort d'un proche... vous n'avez pas été là pour ses derniers instants, de l'avoir vu agonisé... rendre l'âme sans rien faire... vous n'avez pas vu le doute s'insinuer en lui... le regard se voiler... la mort le gagner... vous n'avez pas subit beaucoup de chose. Parfois je déteste d'être née ici... je n'avais rien demandé de tout ça... et je suis obligée de réparer les erreurs d'autres personnes.
-Que racontes-tu?
-Je raconte la vérité. La Bête était un homme bien... Si il est comme ça c'est à cause des guerres et de tout ce que nous faisons. D'un certain sens il a raison... ce monde ne vaut pas la peine d'être sauvé. Parce qu'une fois la menace écarté, il redeviendra une terre de lutte, de guerre et de souffrance.
-Que sais-tu de ce qui s'est passé?
-Je l'ai vu à travers ses yeux... son esprit est torturé avec ça.
-Pourquoi parles-tu de ça?
-Parce que tu veux me marier. Mon propre père veut me marier.
-C'est pour ton bien... de toute façon tu n'as pas à décider de ça. Tu te mariras un point c'est tout. Tu peux m'en vouloir mais c'est pour te protéger. C'est ta mère et moi qui en avons convenu.
-Ma mère... encore et toujours...
-Oui.
-Je sors.
Je sors précipitamment de la pièce.
-Ae... Accompagne moi s'il te plait.
-J'arrive.
Nous sommes allée à l'écurie.
-Tu ne comptes pas monté.
-Si.
-Et tes blessures?
-Elles ne sont que mentales. Prends un cheval et monte.
-Je ne sais pas faire du cheval.
-Tu faisait de l'équitation... De toute façon soit tu viens, soit j'y vais seule.
-J'arrive.
On monte sur deux magnifiques étalons.Je ne tarde pas à retrouver de vieux réflexes. Nos chevaux sont lancé au galop et ça me détend. Aessa est à mes côtés. Naturellement, chacune de nous accélère inconsiement. Aessa et moi nous dépassons à tour de rôle. C'est juste un jeu, pas une vrai rivalitée. On finit par calmer les chevaux. Cette course m'a calmé.
-Explique moi. demande Aessa.
-...
________
Mouaaa... je vais vous faire attendre jusqu'au prochain chapitre.
Bye mes petites licornes roses.
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