Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 18

Il y a le premier contact. Ses lèvres sont douces, fraiches. Je sens leur moelleux contre les miennes, c'est... confortable. Et puis sa langue vient hardiment, presque joyeusement, cogner contre mes dents fermées. Toc toc. Tu me laisses entrer ? J'entrouvre la bouche bien sûr, et il se faufile aussitôt.

Simon me rend mon baiser, doucement, tendrement, puis de manière plus appuyée. Un garçon qui embrasse bien, c'est important. Cela veut dire qu'il aime ces petits préliminaires où l'on se chauffe au feu de l'autre. Qu'il en mesure toute la saveur et la charge érotique. Car un premier baiser, lorsqu'on ne se connait pas si bien, c'est peut-être la chose la plus sensuelle du monde. Un peu comme si tout le désir accumulé devait passer par le contact ténu entre deux bouches, comme un fil d'équilibriste tendu entre nos deux corps.

Sa langue serpente entre mes lèvres, furète avec curiosité, apparait là où je ne l'attends pas déclenchant chez moi d'irrépressibles frissons. Même quand il embrasse, Si-Lo reste fidèle à lui-même : à la fois joueur et conquérant. J'ai envie de le calmer mais il se balade en toute insouciance, roulant ma langue dans d'improbables positions, effleurant mon palais d'une caresse lascive, virevoltant comme un escrimeur, à petites touches légères.

Mes mains descendent le long de son corps pendant qu'il me caresse la nuque, puis le dos. Nos explorations s'intensifient malgré la frustration des vêtements. Simon promène une main chaude dans mon dos et trace son chemin le long de ma colonne, jusqu'à ma chute de reins. Il marque alors un temps d'arrêt, une seconde d'hésitation. Je le laisse faire et il plonge alors sur mes fesses, qu'il caresse longuement, sensuellement, avant de les saisir à pleines mains d'un geste vif, déclenchant chez moi un petit cri que notre baiser étouffe.

Je ne suis pas en reste. J'ai glissé une main au creux de notre étreinte, sur son ventre plat et dessiné. Je sais qu'il a un corps sans défaut : on suit les mêmes cours de sport au lycée et, comme toutes les filles de la classe, j'ai maté. Il porte toujours, en gym, un tee-shirt vert des Celtics de Boston, un maillot de basket ample sans manches, qui laisse voir pas mal de choses et permet d'en imaginer encore plus. Je recherche ce souvenir en me pressant contre lui : l'arrondi d'une épaule, l'amorce d'un torse nerveux et taillé, aperçu tant de fois à travers les emmanchures béantes, la sculpture des abdos jouant librement sous sa peau mate quand il retrousse son tee-shirt pour s'éponger le front.


Je pourrais le déshabiller là, maintenant, sur le sol même de la galerie, tellement je le veux pour moi. Mais je lève les yeux et le regard du jeune new-yorkais photographié par Vivian Maier me fait l'effet d'une bombe sur mon jardin d'Éden. J'ai l'impression que Noah me dévisage d'un air peiné, le regard noir et sévère, les lèvres boudeuses.

Avec regret, tendrement, je repousse Simon-Loup. Ce baiser était une erreur. S'il doit se passer quelque chose entre nous, ce ne sera pas à la dérobée. Je ne veux pas être le genre de fille qui piétine tous ses principes pour parvenir à ses fins.

- Pas en cachette, pas dans son dos, je murmure.

Je vois qu'il ouvre lentement les yeux, comme quelqu'un qui s'extirpe d'un rêve lointain. Il se détache de moi avec une sourde plainte. Il essuie d'un geste machinal le coin de sa bouche où il doit rester un peu de nos salives mélangées. Il me regarde de ses yeux verts qui ont carrément tournés au fluo et soupire lentement, comme pour se donner le temps de retrouver la terre ferme.

- On pourra dire qu'on l'aura vu de près... le passage du désir, murmure-t-il avec une petite moue moqueuse.

Si-Lo est revenu tel qu'en lui-même, charmeur, nonchalant. Mais j'ai entraperçu quelque chose, au défaut de la cuirasse : un Simon passionné et effervescent que je ne suis pas prête d'oublier.

Je me rajuste machinalement.

- On va retrouver Noah ? je demande d'une voix douce.

- A vos ordres princesse, soupire-t-il en sortant son téléphone.

Je préviens la galeriste et la remercie de son accueil, puis on quitte la boutique.

Simon esquisse un geste pour me prendre la main, mais il s'arrête net dans son mouvement. Il secoue la main en l'air dans une petite pantomime comique, me regarde, puis se ravise et la glisse dans sa poche.

Je souris et désigne son téléphone d'un hochement de tête :

- Tu vas avoir besoin de tes deux mains !

On sort du Passage pendant qu'il compose le numéro de son pote.

- Noah ?

L'autre a répondu immédiatement, et le visage de Simon s'éclaire d'un sourire heureux tandis qu'il presse le pas.

Je suis contente de retrouver notre trio, même si j'ai un pincement de regret bien sûr. Lorsque je raconterai mon périple, si j'ai un seul conseil à donner, ce sera celui-là : ne partez jamais à l'aventure avec deux garçons. En tous cas, pas deux comme ça.

Pourtant, au fond de moi, quelque chose me dit que l'histoire ne s'arrête pas là.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro