Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Épilogue

La mère de (T/P) essuyait le front dégoulinant de transpiration de sa fille. Celle-ci rigolait, les yeux fermés. Elle n'arrêtait pas de délirer depuis la veille. Elle voyait de jolis papillons qui se posaient sur le bout de son nez et qui s'envolaient vers la liberté. Elle rêvait d'en faire de même, mais restait les pieds collés sur l'herbe verte. Elle s'allongeait dedans, roulait comme si elle était dans son lit. Elle appréciait cette sensation de s'enfoncer dans une mousse épaisse et douce. Elle était bien, tandis que sa mère pleurait en silence en essayant d'atténuer les maux invisibles de son enfant.

Personne ne devait les déranger. Même ce capitaine à la détermination insatiable. Il passait tous les soirs après ses heures de travail. Il espérait que cette femme lui accorderait une grâce, mais elle tenait tête. Elle ne l'acceptait pas une seconde à l'intérieur de sa propriété. Pas d'hommes. Surtout pas.

Seulement, Erwin n'avait pas dit son dernier mot. Il continuerait à frapper à cette porte jusqu'à ce qu'elle cède et digérerait les insultes de sa mère chaque fois qu'elle le verrait. Pourquoi n'approuvait-elle pas leur relation ? Pourquoi ne pouvait-elle pas comprendre que sa fille avait besoin de lui et vice-versa ? Ne désirait-elle pas voir sa fille heureuse une dernière fois ?

Le soir où ils se sont retrouvés, (T/P) lui avait confié son souhait de s'éteindre à la belle étoile. Pas entre quatre murs, dans sa chambre. Erwin avait dû contenir ses émotions. Il n'imaginait pas encore ce qu'il allait perdre alors qu'une semaine avant, il avait tout organisé pour que jamais elle disparaisse. Plus de combats contre les titans. Plus de risque de la voir un jour manger par ces monstres... Il en avait été obnubilé à tel point qu'il en avait oublié le reste.

Elle ne devait pas être malade. Elle devait s'emporter contre lui, lui faire vivre un sale quart d'heure pour l'avoir écarté du bataillon. Au lieu de ça, elle dormait dans son lit après qu'il lui ait fait l'amour pendant qu'Erwin se préparait au pire. Même si le pire, il ne pouvait l'imaginer totalement. Mais son corps s'entraînait. Des tremblements apparaissaient à certains moments de la nuit dans ses membres. Une barre bloquait sa respiration dans sa gorge. Il avait passé les heures suivantes à la fenêtre de son bureau. À tenter d'inhaler un peu d'air frais. La fatigue l'assommait, mais la vision de sa femme morte le réveillait. Elle ne se rendait pas compte de ce qu'elle allait détruire en lui.

Erwin avait dû la ramener chez sa mère contre son gré et celui de la malade. La soldate avait eu du mal à le lâcher. Elle avait supplié son capitaine d'accepter de partager les derniers instants de sa vie avec elle. Erwin s'en était mordu les lèvres. Sa poitrine lui avait fait un mal de chien. Il avait voulu accepter, mais il avait pensé à cette mère qui allait perdre son unique enfant. Alors, il l'avait raccompagné pour que (T/P) ne ressente pas de regret au moment fatidique tout en restant près d'elle sans qu'elle le sache.

À la même heure depuis trois jours, le médecin ausculta (T/P). Celle-ci, les muscles atrophiés, n'articulait aucun mot lorsque le vieillard lui demanda comment elle se sentait. Elle hurlait ses mots dans sa tête : laissez-moi tranquille. Ce qu'elle désirait était de vagabonder librement dans son monde imaginaire sans interruption. Elle ne comprenait pas pourquoi cet homme venait la voir alors qu'il ne servait à rien, hormis peut-être soulager la conscience de sa mère. Erwin aurait dû occuper sa place. Une dernière volonté égoïste.

- Elle ne passera pas la nuit, murmura tristement le médecin dans le couloir à sa mère.

Sa mère, inconsolable, suffoqua. L'homme passa une dizaine de minutes à lui parler. À lui dire que sa fille avait combattu avec brio. Qu'elle pouvait être fière d'elle et que maintenant, le moment était venu pour cette petite de se reposer.

Au seuil de la porte, le médecin lui donna des médicaments. La femme, le dos voûté et les épaules affaissées, les accepta sans rechigner en se disant qu'elle allait tous les avaler ce soir. Le vieillard lui présenta une dernière fois ses condoléances dans cette nuit faiblement éclairée par des bougies accrochées au mur. À quelques mètres, Erwin écoutait et observait cette femme, les yeux injectés de sang. Il comprit d'un claquement de doigts. C'était pour cette nuit. Elle allait partir sans que cette personne lui laisse la chance de la voir. Impensable.

Ainsi, il attendit quelques heures avec un stress qui rendait la maîtrise de ses émotions difficiles. Il s'insinua dans la propriété, évitant la cuisine toujours allumée. Il jeta un coup d'œil par la fenêtre : la daronne dormait, assise contre le mur, les plaquettes de médicaments vides. Il continua à longer la maison et s'arrêta à l'ouverture de la chambre de (T/P). Il colla le profil de sa main sur la vitre et tenta de l'apercevoir. Elle gémissait dans son lit. Des gouttes de sueur perlaient sur son visage. Il se dépêcha de casser le verrou et entra dans cette pièce lugubre. Il tomba à genoux devant son lit et déposa une main fébrile sur la joue brûlante de la mourante. Il s'abaissa, son nez frottant sa peau et chuchota :

- Je t'emmène quelque part, mon amour...

Cette voix... Est-ce qu'elle provenait de son rêve ? Oui, elle ne pouvait être réelle. Erwin était là dans son monde. Elle se précipita à sa recherche pendant qu'il l'emmitoufla dans sa couette. Il la porta dans ses bras, se releva, et avec la plus grande précaution, il repassa par la fenêtre pour l'éloigner de chez elle.

Le vent fouettait la petite passerelle de peau de (T/P) que la couverture ne réchauffait pas. Une fraîcheur étonnante dont elle ne comprenait pas sa provenance. Dans son monde, le soleil brillait. Les feuilles d'arbres ne bougeaient pas. Les papillons volaient. Les oiseaux chantaient par ce temps féerique. Pourquoi alors ressentait-elle une sensation de froid sur ses joues ? Pourquoi se sentait-elle inconfortable ?

Erwin marchait dans les rues désertes en tenant son plus beau trésor contre son torse. De temps en temps, il se risquait à baisser son regard vers cette femme et à retenir ses émotions. Il fixait ses lèvres esquintées, son teint blafard aux joues écarlates et creuses. Ses yeux se mouvaient derrière ses paupières. Elle revenait dans ce monde qui ne voulait plus d'elle. Le capitaine renforça sa prise à cette pensée et avant qu'il ne se sente à bout et incapable de continuer, il accéléra le pas.

Au sommet de la muraille, il s'aventura au bord et s'y installa, sa bien-aimée à l'abri contre lui. Il remonta la couverture à son menton et dessina un sourire perdu en caressant son profil. (T/P) papillonnait des cils, désorientée. Ses douleurs dans son corps s'aggravaient à mesure qu'elle revenait parmi les vivants. Elle luttait pour rester là où elle se sentait à sa place, mais lorsqu'elle croisa cette couleur éclatante qui lui avait volé son souffle à sa première rencontre, une larme roula sur sa tempe.

- Er..win... réussit-elle à prononcer

- Je t'avais dit que je pouvais transgresser n'importe quel ordre pour ton bonheur...

Son plus beau rêve. Mieux que celui au soleil éblouissant. Une lumière blanche scintillait dans les prunelles de son capitaine et l'invitait à plonger à l'intérieur de ce bleu infini. C'était ça le paradis, se demandait-elle ? Si elle avait su ce que ce dernier lui préparait, elle aurait lâché prise plus vite. Une vie éternelle avec lui...

- Tu la vois ? Notre maison ? parla Erwin à voix basse.

Il l'incitait à tourner un peu sa tête. Lentement. Elle suivit la direction de son regard, les yeux à moitié ouverts. Et se confirma que oui. C'était bien le paradis plus vrai que nature que son homme lui offrait. Pas de murailles. Seulement des arbres, de l'herbe, des étoiles à perte de vue et la lune dont son éclat lui permettait d'assister à ce sublime spectacle. La liberté. Elle l'avait trouvé. Près de son arbre, sa maison où un grand jardin l'entourait, parsemée de fleurs de toutes les races qui parfumaient l'air d'une odeur apaisante. Une balançoire s'implantait sur le côté droit de la propriété. En face, un petit potager.

- J'ai eu du mal à la construire, plaisanta-t-il, et, est-ce que tu les vois ?

Son cœur battait vite sous sa peau. (T/P) désirait parler, mais son souffle lui manquait. Ses cordes vocales ne vibraient pas malgré ses quelques tentatives. À la place, elle réussit à tousser. Erwin se brisait de l'intérieur. Il survola la chevelure moite de sa femme, la rassurait sur son incapacité à communiquer. Même si elle prononçait aucun mot, il pouvait lire en elle. Alors, il déposa sa bouche sur son front en murmurant :

- Nos enfants... Tu les vois sur la balançoire ?

Cette folie lui était insupportable, mais c'était celle où l'être le plus important de sa vie s'y baladait à toute heure de la journée avec un joli sourire. Un sourire qui se prononça davantage lorsqu'elle observa cette balançoire. L'eau dans ses yeux se mélangeait à sa sueur et mouillait la couverture.

- Nos filles... réussit-il à sortir.

- Oui, tu as vu comme elles te sourient ? Elles courent vers toi, bras ouverts. Elles aimeraient que tu les prennes dans tes bras.

Une torture, pensa-t-il. Il se forçait à ne rien imaginer, mais comment pouvait-il faire ? Son esprit les dessinait, là-bas au loin. Il se laissait prendre à ce jeu horrible grâce à cette force qu'il puisait à l'expression apaisée de cette femme. Elle vivait le plus beau jour de son existence. C'était cette dernière vision qui l'accompagnerait vers l'au-delà.

- Elles sont .... tellement... belles...

Sa voix cassée s'ancrait dans les tympans du capitaine. Il ne la reconnaissait plus. Elle était rauque, vieille, mais avec un soupçon de gaieté qui le poussait à mener son plan jusqu'à la fin.

Erwin balançait sa fille sur la planche en bois tandis que (T/P) cueillait des fleurs avec sa deuxième. Elles confectionnaient un joli bouquet pour l'exposer au centre de la table du salon. Son mari souriait aux éclats. Ses filles rayonnaient de bonheur. Une image qu'elle rêvait de vivre depuis qu'elle avait posé les yeux sur cet homme. Enfin... Enfin, elle avait réussi...

- Notre famille...

Ces deux mots moururent à l'entrée de ses lèvres. Erwin serra des dents, les joues humides. Cette boule dans la gorge n'attendait que les dernières paroles du capitaine soufflant sur la peau de sa femme pour exploser.

- Tu m'as offert la plus belle chose au monde... Tu peux te reposer maintenant... Je prends la relève.

La petite flamme dans ses yeux fatigués diminuait sous le bleu larmoyant d'Erwin. Elle s'effaçait et par un coup de vent de passage, elle l'emporta. Ses forces. Son « je t'aime » coincé, suspendu dans cette nuit ultime. Erwin l'étreignit, se servait de son corps pour maintenir n'importe qui hors de portée de celle qui avait changé sa vie.

Que la mort m'emporte !

Que les rêves soient maudits !

Ma femme... Je te rejoindrai...

FIN


Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro