✨ Chapitre 49 ✨
Je n'arrive pas à supporter cette scène. Le couple est déjà parti mais j'ai une soudaine envie de vomir. Je me dégage de l'étreinte de Léandre et quitte la danse en courant.
Je ne lui laisse pas le temps de répliquer quoi que ce soit et je remonte tous les escaliers et cours comme une folle dans les couloirs. J'arrive enfin dehors, hors d'haleine. Je m'appuie contre le mur pour ne pas tomber. Je reprends mon souffle pendant quelques secondes et je me mets à errer dans la cour, maintenant presque déserte. Seuls quelques couples se promènent...
Mais, soudain, je pleure sans pouvoir me contrôler. Les larmes coulent à flots de mes yeux. Je ne comprends même pas moi-même ma réaction. En fait, si. C'est le fait de voir Liam avec cette fille qui me fait cet effet-là !
« Mais pourquoi je réagis de cette façon ? ».
Les larmes ne cessent de couler et je commence à marcher. Je traverse toute la cour, toujours en pleurant. Mon maquillage a coulé et je dois ressembler à un zombie. Je vois qu'un banc, adossé à un mur, est libre, alors j'y vais pour m'asseoir. Je me cogne violemment le dos contre la pierre en m'affalant sur le banc.
Je ferme les yeux et je vois qu'il est déjà 23h00. Je n'ai pas vu le temps passer entre la cérémonie et le bal.
« Le bal... », me dis-je. Je n'aurais pas dû y aller...
Mais pourquoi je me suis mise dans un tel état simplement pour Liam ? Certes c'est une des personnes qui m'est le plus cher mais quand même...
Je suis tellement dans mes pensées que je ne remarque pas qu'une personne s'est assise à côté de moi. « C'est forcément Léandre », je me dis en tournant la tête.
Mais mes membres se paralysent quand je vois une petite tête aux yeux bleus. Il n'y en a qu'une comme celle-là. Liam.
La colère est toujours en moi malgré que j'ai pleuré pendant cinq minutes. Je me lève vivement et me dirige vers... Je ne sais même pas. Je marche vite dans la cour. Mais j'entends ses pas derrière moi. Je n'ai plus la force de courir...
Il m'attrape le bras de son bras musclé ce qui me force à m'arrêter.
- Lâche-moi, je n'ai rien à te dire, je lui crie.
- Pas de souci, mais moi j'en ai ! dit-il d'un ton froid.
Je sais que, de toute façon, c'est peine perdue. Il ne me laissera pas partir tant qu'il ne m'aura pas parlé.
- Je t'écoute, je lui dis en esquivant son bras et en croisant les miens à mon tour.
Il réfléchit et, pendant ce temps, les larmes me remontent vite aux yeux. Une s'échappe et je l'essuie d'un revers de main.
- Tu pleures ? me demande-t-il l'air inquiet.
Je ne réponds pas. Je préfère ne rien dire, je sens que je vais pleurer toutes les larmes de mon corps.
- Tu pleures ? répète-il.
- Oui, c'est bon ! Je pleure ! Tu vas me poser cette question combien de fois ? je hurle.
Ça y est. Mes nerfs ont lâché et des pleurs se mettent à s'échapper de mes yeux sans que je ne puisse les stopper. Il me prend dans ses bras mais je n'ai même pas la force de résister à son étreinte plus que réconfortante.
- Pourquoi tu m'as fait ça ? je lui demande en étouffant mes sanglots dans son costume bleu marine. Je croyais que j'étais beaucoup plus qu'une simple amie pour toi...
Il y a un blanc qui s'installe entre nous. Il n'est pas embarrassant comme la plupart. Je sens qu'il réfléchit et puis il me dit :
- C'est à cause de toi tout ça...
Je m'éloigne vite fait de ses bras. Je suis outrée par ce qu'il vient de me sortir.
- T'es pas sérieux là ?
- Oh que si je suis sérieux. Je pensais aussi que j'étais plus qu'un simple copain pour toi ! Mais non, madame va au bal avec le premier venu !
Il lève les bras au ciel comme pour montrer son mécontentement. Mais j'avoue que je ne comprends rien à la situation.
- Attends... Si je suis allée au bal avec Léandre c'est parce que tu n'es pas venu...
Je m'éloigne de lui et me frotte les bras. Je commence à avoir froid dans cette nuit profonde et glaciale.
- Diana, je voulais que ce soit toi ma cavalière pour le bal... dit-il finalement.
- Quoi ?! Je t'ai attendu pendant plus de dix minutes et tu n'es pas venu ! Tu m'as lâchement oubliée et remplacée immédiatement par cette traînée !
- Oh, oh, du calme ! C'est de ma cousine dont tu parles là !
- Ta...cousine ?
Les mots se bloquent dans ma bouche. Je suis complètement paumée dans cette conversation qui n'a ni queue, ni tête.
- Oui, c'est ma cousine. Et sinon juste pour la petite histoire, quand je suis venu te chercher pour te demander d'aller au bal avec moi, je t'ai vu dans les bras de l'autre bourreau des cœurs !
- Oh mais tu parles autrement là ! Si j'y suis allée avec lui, c'est parce que tu n'es pas venu. Et puisque maintenant tu me dis que t'avais l'intention de m'inviter, pourquoi t'as attendu tout ce temps ?
Je commence à être rassurée mais je ne le suis pas non plus tout à fait.
- Dans la pagaille qu'il y a eu après la cérémonie, je t'ai perdu de vue. Je t'ai ensuite cherché partout mais quand je dis partout c'est partout...
- ... j'étais contre le mur de la cafet'.
- Comment veux-tu que je te retrouve là-bas ?
- Je sais pas... Pourtant beaucoup de garçons m'ont trouvé, eux.
Il croise les bras en soupirant. Puis il me fixe et moi aussi. Je ne perds jamais les concours de regard et je compte bien lui faire détourner les yeux.
Mais d'un coup, il explose de rire, me déconcertant.
- Mais qu'est-ce que t'as ? je lui demande avec un regard interrogateur.
- On a vraiment l'air débile tous les deux ! s'esclaffe-t-il.
Je le regarde et comprends ce qu'il veut dire. C'est vrai qu'on est bête là ! Notre complicité revient et j'explose, à mon tour, de rire. Et puis on reprend notre contenance et on se regarde, l'un en face de l'autre.
- Tu peux me dire maintenant pourquoi tu pleurais tout à l'heure, Diana ? m'interroge-t-il avec ton sourire ravageur.
Je me redresse automatiquement. Je sais très bien qu'il le sait mais qu'il veut juste me l'entendre dire.
- Ça m'a fait mal de savoir que tu m'avais oublié...
- Mais encore..., insiste-il.
- Arrêtes t'es vraiment pas drôle...
- Je sais. Alors dis-moi ce que t'as sur le cœur. Pourquoi as-tu versé des larmes ?
Je commence à avoir des papillons dans le ventre. C'est pas possible, j'ai aussi des bouffées de chaleurs. Je relève la tête et il me sourit toujours.
Je m'approche de lui doucement et m'arrête à une dizaine de centimètres de son corps. Et je lui dis avec le plus d'assurance possible, même si vous imaginez bien que je ne dois pas en avoir beaucoup.
- Parce que je t'aime...
Un grand sourire s'étire sur son beau visage bronzé.
- Je le savais.
Et, sur ce, il prend ma tête entre ses mains et approche doucement son visage du mien. Il pose un baiser doux et sucré sur mes lèvres et je savoure ce moment intense en émotion...
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