Le sang de la terre
MILENA
D'un coup, j'entends la voix de ma mère derrière moi et elle prend la main de mon père. Je lève les yeux vers elle et le reste de la famille est là aussi.
Milena : Ne touches pas à mon père !
Maman : Milena, c'est mon mari et je l'aimais autant que toi.
Milena : Menteuse ! Vous êtes tous une bande de lâche, une bande de planquer. Aucun de vous n'est venu à son aide et vous l'avez laisser mourir tout seul. Vous ne méritiez pas l'amour qu'il pouvait avoir pour vous tous.
Je me relève, prend le corps de mon père et l'emmène dans la salle des rituels puis je le place sur la stèle du milieu, celle réserver aux personnes les plus importante du village. Je dépose un baiser sur son front rendu froid par la mort puis je ressors de la salle pour faire face à ma mère, à mes frères et à mes sœurs.
Milena : Aucuns de vous n'aura le droit de s'occuper de son rituel de passage dans l'au-delà !
Magalie : C'est à notre mère de le faire et non à toi
Milena : Toi, tu fermes bien ta gueule ! Je suis la seule digne de le faire. Vous n'êtes plus rien, vous l'avez laisser tomber de son vivant et hors de question de vous laisser faire quoi que ce soit.
D'un geste de la main, j'interdit l'entrée de la salle à ma famille, une barrière les repoussera s'ils approchent.
Je retourne à la maison, je vais voir Carl qui pleure dans son petit lit, je le prends dans mes bras et pour le calmer je lui chante une chanson comme fessait souvent notre père. Une fois qu'il dort, je place une barrière de protection au-dessus de lui puis je sors très vite de la maison car je sens bien que je suis sûr le point craquer.
J'ai couru le plus vite possible et je suis arrivé au cœur de la forêt. Je profite d'être seule pour laisser ma peine sortir, je pleure toutes les larmes de mon corps. au bout d'un moment, j'entends du bruit derrière moi, je me retourne très vite.
Kal : Je ne voulais pas te faire peur.
Milena : Qu'est- ce que tu me veux Kal ?
Kal : Je tenais à te dire que je suis peiné pour la mort de ton père.
Milena : Je te remercie et je suis aussi désolé pour tous les vampires qui sont mort.
Kal : Merci, Milena.
Kal s'approche de moi et il vient me parler à l'oreille.
Kal : Milena méfies-toi de ceux que tu crois être de ton clan et sache que les vampires seront toujours là pour veiller sur toi. Nous l'avons promis à ton père et nous tiendrons parole.
Milena : Je le ferais, ne t'inquiète pas pour moi. Je suis plus forte que les gens ne le pensent.
Kal me prend dans ses bras avant de repartir en direction de chez lui, moi je reprends le chemin de chez ma mère alors que je n'ai aucune envie de voir ma famille. Je rentre dans la maison et je vais directement auprès de mon petit frère.
Le lendemain matin, je fais le tour du village, la plupart des familles sont en deuil et il n'y a que ma famille qui fait comme si tout ce qui s'était passé dans le village n'avait jamais eu lieu et comme si mon père n'était pas mort. Ma mère est habillée comme d'habitude, même pas une touche de noir. Je finis par tomber sur ma mère.
Maman : Milena, je te cherchais. On a besoin d'aide pour remettre le village en ordre.
Milena : Je ne vais pas avoir le temps, j'ai d'autres choses plus importantes à faire.
Maman : Et je peux savoir ce que tu as de si important à faire ?
Milena : J'ai le rituel de papa à préparer.
Elle se met à me regarder avec de gros yeux pleins de reproches mais elle ne dit rien du tout. Je vais dans la forêt pour trouver tout ce qu'il me faudra pour mon papa d'amour, il me manque plus que tout et je dois faire ça pour lui-même si je sais que cela va être dur.
Une heure plus tard, je rentre dans la salle des rituels. Je vais voir le corps de mon père, il est encore couvert de sang et son doux visage est marquer par la douleur et la mort. Je m'occupe de lui retirer tout ce sang puis je dépose les herbes tout autour de son corps. Lorsque je tourne la tête je vois que les autres femmes du village font de même avec leurs défunts.
Lila : Milena, ce n'est pas à ta maman de faire ça ?
Je lui fais non de la tête.
Milena : Il est l'heure mon papa d'amour. A jamais tu es dans mon cœur et pour l'éternité.
J'embrasse le front de mon père pour la dernière fois. Je bois ce que j'avais préparé, je ferme les yeux et récite l'incantation prévus. D'un coup je ne sais pas ce qui se passe dans mon corps, je le sens pas comme d'habitude et les cris des femmes présentes ne me dise rien qui ne vaille. Je finis par lever la tête vers le ciel et une fumée noire s'échappe de ma gorge avant que je ne tombe sur le sol de la salle des rituels.
J'ouvre les yeux, me croyant encore dans la salle des rituels mais quand j'arrive enfin à voir comme il faut, je me rends compte que je suis dans ma chambre. Il y a du bruit sur ma droite et je tourne la tête pour voir qui est là.
Zack : Tu es enfin réveillée, petite sœur.
Milena : Il s'est passé quoi pour que je me retrouve allonger dans ma chambre et que tu veilles sur moi ?
Zack : Tu as fait un malaise dans la salle des rituels après avoir accomplie la cérémonie pour papa. D'ailleurs tu as fait flipper toutes les autres personnes qui étaient là-bas.
Milena : Pourquoi Tu dis ça ?
Zack : Milli, tu as eu les cheveux qui sont devenue noir et tu as recraché de la fumée maléfique selon les gens qui se trouver avec toi.
Milena : Oh ! Bon, ce qui est fait est fait. J'ai dormi combien de temps ?
Zack : Là, on ne va plus parler de dormir mais plus d'un coma de deux mois et il s'est passé pleins de chose pendant que tu reprenais des forces.
Je me redresse sur mon lit.
Milena : Et quoi donc ? Magalie n'a pas réussi à se lisser les cheveux ou encore pire la matriarche à louper une marche en descendant de chez elle.
Zack : Je vois que ton humour est toujours là ! Mais c'est beaucoup plus sérieux. Le clan a subi de nombreuses attaques de loup et il y a eu de nombreuses pertes.
Mon frère se stoppe de parler et je sens bien qu'il y a autre chose.
Milena : Et il y a encore un truc de pire !
Zack : La matriarche à décider d'offrir un sacrifice de sang.
Milena : Quoi !
Zack tourne la tête vers la fenêtre.
Milena : Mais elle ne va tout de même pas sacrifier un bébé ?
Zack : Pour les anciens, la terre doit être purifier.
Milena : Mais les anciens ne pensent pas au mal qu'ils vont infliger à la famille de ce bébé. D'ailleurs, je ne vois pas une famille faire ça. La matriarche ne trouvera jamais.
Zack : Elle l'a déjà !
Milena : Mais qui n'a pas de cœur à ce point-là !
Zack tourne la tête vers moi, son visage est fermé. Je ne l'ai jamais vu comme ça, il vient sur le bord de mon lit et me prend la main.
Zack : Cette personne sans cœur est notre mère.
D'un coup, mon monde s'écroule, le sol s'ouvre sous mes pieds car je prends la mesure de ce que vient de me dire Zack. Ils vont tuer mon petit frère, mon ange, ma vie. Son sang va servir à la terre.
Milena : NON ! PAS CARL ! PAS MON PETIT ANGE !
Je cris dans la maison, j'ai mal, si mal.
Zack : Je suis désolé, Milli.
Milena : Ils vont faire ça quand ?
Zack: Ça a déjà commencer.
Je me lève le plus vite possible, virant Zack de mon lit. Je sors de la maison en pyjama blanc et pied nue, je cours le plus vite possible vers les pleurs de mon ange. Ils lui font du mal, ses pleurs ne sont pas ceux de la peur. J'arrive enfin devant un cercle de feu, en son centre se trouve Carl et son sang de bébé coule. Je suis horrifié devant une telle scène.
Milena : STOP ! Ce n'est qu'un bébé, il est innocent.
Femme : Justement !
Je bouscule la femme qui vient de dire ça et je me jette dans le cercle de feu. Je me retrouve en face des quatre plus grands sorciers de mon village mais je leur fais face sans peur. La matriarche se cache derrière aux avec mon petit ange dans ses bras et un couteau dans son autre main.
Milena : Laisses-le !
Matriarche : Il est trop tard.
Milena : Laisses-moi mourir avec lui alors !
J'entends des chuchotements derrière moi puis c'est une main qui se pose sur mon front.
Sorcier : Non, la nature ne veut pas de ton sang.
Je lève mes yeux qui sont devenue noir et je regarde le sorcier.
Milena : Alors, je vous tuerais les uns après les autres. Votre souffrance ne sera jamais assez pour moi, je n'aurais aucune pitié pour vos misérables vies.
La matriarche finit par poser le corps vie de mon frère, je pousse un hurlement si fort qu'il doit être entendu à l'autre bout de la forêt. Je pousse tout le monde pour venir prendre son petit corps de bébé sans vie, son sang ne coule presque plus. Il est devenu le sang de la terre.
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Voici encore un chapitre qui m'a fait pleurer sur la fin. Dsl, si le début de cette histoire est des plus triste et noir. Ça ira un peu mieux dans les prochaines.
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