CHAPITRE 16 : UNE GROSSE JOURNÉE
Mon frère est arrivé quelques minutes plus tard, après que mes larmes aillent eu le temps de sécher.
-Allô? Il y a quelquun?
-Oui, on sen vient!
-On?
-Frédérick et moi.
-Quest-ce que vous faisiez en haut?
-Je lui faisais le tour de la maison.
-Ok Elle est où, Maman?
-Elle va bien.
-Cool, mais je veux la voir.
-Elle est à lhôpital
-Quest-ce qui sest passé?
-Elle a eu un accident
Jai vu la peur traverser les yeux de mon frère. Frédérick ma regardé, comprenant maintenant pourquoi lannonce dun accident nous mettait dans un tel état.
-Si vous voulez, je peux aller vous reconduire à lhôpital.
-Tu ferais ça?
-Oui. Je crois que cest très important pour vous.
Mon frère a ouvert la porte dans un empressement que je navais jamais vu de ma vie pour embarquer dans la voiture de Fred. Nous sommes montés à bord de la voiture rapidement car je savais que lheure des visites arrivaient à grand pas. Durant le trajet, lambiance était lourde. Personne ne parlait, Frédérick concentré sur la route, Olivier qui se faisait du souci pour ma mère et moi qui ne voulait pas parler pour ne pas les brusquer. Frédérick nous a tous fait sursauter lorsquil a parlé.
-Alexandra, jai pensé à ce que tu pourrais faire pour ton projet en ECR, tu pourrais aller rencontrer des jeunes patients à lhôpital.
Je lai regardé, en me demandant ce quil voulait dire par là. Il a encadré ses yeux de son index et de son pouce et a glissé ses deux doigts horizontalement. Il imite un masqueLady Fox! Il voudrait que jaille rencontrer mes admirateurs à lhôpital. Je devais bien avouer quavoir des admirateurs me rendaient inconfortable mais jallais devoir mhabituer Mais je devais bien avouer que Frédérick avait eu une bonne idée! Ça pourrait les encourager à continuer leur combat contre la maladie. Jai demandé à Loup Gris si ça lintéresserait. Aucune réponse. Il doit être occupé.
Stationné à lhôpital, mon frère nous a demandé le numéro de chambre de ma mère comme sil était en danger de mort. Dès que la combinaison de chiffres est sortie de ma bouche, mon frère a claqué la portière et sest hâté de rejoindre la chambre en question. Une chance que je lui ai rapidement dit où se trouvait ma mère, car il aurait sûrement escaladé une des façades et aurait regardé à lintérieur de chaque chambre tel Spider-Man. Jai reçu un message de Sabrina.
Sabrina : Alexandra, je minquiète vraiment pour toi. Tu vas bien?
Alexandra : Oui, je suis vivante. Désolée de ne pas tavoir répondu avant, jétais assez occupée, disons
Sabrina : Toi, occupée? Est-ce que je me suis trompée de conversation? Quest-ce qui se passe?
Alexandra : Jai dû aller à lhôpital.
Sabrina : Quoi!? Pourquoi?
Alexandra : Pas pour moi, pour ma mère.
Sabrina : Y est tu en ce moment?
Alexandra : Je suis dans le stationnement.
Sabrina : Jarrive.
Je lui ai donné les coordonnées de la chambre avant quelle fasse comme mon frère.
-Cétait qui?
-Sabrina. Elle va venir nous rejoindre.
-Veux-tu que jattende ici?
-Tu vas tennuyer si tu restes là et jaimerais que tu sois avec moi, sil te plaît.
Il sest approché de moi et ma embrassé. Si ma mère savait ce que jétais en train de faire en ce moment, elle serait sidérée. Elle croit encore que je suis au stade où je trouve les acteurs de mes films préférés mignon. Javoue que ça arrive encore que mon cur batte pour certains acteurs
Nous sommes entrés dans la chambre de ma mère. Olivier était déjà à son chevet et si nous étions fin observateur, nous pouvions voir une larme couler le long de sa joue.
-Est-ce que vous mavez organisé une fête surprise?
-Non, mais Sabrina va venir nous rejoindre plus tard.
-Il me semble que ça fait longtemps que ça fait longtemps que tu ne las pas vu.
-En effet
Tandis que nous parlions de tout et de rien et que nous riions pour détendre latmosphère stressante qui entoure une visite à lhôpital, Sabrina est arrivée avec son prince charmant, Antoine. Pourquoi est-il ici?
-Bonjour madame Couture, jai pensé vous offrir une boîte de chocolats. Jai aussi amené Antoine, car il ma dit quil devait faire une ébauche de texte pour faire partie de léquipe de journalistes de Fox 64. Jai su que vous aviez été sauvée par Lady Fox, alors je lui ai proposé de recueillir votre point de vue. Est-ce que ça vous dérange?
-Tu veux devenir journaliste, Antoine?
-Oui, madame Couture.
-Apelle-moi Myriam.
Merde! Sil devient journaliste à Fox 64, cela veut dire quil ne va pas arrêter de chercher à découvrir ma deuxième identité, ainsi que celle de Loup Gris. Il fallait à tout prix que jévite de dire à Sabrina que javais un alter ego.
-Sabrina, tu viens à la cafétéria avec moi?
-Oui, bien sûr!
Elle est allée déposer la boîte de chocolats sur la table de chevet de ma mère et est revenue me rejoindre. Dans le couloir, elle sest arrêtée pour prendre quelque chose dans son sac. Elle en a sorti en a sorti un paquet de documents, ainsi quune petite jarre remplie de chocolats divers. Elle a remis son sac sur ses épaules et ma rejoint dun pas rapide.
-Tiens, ça cest pour toi.
Elle ma tendu le bocal et maintenant que ses mains étaient libres, elle a ouvert son dossier contenant au minimum une trentaine de feuilles. Elle ma tendu son chemisier qui était plein de théories les unes plus invraisemblables que les autres sur la véritable identité de Lady Fox et de Loup Gris. Un expert en logiciel de montage avait essayé de retirer le costume de Lady Fox. Ça me ressemblait beaucoup, excepté le fait que mes cheveux devenaient plus roux et mes yeux étaient de couleur ambre lors de ma transformation. La morphologie était un peu différente de la mienne car lors de notre métamorphose, notre corps se doit de devenir plus aérodynamique.
-Tu as vu cette photo-là?
Elle ma pointé la photo que je regardais.
-Elle te ressemble, tu ne trouves pas?
-Tu trouves? Merci du compliment.
Elle ma gentiment prise par les épaules en me regardant dans les yeux. Je regardais dans toutes les directions, sachant que si je la regardais, elle allait avoir la confirmation que je lui mens.
-Est-ce que cest toi Lady Fox? Si oui, je te promets que je ne dirai rien à personne.
-Quoi? Non!
-Si tu me dis que cest toi, je vais faire en sorte quAntoine néveille aucun soupçon sur toi.
-Ce nest pas moi.
-Ok, mais jai quand même des soupçons.
-Tu crois que je te mentirais? On est quand même meilleures amies.
-Oui, je sais
Lorsque nous sommes arrivés devant la cafétéria, nous nous sommes dirigées vers les machines distributrices et avons pris des bouteilles deau. Mon amie et moi semblions être en froid tellement que le silence qui nous enveloppait était lourd.
-Et puis, sen est rendu où avec Frédérick? Vous vous êtes embrassés, pas vrai?
Je me suis étouffé avec la gorgée deau que je venais davaler.
-Comment tu sais?
-Instinct féminin. Non, mais plus sérieusement, cest Frédérick qui en avait parlé à Antoine, qui men a ensuite parlé.
-Quest-ce quil avait dit?
-Il ma dit que votre petit rendez-vous sétait très bien déroulé.
-Vraiment? Je croyais que toutes les gaffes que javais faites lavait énervé.
-Ce nest pas ce quil a dit. Il a trouvé ça mignon.
Jai encore rougi. Est-ce que cest devenu une habitude?
-Tu es vraiment amoureuse de lui, nest-ce pas?
-Oui. Je ne croyais pas que jaurais pu ressentir ça un jour. Et toi, avec Antoine?
-Nous avons eu une mini-dispute hier, mais ça va sûrement sarranger.
-Je lespère pour toi.
-Et pour toi aussi.
Elle a insisté pour quon se fasse un câlin. Je naime pas trop en faire, mais si mon amie insiste Du coin de lil, jai vu Frédérick et Antoine sortir du couloir et se diriger vers nous2. Jai convaincu mon amie de se cacher sous une des tables de la cafétéria, considérant quil ny avait personne. Nous nous sommes donc accroupis sous la première table. Lorsque nos amoureux ont pénétré à lintérieur de la cafétéria, nous avons pu entendre leur conversation.
-Je ne sais pas si ça va marcher entre Sabrina et moi.
-Pareil pour Alexandra et moi
-Sérieux? Pourquoi? Vous semblez vraiment amoureux tous les deux.
-Je ne sais pas. Sûrement parce quelle narrête pas de faire des gaffes. Et toi, pourquoi avec Sabrina?
-Notre dispute dhier.
-Ça doit être relaxant de ne pas lentendre, non?
Mon cur sest brisé en deux. Sabrina avait quelques larmes qui coulaient le long de sa joue. Je me suis rapprochée delle et lui ai pris la main. Soudain, nous apercevons deux visages descendre et nous regarder droit dans les yeux. Jai lancé un regard assassin aux deux garçons. Antoine sest penché sous la table et a tenté de prendre mon amie dans ses bras, mais elle se débattait. Je suis, moi aussi, sorti de sous la table, ignorant la main de Frédérick qui voulait maider. Il ma pris dans ses bras, contre mon gré. Jai essayé de mextirper de son emprise, mais sans succès.
-Cétait une blague, Alexandra. Antoine et moi vous avions vu courir vous cacher sous la table et nous nous sommes dit que ce serait drôle mais il faut croire que cétait de très mauvais goût et je men excuse. Tu me pardonnes
Il a essayé de membrasser, mais je lai repoussé doucement. Il ma tout de même repris dans ses bras et ma embrassé.
-Tu es encore fâchée?
-Un peu
Nous sommes retournés dans la chambre de ma mère avec une bouteille deau pour elle. Malheureusement, quand nous sommes arrivés devant sa porte, le temps de visite était terminé. Jai cogné à la porte pour que ma mère me regarde et je lai salué avant de partir. Jai texté mon frère pour savoir où il était.
Olivier : Dans la salle dattente avec Amélie.
Alexandra : Pourquoi?
Olivier : Elle a une petite entorse à la cheville.
Alexandra : On retourne à la maison. Tu viens?
Olivier : Non, je vais rentrer quand elle sortira de lhôpital.
Alexandra : Ok, à tantôt.
Nous avons marché jusquà sa voiture et sommes montés à lintérieur. Je me suis laissé conduire jusquà chez moi. Avant de sortir, je lui ai souris et lui ai souhaité une bonne fin de soirée. Quelle journée riche en émotion!
Je me suis levée le lendemain matin avec aucune once de motivation dans mon corps. Je me suis péniblement levée de mon lit et ai essayé de me préparer pour aller à lécole le plus vite possible.
Comme je my attendais, je suis arrivée en retard au premier cours. En ouvrant la porte, jai tenté dêtre le plus discrète possible. Échec! Un de mes carnets a glissé et a atterrit par terre dans un bruit sourd. Tous les yeux de la classe se sont tournés vers moi. Je suis capable de minfiltrer dans un édifice en étant Lady Fox sans que personne ne sache que jy suis, mais pas en étant Alexandra. Jai ramassé mon cahier et suis directement allée masseoir à côté de Sabrina, les joues brûlantes de gêne.
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-Merci.
-Pourquoi tu es en retard?
-Jai dormi à en ne pas en entendre le réveille-matin.
-Tu aurais dû rester chez toi pour te reposer.
-Non, jai déjà manqué assez de cours comme ça et en plus, la fin dannée arrive à grand pas.
-Je vais te passer mes notes.
Pendant lentièreté du cours, jai essayé de comprendre ce que disais la professeure mais sans grand succès. Cest sûr quêtre absente pendant quune nouvelle matière est enseignée peut faire mal à ma note déjà très basse. Pendant que la professeure annonçait le travail déquipe à venir, mon amie mexpliquait la matière que javais manquée. Quest-ce que je ferais sans mon amie? À la fin de la période, jétais exténuée. Premièrement à cause de mon manque de sommeil et deuxièmement, parce que javais dû apprendre la matière de plusieurs cours en un.
-Tu devrais retourner chez toi si tu veux parce que sinon, tous les joueurs de jeux vidéo vont sortir leurs armes et vont te tuer, pensant quils ont affaire avec un zombie mutant.
-Je crois que tu as raison. Je ne suis pas sûre que je vais arriver à tenir le coup.
-Je tenverrai ce que tu as manqué ce soir.
-Merci beaucoup.
Jai pris lautobus de ville pour rentrer chez moi.
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