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Je ne resterai pas ici. Avec un inconnu, dans la maison de ma grand mère, non, dans la maison d'une inconnue, parce que c'est soit disant ce qu'elle voulait. On dirait un gag.
Il ouvre un tiroir comme s'il connaissait les pièces par coeur.
Il en sort un papier et me le tend.
C'est une lettre, où il y a SA signature.
"Bonjour mes petits enfants. J'espère que mon cadeau vous fait plaisir.
Quand vous aurez l'âge, j'aimerais que vous y habitiez, c'est mon cadeau d'adieu, sur lequel je travaille avec Christian depuis des années. C'est peu pour tout ce que je vous ai caché, mais j'espère qu'un jour vous me pardonnerez, parce que je vous aime comme mes enfants. Adieu"
Les larmes stagnent dans le coin de mes yeux sans parvenir à s'en échapper.
Moi aussi je t'aime, mais c'est trop à endurer d'un seul coup, mamie.
Je regarde Eliott, qui a lu la lettre en même temps que moi, il paraît chamboulé, mais ne pleure pas. Ça m'énerve de le voir comme ça avec sa fierté. D'accord, moi aussi j'en ai une énorme, mais quand c'est devant lui je m'en contre fiche.
"-On ne peut pas rester ici. Premièrement parce qu'on n'en a aucune raison, deuxièmement parce qu'on ne te connaît pas, et troisièmement parce qu'on a une vie."
Je me retourne après mes dures paroles. Je pars dans ma chambre, et entends des pas derrière la porte. Toc toc toc.
"-C'est ouvert Eliott."
La porte s'ouvre alors que je suis en position fœtale, sur les draps de soie verte.
Christian entre et mon corps se met à trembler.
Je ne saurais dire ce que je ressent, je ne sais pas si c'est de la peur ou de l'appréhension, mais son visage me fait frémir. On dirait que le diable lui a offert sa beauté.
"-Je suis désolé.
-Ouais j'ai eu ma dose de mensonges ces derniers mois.
-Qu'est ce que tu veux dire?
-Pas envie d'en parler.
-Je suis là si t'as besoin.
-Ouais."
Combien de fois j'ai entendu cette phrase "Je suis là si t'as besoin" mais jamais elle n'a été fructueuse.
J'y crois encore moins aujourd'hui.
Le weekend passe pendant que Christian nous fait visiter la ville.
Même si je ne le supporte toujours pas, il paraît de plus en plus.. Sociable?
Il a une attitude plus chaleureuse peut être.
Dimanche soir, je décide d'appeler mes parents. On doit rentrer cette nuit, en train, mais je ne sais pas pourquoi j'ai une sensation bizarre. La gare est vide, c'est limite si l'accueil est gardé.
Ça me fait penser à un film d'horreur, très très glauque.
Le train à un quart d'heure de retard. Il est 22:45. Mon portable sonne. Je décroche.
"-Allô Lana?
-Oui c'est qui?
-C'est.. Julien.
-Bah, pourquoi tu m'appelles moi? En plus tu m'as fait flippé.
-Bah je sais pas.."
Il paraît gêné tout d'un coup, ce qui me fais sourire.
"-Hum.. Tu veux bien sortir avec moi un de ces jours?
-Bien sûr Julien!
-Tu sais quand tu seras disponible?
-Disponible est un bien grand mot, avec qui d'autre veux-tu que je sorte?
-Aha, et bien je sais pas trop, tes amis?
-À part Noam, toi et Eliott je vois pas avec qui je pourrais être..
-Noam?"
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