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J'ai vogué jusqu'à la mer. Devant l'océan en fait. J'étais noyé dans mon chagrin, je me noyais dans l'alcool, je voulais juste en finir et me noyer, pour de vrai.

Ma vie n'avait plus de sens sans toi, je ne voulais plus avancer seul dans ma souffrance. Je voulais juste me laisser aller une dernière fois, avant d'atteindre les étoiles. Ironique non ? Je passais mes soirées à les regarder, sans même les apprécier, et j'allais les rejoindre. Il suffisait juste que j'avance et que tout se termine, dans le plus grand des calmes.

J'avais choisi d'y aller en pleine nuit, avant l'aube. Tout était sombre. La lune était la seule source de lumière et ce n'était pas assez pour distinguer tous les détails de ce monde. L'obscurité était presque angoissante. Tout m'oppressait, et je ressentais paradoxalement une certaine sérénité.

Je n'allais pas voir le soleil se lever. Personne ne m'attendait au petit-déjeuner, et ma bicyclette n'avait plus de freins ; rien ne pouvait m'arrêter.

J'arrivai devant l'océan, la plage était toute à moi. L'océan était calme, si beau, si mystérieux. Un peu comme toi au fond, puisqu'il allait aussi me tuer.

Je ne pris pas la peine d'enlever mes vêtements, je déposai mon vélo et fis quelques pas dans l'eau gelée. Je sentais sa fraîcheur me glacer le sang, mais je ne tremblais pas. J'eus un petit sourire, je désirais sentir toutes les sensations de manière décuplée puisqu'elles étaient mes dernières.

Que diraient les gens ? Lorsque mon corps sans vie serait retrouvé, que diraient-ils ? Qu'importait. Je serais sûrement la nouvelle dramatique des journaux, un article qui ferait vivre la ville à ma place. Ils seraient tous hypocrites, à me plaindre puisque je souffrais trop, mais aucun n'aurait bougé si j'avais demandé de l'aide.

Les étoiles et la lune semblaient m'attendre, alors je m'enfonçai davantage dans l'eau. Tout était si facile à faire, et pourtant il régnait une atmosphère étrange, pesante. Il était temps que je quitte ce monde, pour enlever ce poids qui me faisait souffrir.
Je me baissai, et nageai pour sentir l'eau jusqu'au dessus de mes épaules. Si vivre me paraissait si dur, pourquoi mourir semblait si simple ? Étais-je né pour souffrir et juste mourir de cette façon ? Tout était si injuste putain, pourquoi ?

Je regardais le ciel, étendu en étoile à la surface de la mer, et de petites perles d'eau salée ruisselaient de mes yeux au rythme effréné de mon flOt de pensées.

Je les laissais couler et elles s'entremêlaient avec l'océan. Que c'était beau, de pleurer dans de l'eau. Le mélange des températures sur mes joues était presque bénéfique. Le monde était si beau là, dans ce moment si intime, si particulier. J'étais au plus proche de la mort, elle m'attendait, je le savais.

J'enfouis ma tête sous l'eau, une première fois, et puis je remontai, pour prendre une dernière inspiration assez grande. Je voulais mourir lentement. Et puis j'ai fait quelques mouvement lents avec mes bras, pour ensuite me laisser couler.

Tout mon corps s'est immergé, et je laissais quelques bulles d'air sortir de ma bouche de temps en temps, en prenant soin de les sentir passer entre mes doigts. Je profitais de ce doux silence et de cette descente vertigineuse. J'avais déjà fermé les yeux, par réflexe, et tout était plus sombre que jamais.

Je me vidais l'esprit, le coeur, et les poumons. Je me noyais, bientôt. Mes larmes coulaient-elles encore ? Peut-être avais-je apporté plus d'eau salée dans cet océan. Peut-être était-il fait simplement de larmes, au fond. La tristesse de cette terre était si grande que cela ne m'aurait même pas étonné. Personne ne verrait de différence, avec ou sans mes larmes le monde restait le même.

Mon corps continuait de descendre et il a touché le sol, le sable. Une dernière bulle est sortie de mon nez, et j'ai attendu. Mes poumons se sentirent mal. Oppressés. Je manquais d'air, et la douleur était atroce. Je sentais une pression, comme si tout était lourd sur mon corps : l'eau m'écrasait dangereusement. Tout était trop long. Je me sentais partir, et puis mes doigts ont rencontré le sable. Il était doux et froid.

J'ai ouvert les yeux. Ça piquait. Vers la surface, la lumière éblouissante semblait m'attendre. Mais le monde me forçait à fermer les yeux.

Et j'ai donné un coup désespéré dans le sol. Un coup brusque, fort, avant de sombrer dans les abysses.

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