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Chapitre 8

***

-Allez, les serfs, grouillez-vous ! Vous voulez que vos familles souffrent à cause de vous ?! ordonne un commandant impérial.

Les serfs, ce dont je fais partie, sont principalement des hommes et femmes vivant dans des villages et chargés des récoltes, mais qui sont enrôlés de forces comme des soldats lors des guerres ou des invasions, quand ce n'est pas de l'esclavage.

Mais moi et mes compagnons serfs ne sommes pas les seules victimes. Les guerriers de Tangur, faisant partie du peuple des Thérians, autrefois esclaves de combats des nobles, sont également soumis. Ils ont une apparence de chien avec de longues oreilles relevées pointues et des yeux blancs, mais leur corps est plus humanoïde, bien que leurs mains et pieds soient des pattes animales.

Pour avoir côtoyé ces guerriers depuis quelques années, ils ne souhaitent que la mort aux combats, tout comme leurs ancêtres. Sauf que leur place n'est pas entre les chaînes de l'Empire, mais dans les champs et les prairies.

Sauf qu'après la mort du duc Loader, nous nous sommes retrouvés sans dirigeants, et l'Empire a immédiatement revendiqué la zone pour reproduire un travail pire que quand c'était le duc.

Les impériaux menacent les guerriers de Tangur avec leurs armes pour qu'ils se battent entre eux, alors que des chevaliers de Rhodon qui se sont rangés du côté de l'Empire nous obligent à travailler jusqu'à vomir nos tripes.

Nous sommes restés à la frontière occidentale, où commencent les premières habitations du pays, et où de l'autre côté de la frontière se trouvent des prairies et des champs, avec par endroits des fermes pour la récolte. Nous sommes éloignés de la ville, où se trouvent les forces principales d'un autre des ducs : Leblanc.

-Allez, du nerf, faut que tout soit prêt avant demain !

Avec mon ami Emile, nous finissons de déplacer les derniers tonneaux d'un chariot pour les déposer dans un coin.

-Hé !

Avec mon ami, on tourne la tête vers la voix, et un impérial marche furieusement vers un serf qui s'est assis sur le sol, dos contre une caisse en bois.

-Qui t'a autorisé à te reposer ! Debout !

Le serf, qui n'est qu'un adolescent à en juger par son visage encore jeune, relève son visage fatigué et déprimé vers le casque de l'impérial. Je commence à marcher vers eux, mais Emile m'attrape le poignet, et en le regardant, aperçoit son regard qui veut dire "non, ne t'en mêle pas".

-Vous faites travailler les serfs de tout âge sans penser un seul instant à notre état de santé, fichus impériaux.

-Fais gaffe à tes mots.

-Vous savez que j'ai raison, et si vous appuyez sur votre gâchette, vous donnerez raison à tous ceux qui m'é...

Sa parole fut interrompue par un tir en plein dans la tête, lui perçant un œil et la balle qui ressort par l'arrière de sa tête, faisant gicler le sang sur la caisse et le sol. Moi ainsi que les autres serfs sommes choqués à cette scène d'horreur, mais le commandant impérial arrive rapidement à attirer l'attention. A la différence des autres soldats, le casque du commandant a un visage dessiné à l'avant, avec un air méchant.

-Que cela serve d'avertissement ! Le premier qui parle trop fort finira de la même façon, c'est clair ?!

La plupart d'entre nous baissent la tête, alors que d'autres hochent la tête sans dire le moindre mot et se remettent au travail. Deux soldats de Rhodon évacuent le corps hors des regards, bien que dépourvu de discrétion, et laissant le sang couler de la tête transpercée du défunt.

[Deux jours plus tard, 11h]

Notre enfer reprend depuis le premier jour où ces impériaux ont envahi Rhodon. La menace des coups de feu, les Tangur obligés de se battre pour le plaisir des impériaux, et les jeunes travailleurs épuisés qui comptabilisent deux morts supplémentaires.

-Ok, les serfs ! On vous autorise une heure de pause car vous avez moins de travail, mais le premier qui s'en va trop loin perdra une jambe, c'est clair ?! Valable pour vous aussi, les Tangur !

Les humains peuvent enfin souffler, et les Tangur se mettent à grogner avant de discuter entre eux avec leur propre langue, qui a le même vocabulaire que les humains, mais où c'est leur façon de parler qui diffère.

Pouvant enfin souffler, je m'assois sur le sol, plaquant mon dos contre un tonneau en bois qui n'a pas encore été rangé.

-Ça va, Jac ?

Je relève la tête d'un air fatigué, et mon ami Emile se tient face à moi, me tendant une bouteille d'eau en plastique.

-Je tiens le coup, en me raccrochant à un dernier espoir.

En écoutant cela, Emile pouffe en tournant la tête sur le côté, croisant les bras.

-Il n'y a plus aucun espoir. Même si on nous a libéré de l'esclavage il y a plusieurs mois, nous sommes revenus au point de départ à cause de ces chiens de l'Empires...

-Oui mais Loader est mort à la frontière nord d'Avillon, dans les Bois de Nibelon... Cela veut dire que...

Emile me lance un regard confus.

-Tu penses vraiment que Avillon s'est remis à bouger ? Depuis que leur alliance s'est faite repousser et dissoute, cette nation est restée immobile et n'a plus donné de nouvelles. En plus, l'Empire les attaquent en continu, ils ont dû tomber.

-N'oublie pas la force de leurs chevaliers. Ils ont pu tenir tête à l'Ordre des Épines.

-Oui mais ça c'était avant.

-...

Face à mon absence de réponse, Emile s'abaisse pour être à ma hauteur pour qu'on se regarde directement.

-Jac, notre seul moyen de nous en sortir est que le roi livre tout Rhodon. A ce moment-là, notre enfer sera terminé.

-Le roi ne donnera jamais sa nation... Pas envers ces chiens d'impériaux...

-Hé ! venant d'une troisième voix, plus grave et forte.

On tourne la tête vers celui qui a exclamé la voix, et c'est un impérial qui marche vers nous.

-Vous croyez que je vous ai pas entendu ? Vous devez faire preuve de respect envers l'Empire !

Emile ne baisse même pas la tête, gardant une posture droite et faisant face à l'impérial.

-Non.

A cette réponse, l'impérial lui met un violent coup de crosse en pleine tête, le faisant chuter au sol. Il pose sa botte en métal sur le dos d'Emile pour l'obliger à rester couché, et le canon de son arme au niveau de sa tête.

-Tu vas moins faire le malin, toi !

-Emile ! en me levant.

L'impérial relève son arme pour me viser, m'empêchant d'approcher.

-Toi ne bouge pas ou je te descends avec lui.

Cette menace m'agace profondément. Par le passé, j'ai aidé les chevaliers d'Avillon en ralliant les serfs contre les chevaliers de Rhodon, quand Charles III était un tyran lunatique qui faisait souffrir les plus démunis. Prenant une grande inspiration, le lève le bras gauche et m'exclame.

-Ah ouais ? Et qu'est-ce que vous comptez faire avec deux personnes en moins ?! Les jeunes enfants et les personnes âgées vont avoir davantage de travail, c'est cela ?! Nous souffrons déjà de votre présence en envahissant notre pays sous la protection de la rose bleue, et vous venez empoisonner nos terres avec votre venin impérial !

Le commandant impérial se rapproche d'un pas rapide, l'air agacé.

-Ne l'ouvre pas davantage, cloporte, tu ne causes que du tort à ton pays.

-En effet, je vis à Rhodon, mais j'ai découvert que la vie à Avillon est beaucoup plus chaleureuse et paisible qu'ici ! La mort du duc Loader est un signe du réveil de la nation des dragons et qu'ils ne vont pas tarder à venir nous sauver de votre implacable cruauté !

-Tu veux vraiment la mort de ton ami sur la conscience, abruti ?! s'exclame le soldat impérial.

Emile relève péniblement la tête, me lançant un regard affaibli.

-Jac... Ne dis plus rien... Je t'en prie...

En réponse à ce regard, j'affiche un air confiant dans mes yeux, et ressent la pression du poids de mes camarades qui restent muets face à cette scène de courage.

-Cela ne vous apportera rien de tuer ceux qui osent dire la vérité devant leurs confrères et consœurs. La plupart pensent certainement comme moi en ce moment, mais n'osent pas déliés la langue car vous leur avez planté votre peur et votre poison toxique qui ne fera que détruire tout Itren ! Qu'est-ce que vous ferez quand vous aurez tué tous les villageois qui auront osé ouvrir la bouche devant vos grandes gueules d'impériaux ?! Vous en prendre aux thérians qui sont enchaînés avec vous ou bien forcer les chevaliers de Rhodon à faire nos tâches répugnantes et inhumaines ! sans même faire de pause.

-Tuez-les tous les deux ! enchaîne le commandant.

Un bruit sourd retentit près de nous. Ce n'était pas celui d'une arme à feu, ou même un coup d'épée. Non, c'était celui d'une lumière jaune et blanche qui avait pris pour cible le soldat qui prenait en otage Emile. L'attaque le frappe de plein fouet, et il finit non seulement mort, mais aussi projeté en arrière, son arme détruite par la même occasion.

A peine je tourne la tête vers le commandant, la personne coupable de cette attaque se trouvait déjà face à lui, et envoyait son poing gorgé d'éclair directement dans son casque.

C'était rapide mais en même temps si lent. L'avant du casque vole en morceau par la violence du coup, et les éclairs se propagent dans les yeux du commandant pour les faire éclater. La personne poursuit son coup en calcinant la peau du visage de l'homme, alors que des morceaux de casque transpercent la peau.

Rapidement, c'est la vie même du commandant qui vole en éclat, tandis que son corps se fait lourdement projeter en arrière. Derrière moi j'entends des sources de conflits, et ce que j'aperçois sont les chevaliers d'Avillon qui éliminent les impériaux et les soldats de Rhodon.

Je repose mon regard vers Emile, qui relève la tête pour apercevoir une femme que je connais pas, et qui tient une épée qui émane une magie de lumière.

***

-{Je ne dois pas gâcher cette occasion...}

Je baisse la tête sur le côté, apercevant quelqu'un encore au sol. Cette situation fait remonter un vieux souvenir dans ma tête, où quand j'étais plus jeune, j'étais à la place de cette personne, et qu'en face de moi se trouvait celui qui pour la première fois, m'a proposé de l'aide... Un des rares souvenirs encore joyeux dans mon esprit.

Je tends ma main gauche, d'ailleurs couverte d'un gantelet que l'on m'a offert, pour aider le civil a se relever, ce qu'il accepte. Les chevaliers d'Avillon, précisément Johan, Fram, Mikhail, Charlotte et quelqu'un que j'ai rencontré hier : Schneider, font partie de l'assaut.

Schneider fait partie des thérians, mais il a une apparence beaucoup plus petite, d'une taille assez petite où il ne fait même pas la moitié de celle de la monarque. Il porte un casque de chevalier classique, et à une tenue de civil de son espèce : un petit short marron avec un tshirt blanc avec une ligne noire vers le haut. Son arme est une hache qui peut se modifier en une double-hache et une épée.

Bien entendu, il y a aussi les autres soldats d'Avillon en armures grises et aux boucliers rouges avec le blason de la nation des dragons gravés dessus. J'observe les serfs et les guerriers de Tangur, et certains semblent reconnaître les chevaliers et la monarque, alors que d'autres sont méfiants.

-Monarque ! s'exclame Jac.

J'observe le serf courir vers la monarque, avant de poser un genou devant elle. Adelyne s'abaisse à son tour, l'air inquiète.

-Jac, tu vas bien ?

-Oui, milord... !

-{Il y a quelque chose de bizarre avec lui...} en voyant la façon dont Jac semble connaître Adelyne.

Je lance un regard à l'attention des autres serfs et les guerriers Tangur qui s'en sont sortis grâce aux chevaliers, et ils restent méfiants à l'égard des chevaliers d'Avillon, mais également envers moi. Cependant, je ressens quelque chose à ma main droite, et j'enlève mon gant.

Une fois enlevé, je remarque que mes doigts sont légèrement ensanglantés, avec des éraflures. Cela doit probablement être à cause du casque du commandant, vu comment ce truc était résistant. En faisant bouger mes articulations, j'ai une vive brûlure mais cela reste supportable.

-J'irai voir la soigneuse plus tard...

-Hé, Mona. venant de Johan.

Je donne mon attention à celui qui m'appelle, qui a remarqué la main ensanglantée.

-Quoi ? sur un ton froid.

Johan se met à croiser les bras, penchant la tête sur le côté.

-J'ai vu cette lueur dans tes yeux, animé par une colère profonde et ton manque d'hésitation à tuer ce commandant...

-Et alors ? toujours sur le même ton.

-Permets-moi de te poser une question que j'ai déjà posée aux autres chevaliers...

Johan laisse un bref silence, ce qui fait monter mon impatience et m'obligeant à plaquer une main contre mes yeux.

-Va droit au but.

-Qu'est-ce que tu ressens quand tu tues quelqu'un ?

Mes pensées s'immobilisent dans ma tête, et mes émotions se bloquent. La question pouvait paraître idiote, et qu'on pouvait répondre au tact, mais à mes yeux c'est une question très sérieuse.

De violents souvenirs me frappent dans mon esprit, harcelant ma corde sensible et mes émotions. Je repense au moment où j'ai tué ce commandant, mais j'étais uniquement énervée au moment où il est mort, et sans le moindre regret...

Sauf qu'un de mes souvenirs, probablement le plus traumatisant, me revient en pleine figure. Une larme commence à s'échapper de mon œil droit, que je ne cherche pas à enlever, la laissant tomber le long de mon visage.

Mes mains se ferment de colère, aggravant par ailleurs les blessures à ma main droite. Je ferme les yeux pour contenir mes larmes, mais c'est beaucoup trop dur. Mon cœur bat de plus en plus fort, mais en même temps, j'ai mal.

-Je...

Ma respiration devient de plus en plus difficile, et je place une main au niveau de mon cœur qui me fait de plus en plus mal. Johan le remarque, et se dépêche de se rapprocher, plaquant ses mains sur mes épaules tout en se mettant devant moi.

-Mona, du calme !

Les mains de Johan sur mes épaules me rappellent un autre souvenir douloureux, ce qui ravive ma colère. Rapidement, ma tristesse se fait remplacer par une furie très élevée, et je dégage les mains de Johan avant de le repousser.

-Me touche pas !

J'essuie mes dernières larmes et tire mon épée, menaçant Johan avec. Il place ses mains devant lui.

-Wow, du calme !

Je me mets à respirer à travers mes dents, ce qui inquiète les serfs et thérians qui doutaient déjà de l'aide d'Avillon. Adelyne, qui discutait avec Jac, me remarque et se lève pour me donner son attention.

-Mona, range ton arme.

Une nouvelle fois, je voulais désobéir et attaquer Johan, sauf que ce n'est clairement pas le moment. Si je veux aller à Lumisade, il faut d'abord s'occuper d'ici. Je range mon épée mais garde un air énervé, en lançant un dernier regard à Johan.

-Je répondrai à ta question plus tard, chevalier.

Je commence à marcher sur le côté, où je serai éloignée des serfs, des Tangur et des chevaliers afin d'éviter que ma colère ne fasse plus de dommages. J'entends des bruits de pas, et en regardant du coin de l'œil, Jac va vers les autres serfs et les Tangur.

-Écoutez-moi, mes camarades esclaves ! Vous n'avez pas de raisons d'avoir peur !

Je me frotte les yeux pour retirer l'humidité, puis j'observe Jac qui en une seule phrase attire l'attention de tous les serfs et thérians.

-De quoi tu parles ? demande une des femmes serfs.

-Étrangers... Pas impériaux ? de l'un des guerriers de Tangur.

-Vous avez oublié ?! Ce sont les braves et glorieux chevaliers d'Avillon qui nous ont aidé par le passé à faire entendre raison à notre souverain tyrannique et qui nous ont offert un aperçu du paradis qu'ils commençaient à forger ! C'est aussi eux qui ont mené une alliance contre l'Empire invincible de Gallus, et pourtant, malgré un échec, ils sont enfin de retour pour nous sauver des griffes des impériaux ! réplique Jac.

La plupart hurlent de joie et lèvent leurs fourches et armes à l'attention des chevaliers. Alors que je reste en retrait, je ne peux m'empêcher d'observer Jac sous tous les angles, depuis la première impression...

-{Ce Jac...}

J'aperçois Adelyne se mettre à côté de Jac et tendant son bras vers l'avant, à l'attention de ceux qui doutent encore.

-Je suis Adelyne, la monarque d'Avillon ! Ce qu'a dit Jac est vrai, je suis revenu pour libérer votre nation des mains corrompues de l'Empire ! Votre place n'est pas sur un champ de bataille mais là où vous devez être ! Nous allons chasser l'Empire et vous retournerez chez vous, que ce soit dans les fermes pour les serfs et les plaines et prairies pour vous, les guerriers de Tangur ! En échange, je vous demande de me faire confiance et de nous accompagner pour libérer votre pays !

D'abord absorbée par ce discours, mes sens magiques m'informent d'un danger qui arrive. Je lance un regard vers le chemin derrière les serfs et les esclaves de combat, et des impériaux arrivent, soutenus par des chevaliers de Rhodon.

-Les ennemis arrivent ! en donnant mon attention aux chevaliers d'Avillon.

***

Suite aux paroles de Mona, je donne mon attention droit devant, et effectivement des impériaux et des chevaliers de Rhodon se rapprochent, et en grand nombre. Envoyer les serfs en première ligne est risqué et pour ceux qui doute encore de ma bienveillance, cela peut se retourner contre moi. Je tends mon bras droit vers l'avant et donne mes ordres.

-Chevaliers d'Avillon, restez en première ligne ! Guerriers de Tangur, restez à l'arrière des chevaliers ! Les serfs, restez éloignés pour ne pas être blessés ! Mona, part en avant pour les retenir !

La dernière phrase était volontaire, car c'était l'occasion pour Mona de montrer toutes ses compétences, et car cela permettra à mes chevaliers de se concentrer sur la protection des leurs, et c'est ce qu'ils arrivent très bien à faire. J'aperçois Mona s'entourer de ses éclairs et foncer droit vers les ennemis, et juste après je donne l'ordre à mes alliés de la suivre et de rester en position défensive.

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