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Chapitre 26

***

Quand le fusil avait quitté mes bras, je ne comprenais pas, mais en voyant le lycan de notre groupe, je ne pouvais pas m'empêcher d'être soulagé qu'il soit vivant. Aurore se dépêche de courir vers lui pour immédiatement le prendre dans ses bras, et c'est assez étrange de la voir faire cela.

J'affiche un bref sourire ravi avant de me rapprocher à mon tour de Eluard, tandis que l'elfe décolle ses bras. Eluard et moi nous échangeons un regard, où son expression de visage reste de marbre.

-Ravi de te revoir, Eluard.

D'un seul battement de cil, le bruit d'un coup de feu se fait entendre, et une balle se plante à un centimètre de mes pieds. J'arrête immédiatement mes pas et efface mon sourire, observant Eluard qui a son fusil avec ses deux mains et Aurore derrière lui.

-Ne fais pas un pas de plus, imposteur. réplique le lycan.

-{Que... ?}

***

J'avais poussé Aurore pour la mettre derrière moi dès que j'ai vu ce sourire qui est tout sauf normal pour Mona, ou plutôt la Mona que je connais. Je lance un regard vers les chevaliers d'Avillon et aussi vers les pirates.

-Ne vous approchez pas d'elle, ce n'est pas la vraie Mona.

Je sens la main de Aurore se poser sur mon épaule, et je la regarde du coin de l'œil pour ne pas perdre de vue l'étrangère.

-Eluard, qu'est-ce qui se passe ?

-Tu as déjà vu Mona sourire et être heureuse de revoir quelqu'un, depuis que l'on a créé notre groupe ? Moi pas, et c'est extrêmement suspect.

D'un mouvement d'épaule, je retire la main de l'elfe pour me rapprocher de deux pas de la guerrière. Derrière cette dernière, Ricardo s'avance en se grattant la tête.

-Heu, Eluard. Tu ne trouves pas que c'est un peu extrême pour des retrouvailles ? Tu as disparu sans nouvelles, et tu reviens en menaçant une de tes camarades.

-C'est vous qui ne comprenez pas.

J'enlève la main gauche de mon fusil pour le tenir qu'avec la main droite, précisément sur la détente pour tenir tout le poids et le canon braqué vers Mona.

-La Mona que je connais est beaucoup plus froide et impitoyable, et ne saluerait clairement pas quelqu'un qu'elle a revu après tout ce temps. Jamais elle ne sourie, et encore moins ne fait de gestes de main.

Derrière Mona, une personne se rapproche. En vue de son accoutrement qui fait très noble, de sa façon de marcher et de son regard, il doit s'agir de la monarque d'Avillon.

-Eluard, panthère du crépuscule des Héros de l'Aube. Je suis Adelyne, la monarque d'Avillon.

-Enchanté, Altesse. La situation n'est pas au mieux pour une première rencontre, mais je vais devoir vous demander de vous éloigner de cette imposteuse

-Eluard, es-tu prêt à m'écouter, s'il te plaît ? Il y a un malentendu.

-Je vous écoute.

La monarque met une main au niveau de son menton, tandis que j'abaisse mon fusil.

-Je ne sais pas exactement ce que tu as vécu depuis le naufrage de votre bâteau, mais la Mona qui se tient devant toi est belle et bien celle que tu connais. Elle était la seule de votre groupe à s'être réveillée proche d'Avillon, et depuis le début, elle a participé à la lutte contre l'Empire en Occident.

-...

-J'ai toujours veillé sur elle, et son comportement a évolué au fil des obstacles et des dangers auxquels nous avons fait face. Qui plus est, Mona n'a pas hésité à venir en aide à Ricardo et ses compagnons en prenant en tenaille un navire impérial.

En écoutant cela, je lance un regard vers Ricardo.

-Est-ce que c'est vrai, capitaine ?

-Ouaip. Elle a bondi depuis les airs et a totalement calciné le navire. Je l'ai immédiatement reconnu, ainsi que l'elfe à côté de toi, à cause des avis de recherches.

-...

Mon expérience de la lecture à froid pour déceler les mensonges me confirme que personne ne ment, mais cela est trop léger pour que je ferme les yeux. Je redonne mon attention vers Mona.

-Si tu es belle et bien la vraie, alors tu ne verras aucun inconvénient à répondre à mes questions ?

-Aucun, Eluard.

J'abaisse mon fusil pour qu'il soit à côté de ma jambe droite. Avant que je ne commence à parler, Aurore se met entre nous, son corps face au mien.

-Eluard, je suis prête à témoigner. Ce que tu fais est inutile.

-Au contraire. J'ai quelques interrogations sur Mona, car après tout, on ne sait presque rien d'elle.

Je passe à côté de l'elfe pour faire face à la guerrière.

-Si tu es bien la vraie, tu dois te souvenir que le jour où notre groupe a été créé, il y avait une cinquième personne avec nous ?

-Oui. Un épéiste, précisément.

-{...}

Je commence à marcher vers la droite en conservant la même distance envers elle.

-Cet épéiste avait le pouvoir de la lumière, et son épée était de ce même élément, sauf qu'à l'époque, tu avais une épée liée à ton pouvoir. Tu étais même très proche de lui, par le passé.

Mona baisse la tête suite à ma phrase, comme si j'avais touché un point sensible. Je continue.

-Un an après, tu étais parti en expédition à Avillon, avec ce même épéiste. Tu disparais plusieurs jours, et au moment où on allait venir à Itren pour te trouver, tu reviens à Crieji avec ton caractère froid et sans pitié.

Elle ne réplique pas, et j'aperçois sa main gauche se fermer.

-C'est aussi à ce moment-là que tu avais cette épée de lumière, et à force de réfléchir, je me suis rappelé que la lame que tu portes était celle de cet épéiste disparu.

En disant ces mots, je tournais autour d'elle en conservant la même distance. Je finis par retourner à mon emplacement initial.

-J'imagine que tu sais la question que je vais poser ?

-Eluard ! s'exclame Aurore.

Une nouvelle fois, je lance un regard vers l'elfe, qui a un air bien plus énervé.

-A quoi cela va te servir, de l'obliger à avouer ce qu'elle veut garder pour elle ?!

-Si c'est bel et bien elle, alors elle n'hésitera pas à être honnête si c'est pour avoir la vie sauve. Quelque soit notre espèce, nous n'avons plus rien à cacher à l'approche de la mort.

Elle marche furieusement vers moi, mais avec ma main libre, je dégaine une de mes dagues que je pointe vers sa gorge. Face à la menace, elle arrête immédiatement ses pas.

-Ne m'oblige pas à en venir là, cheffe.

Je garde ma dague en main et l'abaisse pour redonner mon attention à Mona qui n'a pas bougé. J'avance de trois pas dans sa direction.

-Voilà ma question : pourquoi possèdes-tu l'épée de cet épéiste ?

-Hé !

Je regarde d'où provient la voix, et une chevalière arrive derrière la monarque, avec une grande lance blanche dans son dos.

-Aurore nous a parlé de toi, Eluard, et apparemment tu n'es pas du style à te mêler de ce qui ne te regarde pas, et là tu fais exactement le contraire ! Qui nous dit que ce n'est pas toi, l'imposteur, au juste ?

-Tu n'es pas concernée, chevalière, alors reste à ta place.

La monarque tend son bras vers la chevalière pour l'empêcher de s'approcher davantage. Après un regard noir, elle finit par reculer.

-C'était sa dernière volonté. réplique Mona.

Je tourne rapidement la tête vers Mona, qui me lance un regard que j'ai l'habitude de voir chez elle. Je lui fais complètement face et lui fait signe de continuer.

-Il est mort dans cette même expédition, et m'a demandé de conserver son épée pour qu'il puisse continuer à me protéger, tout comme le collier que je porte. C'est la dernière demande qu'il m'a faite, et la seule que j'ai pu tenir.

Le ton de sa voix était plus faible et triste, comme si elle s'apprêtait à pleurer. Alors que j'avance vers elle, Mona continue.

-Il est vrai que je suis normalement plus froide et sérieuse, mais il y a peu, j'ai dû refaire face à mes traumatismes pour aider ceux qui comptait pour moi. Je sais que cela n'est pas suffisant pour te prouver que je suis belle et bien la vraie, et il est vrai que je refuse toujours de révéler mes démons intérieurs, mais si c'est néce...

-C'est bon. en l'interrompant.

Elle coupe ses mots, et on se retrouve à moins d'un mètre l'un en face de l'autre, sans se quitter du regard. Je pose mon fusil au sol et j'enlève mon gant à mon avant-bras droit. Suite à cela, j'utilise ma dague dans mon autre main pour poser le côté tranchant de la lame contre la paume.

-Tu dois savoir comment je fonctionne, quand je prête serment ?

-Oui.

A son tour, Mona enlève son unique gant qui couvre sa main droite. Je me fais une brève entaille avec la dague avant de la passer à la guerrière, et elle effectue la même chose avec un geste plus vif et direct.

"Un pacte créé à partir d'une unique lame au sang mélangé est un pacte éternel", voilà ma façon de faire, et je le respecte en effectuant une poignée de main avec Mona, en utilisant nos mains droites blessées. Je finis par fermer les yeux et afficher un bref sourire.

-Je suis également ravi que vous soyez en vie, toutes les deux.

***

Avec les pirates de Lodoss, nous avons interrompu cinq navires d'approvisionnements impériaux, à tel point qu'il fait déjà nuit et que la relève est donnée à la division nocturne.

En compagnie de Aurore et Eluard, on s'est assis sur des caisses en bois autour d'un petit feu de camp. On s'est raconté nos aventures depuis le naufrage, ainsi que les difficultés que nous avons rencontrées. Quand le lycan a fini son histoire, je me rends compte à quel point c'est celui qui en a le plus bavé parmi nous trois.

-Hé, Eluard.

L'interpellé me donne son attention, et je baisse la tête.

-Merci de m'avoir sauvé du dieu de la mer.

-Je n'ai pas eu le choix. Tu étais la dernière à tomber avant moi, et donc la seule que je pouvais tenter de secourir.

-As-tu des infos sur Ganymède ? enchaîne Aurore vers le lycan.

-Aucune. Si je me souviens bien, il était tombé juste après toi, cheffe.

-Je ne suis pas la cheffe. enchaîne-t-elle en fronçant les sourcils.

Je mets une main sous mon menton pour réfléchir.

-{Il n'était pas en Occident. Les pirates viennent d'Isola donc si Ganymède était là-bas, Eluard aurait pu avoir l'info. Après cette région, il ne restera plus que la terre des mercenaires pour le continent central et enfin l'Orient qui est celui de l'Empire...}

-En vérité, j'ai peur de quelque chose. réplique le tireur.

Sa phrase me sort de mes pensées. Je relève la tête pour lui donner mon attention, et Aurore reste de marbre. Eluard récupère son fusil et sort un chiffon de sa poche pour essuyer le canon.

-Ganymède est un cinglé des combats qui ne cherche qu'à se divertir, sans la notion du bien et du mal. Si l'Empire exploite cette faille, on peut le retrouver dans le camp des méchants.

J'aimerai nier ce qu'il vient de proférer, mais c'est malheureusement plus que possible. Ganymède est le plus influençable du groupe, prêt à retourner sa veste à n'importe quel moment.

-Pour revenir sur ce que tu as vécu, tu as donc défié pendant plusieurs jours le dieu de la mer ? réplique l'elfe.

-Exact. D'aujourd'hui depuis le naufrage, je n'ai pas arrêté de le défier, à un point où je peux prévoir tous ses mouvements. Le problème n'est pas lui en personne, mais les ondines qui sont proches de son territoire qui deviennent folles quand il est près d'eux.

-Les ondines ?

-Des créatures marines de petites tailles, avec une tête plate, des yeux aplatis, un bref habit en tissu autour de leur taille et qui se battent avec des massues en bois. Un simple soldat d'Avillon avec deux heures d'entraînement peut leur tenir tête, mais le souci est leur nombre.

Un pirate nous apporte une boisson avec des tasses. On en prend chacun une et nous servons avec la bouteille offerte. Aurore boit d'une traite, alors que je prends une petite gorgée. Eluard ne semble pas y toucher, gardant le verre en main.

-Tout va bien ? à l'attention du lycan.

-Je suis trop préoccupé par ce dieu de la mer. Tant qu'il ne sera pas mort, je n'aurai pas la conscience tranquille.

Je comprends sa réaction, vu le temps qu'il a passé à chasser cette créature. Je pose mon verre à côté de moi.

-As-tu découvert un point faible sur cette bête qui pourrait nous aider ?

-Non. Cette bête n'a aucun point faible.

Je soupire suite à cette réponse, et je peux voir Aurore plaquer sa main contre sa tête.

-Hé ben, on est mal. Au moins tu as de l'expérience contre elle. réplique l'elfe.

Sans dire un mot, Eluard se lève en posant son verre à côté du feu de camp. Il se retourne pour aller vers un tonneau en bois pour y enlever le couvercle. Devant nous, sa main plonge à l'intérieur pour en ressortir trois secondes après.

-J'avais dit qu'elle n'avait pas de points faibles.

D'un mouvement de bras, il nous envoie chacun un objet étrange. Je récupère celui qui m'est adressée avec ma main et la tourne pour observer. Cela s'apparente à une écaille, mais la taille était anormalement grande et avec un poids étrangement conséquent.

-Je lui en ai donc créé un.

-Ce sont... ? commence l'elfe.

-Ses écailles.

En disant ces mots, il retourne vers nous pour s'asseoir sur sa caisse.

-J'ai pu lui soutirer ses deux écailles au niveau de sa nuque en y concentrant mes deux dagues, ce qui laisse une partie de son vrai corps à l'air libre.

-{Il est tellement rusé.}

Le lycan récupère son fusil pour le poser contre ses cuisses.

-Avec les pirates et Avillon, nous pouvons le vaincre. Ricardo et ses compagnons pourront bloquer les ondines et les chevaliers de la monarque tueront la calamité avec nous.

Pour avoir été témoin de la force d'Avillon contre nos obstacles jusque-là, je peux confirmer sa théorie. Eluard a l'habitude de l'affronter, et les pirates connaissent les Îles Ballar, donc il ne faudra pas traîner.

Nous restons ensemble toute la nuit, pour parler de tout et de rien, ainsi que sur la suite de cette mission.

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