————— Nuit, 3h24, Maison de Raquel Murillo.

Pardonner ? Lui pardonner ? Y arriverait-elle ? Un partie d'elle le voulait, l'espérait même mais l'autre partie, fière, refusait cette solution de facilité. Après tout il lui avait menti une fois ! Il pouvait très bien recommencer et elle n'était pas une idiote qu'on baladait avec des paroles d'amour. Même si il lui manquait et qu'elle l'aimait elle ne pouvait pas s'empêcher de lui en vouloir pour la souffrance qu'il lui avait infligé pendant un an. Il l'avait laissé pendant un an ! Un an  en la laissant face à toute la merde et les problèmes qu'ils avaient créer avec leur putain de braquage et que lui, Sergio, avait créé en sortant avec elle alors qu'ils étaient deux opposés dans cette affaire de merde ! En y réfléchissant ça lui faisait un peu penser à Roméo et Juliette sauf que pour eux ça finit bien d'une certaine manière, ils sont ensembles dans la mort... Bon c'est vrai que la mort c'est pas incroyable comme fin non plus mais bon... Au moins Roméo c'est pas foutu de la gueule de Juliette en se faisant passer pour quelqu'un d'autre... Enfin bref... Raquel chassa cette réflexion, elle s'éloignait trop de la question qui lui torturait l'esprit au point de lui faire perdre le sommeil. Elle avait du résoudre tous ses putains de problèmes par elle-même et elle n'en était pas sorti indemne. Elle avait failli aller en prison pour complicité de braquage et dissimulation d'information dans une enquête fédérale, il faut dire que Prieto et Alberto s'étaient bien acharnés sur elle. Heureusement qu'elle avait eu un bon avocat, il lui avait coûté cher en plus ce con alors heureusement qu'il était compétent ! Et puis il y avait eu cette plainte pour violence conjugale qu'elle avait faite contre son ex-mari, Alberto Vicuña, qui n'avait pas abouti, tout le jury l'avait prise pour une folle jalouse... Alberto en avait profité pour tenter d'obtenir la garde de Paula mais quelqu'un avait envoyé des preuves en photo permettant de prouver qu'elle disait la vérité sur la maltraitante qu'elle avait subi pourtant son ex-mari n'a pas été condamné... La justice c'est vraiment de la merde des fois ! Alberto n'a pas eu la garde mais a réussi à sortir libre du procès qui avait été réclamé par mon avocat aux vues des nouvelles preuves dans l'enquête...Mais il faut croire que le jury et le juge étaient vraiment coincés bien qu'elle soupçonnait Prieto d'avoir fait jouer quelques liens pour que l'autre abruti s'en sorte sans encombre... Il était d'ailleurs devenu le nouvel inspecteur vedette de la police après qu'elle est donnée sa démission suite à tout le bordel du procès contre elle.  La plupart de ses amis l'avait laissé tombé d'ailleurs durant ce procès de merde, persuadés qu'elle était coupable ou qu'elle mentait sur les violences faites par son mari, la première à l'avoir laissé tomber était son ancienne meilleure amie, Alicia Sierra, elle était aussi devenue inspectrice en même temps que son ex-mari, elle était la meilleure des inspectrices, après elle bien entendu sinon c'est elle qui aurait été sur cette putain d'affaire, et lui soi-disant le meilleur des inspecteurs. Pour Alicia, c'était sûrement vrai, Raquel savait qu'elle était douée mais pour Alberto c'était moins sûr. Sa fille avait même tenté de fuguer pour aller vivre avec son père quand celui-ci n'avait pas obtenu la garde car elle était sûre que sa mère mentait... Heureusement Raquel avait réussi à la retrouver chez Alberto. Ce soir-là, il était complètement bourré...

*Flashback*

Cela faisait dix minutes que Raquel frappait frénétiquement à la porte d'Alberto.

- « QUOI PUTAIN ! » cria celui-ci en ouvrant la porte.

Il ne se tenait pas droit... Et il puait l'alcool à plein nez...

- « Qu'est-ce que tu veux sale pute ? » lui cracha Alberto au visage.

- « Excuse-moi de te déranger dans...ta cuite... Mais je cherche Paula, elle a fugué et je suis venue pour voir si elle était avec toi. Même si je pense que tu m'aurais appelé vu que tu n'as plus le droit de la voir... » répondit Raquel en se pinçant le nez, l'odeur d'alcool était insupportable...

- « On se demande grâce à qui tient ? Et même si elle était là qu'est-ce que tu ferais hein ? Qu'est-ce que tu vas faire contre moi haha ? Me passer les menottes ? Ah non j'oubliais tu n'es plus Inspectrice ni même de la police haha ! Moi par contre je le suis toujours ! Je pourrais t'arrêter et faire croire que tu t'en es pris à moi tu sais ! Qui te croirait, toi, la plus grosse salope du pays ? Une pauvre conne qui s'est fait largué comme une pauvre merde que tu es !» se moqua Alberto en la regardant d'un mauvais oeil d'une manière supérieure.

- « La plus grosse salope du pays t'emmerde ok ! Laisse moi entrer ! Je dois vérifier si elle est là ou non ! Et si tu essayes de faire ce que tu viens de dire sache que j'enregistre tout ce que nous disons en ce moment même au cas-où ! Maintenant laisse moi entrer ! S'il te plaît ! » Lui susurra-t-elle comme un serpent en souriant dangereusement.

Ce n'était pas vrai mais elle espérait que cela le calmerait.

- « Et bien entre donc pétasse ! » lui répondit-il en ouvrant la porte d'un air faussement aimable.

- « Merci ! » lui répondit-elle agacée en entrant comme une furie.

Il l'a suivi à l'intérieur de son appartement. Raquel appela Paula plusieurs fois mais personne ne lui répondit. Elle n'était pas là. Elle se retourna pour partir mais se retrouva face à face avec Alberto. Il la fixait d'un regard de prédateur. Raquel recula doucement.

- « Laisse-moi passer ! Paula n'est pas là ! Il faut que je la retrouve ! » lui dit Raquel en essayant de passer.

- « Comment ont-ils pu te laisser la garde ? » lui murmura-t-il à l'oreille en lui attrapant brusquement la bras.

- « Lâche moi Alberto ! Tu sais très bien pourquoi Paula est avec moi ! » répondit-elle en essayant de se dégager, en vain.

Il la tenait fermement et son regard était glacial.

- « Tu n'es qu'une pute ! Une peTITE MERDE ! » hurla-t-il en la jetant violemment au sol.

Raquel heurta violemment le coin de la table. Des points noirs commençaient à apparaitre devant ses yeux quand elle entendit le cliquètement d'une boucle de ceinture. Elle tenta de se relever mais elle sentit deux mains la maintenir au sol.

- « T'es qu'une salope tu le sais ça ! » lui susurra Alberto à l'oreille en maintenant ses bras au sol d'une main et en enlevant la pantalon de Raquel de l'autre.

- « Lâche moi ! QU'EST-CE QUE TU FAIS ALBERTO ? PUTAIN LÂCHE MOI !!! » cria Raquel en se débattant.

- « Arrête de te débattre tu dois être puni ! LES FEMMES COMME TOI NE MÉRITE QUE ÇA ! »lui répondit-il en essayant de lui enlever sa culotte.

Il lui fourra un mouchoir dans la bouche pour qu'elle se taise.
Raquel pleurait de peur et de colère, elle tentait de se débattre pour se libérer. Elle savait ce qui allait lui arriver si elle n'arrivait pas à le faire. Elle n'aurait, en plus, aucune preuve pour porter plainte contre lui. Alberto n'était pas bête et portait une capote pour ne laisser aucune trace.

- « Pa...PAPA QU'EST-CE QUE TU FAIS À MAMAN ?! » cria une petite voix derrière Raquel.

- « PUTAIN ! JE T'AI DIT DE RESTER DANS TA CHAMBRE ET DE TE TAIRE ! T'ES AUSSI ABRUTI ET INCAPABLE QUE TA MÈRE TOI ! » cria Alberto en rejetant Raquel sur le sol.

Raquel se redressa et recracha le mouchoir puis elle se retourna. Alberto attrapait sa fille violemment par le bras et commença à la traîner sur le sol vers ce qui semblait être la chambre de cette dernière.

- « MAMAN ! NON ! NON JE VEUX PAS ! LÂCHE MOI PAPA JE VEUX ALLER AVEC MAMAN !!! » pleura Paula en tendant les bras vers sa mère.

- « TA GUEULE ! JE VEUX PAS QUE TU RETOURNES AVEC CETTE PUTE ! » lui répondit rouge de colère Alberto en la secouant violemment.

- « AÏE ! TU ME FAIS MAL PAPA ! LÂCHE MOI ! » cria Paula en pleurant.

Raquel saisie un plat en verre sur la table et l'éclata sur la tête d'Alberto qui s'effondra au sol. Raquel attrapa Paula pour l'empêcher de tomber par terre. Elle saisit son pantalon et l'enfila rapidement. Elle entendit un grognement derrière elle et se retourna. Alberto était entrain de se relever.

- « T'ES UN GRAND MALADE ALBERTO ! NE T'APPROCHE PLUS JAMAIS DE PAULA ! » Hurla Raquel en le regardant d'un regard noir qu'il lui rendit.

Il commença à s'approcher mais Raquel fut plus rapide que lui. Elle attrapa Paula dans ses bras et partit en courant vers la porte, elle l'ouvrit et la referma derrière elle. Elle entendit un bruit sourd derrière celle-ci et comprit qu'Alberto venait de se la prendre dans la gueule. Elle ne put s'empêcher de rire avec sa fille qui avait entendu et comprit elle aussi. Elle courut dans le couloir et dévala l'escalier quatre à quatre, elle déboula dans la rue comme une furie en manquant de peu de renverser une mamie avec sa canne sur le trottoir. Elle s'excusa rapidement auprès de celle-ci et attacha Paula à l'arrière de sa voiture. Elle ferma la portière et commença à faire le tour de sa voiture quand elle sentit quelqu'un l'attraper par le bras et la tirer violemment en arrière. Elle se retrouva face à Alberto, le nez en sang dû à sa rencontre avec la porte de son appartement.

- « Bah alors Alberto ! T'as pas vu la porte ?! » se moqua Raquel en essayant de se libérer de sa poigne.

- « Sale pute ! » répondit-il en essayant de lui mettre un coup de poing dans le ventre mais Raquel fut plus rapide que lui et l'esquiva.

Elle lui mit un coup de genou dans ses parties et lui fit un croche patte. Alberto s'écrasa sur le sol en couinant. Raquel ouvrit la portière de sa voiture et rentra à l'intérieur. Elle mit sa ceinture et se prépara à démarrer quand elle entendit un bruit sourd. Inquiète, elle regarda dans son rétroviseur gauche ce qu'il se passait et ne put s'empêcher d'éclater de rire. Sa fille était toute fière. Elle avait ouvert la portière brutalement quand son père avait commencé à se redresser. Celui-ci était maintenant sur le sol entrain de se tenir la tête. Paula referma la portière ce qui fit tomber Alberto sur le dos après qu'il se la soit prise en plein dans le front. Raquel démarra et s'inséra dans la circulation rapidement. Elle regarda une dernière fois dans son rétroviseur intérieur; Alberto criait le poing en l'air, rouge de colère en se tenant la tête de l'autre main. Il était ridicule.

- « Bien joué ma chérie, tu as éclaté ton père avec ta portière hahaha ! » plaisanta Raquel pour tenter de détendre l'atmosphère dans la voiture.

Paula rigola.

- « Ouais je l'ai éclaté !!! Parce que je voulais pas que tu cris encore à cause de lui... Il est méchant papa... Hein maman...? Je...je te crois maintenant... Papa frappe tata je crois... Je...je l'ai entendu crier...» répondit Paula.

- « Oh Paulita... Princesa ne pense plus à ça d'accord ? Oublie ce qui s'est passé. Oui papa est méchant avec tata et il l'a été aussi avec moi. Il s'est mal comporté avec maman mais tout va bien d'accord ma chérie ? » la rassura Raquel.

- « D'accord Maman. » répondit Paula.

Elles continuèrent à parler calmement pendant toute la durée du trajet. Raquel était choquée par ce que Paula venait de lui dire... Il frappait sa soeur ! Il fallait qu'elle l'aide ! Mais comment ?

*Fin du flashback*

En repensant à ce souvenir, Raquel se rendit compte qu'elle commençait à angoisser. Elle n'avait pas pu sauver sa soeur... Elle avait essayé de lui parler, de la convaincre d'aller porter plainte au commissariat mais elle avait refusé prétextant qu'elle mentait... Elle ne la voyait plus maintenant. Elle ne savait pas si c'était parce que sa soeur était enfermée ou terrorisée de sortir ou si c'était parce qu'elle était morte... Elle espérait que sa soeur ne l'était pas même si dans cette situation la savoir morte et non entrain de souffrir sous les coups de son ex-mari la rassurait plus... Elle essaya de calmer ses pensées inquiétantes. Alberto l'effrayait encore, même quand il n'était pas là.
« Putain ! C'est pas vrai ! Il va me faire chier même quand il est pas là ce con ! » marmonna Raquel en se forçant à respirer calmement.
Elle espérait pouvoir encore sauver sa soeur des griffes de ce monstre.

Après qu'elle est réussie à se calmer, Raquel monta à l'étage. Il était quand même 3h53, elle avait encore le temps de dormir. Raquel se glissa sous les draps après avoir vérifier la fenêtre, elle était fermée. Elle s'endormit, épuisée par toutes les émotions du retour de Sergio et du souvenir qui lui était revenu.

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¡Hola mis ángeles!
¿Como estáis?
Moi ça va très bien !
Bon voici le sixième chapitre de ma fanfiction, j'espère qu'il vous plaira ! Laissez-moi vos avis et théories en commentaires !
¡Besos a todos! 💜