Il courait. Derrière lui, ils entendaient le bruit de course de ses poursuivants qui, de toute évidence, ne voulaient pas le lâcher. En même temps, pourquoi le feraient-ils sinon pour perdre leur boulot ? Après tout, il était l'homme le plus recherché d'Espagne. Le fuyard tourna dans une sombre ruelle à droite. Il disposait de très exactement treize secondes pour être hors de vue des policiers. D'un bond, il attrapa la plus haute des barres de fer de l'échelle possible et grimpa sur celle-ci en dix secondes. Il bondit sur le toit avec une telle rapidité qu'il manqua de peu de passer par dessus le parapet. En bas, il entendit les râles des policiers qui ne le voyaient plus. Heureusement qu'il connaissait cette partie de Madrid comme sa poche et c'était entrainé à disparaître rapidement sinon, il ne serait plus libre à l'heure qu'il était...

*Flashback*

Sergio était en route pour retrouver Raquel et Paula à l'hôpital. Laura et Zoran étaient sécurité et semblaient s'entendre de mieux en mieux chaque jour ce qui rassurait Sergio. En effet, il culpabilisait un peu d'arracher à cette jeune femme sa famille de cette manière. Cependant, il leur avait bien certifié que si un jour ils souhaitaient les rejoindre, Zoran saurait parfaitement comment le contacter. Cela avait calmé un peu Laura dans son anxiété de se retrouver possiblement seule face à tous. Heureusement, Zoran restait avec elle et cela avait suffit à lui faire accepter le fait que sa sœur allait probablement disparaître pour toujours avec sa nièce et sa mère. Laura avait assuré à Sergio qu'elle ne parlerait pas et que quand elle se sentirait prête, elle demanderait à Zoran de le contacter pour le tenir au courant. Sergio était plus que content de cette nouvelle. Raquel semblait s'être attachée à nouveau à sa sœur et il ne tenait pas à les séparer définitivement avec tant de brusquerie.

Dans la rue, Sergio songeait à présent à cette journée qui souhaitait passer avec Paula et Raquel. Il leur avait dit qu'il viendrait pour la sortie de Paula de l'hôpital qui était pour cet après-midi. Bien entendu, il les avait informé que s'il ne venait pas, c'est que quelque chose c'était mal passé et que Raquel devait effacer son numéro et tous leurs messages. En effet, il avait un mauvais pressentiment depuis quelques heures et avait depuis longtemps à écouter cette partie irrationnelle de lui qui avait bien trop souvent à son goût raison.

Alors qu'il avançait, il remarqua un homme qu'il avait déjà croisé il y a deux minutes. Sa mémoire des visages était excellente et un véritable atout. Celui-ci lui jeta un regard à la dérobée. Son mauvais pressentiment se renforça.

Dans la vitrine d'un magasin, il vérifia discrètement ce qui se trouvait derrière lui. Le même homme que tout à l'heure. Une brise souleva juste assez les pans de son manteau et Sergio put voir le reflet argenté d'une crosse d'arme sous les rayons discrets du soleil. C'était si rapide que la personne qui le suivait ne le remarqua même pas. Sergio comprit.

Un autre homme venait d'apparaître en face de lui. Celui-ci se dirigeait à vive allure vers lui. Sergio savait que le prochain magasin possédait une sortie arrière. Il entra dans celui-ci. Il esquiva les différents personnes présentes et remarqua que les trois hommes le suivaient. Il réussit à trouver la porte de derrière sans que le propriétaire du magasin ne le remarque. Sergio déboula dans la cour arrière. Sans réfléchir, il partit en courant. Le plan de Madrid était fixé dans sa tête. Il se concentra sur la partie de l'endroit qui l'intéressait. Il savait parfaitement où aller. Il avait étudié tous les endroits de Madrid qui pouvait lui permettre de disparaitre en à peu près dix secondes sous le nez de ses poursuivants sans que ceux-ci ne s'en rendent compte.

Sergio traversa de multiples rues et ruelles, les trois hommes toujours derrière lui. Dans leurs courses effrénées, ils ne faisaient même plus attention au fait de cacher leurs armes et badges de police. Sergio savait qu'ils étaient des policiers. Il traversa une dernière rue et accéléra. Il avait approximativement treize secondes d'avance, ce qui était largement suffisant pour disparaître, sur ses poursuivants. Il se trouvait à l'endroit précis qu'il cherchait.

- « POLICE ! ARRÊTEZ-VOUS ! » cria un des policiers.

Celui-ci sortit son arme et tira. La balle frôla Sergio.

*Fin du flashback*

Sergio sortit son téléphone. Il envoya un message à Raquel.

S:
Problème. Police. Pars. Lettre. Je t'aime.

Dès que celui-ci se fût envoyé, Sergio enleva la carte SIM du téléphone et la détruisit de sorte que la reconstituer serait impossible avant d'éteindre son téléphone et de le ranger dans sa poche arrière de jean. Il devait retourner dans sa cachette pour préparer son départ. Sergio devait s'enfuir à nouveau.

————— Après-midi, 14h54, Hôpital La Paz.

Depuis quelques heures maintenant, Raquel ne se sentait pas très bien. Tout tournait autour d'elle. Elle était sortie de la chambre de Paula et était maintenant assise sur les chaises qui se trouvaient dans le couloir, la tête entre les mains. Une infirmière sembla se rendre compte que quelque chose n'allait pas et s'approcha d'elle.

- « Excusez-moi tout va bien madame ? » lui demanda cette dernière en posant une main sur l'épaule de Raquel.

Cette dernière redressa la tête.

- « J'ai quelques vertiges mais ça va passer ne vous inquiétez pas... J'attends mon compagnon. Il doit venir nous chercher ma fille et moi. » répondit Raquel en lui souriant d'un air rassurant.

- « Vous êtes sûr ? Vous êtes très pâle... » s'inquiéta l'infirmière.

- « Oui oui ne vous inquiétez pas pour moi. » répéta Raquel avec assurance.

- « Très bien... Je vais quand même vous apporter un verre d'eau et du sucre, je ne voudrais pas que vous fassiez un malaise... » dit l'infirmière en se redressant.

- « Merci... »

L'infirmière sourit à Raquel et partit en direction de la salle de repos du personnel pour aller lui prendre un verre d'eau et un sachet de sucre. Soudain, elle entendit un bruit sourd et le cri de certaines de ses collègues ainsi qu'un bruit de course. Elle se retourna. La femme avec qui elle venait de parler était à présent inconsciente sur le sol. Elle se précipita vers elle. Deux de ses collègues infirmières se trouvaient déjà près d'elle.

- « Madame ! Madame ! Vous m'entendez ? Serrez ma main si vous m'entendez ! » lui demanda l'infirmière en la secouant doucement.

Raquel n'eut aucune réaction. L'infirmière vérifia sa respiration et son pouls tandis qu'on apportait déjà un lit pour y coucher la jeune femme étendue sur le sol, inconsciente. Elle fût rassurée en sentant le pouls de la femme ainsi que sa respiration. Elle était vivante. Des médecins arrivèrent rapidement et couchèrent la jeune femme sur le lit. Ils la conduisirent dans une salle pour lui faire des prélèvements sanguins ainsi que des analyses. Une porte de chambre s'ouvrit sur une petite fille. Celle-ci ne comprenait rien de ce qui se passait.

- « Elle... Elle est où ma maman ? » demanda la petite.

Elle avait les larmes aux yeux. Ainsi donc, c'était elle sa fille. L'infirmière se releva et s'approcha d'elle doucement puis s'accroupit à sa hauteur.

- « Ta maman a fait un petit malaise mais rien de grave ma puce d'accord ? Elle va bien les médecins l'ont emmené pour lui faire des analyses pour comprendre pourquoi est-ce qu'elle s'est évanouie. Rassure-toi, elle va revenir. » dit-elle en posant une main sur l'épaule de l'enfant.

Elle lui sourit d'un air rassurant. L'enfant hocha la tête.

- « Comment t'appelles-tu ? » lui demanda l'infirmière en se relevant.

- « Paula... Elle revient quand ma maman...? » balbutia la petite.

Elle retenait ses larmes. Des larmes de peur et d'inquiétude mais aussi, d'une profonde solitude. Elle voulait la serrer dans ses bras. Paula tenait à la main le téléphone de sa mère. L'écran de celui-ci s'éclaira d'un message.

L'infirmière reconduisit Paula dans sa chambre en lui disant de ne pas s'inquiétez et que sa mère la rejoindrait bientôt. La petite hocha la tête et se retrouva à nouveau seule dans cette chambre blanche qui lui faisait peur. Paula déverrouilla le téléphone sans même lire le message. Elle appela sa grand-mère.

- « Raquel ? Comment va Paula ? »

- « Mamie ? C'est moi... Maman elle va pas bien... Elle a fait un malaise et les médecins l'ont emmené... J'ai peur mamie... Je suis toute seule... J'ai peur... » dit Paula en pleurant au téléphone.

- « Oh ma chérie ! J'arrive tout de suite ! Sergio est là ? » lui demanda Mariví.

On pouvait entendre la porte se claquer et le bruit de la rue à travers le téléphone.

- « Non... Il a dit qu'il allait revenir à maman mais je sais pas quand... » répondit Paula en reniflant.

- « Bon je suis là dans cinq minutes Paulita d'accord ?! »

- « Oui mamie... » dit Paula.

- « Je raccroche Paulita j'arrive ! »

- « D'accord mamie... »

Sa grand-mère raccrocha, plongeant à nouveau la chambre dans le silence inquiétant qui angoissait tant Paula. Celle-ci observa le ciel gris par la fenêtre. Qu'est-ce qui était arrivé à sa mère ?

————— Après-midi, 15h23, cachette de Sergio.

Sergio avait effacé toutes traces de son passage dans sa cachette. Il avait prévenu son transporteur, après avoir changé de carte SIM, qu'il devait partir rapidement. Il prit le peu d'affaires qu'il avait et une lettre. Il sortit et suivit le passage et les rues qu'il avait repéré il y a plusieurs mois pour pouvoir s'échapper sans être vu au cas où. Ce chemin sécurisé et sans caméra lui permettait de pouvoir atteindre la maison de Raquel en cinq minutes à pied. Il arriva rapidement devant sa maison et glissa l'enveloppe dans sa boîte aux lettres. Il soupira un instant et s'en alla. Après plusieurs minutes, il parvint au lieu de rendez-vous qu'il avait convenu avec son transporteur. Sergio sortit son téléphone et décida d'envoyer un dernier message à Raquel bien qu'il n'aurait plus le même numéro, ayant pris soin d'en changer.

S :
N'oublie pas la lettre. Je t'aime. Embrasse tout le monde de ma part et retrouve moi.

Après qu'il se soit envoyé, Sergio brisa le portable sur le sol et le rangea dans son sac. Hors de question de laisser une piste. Il salua de loin Miguel, son transporteur et monta à l'arrière de son véhicule. Dans quelques heures, il aurait quitté l'Espagne.

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¡Hola mis ángeles!
Ça va ?
Moi oui très bien !

Bon on rentre dans les chapitres que j'avais déjà écrit avant donc si quelques fautes temporelles ou d'écriture se baladent dites le moi.
Normalement j'ai vérifié mais on ne sait jamais.
Si le style d'écriture change un peu c'est normal ils datent de presque un an (oui parce que ça fait presque un an que j'ai commencé à l'écrire mais pas à la poster !).
Dites-moi si cela vous pose problème parce que je peux toujours faire des réajustements mème si je vais me consacrer à l'écriture de d'autres genres de fanfictions pour le moment pendant quelques semaines mais je continuerai de poster les chapitres déjà écrits avant de reprendre l'écriture de celle-ci.

A ceux ayant lu Petit Ange, c'est le retour de Miguel 😂
Je vous jure que je ne me souvenais même pas que c'était son nom ici aussi 😂🤦‍♀️

Bref j'espère que ce chapitre vous a plu et que vous n'êtes pas trop au fond du trou...
Qu'en avez-vous pensé ?

Prenez soin de vous !
Je vous aime ❤️❤️❤️
Soyez heureux ❤️🫂

¡Besos a todos! 💜