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Chapitre 48 : Silence automnal.

Le silence. Voilà tout ce qui régnait à présent autour d'eux. Juste le silence. Plus de voix, plus de voiture, plus de cris, plus rien. Juste eux deux, seuls, dans l'immensité colorée de la forêt. L'unique bruit était celui du bruissement des feuilles des arbres malmenées par la brise légère de l'automne. Les feuilles avaient perdu leur teinte verte et ressemblaient davantage à présent à une palette de couleurs somptueuses, passant du rouge au orange, du jaune au marron, du pourpre sanguin à un rose pâle.
Raquel, les yeux fermés, écoutait le chant paisible de la nature. La présence de Sergio à ses côtés la rassurait, lui permettant de relâcher sa garde qu'elle avait maintenu depuis si longtemps. Ici, il n'y avait personne. Personne a berné, personne pour les reconnaître, personne pour deviner, personne pour les arrêter, personne pour les séparer, les briser. Ce n'était qu'eux deux et seule la forêt avait conscience de sa protection salvatrice auprès du jeune couple.

Doucement, celle-ci fit chanter ses branches, ses feuilles, ses ruisseaux lointains également ainsi que ses habitants discrets, voulant remplir l'esprit de ces deux humains de perceptions sensorielles uniques. Elle les regarda se noyer dans les yeux l'un de l'autre pendant un temps infini quand la jeune femme ouvrit les yeux. La tendresse et l'amour qui les enveloppait bouleversa l'entité extérieure du monde humain. Si elle pouvait sourire, elle l'aurait probablement fait. Elle ne comprendrait jamais cet attachement si particulier qui pouvait unir aussi fort deux êtres mortels comme ces deux-là qu'elle accueillait en son sein. Cependant, elle souhaitait leur accorder une pause dans leur vie qu'elle devinait tumultueuse, pleine d'embuches et d'insécurités. Elle fit chanter les oiseaux, voulant leur prouver ainsi que leur incursion en elle ne bouleversait pas le moins du monde son univers, qu'ils y avaient leur place comme n'importe quel autre animal présent.

Paisiblement, ils avancèrent, les feuilles craquants sous leurs pieds encore dans leurs chaussures. La symphonie naturelle qui les enveloppait semblait les guider vers une destination inconnue. Main dans la main, comme un couple d'âmes soeurs errant depuis des décennies, ils se mouvaient entre les arbres mousseux, les branches basses encore pourvues de leur sublime parure aux milles couleurs, faisant paraitre chaque feuille comme une lumière aux tons différents à travers laquelle le soleil pouvait passer, éclairant subtilement le sol devenu arc-en-ciel flamboyant comme le coucher du soleil.

Après ce qui semblait un instant fugace passé qui leur semblait plus comme un temps suspendu loin de tout, ils parvinrent au lit calme d'une rivière. Les roches colorées du fond de l'eau semblaient pour nombre d'entre elles être le reflet parfait des feuilles les surplombant. Le courant calme passait, emportant avec lui quelques débris, cadeaux de l'aval après la dernière pluie de saison. Le bruissement de l'eau accompagnait à merveille le chant perceptible des oiseaux et la mélodie des arbres, créant une composition unique que seule une forêt telle que celle-ci pouvait jouer avec autant de délicatesse et de perfection.

Doucement, sans mouvement brusque ou volonté de précipitation, ils s'approchèrent de ce serpent d'argent que la forêt avait concédé à leur montrer. La pureté de l'eau qui semblait vivre en coulant dans son lit, était telle que si un miroir se trouvait enfouis dans le sable des bas-fonds aquatiques, Raquel aurait pu s'y mirer un instant, tel Narcisse devant son reflet.
Ils s'assirent en silence sur une racine d'arbre, celui-ci tenant compagnie à la rivière de par sa position si proche. Les deux amoureux ne parlaient pas, appréciant en silence la présence de l'autre mais aussi de celles des animaux et plantes qu'ils sentaient tout autour d'eux. C'était si reposant. Loin de tout le tumulte de leur vie si chaotique par moment. Raquel appuya sa tête sur l'épaule de Sergio avant de décider qu'elle serait mieux le dos calé contre sa poitrine, entre les deux jambes de son compagnon. Sergio, comme ayant compris la mouvance silencieuse de celle qu'il aimait, s'appuya contre le tronc de l'arbre dont la mousse étendue à sa surface était comme le plus doux des coussins possibles, accueillant le corps délicat de Raquel contre lui. Ils s'épousaient à la perfection, chacun complétant l'autre comme si ils avaient été créés tous deux dans le moule ayant servi à créer celui de l'autre. Empreinte passée ou bien hasard de situation, nul ne le savait, mais chacun prit le temps d'apprécier le contact rassurant de l'être aimé contre soi.

La forêt, toujours pure spectatrice de ce monde qu'elle voyait tous les jours mais qu'elle ne comprendrait jamais, sembla presque ressentir la paix intérieure qui résidait à présent dans les coeurs des deux humains assis là contre elle, à l'intérieur d'elle. Le chant de la nature s'intensifia légèrement tandis que les deux mortels fermaient les yeux pour ne laisser que leur ouïe comme sens premier.

Alors, après quelques secondes passées à se concentrer sur ce que leurs oreilles percevaient, tout sembla leur devenir plus clair, plus net, plus précis, comme si le fait d'oublier un peu la vue leur permettait de voir le monde autrement. Tout n'était en vérité que perceptions. Visuelle, auditive, gustative, de contact ou olfactive. Ils avaient presque cessé de respirer pour se concentrer sur ce qui les entourait. C'était étonnamment reposant, presque protecteur. La sécurité du lieu était juste parfaite. Rare était les fois où Raquel s'était sentie aussi détendue. Il en était d'ailleurs de même pour Sergio qui trouvait un étrange réconfort au silence, celui-ci le mettant pourtant bien souvent dans un état de malaise constant lorsqu'il venait à apparaître. Pour une fois cependant, il se sentait à sa place dans cette impressionnante nature qui les entourait. Pour un peu, il aurait même voulu rester ici pour toujours. Mais étant un homme rationnel, il savait que c'était impossible. La paix des lieux ne semblait extraordinaire que si ils y venaient occasionnellement. Un havre de paix comme l'était cette forêt devait être un refuge et non un lieu où le stress, les disputes ou autres pouvaient finir par les atteindre comme cela le serait sans doute quand lui, Raquel et sa famille devront vivre ensemble, à des milliers de kilomètres d'ici. Non décidément Sergio préférait garder cet endroit comme un souvenir tendre, affectueux, doux et simple, avec comme uniques protagonistes lui et elle, la forêt et la rivière, le chant des êtres parés de milles plumes et ceux parés de milles feuilles.

Le ramenant un peu plus au présent, Raquel bougea contre lui, posant son oreille droite à l'emplacement de son coeur. Le bruit sourd de ce dernier résonnait dans la tête de la jeune femme, lui octroyant de ce fait un sentiment de vie et de plénitude complet. C'était si rassurant et pourtant si bête mais pourtant, entendre la vie circuler dans le corps de l'être aimé était une sensation incroyable. Pour un peu, elle en aurait presque oublié sa propre humanité, cachée elle-même dans son propre coeur qui battait à présent à l'unisson avec celui de Sergio, souhaitant jouer lui aussi la musique de l'amour qui les étreignait constamment.

Sérénité, paix, amour, sécurité, bien-être étaient les maître-mots à cet instant. Il semblait aux deux amants que rien ne pourrait troubler la quiétude du moment.

Cependant, le bruit de l'eau fit ouvrir à nouveau les yeux à Raquel. Il lui semblait presque que celle-ci l'appelait. Alors, elle se libéra avec douceur de l'étreinte de Sergio, lui accordant un sourire rieur devant son air perturbé, et enleva ce qui couvrait ses pieds. Le contact de l'herbe humide sur sa peau fit frémir Raquel de ravissement. Enfant, elle adorait parcourir le jardin pieds nus dans l'herbe malgré les avertissements de sa mère sur les piqures d'abeilles et d'insectes. Paula faisait de même à présent et un instant, Raquel se sentit coupable de ne pas être là pour sa fille. Elle se promit alors de l'emmener un jour ici ou bien dans un endroit encore plus incroyable naturellement parlant.

Prudemment, sous les yeux d'un Sergio soucieux qui s'était redressé vers l'avant, Raquel descendit jusqu'au bord de l'eau clapotante. Trempant un orteil dans l'eau glacée, Raquel rit au contact. Oubliant le froid qui l'engourdissait déjà, elle avança doucement, lentement, prenant soin de ne pas marcher sur les rochers coupants du lit de la rivière. L'eau lui arrivait maintenant aux chevilles et elle retroussa son pantalon jusqu'aux genoux, s'amusant du fait qu'on aurait dit un vieux pêcheur de moules en bord de mer, et sourit. Elle voulait aller plus loin. Elle continua son avancée, en silence et faillit crier en sentant le contact froid d'un corps mouvant contre son pied. Il s'agissait d'un poisson d'eau douce qui s'enfuit aussi vite qu'il était venu à sa vue. Raquel continua d'avancer toujours plus profondément dans la rivière. Le centre de cette dernière était si profond qu'elle aurait pu s'y baigner aisément. Soudainement, elle sentit une pierre rouler sous son pied, la déséquilibrant. Alors qu'elle était sûr de tomber dans l'eau, deux bras puissants la rattrapèrent, stabilisant son corps contre celui qui l'avait rattrapé. En se tournant vers son sauveur, elle reconnut Sergio qu'elle n'avait même pas entendu entrer dans l'eau à sa suite, bien trop occupée à retenir toutes les sensations enivrantes de l'eau contre son corps.

- « Merci... » murmura-t-elle.

- « Je n'aimerai pas que tu te blesses... » répondit-il avec un sourire tendre.

Raquel lui sourit en retour, s'étirant le cou pour déposer un baiser chaste sur les lèvres de cet homme si prévenant et qu'elle aimait plus que tout. Ils se regardèrent un instant avant que le bruissement de l'eau n'attire à nouveau l'attention de Raquel. C'était comme hypnotique.

- « Nous pourrions aller au centre... » suggéra-t-elle à mi-voix.

- « Nous sommes encore habillés. » contra Sergio d'un ton amusé.

- « Quand nous serons loin d'ici, je t'apprendrai à te baigner tout habillé dans la mer mais en attendant, l'eau douce de cette rivière suffira. » répondit Raquel, l'expression joueuse.

- « Es-tu sérieuse ? » demanda Sergio.

- « Hmm Hmmm. » affirma-t-elle.

Prouvant ses dires, elle attrapa la main de Sergio dans la sienne et le tira à sa suite, courant dans l'eau jusqu'à y tomber, attirant son compagnon avec elle. Elle rit en voyant la tête qu'il faisait, les vêtements trempés moulants parfaitement son corps musclé, faisant rougir Raquel. L'eau, de son côté, avait conduit la chemise blanche de Raquel à n'avoir pas plus de capacités de dissimulation de sa poitrine qu'un voile de soie transparent.

- « Vous n'auriez pas dû... » dit Sergio d'une voix grave, ne pouvant pas détacher les yeux du corps parfait qui s'offrait à ses prunelles.

Un sourire mi-amusé mi-fier accroché aux lèvres, Raquel s'avança dans l'eau qui leur arrivait à présent juste au bas de la poitrine.

- « Et pourquoi ça ? » susurra-t-elle.

- « Et bien... Hmmm... Je ne sais pas si tu sais tout l'effet que tu peux avoir sur moi mais... » essaya-t-il d'expliquer en rougissant plus que de mesure.

Amusée de sa réaction, Raquel sourit avant de plaquer ses lèvres contre celles de Sergio, entourant son cou de ses bras.

- « Je peux toujours essayé de le découvrir... » murmura-t-elle.

Ne lui laissant même pas le temps de réfléchir davantage, elle s'accrocha à lui avec vivacité. Il ne put la repousser, ne le voulant décemment pas. Dans le silence musical de la forêt, ils décidèrent de s'aimer. Quand ils sortirent de la rivière, ils convinrent de mettre leurs vêtements flottants à sécher sur les branches des arbres et de remettre leurs sous-vêtements. Ils finirent par reprendre leur position initiale, attendant que l'air encore étonnamment chaud dans le sous-bois n'est raison de l'humidité de leurs vêtements.

Environ une heure plus tard, grâce au bon soin du soleil et de l'air chaud du début d'après-midi, ils purent se rhabiller. Ils devaient rentrer à présent et le savaient pertinemment. Pourtant, ils décidèrent de s'attarder davantage, ne voulant pas briser la magie qui régnait durant tout ce temps passé ici. Il n'y a pas à dire, l'idée de venir ici était excellente. Ils se sentaient bien et c'était tout ce qu'ils souhaitaient pour le moment. Mais la réalité se rappela à eux quand un message de Zoran informa Raquel qu'il devait parler à Sergio. Soupirant d'un même souffle, ils se levèrent, ramassant leurs affaires légèrement éparpillées et, lançant un dernier coup d'oeil au lieu enchanteur où ils avaient passé quelques heures qui sonnait comme un adieu plus qu'un au revoir, ils marchèrent en sens inverse, quittant la quiétude rassurante du lieu pour regagner la vie humaine trépidante et dangereuse qui les attendait sagement au bord de la forêt, celle-ci ne voulant la laisser entrer.
Mais malgré qu'elle pouvait assainir les pensées stressantes des deux êtres épris l'un de l'autre durant le temps passé ici, elle n'avait pas le pouvoir de faire taire l'extérieur si il souhaitait s'inviter en elle comme ce message reçu par la jeune humaine.

Triste de les voir disparaître, la forêt fit chanter ses arbres d'autant plus fort, accompagnant les pas légers des deux amants sur son sol jusqu'à ce qu'ils disparaissent à nouveau de sa vision, reprenant la place qu'ils avaient quitté quelques temps dans le monde moderne et clos qui oubliait bien trop souvent ce que les deux venaient de trouver en elle. La paix.

Le vrombissement de la voiture s'atténua à mesure qu'elle s'éloignait en direction de la ville. Après quelques temps à rouler, ils arrivèrent devant la cachette de Sergio. Et, se saluant d'un baiser tendre, Raquel décida de rejoindre sa fille à l'hôpital tandis que Sergio lui promit de l'y rejoindre dès qu'il aurait réglé quelques détails importants. Le premier étant de garantir la possibilité à Raquel de le rejoindre en cas de problème et le deuxième, de mener la soeur de cette dernière et le médecin au nouvel appartement où ils pourraient vivre en sécurité le temps de la convalescence de la jeune femme. En effet, Sergio était bien conscient que rester trop longtemps au même endroit n'était absolument pas prudent.

Alors que Raquel disparue au coin de la rue, Sergio ne put s'empêcher d'avoir l'impression qu'il ne la reverrait pas avant très longtemps... Chassant cette pensée désagréable, il entra, rejoignant Zoran et Laura pour les informer de l'adresse de leur nouveau logement. Ensuite, il rejoindrait Raquel et Paula. Du moins il l'espérait.

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¡Hola mis ángeles!
Comment allez-vous ?
Moi je vais bien !

J'espère que ce chapitre vous a plu !
Personnellement j'ai adoré faire toute la description de la forêt mais j'espère que ce n'est pas trop lourd ou ennuyeux à lire...
Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?

Prenez soin de vous !
Je vous aime ❤️❤️❤️
Soyez heureux ❤️🫂

¡Besos a todos! 💜

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