Chapitre 39 : Réflexion profonde.
Le sac en plastique que Sergio tenait frappait sa jambe droite au rythme régulier de ses pas. Il espérait vivement que les présents qui s'y trouvaient rendraient le sourire à Paula et à Mariví et que Raquel se sentirait mieux. Elle avait l'air toujours autant perturbée après son altercation avec son ex-mari. Et bien sûr, Sergio le comprenait parfaitement. C'est pourquoi il tentait de lui signifier par de petits gestes qu'il était là pour elle et qui ne partirait pas. Cela semblait la rassurer car au fil des couloirs et des portes qu'ils passaient, elle se détendait. Sergio entrelaça ses doigts avec ceux de Raquel pour le plus grand plaisir de cette dernière bien qu'elle est presque sursauter en sentant le contact de la peau de Sergio contre la sienne. Il l'avait rassuré d'un sourire bien que son regard semblait inquiet et elle s'était laissée faire, posant sa tête sur son épaule un bref instant pour lui signifier qu'elle lui faisait confiance et que ce n'était pas de sa faute. Il embrassa sa tempe en réponse, s'attirant un regard doux de cette dernière. Finalement, ils parvinrent à la chambre de Paula. Sergio poussa la porte, laissant à Raquel le soin de passer en premier sous les cris de joie de Paula, ravie de revoir sa mère.
- « MAMAN ! » s'exclama l'enfant en se redressant sur son lit, les yeux brillants, un grand sourire étirant ses lèvres pâles.
- « Salut mon ange ! Comment te sens-tu aujourd'hui ? » demanda Raquel en s'asseyant près de sa fille sur le lit.
Sergio venait d'entrer et referma la porte en sentant le regard curieux et inquisiteur de Mariví, assise sur une chaise près de la fenêtre, qui l'observait avec un intérêt non-dissimulé.
- « Salut James ! » s'écria Paula en le voyant approcher.
Le regard interrogateur de Mariví sur lui lui rappela qu'il devait l'informer de ce nom qui n'était pas le sien.
- « Bonjour Paula. » répondit-il en lui souriant, la petite fille faisant de même avant de se blottir dans les bras de sa mère qui embrassait sa tempe.
Mariví posa sa main sur l'avant-bras de Sergio, levant un sourcil interrogateur.
- « C'est pour éviter d'être reconnu aussitôt. Mon véritable nom dans la chambre de Paula lancerai aussitôt bon nombre d'interrogations menant toutes à une fâcheuse issue... » expliqua-t-il rapidement.
La vieille femme hocha la tête.
- « Bien James. Vous avez intérêt à prendre soin de ma fille et de ma petite-fille. » le prévint-elle avec un sourire suffisant.
- « Maman... » soupira Raquel en secouant la tête, mi-excédée mi-amusée par le comportement de sa mère.
- « Quoi ? Je le préviens ! C'est tout ! » s'exclama sa mère.
- « T'es pire qu'une enfant des fois tu le sais ça ? » s'amusa Raquel en riant.
- « Tu as de qui tenir ma fille ! » répondit Mariví avec un clin d'oeil.
- « Oh c'est pas vrai... » soupira sa fille, un rire cristallin s'échappant de ses douces lèvres rosées.
Mariví semblait bien s'amuser.
- « James ? » l'appela Paula en se redressant un peu des bras de sa mère.
Celui-ci tourna aussitôt la tête vers elle, celle-ci ayant toute son attention dans la seconde. La jeune fille sourit devant sa réactivité.
- « Pourquoi t'as un sac à la main ? » demanda-t-elle devant son regard interrogateur.
- « Il se pourrait que j'ai quelque chose pour toi... » dit-il d'une voix où pointait l'amusement en voyant l'air suspicieux de l'enfant.
- « Oh ! Qu'est-ce que c'est ? » s'exclama Paula en s'approchant du bord du lit, échappant aux bras de Raquel qui l'observait avec amusement.
- « Je ne vais pas te le dire. Devines. » répondit Sergio en s'asseyant sur le bord du lit, celui opposé à Raquel.
- « Donnes-moi un indice au moins ! » s'indigna l'enfant en boudant.
- « Très bien... Mécanisme. » dit Sergio.
- « Mécanisme ? » redemanda Paula.
Sergio hocha la tête en silence. La petite se mit à réfléchir, répétant ce mot en boucle comme si il avait un sens caché. Raquel l'observait faire, réfléchissant également.
- « Mécanisme... Bon... Alors soit ça contient un mécanisme soit ça explique un mécanisme et dans ce cas là y'a trop de possibilités... » réfléchit la jeune fille.
Sergio souriait, amusé de la voir réfléchir avec tant de sérieux à une problématique pourtant si futile qu'elle aurait agacé la plupart des enfants de son âge après quelques minutes.
- « Tu l'as acheté où ? » demanda finalement Paula.
- « Dans une boutique du centre-ville. »
- « D'accord... Dans le centre-ville y'a pleins de magasins de vêtements mais vu la forme du sac et le poids c'est pas ça... Il y a des supérettes aussi mais je doute que tu y sois allé... Après... Y'a les magasins comme le cordonnier ou les restaurants... Et les boutiques de souvenirs ! » S'exclama-t-elle.
Elle se tourna vers lui, les yeux brillants.
- « Est-ce que tu as acheté le contenu du sac dans une boutique de souvenirs ? » le questionna-t-elle.
- « En effet. »
- « Super ! Boutiques de souvenirs....boutiques de souvenirs....boutiques de souvenirs... » se replongea-t-elle dans sa réflexion.
Même l'entrée du médecin dans la chambre ne la perturba pas dedans. Rien ne semblait pouvoir la détourner de cette devinette.
- « Bonjour. Je vois que toute la famille est là aujourd'hui. » dit le médecin en entrant.
- « Bonjour docteur. » dit Raquel.
- « Bonjour. » répondirent Sergio et Mariví.
Paula ne répondit pas, perdue dans sa tête à la recherche de la réponse.
- « Bonjour Paula. Alors ? Comment te sens-tu aujourd'hui ? » demanda le médecin en s'approchant.
- « Ça va. Je me sens mieux qu'hier j'ai plus trop de vertiges. » répondit Paula d'une voix monotone.
Le médecin leva un sourcil, interrogeant Raquel du regard.
- « Il lui a soumis une énigme qu'elle essaye de résoudre... Désolée... » s'excusa-t-elle en grimaçant.
- « Oh non non c'est une bonne nouvelle ! Si elle parvient à se concentrer ainsi cela veut dire que son cerveau n'a pas subi de gros dommages voir peut-être aucun. C'est une bonne chose. » dit-il en souriant.
Raquel sembla rassurée.
- « Quelle est donc cette énigme ? » demanda le médecin, s'amusant presque devant la concentration dont faisait preuve Paula pour la résoudre.
- « Deviner le contenu du sac à partir d'un seul indice. Mécanisme. » répondit Sergio.
- « Et bien bonne chance ! » plaisanta le médecin en souriant.
Il nota rapidement les constantes vitales de Paula et vérifia son niveau d'hydratation et de morphine. Il fut satisfait de voir qu'elle ne semblait plus avoir mal car le taux était au plus bas. On avait donc pas eu besoin de lui en redonner. C'était prometteur.
- « Évitez juste de trop la fatiguer mais la faire réfléchir l'occupe et aide aux soins donc allez-y. » dit-il avant de quitter la chambre de l'enfant, allant vérifier l'état de santé de celui de la chambre d'à côté.
Mariví avait sorti son bloc de mots croisés, jetant de temps à autres des regards amusés et curieux à Sergio et sa fille puis à Paula. Cet homme savait comment capter l'attention de sa petite-fille certain. Il savait comment exploiter son intelligence sous plusieurs angles en faisant appelle à toutes les mémoires de l'enfant. Alberto n'avait jamais compris ça lui... Le plus souvent, il donnait des devinettes si simplistes à Paula qu'elle avait la réponse au moment même où il commençait à la dire. Elle sourit, s'amusant du fait que cet homme qui avait disparu pendant un an en sache plus sur Paula en à peine une semaine puis quelques jours à présent que son père biologique en huit ans.
- « James ? »
Il se tourna vers Mariví.
- « Oui ? »
- « Que comptez-vous faire ? » demanda-t-elle.
Il fronça les sourcils, ne comprenant pas la question.
- « Quand ça ? »
- « N'importe quand. »
- « Et bien... Cela dépendra des risques encourus et de la situation mais... Partir. Sur une île. Avec Raquel bien entendu et puis Paula aussi et vous si vous souhaitez venir. » répondit Sergio après un instant de réflexion, précisant tout cela devant le froncement de sourcils de la vieille femme.
Celle-ci se détendit.
- « Si cela ne vous dérange pas je ne compte pas rester ici. » dit-elle.
- « Cela ne me dérangera jamais soyez-en sûr. » répondit-il.
La voix calme et posée de cet homme fit comprendre à Mariví que c'était vrai. Bien. Elle l'aimait décidément bien. Il était bon avec sa fille tout comme avec Paula. Elle pouvait bien lui pardonner d'avoir été ce qu'il était.
- « Alors Paula ? Tu as trouvé la réponse ? » demanda Mariví en se tournant vers sa petite-fille.
- « Non pas encore... Je refais toutes les boutiques que j'ai pu voir mais y'a beaucoup trop de possibilités... » râla Paula en fronçant les sourcils.
- « Veux-tu un autre indice ? » lui proposa Sergio.
Paula secoua la tête.
- « Non non je vais trouver toute seule. » répondit-elle d'un air décidé.
Cela surprit Sergio qui sourit malgré tout.
- « On lui a rarement donné une énigme qui lui demande l'ensemble de sa concentration. » lui expliqua Raquel.
Une idée vint à Paula.
- « James, est-ce que ça a un rapport avec l'art ? » demanda Paula.
- « Oui. »
- « Avec ce que tu as fait y'a un an aussi ? »
- « En partie oui. » répondit Sergio, cherchant quel fil conducteur elle avait utilisé pour ce raisonnement.
- « D'accord... Je me souviens d'une boutique à souvenirs qui vendaient plein de trucs jolis... Tu te souviens maman ? Je voulais absolument y entrer. »
- « Oui Les Notes de LaDoRé. » se souvient-elle.
Sergio sourit.
- « Elle vendait plein de jolis souvenirs... Y'avait des statuettes mais rien en rapport avec le travail de James... Des livres mais c'était de la couture et la forme ne convient pas pour le sac... Des bijoux... Mais je doute que ce soit ça... Tu ne sembles pas être en accord avec le fait qu'une fille veut des bijoux et des fleurs... » réfléchit Paula en pointant chaque objet cité sur un de ses doigts.
- « En effet. Je trouve cela faux. Je n'exclue pas le fait d'offrir ça un jour bien entendu mais je trouve que d'autres choses plus belles encore méritent d'être offertes à la personne qu'on aime. » nota Sergio en glissant un regard à Raquel qui lui sourit.
- « Voilà qui changera de ton ex-mari ma fille... Toujours la même chose à chaque anniversaire, Noël, fête, nouvel l'an et Saint-Valentin. Un bijou... C'était d'un ennui... » râla Mariví.
Raquel ne prit pas la peine de répondre, haussant simplement les épaules avec dédain.
- « Pourtant on peut offrir de multiples autres choses... » pensa Sergio à voix haute.
- « Je suis bien d'accord avec vous. » renchérit Mariví.
- « On pourrait arrêter de parler de lui s'il vous plaît... Son procès est déjà passé et j'aimerai éviter d'en vivre un second... » demanda Raquel d'une petite voix.
- « Désolé... » s'excusa Sergio.
Il posa une main sur celle de Raquel, la ramenant instamment à la réalité par ce simple contact.
- « Merci. » dit-elle simplement avec un petit sourire en le regardant dans les yeux.
Elle monta un peu plus sur le lit, se rapprochant de Sergio qui passa un bras autour de sa taille pour la rapprocher de lui également. Elle se blottit contre lui, le sourire aux lèvres tandis que Paula réfléchissait toujours. Soudainement, le visage de l'enfant s'illumina.
- « Ça a un rapport avec la musique James ? » demanda-t-elle en se tournant vers lui, les yeux brillants.
- « Oui. » répondit-il, sachant qu'elle avait trouvé.
- « DES BOÎTES À MUSIQUE ! » s'écria Paula en sautillant sur le lit.
Sergio rit de son excitation et hocha la tête en guise de réponse, faisant pousser un petit cri de victoire à Paula.
- « J'AI TROUVÉ ! »
Raquel sourit devant le bonheur de sa fille, Mariví faisant de même en riant devant la petite danse de la victoire que Paula exécutait assise sur son lit. De l'extérieur de la chambre, le médecin entendit les cris de Paula et sourit. Cette famille était véritablement parfaite pour cette enfant très intelligente.
« Elle venait sans aucun doute de trouver la réponse à l'énigme de son père. » pensa le médecin en continuant son chemin vers le patient suivant, le sourire aux lèvres.
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¡Hola mis ángeles!
Comment allez-vous ?
Moi je vais bien !
Je suis actuellement chez mes grands-parents et j'ai failli oublier de poster...
Boulet vie que voulez-vous...😂😭
Bon...
Lundi c'est la rentrée pour moi...
Nice...
On va donc retrouver un rythme d'un chapitre par semaine.
J'espère que ce chapitre vous a plu !
Je voulais faire de Paula une fille intelligente, plus que la moyenne, parce que je pense qu'elle l'est vraiment en réalité.
Du coup la critique de son géniteur était vite trouvé 😁
Prenez soin de vous !
Je vous aime ❤️❤️❤️
Soyez heureux ❤️🫂
¡Besos a todos! 💜
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