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Chapitre 19

Deux longues semaines ont passé, deux semaines sans que Chan et Changbin ne puissent se voir pour ne pas éveiller les soupçons. Quelques conflits avaient éclaté, plombant un peu plus le moral des soldats qui voyaient d'autres frères d'armes les quitter. Bien que ce qui les embêtait le plus était de devoir s'occuper des corps et non d'eux-mêmes, devant supporter l'odeur putride de cadavres en décomposition.

Chan était fatigué. Fatigué de se battre inutilement, fatigué d'identifier toujours plus de cadavres. Mais aujourd'hui, tout était plus plat, ce vingt-quatre décembre était un jour calme avec l'approche des fêtes. Le lieutenant avait un jour de permission le lendemain pour voir sa famille, c'était court mais au moins, il pouvait en profiter quelques heures.

Mais aujourd'hui, il avait prévu quelque chose et il avait déjà hâte d'y être. Il avait donné rendez-vous à Changbin pour le revoir une dernière fois avant son départ et s'assurer que tout était bon. Enfin ça, c'était officiellement. À vrai dire, il voulait surtout le revoir pour le serrer dans ses bras et lui offrir le petit cadeau qu'il avait pour lui.

Ce n'était pas grand-chose, du moins de son point de vue. Il en avait parlé sans trop de détails à son colonel qui avait accepté de lui permettre d'utiliser la prochaine livraison de vivres pour se commander quelque chose. Mais il ne devrait pas non plus en abuser.

C'est comme ça qu'il se retrouva avec un couteau suisse à offrir à Changbin, espérant que ça puisse l'aider. Mais en attendant de pouvoir le revoir, Chan devait finir tout un tas de tâches pour être assuré d'avoir sa soirée de libre et pouvoir enfin le retrouver, revoir son visage si beau quand il était souligné d'un sourire.

Changbin avait commencé à devenir sa bouffée de nicotine, aussi addictive que mortelle. Mais il en avait complètement rien à foutre et si le voir pouvait lui permettre de se sentir vivant ne serait-ce que quelques minutes, alors il n'hésitait pas, il n'hésitait plus, au diable sa bonne conscience et ses principes de bon petit militaire droit dans ses bottes.

La journée lui parut interminable, il devait supporter les jérémiades des soldats qui se plaignaient du froid ou d'autres futilités. Pourtant, depuis le temps qu'ils étaient là, ils devraient s'y être habitués, mais non ils devaient en rajouter un couche à une situation confortable pour personne.

Mais enfin, le calme pointa le bout de son nez. Le brun réussit à trouver un moment pour s'éclipser, profitant de l'obscurité de la nuit pour partir plus facilement. Quelques flocons avaient commencé à tomber, mais ce n'était pas ça qui allait le ralentir, loin de là. Il filait silencieusement entre les arbres, veillant à être le plus silencieux possible et réussit enfin à rejoindre le point de rencontre.

Il était là, debout dans le froid essayant vainement de se réchauffer. Chan n'hésita pas plus longtemps à venir à sa rencontre pour enfin plaquer ses lèvres contre les siennes. Changbin avait eu un léger sursaut face à la brutalité du geste, mais ne tarda pas à y répondre. Ça lui avait tant manqué.


Il leur fallut quelques instants pour réussir à se détacher, ne serait-ce que de quelques centimètres, l'un toujours avide de l'autre. Leurs corps toujours collés pour se réchauffer, ils s'échangeaient quelques nouvelles à voix basse, comme s'ils avaient peur de déranger quelque chose.

- Au fait, j'ai quelque chose pour toi ...

Changbin l'avait regardé d'une mine aussi surprise qu'intéressée avant de baisser les yeux vers la main de Chan qui lui tendait un petit paquet, emballé de manière assez approximative.

Mais il n'en tient pas compte et déchira le papier journal pour révéler le couteau suisse. Ses yeux s'écarquillèrent sous l'étonnement face à un tel bijou. Il n'avait jamais eu le droit d'en posséder un et n'en connaissait même pas toutes les fonctionnalités qui s'y cachaient. Il mit quelques minutes avant de réagir, mais sauta presque au cou de son aîné, manquant de peu de les faire trébucher.

- Merci... Vraiment, merci. Pour tout.

Le brun resserra le petit corps du noiraud contre le sien, savourant autant qu'il put ce contact qui allait tant lui manquer. Il avait encore du mal à réaliser que c'était la dernière fois qu'il le voyait avant longtemps. Cette mission pouvait être fatale, mais il préférait ne pas y penser. Non pas qu'il se voilait la face, il se voulait juste un peu optimiste pour ne pas qu'ils se mettent tous à déprimer.

- Je t'en prie... Toi aussi tu m'as sauvé, à ta manière.

- J'ai quelque chose pour toi moi aussi, c'est pas grand-chose, mais au moins, tu penseras à moi...

Changbin s'était légèrement reculé avant de retirer une chaîne autour de son cou. C'était le fameux pendentif qui était à l'origine de leur rencontre. Sans lui, le soldat se serait sûrement tiré une balle depuis longtemps et l'aîné serait devenu fou. Le noiraud s'était redressé pour attacher la chaîne au cou de Chan avec un léger sourire sur les lèvres.

- T'es sûr ?

- Complètement !

- Tu sais que j'ai besoin de rien pour penser à toi ?

- Tu deviens niais...

- La faute à qui hein !

- Mais bien sûr...

- Gngngn...

- Quelle preuve de maturité lieutenant Bang.

- Quelle audace soldat Seo.

Chan ne put retenir un rire plus longtemps et embrassa le front de Changbin au passage dans un geste presque naturel qui ne manqua pas de faire buguer le plus jeune, encore trop peu habitué à de telles marques d'affection. Le silence était revenu entre eux, mais il n'avait rien de gênant, ils ne faisaient que profiter de la présence de l'autre autant qu'il était possible de le faire. Mais le temps filait toujours contre eux et leur absence allait finir par se faire remarquer, si proche du but ça serait bête de faire une erreur comme ça.

Les deux hommes avaient donc dû se résigner à se dire au revoir, ou peut-être adieu. Un dernier baiser avant que Changbin ne commence à s'éloigner.

- Reviens-moi vite.

- Je te le promets !

- Je t'attendrais...

Les derniers mots de Chan se firent emporter par un coup de vent glacial alors que la silhouette du noiraud s'éloignait entre les arbres. Il n'avait maintenant plus qu'à prier tous les dieux qu'il connaissait pour espérer revoir le sourire de Changbin un jour. Il s'était bien gardé de le dire, mais il avait peur, il était même terrifié à l'idée de ne jamais le revoir. C'était un pari risqué, très risqué, mais qui peut-être en valait la peine. Mais maintenant, il n'avait plus qu'à attendre.

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