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Chapitre 17

Chan n'avait pas pu prendre une journée de permission pour aller récupérer les faux papiers, alors Felix les lui avait envoyés par lettre. C'était risqué, mais ils n'avaient pas d'autres choix. Ils avaient continué de se voir avec Changbin et Jeongin mais cela devenait de plus en plus risqué.

Ça commençait à devenir étouffant de ne pas pouvoir se voir plus librement, chaque fois le risque était plus élevé, chaque fois l'un pouvait se prendre une balle dans la tête. Ils voulaient que tout se termine le plus rapidement possible, mais ils ne pouvaient pas prendre le risque de faire une erreur.

- Les lettres sont arrivées !

Le brun fut sorti de ses pensées par cette exclamation soudaine d'un des soldats. La cargaison de lettres venait d'arriver et tout le monde s'y précipitait dans l'espoir d'en avoir une à son nom. Ces hommes en étaient venus à se raccrocher à de pauvres bouts de papier qu'ils réalisaient encore et encore pour essayer de se tenir informés de la vie extérieure qui leur manquait tant.

Une fois le plus gros de cette cohue passée, Chan put se faufiler jusqu'aux nombreuses enveloppes dans l'espoir que l'une contenait les fameux papiers. Il y en avait bien une à son nom, mais en voyant l'expéditeur il, comprit que ce n'était pas celle qu'il cherchait. Un lourd soupir s'échappa de ses lèvres alors que s'éloignait de l'attroupement.

C'était une lettre de ses parents, bien sûr qu'il est content de voir qu'ils pensaient toujours à lui mais ce n'était vraiment pas la chose dont il avait le plus besoin. Il commençait à peine à la lire qu'une voix froide résonna devant lui.

- Bang. Viens me rejoindre, le plus rapidement possible.

- Oui mon colonel.

Lee Minho avait rapidement tourné les talons pour aller vers la tente qui lui servait de bureau. Et bien que son visage n'était pas très chaleureux habituellement, là c'était pire, on aurait cru qu'il allait commettre un meurtre. Chan avait rapidement rangé sa lettre avant de rejoindre son supérieur qui l'attendait de pied ferme.

- Tu peux m'expliquer ce que c'est ça ?

L'homme avait laissé tomber des papiers sur la table et Chan pâlit tellement rapidement qu'il aurait pu en tomber dans les pommes. C'étaient les fameux papiers qu'il attendait tant et son charmant colonel venait de trouver. Il voyait tous ses plans tomber à l'eau et la prison lui tendre la main. C'était la fin, Changbin, Jeongin et Jisung ne pourraient jamais traverser la frontière et enfin vivre.

- Euh... Je-

- J'avais des doutes depuis quelque temps, tes absences, tes appels et maintenant ça ? Tu te fais une amourette avec l'ennemi ? Un seul ça te suffit pas, il t'en faut trois ?

Foutu pour foutu...

- Je ne fais qu'aider des personnes qui ont besoin d'aide mon colonel.

- Et à aucun moment tu t'es dit dans ta petite tête que ça pouvait être un piège ? Qu'ils profitent de ta faiblesse ? Je sais pas si t'es un abruti de première ou un connard de traître...

- Si je peux me permettre mon colonel... Ces gens risquent leur vie pour fuir, ils vivent dans des conditions affreuses et doivent subir cette bataille qui n'a aucun putain de sens ! Ils n'ont aucune liberté et à la moindre faute ils se prennent une balle dans la tête ! Et ce n'est pas pour un fichu trait sur une carte que je vais me priver de leur venir en aide ! On nous apprend l'altruisme à l'armée non ? Et vous allez m'empêcher de respecter l'une des valeurs d'un soldat pour des préjugés sur des gens que vous ne connaissez même pas ? Ce ne sont que des gamins qui veulent juste vivre et pas être du putain de bétail ! Alors je me fous si je suis considéré comme un traître, si je peux leur sauver la vie c'est pas ça qui va m'arrêter.

- Tu préfères des gamins à ta patrie ?

- Si cette patrie n'est pas foutue d'ouvrir les yeux alors oui.

Chan avait quitté le bureau à ces mots, récupérant les passeports au passage, se foutant bien de ce que pouvait penser son colonel. Mais il n'eut pas le temps de faire quelques pas supplémentaires que Minho l'interpella à nouveau.

- Chan, je me souviens pas t'avoir donné l'autorisation de partir. On n'a pas fini.

- Je pensais que tout était dit.

- Je crois pas non.

Chan soupira lourdement avant de retourner sous la taule, sachant très bien que son aîné ne le lâcherait pas tant qu'il n'aurait pas eu le fin mot de l'histoire. Les deux hommes se faisaient à nouveau face et l'atmosphère était électrique et étouffante.

- T'es vraiment sûr de ton choix ?

- On passe à la menace ?

- M'oblige pas à y venir.

- Oui, je suis sûr de mon choix et vous n'allez pas me faire changer d'avis.

- Vraiment ?

- Vraiment.

Minho souffla un coup en se pinçant l'arête du nez, les sourcils froncés. La situation n'était pas simple et les deux le savaient. Et même si au fond il trouvait la cause de son lieutenant noble, il doutait de pouvoir le laisser agir sans conséquences. Minho pensait constamment aux répercussions, ça tournait encore et encore dans sa tête dans une cacophonie infernale et il sentait déjà la migraine pointer le bout de son nez. Pourtant, lui-même trouvait toute cette mascarade d'une absurdité déconcertante, une véritable boucherie humaine, reléguant les soldats aux rangs de pauvres chiens ayant la rage.

Mais il y a des moments où il faut arrêter de penser aux conséquences et agir, à moins d'aimer le goût âcre du regret et des remords. Et c'est quand ce déclic se fait, quand on arrête de penser aux « Et si ? » que l'on est capable de grandes choses, même des plus folles. Et c'était ce déclic qui manquait à Minho jusqu'à ce jour.

- Alors vas-y. Fais-le. Aide-les. Mais tiens moi au courant... Si je peux faire quelque chose...

Chan était resté figé quelques instants, ayant du mal à réaliser ce que son colonel venait de dire. Mais son air beaucoup plus posé qu'avant lui assura qu'il avait bien compris.

- Je vais les voir demain pour leur expliquer comment ils vont faire avec... Vous pouvez toujours venir...

- D'accord...

- Est-ce que je peux réellement compter sur vous ?

Minho planta son regard félin droit dans celui de Chan et porta sa main à sa tête dans un salut des plus solennels.

- Oui Lieutenant. 

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