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❥ Ƈнαριтяє 2

- - - - - PDV Tyler - - - - -

Mes doigts sont crispés autour du volant et mes mâchoires sont violemment contractées. La gomme de mes pneus dévorent l'asphalte qui se dresse devant moi, mon moteur augmente rapidement dans les tours. Je suis dans un tel état de colère que mon sang doit ressembler à de la lave en fusion. Et je ne fais même pas attention à la vitesse que je prends. L'adrénaline, j'en ai besoin pour ne pas devenir dingue. Les femmes, putain, c'est un truc de malade combien c'est compliqué ! Je m'extirpe d'un bateau en feu, je bats à mort son bourreau, et tout ce que je gagne, c'est une crise de jalousie pour une nana que je considère comme une sœur. Sérieusement, Zélie ?!

─ BORDEL DE MERDE !!!

Je tape plusieurs fois contre le cheval au centre de mon volant, activant ainsi le klaxon à maintes reprises. Les quelques passants que je peux croiser sursautent et s'énervent en levant leurs poings au-dessus d'eux. Je m'en formalise aucunement, je les emmerde tous, tout le monde me fait clairement chier !

Je dévie ma trajectoire lorsque j'arrive près de chez moi. Les Darks doivent y camper, et j'ai pas envie de tomber sur les sbires de Curtis. Ou pire, les petits toutous qui idolâtraient Klauss. Deux branleurs qui sont finalement morts. J'ai dégommé l'un à coups de poings, l'autre a explosé avec son foutu bateau. Je m'éloigne du centre ville et m'enfonce dans les quartiers malfamés de la ville. Là, les gangsters sont de sorties. Je ralentis histoire de moins attirer l'attention, déjà que la carrosserie flamboyante de ma caisse se fait détailler sous toutes les coutures.

Je braque à chaque détour de ruelles, connaissant ces embouchures comme ma poche. Puis je finis par arriver près d'un ponton abandonné, autrefois c'était le repère d'un gang de bikers qui a été décimé par les Darks. J'ai évidemment contribué à cela, le bois sous mes pieds lorsque je m'extirpe de l'habitacle en témoigne encore. Les empreintes de mes balles criblent encore le sol. Je m'étire de tout mon long, je suis courbaturé comme pas possible. Klauss a pu me frapper quelques fois, mais autant dire qu'avec sa force de moustique, j'ai clairement rien senti. Ce sont plutôt mes coups qui me donnent du fil à retordre, il y a bien longtemps que mon corps n'a pas eu à encaisser autant. Mes phalanges sont endoloris, j'ai des ecchymoses qui vont y rester un petit moment.

Je fais craquer mes articulations, avant de m'asseoir au bord du ponton que j'ai atteint. Mes jambes pendent dans le vide et je perds dans la contemplation de l'astre lunaire au loin, sa lumière réverbère sur la surface de la mer qui ondule devant moi au gré de la brise. Je plonge rapidement ma main sous une planche qui dépasse légèrement des autres. J'esquisse un sourire quand je constate du bout des doigts que ma petite cachette est intacte. J'en extirpe un paquet de joins et un briquet.

Je glisse une cigarette entre mes doigts, vérifiant scrupuleusement qu'elle soit correctement faite. Ca fait un bail que je suis plus venu, évidemment plus rien tient en place. Je glisse ma langue sur le bord de la feuille et la roule minutieusement sans trop écraser l'herbe à l'intérieur. Le filtre est en place, lui n'a pas bougé par contre. Je le glisse entre mes lèvres et allume le bout du joint pour prendre une bonne boufée de fumée que j'aspire, puis recrache en poussant une soupire d'aise.

Mes pensées sont toutefois tournées vers Zélie, et cette putain de vision qui ne me quitte pas : elle, en robe de mariée, face à Klauss qui lui passe la bague au doigt. Il n'avait aucun droit sur elle, cette blonde m'appartient et je suis totalement fou à l'idée de penser que ce soit un autre homme qui puisse l'avoir. Quoi qu'un mort, est-ce que ça compte ? Légalement, ce mariage n'a aucun lieu d'être, être veuve au bout de cinq minutes d'union, pour moi c'est comme  si rien ne s'était passé. Mais ce n'est pas pour autant que j'oublie tout, au contraire. Et ça me fout encore plus en rogne ! Je grogne entre mes dents tel un animal blessé, et reprends une profonde inspiration. C'est de la bonne, en tout cas !

─ Je savais que j'allais te trouver ici, grosse tête de mule... résonne brusquement une voix féminine.

Je sursaute tout en lâchant ma clope. Je lâche un juron et réitère l'opération. Je glisse un nouveau joint entre mes lèvres que je rallume, alors que des jambes fuselées se glissent à côté des miennes.

─ Tu me files une taff ? ajoute Nadia.

Je lui tends ma cigarette en grognant simultanément, la faisant ainsi glousser.

─ Ah ouais, t'es en mode ours des cavernes. C'est ça l'amour, tu t'attendais à quoi ? Elle commence à avoir du caractère ta petite Zélie en tout cas...

Je tourne la tête vers elle.

─ L'amour ? Un tueur n'a pas le droit à ça.

─ Ah, et c'est écrit où ? 

─ C'est comme ça, c'est dans les codes de notre milieu.

─ Dans ce cas, la cheffe de gang que je suis ne pourrais pas connaître le bonheur ?

─ Tu parles de ton Isaac, là ? 

─ Oui, c'est de lui dont je parle. Amour de jeunesse, que veux-tu, le temps me rattrape. 

Elle aspire une bouffée de fumée qu'elle recrache au bout de plusieurs secondes. Ses prunelles bleues se posent sur moi, sa tête venant se loger sur mon épaule.

─ Tu es dingue de cette fille. Je l'ai vu dans ton regard, quand tu es revenu la retrouver sur la plage tout à l'heure. Et puis, tu la protégeais déjà chez les Darks, pourquoi voudrais-tu reculer maintenant ?

─ Elle s'est marié à ce fils de pute.

─ Que tu as tué. Elle est donc veuve, facile pour annuler le mariage et la faire tienne !

Je manque de m'étouffer avec ma propre salive.

─ Wow wow wow, je vais pas lui demander de m'épouser !

─ Il va se calmer, le gros nounours ? J'ai pas dit ça ! rit-elle en me rendant le joint.

Je prends une nouvelle inspiration, laissant l'herbe parcourir toutes les terminaisons nerveuses de mon corps avant de recracher la fumée opaque en un souffle court.

─ Le nounours il va te balancer à la flotte ! maugréé-je.

Elle me donne un coup d'épaule, autant dire une petite tape, avant de regarde devant elle. Maintenant, la voilà perdue dans ses pensées alors qu'elle était hilare il y a quelques secondes.

─ Tu sais... Je me dis que, si le destin m'a mise sur la route d'Isaac, et toi sur celle de Zélie, c'est qu'il y a une raison. On en a tellement bavé, des années durant, pour finalement quoi ? Etre respectés au sein de gang qui n'en ont rien à battre de nous ?

─ Techniquement parlant, j'appartiens pas aux Darks. Ils m'ont recruté en premier, j'ai leur tatouage sur la peau, mais je bosse pour d'autres gangs aussi... Et il me semble que tu es très respectée, chère Veuve Noire...

Elle esquisse un sourire en entendant le surnom que l'on emploie tous pour la décrire, dans notre monde. Nadia est une femme plus que forte, elle sait où piquer pour faire mal et surtout, pour se faire respecter. Les petits branleurs qui la méprisent parce qu'elle est une femme sont omniprésents autour d'elle. Et j'étais un des premiers à la sous-estimer.

─ Ouais mais c'est plus pareil qu'avant. Je suis devenue moins sanglante. Tu te souviens, quand on s'est rencontrés ? 

Je ricane en lui répondant.

─ Comment oublier ? J'ai voulu te foutre dans mon lit en croyant que t'étais la gonzesse du chef des Calaveras... Alors que t'étais là pour le tuer. Je t'ai pas cru quand tu m'as dit que tu avais repris le gang de ton père.

─ Et pourtant, c'était vrai. Je suis à la tête du Cartel Rivera. 

─ C'était pas écrit sur ton front...

─ Mais t'as joué au misogyne, comme tous les autres. Une femme ne peut appartenir à votre milieu.

─ Au final, t'es la meilleure.

J'embrasse machinalement le haut de sa tête. Jamais on a couché ensemble, jamais on le fera. Elle est la petite sœur que je n'ai jamais eu. Elle m'a remis à ma place, et depuis, j'ai envie de la protéger comme un frère le ferait avec sa propre famille.

─ La meilleure... Tout de suite les grands mots ! En tout cas, je constate que tu parles bien plus qu'avant, la vache, ta langue va bientôt avoir une crampe à force !

─ Bordel, mais tu vas vraiment finir à la flotte !!! pesté-je.

Evidemment, la voilà qui éclate de rire. Et la mélodie de sa voix me remémore instinctivement celle de Zélie. Putain, elle me manque. Mais si elle n'a aucune confiance en moi... Comment éviter les prises de tête qui vont suivre ?

─ Ouh, t'es parti loin là ! me lance Nadia.

Je cligne plusieurs fois des yeux, regardant mon amie.

─ Hein ?

─ Je t'ai dit : tu vas te brûler les doigts.

Sans comprendre, je réagis lorsque je sens une chaleur près de la peau de mon index et mon majeur, là où je tenais le joint qui s'est consumé par la seule force du vent, à force de trop parler ! Je balance le mégot à la flotte en râlant ouvertement.

─ Merde, fais chier, c'est de la bonne en plus !

─ Ah t'étais perdu dans tes pensées, mmh... Zélie, hein ? C'est vrai qu'elle est bonne. Je pourrais me la faire.

Je fusille Nadia du regard.

─ Je t'interdis de la toucher !!! manqué-je de hurler.

Grillé à mon propre jeu. Le sourire qui ourle les lèvres de mon amie ne me dit rien qui vaille. Mais avant qu'elle ne me dise quoi que ce soit, mon téléphone se manifeste. Je sors ce dernier de ma poche, il a étonnamment résisté à mon plongeon de tout à l'heure. Le nom de Zélie s'affiche et je tourne l'écran vers la belle brune.

─ Ah, transmission de pensées ? 

─ Tu paries combien qu'elle va m'engueuler ? soupiré-je.

─ Pourquoi le ferait-elle ? Tu dois lui manquer, tu es parti en sang, elle doit s'inquiéter. Une femme en colère redescend en pression une fois qu'elle regrette ses agissements. Si toutefois, elle est coupable. Là, en l'occurrence, elle a sûrement remarqué qu'elle n'a aucune peur à avoir. On est simplement amis. Même si la bombe que tu es, j'aurais pu la mettre dans mon lit dès le premier soir...

─ Regarde-moi ça, prétentieuse !

Elle me tire la langue au moment où je décroche.

─ Zé' ? dis-je sensuellement.

─ Tu n'es qu'un enfoiré de première, on s'engueule et la seule chose que tu vas faire, c'est rejoindre cette pétasse pour la bécoter au bord de l'eau ?! Va te faire foutre Tyler, tu sais quoi, oublie-moi !!!


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